Le parcours de François Mitterrand pendant la Seconde Guerre mondiale est complexe et controversé.
Il a d'abord été un fervent partisan du Maréchal Pétain et de la collaboration avec l'Allemagne nazie.
Il a ensuite rejoint la Résistance française, mais son rôle exact dans cette organisation reste flou.
Certains historiens l'accusent d'avoir été un opportuniste qui a profité de la situation pour se faire avancer.
D'autres le défendent en soulignant qu'il a évolué au fil du temps et qu'il a finalement pris le parti de la France libre.
Quoi qu'il en soit, le parcours de François Mitterrand pendant la Seconde Guerre mondiale est un sujet qui continue de faire débat aujourd'hui.
Voici quelques éléments clés de son parcours :
1940-1942 : Collaboration avec le régime de Vichy
1942-1944 : Résistance française
Rôle exact dans la Résistance : Flou et controversé
Accusations : Opportunisme, profiteur
Défense : Évolution au fil du temps, choix de la France libre
Débat actuel : Son implication dans la collaboration et la Résistance
Le parcours de François Mitterrand pendant la Seconde Guerre mondiale est un sujet complexe et controversé.
Il a d'abord été un fervent partisan du Maréchal Pétain et de la collaboration avec l'Allemagne nazie.
Il a ensuite rejoint la Résistance française, mais son rôle exact dans cette organisation reste flou.
Certains historiens l'accusent d'avoir été un opportuniste qui a profité de la situation pour se faire avancer.
D'autres le défendent en soulignant qu'il a évolué au fil du temps et qu'il a finalement pris le parti de la France libre.
Quoi qu'il en soit, le parcours de François Mitterrand pendant la Seconde Guerre mondiale est un sujet qui continue de faire débat aujourd'hui.
Voici quelques éléments clés de son parcours :
1940-1942 : Collaboration avec le régime de Vichy
1942-1944 : Résistance française
Rôle exact dans la Résistance : Flou et controversé
Accusations : Opportunisme, profiteur
Défense : Évolution au fil du temps, choix de la France libre
Débat actuel : Son implication dans la collaboration et la Résistance
Le parcours de François Mitterrand pendant la Seconde Guerre mondiale est un sujet complexe et controversé.
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00:00 - Bah alors c'est quoi ça ? On n'aime plus nos vidéos ?
00:02 Non mais nous on vous fait une vidéo sur Charles Ernu et vous vous êtes là
00:04 "Ah bah non je préfère regarder Rhinocéros"
00:06 - Bonjour hein !
00:07 - Non mais elles sont très bien les vidéos d'Uzul et Lumie
00:09 Mais Charles Ernu quoi !
00:10 Donc en fait vous quand vous connaissez pas, vous regardez pas
00:12 Bah ça sert à quoi de faire des portraits alors ?
00:13 - 125 000 vues c'est quand même pas mal
00:15 - Non mais tu sais quoi ? On va faire avec quelqu'un de super connu
00:17 Allez, François Mitterrand
00:18 - Oui mais attention hein, on va prendre François Mitterrand sous un angle bien particulier
00:21 Celui de la collaboration
00:23 On en a déjà parlé d'ailleurs dans notre précédente vidéo
00:24 - Ouais vous savez celle que vous êtes pas allé voir là
00:26 Bon ça c'est pas étonnant si vous connaissez l'histoire personnelle de François Mitterrand
00:30 Mais aussi la tendance qu'il avait à s'entourer d'anciens collabos
00:32 Mais vous auriez peut-être pu voir cet extrait directement dans la vidéo sur Charles Ernu
00:36 Si vous vous étiez abonné à la chaîne YouTube de Blast et que vous aviez activé la cloche
00:39 - L'histoire personnelle de Mitterrand, les collabos de son entourage, son passé de vichysse
00:42 C'est quelque chose qui revient souvent sur le devant de la scène
00:44 - Ouais regardez encore le 8 novembre dernier
00:46 Le RN instrumentalisait le passé de Mitterrand pour faire oublier sa propre histoire collaborationniste
00:50 - Monsieur Véran lui, il a servi fidèlement et servilement
00:55 Un homme de vichy, un homme découré de la francisque
00:59 - Ouais François Mitterrand, chacun se renvoie à son histoire
01:03 - Non mais écoutez, moi je ne pardonne pas ça
01:04 - Bon la question du rôle de Mitterrand pendant la seconde guerre mondiale
01:07 C'est pas si simple d'y répondre, mais c'est ce qu'on va essayer de faire aujourd'hui
01:09 - Alors Mitterrand, vichiste ou résistant ? C'est parti !
01:12 [Générique]
01:23 En 1994, François Mitterrand est président depuis déjà 13 ans
01:26 Il est vieux, il est malade d'un cancer de la prostate
01:28 Politiquement, on le sent fatigué, il doit gérer une deuxième cohabitation
01:31 Il doit composer avec Édouard Balladur comme Premier ministre
01:34 - Mais enfin il paraît qu'on va avoir des métros climatisés dans l'an 2000
01:38 - Alors c'est demain l'an 2000
01:39 Bref, c'est une ambiance de fin de règne
01:42 - L'an prochain, ce sera mon successeur qui vous exprimera ses voeux
01:47 - Là où je serai, je l'écouterai
01:51 - Le cœur plein de reconnaissance pour le peuple français
01:54 - Qui m'aura si longtemps confié son destin
01:58 - Et plein d'espoir en vous
02:02 - Je crois aux forces de l'esprit, et je ne vous quitterai pas
02:06 Et Mitterrand nous quittera en janvier 1996, seulement 7 mois après la fin de son second septennat
02:11 - Donc en 1994, on aurait pu se dire que ses grandes batailles politiques étaient derrière lui
02:15 Mais c'est pourtant cette année-là, moins de 2 ans avant sa mort
02:18 Qu'il va devoir affronter une dernière polémique, et pas des moindres
02:20 - Un nouveau livre éclairant la vie de François Mitterrand vient de paraître en livrairie
02:24 Une jeunesse française, une enquête extrêmement fouillée sur la vie du président de 1934
02:29 Année où le petit provincial Charentais monte à Paris, comme l'on dit, à 1947
02:34 L'année où il devient le plus jeune ministre de la 4ème République
02:37 - Nous évidemment on l'a, le livre de Pierre Péan, c'est une enquête très détaillée sur le Mitterrand de l'époque
02:42 - Ouais, et ce que les médias vont surtout retenir de cette enquête
02:44 C'est que Mitterrand a été vichiste entre 1940 et 1943
02:47 - Et ça c'est un choc pour la gauche à l'époque
02:49 Et ce choc, il peut se comprendre, Mitterrand c'est tout un symbole
02:52 C'est le premier président socialiste de la 5ème République
02:55 Et c'est un opposant de longue date à De Gaulle
02:57 Pour beaucoup de gens, il symbolise le progrès sur plein de points
03:00 Comme l'abolition de la peine de mort ou la retraite à 60 ans
03:03 Et là, on découvre qu'il a travaillé pour le régime de Vichy
03:06 - Et il n'a pas seulement dissimulé ce passé, il a carrément menti sur son histoire
03:10 - Mitterrand a toujours donné des versions allusives, pour ne pas dire mensongères de son parcours
03:15 J'ai un livre là qui s'intitule "Ma part de vérité" rédigé en 1969
03:18 Voilà ce que Mitterrand il dit
03:20 "Rentré en France, je devins résistant, sans problème déchirant"
03:24 C'est faux !
03:25 Rentré en France, il devient fonctionnaire dans le gouvernement de Vichy
03:28 Suite à ces révélations, Mitterrand va se retrouver au pied du mur
03:31 Il va devoir s'expliquer dans une interview avec Jean-Pierre Elkabache
03:34 Le 12 septembre 1994
03:36 - Et en gros, la réponse de Mitterrand c'est que c'est compliqué
03:39 - Un choix politique d'opportunité ?
03:42 - Tu parles d'une opportunité, hein ?
03:44 J'aurais bien voulu vous y voir
03:47 - Je sais que c'est facile d'en parler là, comme ça, froidement
03:49 - Comme beaucoup, 55 ans après, ça c'est autre chose
03:52 - Mais moi j'aurais peut-être pas eu le choix
03:53 - Ce n'était pas un lit de rose
03:55 Avoir un regard actuel sur une période comme celle de la seconde guerre mondiale, oui, c'est vrai que c'est pas évident
04:00 C'est pour ça aussi que dans cet épisode, on va essayer d'un peu mieux comprendre la complexité du régime de Vichy
04:04 Mais d'abord, les faits
04:05 Il faisait quoi Mitterrand pendant la seconde guerre mondiale ?
04:08 En 1939, François Mitterrand est envoyé au front
04:11 Blessé, il est capturé par les Allemands qui l'envoient dans un camp de prisonniers
04:14 Il y passera 18 mois avant de réussir à s'évader à la troisième tentative
04:18 De retour en France en 1941, il rejoint le régime de Vichy où il devient fonctionnaire
04:22 D'abord dans un service d'anciens combattants où il fait des fiches sur les opposants
04:26 Ils aiment bien ça les fiches, les fachos
04:28 - Ton boulot, c'est de faire des fiches pour moi
04:31 Communistes, gaullistes, adversaires du maréchal, antinationaux, il faut tous les ficher
04:36 Je dis bien tous
04:37 Faire des fiches sur les antinationaux
04:41 Que deviennent-elles ces fiches ?
04:43 Mitterrand le savait-il ?
04:45 Ensuite, il est nommé au commissariat de reclassement des prisonniers de guerre
04:49 Où il reste en poste jusqu'au début de l'année 43
04:51 Au printemps de la même année, François Mitterrand est décoré de la Francisque par Pétain
04:55 La Francisque, c'est la plus haute distinction du régime de Vichy
04:58 Et c'est peut-être ça la révélation la plus compromettante de Pierre Péan dans son livre
05:03 D'ailleurs c'est pas pour rien si la couverture du bouquin c'est une photo de Mitterrand avec Pétain
05:06 Et cette photo, elle va avoir son importance
05:08 C'est ce choix de rejoindre le régime de Vichy et cette loyauté envers Pétain
05:12 Qu'il a dissimulée pendant toute sa carrière politique
05:14 Alors c'est pas des informations totalement inédites
05:16 Y'avait des gens au courant, y'avait des bruits qui couraient depuis longtemps
05:19 Notamment dans la presse d'extrême droite
05:21 Ah, l'extrême droite ils savent qui sont les collabos ou pas ?
05:23 C'est bizarre ça !
05:25 En tout cas, Mitterrand va passer 50 ans à essayer de faire oublier cette période de sa vie
05:29 50 ans alors échappé, il avait eu une chance
05:31 En 1965, De Gaulle pouvait le tuer aussi
05:34 Avec cette photo de Pétain et lui dont il disposait déjà, dit-on
05:37 Mitterrand l'avait humilié en le mettant en bas l'otage
05:39 De Gaulle n'avait pas bougé
05:41 C'est curieux
05:42 Peut-être que De Gaulle n'a pas montré cette photo
05:44 Parce que Mitterrand a rejoint la résistance plus tard
05:46 C'est une hypothèse
05:47 Il faut aussi noter qu'en 1941, François Mitterrand avait des raisons objectives
05:51 De rejoindre Vichy après son évasion
05:53 Le régime de Vichy accordait des primes aux évadés
05:55 Et ensuite ça lui permettait d'avoir un statut légal
05:57 Philippe Short, un journaliste de la BBC
05:59 Qui a écrit cette biographie, amène d'autres explications
06:02 Mitterrand avait décidé de s'y installer parce que la zone libre
06:04 Était l'endroit le plus sûr pour un prisonnier en cavale
06:07 Et parce qu'en plus, il avait des amis à Vichy
06:09 Qui pouvaient l'aider à trouver un travail
06:11 Il avait des amis à Vichy ?
06:12 Mais qui a des amis à Vichy ?
06:14 Bah les bourgeois !
06:15 Et Mitterrand, c'est un bourgeois !
06:16 J'étais un produit, comme beaucoup de français
06:19 De mon milieu, de ma société, de mon éducation
06:24 J'ai dit petite bourgeoisie dans une petite ville de province
06:28 Jeune bourgeois de province, François Mitterrand appartient à une famille aisée
06:31 Sinon riche, catholique et de droite
06:33 Où il était interdit de dire du mal des autres et de parler d'argent
06:36 Son père était vinaigrier dans une région autour de Jarnac
06:39 Où les négociants en cognac tenaient le haut du pavé
06:42 Et constituaient en quelque sorte l'aristocratie
06:44 En socio, on dirait que Mitterrand appartient à une fraction dominée de la bourgeoisie
06:47 D'après Péan, dans son livre, les gens qui produisaient du cognac
06:50 N'invitaient jamais les producteurs de vinaigre à leur table
06:52 Les bourgeois, ils ont leur propre tiers liste pour savoir qui fréquentait ou non
06:55 Sur la liste des tiers, par exemple, le cognac c'est A+
06:58 Alors que le vinaigre c'est plutôt D
06:59 Le sirop, on est dans B ou C par exemple
07:02 Alors que par exemple, si vous faites de la truffe, vous êtes plutôt dans le tiers S+
07:05 Non mais je pense que c'est bon, on a compris là
07:06 Attention, c'est la fraction dominée mais ça reste une famille de bourgeois
07:10 Avec la culture et les réseaux des bourgeois
07:12 Par exemple, la mère de Mitterrand était amie avec l'écrivain François Mauriac
07:16 Vos parents, ils connaissent des écrivains conservateurs de la première moitié du XXe siècle ?
07:20 Je crois pas non
07:21 C'est donc un jeune homme de bonne famille, très croyant, qui monte à Paris en 1934
07:25 Paris où il entame des études de droit, évidemment
07:27 Il est accueilli dans un foyer catholique du quartier latin
07:30 Et il rejoint les volontaires nationaux de l'organisation des Croix de Feu du colonel de La Roque
07:33 Alors le nom Croix de Feu et les mecs qui défilent en uniforme, ça peut faire un peu peur
07:37 Mais c'était pas tant de droite que ça par rapport à ce qu'on pouvait trouver à l'époque
07:41 Comme l'explique Pierre Peyens, c'était ni antisémite, ni antirépublicain
07:45 C'est un engagement à droite, mais pas à l'extrême droite
07:49 Il n'est pas Action française
07:50 Par contre, à la fac, il a des amis qui sont très clairement dans des groupuscules d'extrême droite
07:54 Que ce soit les royalistes et antisémites de l'Action française
07:56 Ou même les terroristes de la Cagoule
07:58 Oui, par exemple, Mitterrand a rendu visite en prison à un ami de sa famille
08:01 Qui était impliqué dans l'assassinat de militants de gauche
08:04 Et puis dans les années 30, le quartier latin s'était agité
08:07 Avec plein de groupes politiques qui faisaient le coup de poing
08:09 Février 34 n'était pas loin, il y avait des manifestations, des bagarres de rue
08:13 Et Mitterrand à cette époque, il n'est pas du côté des groupes de gauche
08:16 Il évolue dans un milieu de droite et d'extrême droite
08:18 Pierre Peyens a même sorti une photo de lui en train de participer à une manif contre l'invasion métèque
08:23 Et c'est tout ce milieu-là, catholique, conservateur, royaliste, antirépublicain et antisémite
08:28 Qui constituera ce que sera le régime de Vichy
08:31 Et je vous vois venir les fachitos dans les commentaires là
08:33 Oui, il y a des gens de gauche qui sont devenus vichistes
08:35 Mais une fois qu'ils étaient à Vichy, ils n'étaient plus de gauche
08:37 L'idéologie de ce régime, c'est la révolution nationale
08:40 Et c'est une idéologie conservatrice et d'extrême droite
08:42 En plus de la dictature personnelle et du culte de Pétain
08:46 Celle-ci prône un retour aux valeurs traditionnelles
08:49 Autour de la devise "travail, famille, patrie"
08:52 Et le rejet de l'antifrance
08:54 C'est-à-dire tous ceux qui sont jugés responsables de la défaite
08:58 Et ennemis du nouveau régime
09:00 Les juifs, les communistes, les étrangers ou encore les francs-maçons
09:05 Ils sont donc réprimés et persécutés
09:07 Ces bourgeois de droite et d'extrême droite, ils composent le régime de Vichy
09:11 Et eux, ils ont toujours en travers de la gorge la révolution française
09:14 Et ils détestent la république qu'ils appellent la gueuse
09:18 Oui, c'est pour ça d'ailleurs que Pétain l'abolira à son arrivée au pouvoir
09:21 Le régime de Vichy, c'est une banalité
09:23 Qui fut par bien des aspects une revanche contre le front populaire
09:26 Tous les chefs d'entreprise ne furent certes pas des collaborateurs
09:28 Ni les ouvriers des résistants, loin de là
09:31 Néanmoins, la conscience de ce qui les sépare fut suffisamment aiguë
09:34 Durant ces années-là pour que subsistent des haines tenaces
09:37 Cette citation vient du livre de l'historien Henri Rousseau
09:39 "Le syndrome de Vichy"
09:41 Qui explique comment la complexité du régime de Vichy a été gommée
09:44 Oui, Vichy, c'est pas un monolithe
09:46 Il y avait différents courants au sein du régime
09:47 Par contre, il y avait des points communs
09:49 Comme l'anticommunisme, le conservatisme et la volonté d'avoir un Etat fort
09:52 Et en 1940, François Mitterrand, il adhère très clairement à cette idéologie
09:56 Que ce soit lorsqu'il était au Stalag, prisonnier de guerre en Allemagne
09:59 Et qu'il écrivait des textes à la gloire du maréchal
10:02 Dans les petits journaux du Stalag, dans les feuilles de chou du Stalag
10:05 Ou que ce soit plus tard à Vichy, lorsqu'il est fonctionnaire de Vichy
10:09 Et là, clairement, non seulement on voit que ces textes
10:12 Montrent qu'il adhère à la personne du maréchal
10:15 Mais aussi aux idées de la Révolution Nationale
10:18 Et puis même pendant qu'il était président
10:19 Il a gardé des amitiés de l'époque de Vichy
10:21 Et puis il n'a pas fait que garder des amitiés
10:23 Comme tous les ans depuis 1986, hier 11 novembre
10:26 Le président Mitterrand a fait déposer une gerbe sur la tombe du maréchal Pétain
10:30 Comme sur sept autres tombes des maréchaux de la Grande Guerre
10:33 Même si De Gaulle, Pompidou et Giscard avaient fleuri la tombe de Pétain occasionnellement
10:36 Comme lors du cinquantenaire de la Grande Guerre par exemple
10:39 C'est bien Mitterrand qui a été le plus assidu
10:41 Et ça, ça provoquera un scandale
10:43 Scandale qui poussera Mitterrand à arrêter cette pratique en 1992
10:46 Il faut dire que dans les années 90, des militants juifs
10:49 Floutaient déjà depuis longtemps pour la reconnaissance des crimes de la France
10:52 Contre les juifs pendant la seconde guerre mondiale
10:54 C'est l'action de ces militants qui va pousser Mitterrand à arrêter de rendre hommage à Pétain
10:58 Et qui va le pousser à participer à une journée de commémoration de la rafle du Veldiv
11:01 Dans ces années-là, on observe un conflit entre la mémoire officielle
11:04 Qui fait de Pétain un héros de la Grande Guerre en occultant le reste
11:07 Et la mémoire personnelle des victimes et des enfants de victimes des politiques anti-juives de Vichy
11:11 C'est cet affrontement mémoriel qui est raconté par Georges Marc Benhamou dans son livre
11:15 "Jeune homme, vous ne savez pas de quoi vous parlez"
11:17 Pour moi, c'est finalement la trame de ce livre "Il y a une guerre de la mémoire"
11:21 Elle commence le 16 juillet 1992 au Monument du Veldiv
11:25 C'est le 50ème anniversaire de la rafle des juifs de Paris
11:27 Mitterrand vient, c'est la première fois qu'un président français vient
11:30 C'est un événement énorme
11:32 Et il est hué
11:34 On n'avait jamais vu autant de monde à cette cérémonie du 16 juillet
11:37 On distinguait dans cette foule hétéroclite
11:39 La centaine d'intellectuels du très actif Comité Veldiv 1942
11:43 Qui faisait parler de lui depuis qu'il avait demandé à Mitterrand, sans l'obtenir
11:47 La reconnaissance officielle des persécutions et des crimes de vichy contre les juifs
11:51 Et puis la foule des déportés, des enfants déportés et des anonymes
11:55 Il y avait de l'électricité dans l'air
11:57 Pour Benhamou, cette guerre de la mémoire, elle se termine en 1995 après le départ de Mitterrand
12:01 C'est finalement un autre président français qui reconnaîtra la responsabilité de l'État
12:05 Dans un discours resté célèbre
12:07 Oui, la folie criminelle de l'occupant a été, chacun le sait
12:14 Secondé par des français, secondé par l'État français
12:21 Mitterrand est toujours resté ambivalent vis-à-vis de cette mémoire vichyste
12:24 Il se défendait d'être antisémite tout en refusant de reconnaître les persécutions antisémites du régime
12:29 Pourtant il a bien travaillé pour un régime antisémite
12:31 Qui a proclamé des lois anti-juives
12:33 Qu'est-ce qu'il en dit de ça Mitterrand ?
12:35 Vous me dites des lois anti-juives
12:37 Il s'agissait des lois anti-juives, ce qui ne corrige rien, en effet
12:41 Et ne pardonne rien
12:43 C'était une législation contre les juifs étrangers
12:46 Dont j'ignorais tout
12:48 Car dans tout ce que je vois, dans tous les commentaires qui sont faits
12:52 On oublie toujours que pendant toute cette période-là
12:55 J'étais prisonnier en Allemagne
12:57 Ah bah si c'était des étrangers c'est pas grave
12:59 En plus il n'était pas au courant parce qu'il était en prison
13:01 C'est pratique ça
13:02 Il y avait des magasins interdits aux juifs partout
13:04 Ils n'avaient pas accès à la fonction publique
13:06 Et pire encore, il y avait des gens qui se baladaient avec une étoile jaune cousue sur les vêtements
13:09 Mais lui, il ne savait pas
13:10 À la fin de sa vie, Mitterrand en dit un peu plus
13:12 Mais sa réponse reste peu satisfaisante
13:14 Je ne pensais pas à l'antisémitisme de Vichy
13:17 Je savais qu'il y avait, malheureusement, des antisémites
13:20 Qui avaient pris une place importante auprès du maréchal
13:22 Mais je ne suivais pas la législation
13:24 On ne s'occupait pas de cela
13:25 On ne s'intéressait qu'au sort des prisonniers de guerre et des évadés
13:28 En fait, ce qui ressort de tout ça, c'est que pour lui
13:30 Et pour beaucoup de jeunes bourgeois de son époque
13:32 La question de l'antisémitisme n'en était pas une
13:34 C'est ce que dit Philippe Schorbe dans son bouquin
13:36 Aussi longtemps que Mitterrand travaillait à Vichy
13:38 Le sort de la communauté juive y était considéré comme un problème inexistant
13:42 Dans les années 30, lorsqu'il était étudiant en droit à Paris
13:45 Il n'avait pas été dérangé par le fait que certains de ses amis soient antisémites
13:49 De la même façon, en 1942
13:51 Il ne voyait alors pas d'inconvénient à fournir des articles
13:54 Au magazine pétainiste qui publiait de la propagande véhémente contre les juifs
13:58 L'antisémitisme, à l'époque, comme les sans-abri aujourd'hui
14:01 Faisait partie du paysage
14:03 Bref, il avait des œillères
14:04 Et lui, tout ce dont il s'occupait, c'était de son travail
14:06 Et lui, son travail, c'était d'aider des prisonniers de guerre à avoir des papiers
14:10 Il fait ça dans un contexte bien particulier
14:12 Le petit groupe informel que François dirige avec son ami Roussel
14:15 Est constitué d'anciens prisonniers, libérés ou évadés
14:18 Déterminés à venir en aide à leurs camarades encore en captivité
14:22 Tous sont des pétainistes convaincus
14:24 Leurs activités, officiellement interdites, sont tolérées par Vichy
14:28 Alors, on peut trouver ça un peu bizarre
14:29 Comment ça se fait que le régime de Vichy tolère ces activités ?
14:32 Eh bien, on vous l'a dit
14:33 Les vichistes ne sont pas tous d'accord
14:35 Tous adhèrent à la révolution nationale
14:37 Mais tous n'adhèrent pas à la collaboration
14:39 C'est ce qu'on appelle le courant anti-allemand
14:41 Courant auquel appartient François Mitterrand
14:42 C'est d'ailleurs cette idéologie qui, quand même, va finir par le faire évoluer
14:46 Et on va voir cette évolution jusqu'au début de 1943
14:49 Évidemment, il y a un choc après l'invasion de la zone sud et le débarquement allié
14:55 Il prend des contacts avec la résistance
14:57 Et à partir de février-mars 1943
15:01 Il est totalement engagé dans la résistance
15:04 Et il est pour autant, le premier Vichy
15:06 C'est étonnant, hein ?
15:07 Pourtant, Mitterrand, ce n'est pas le seul à avoir eu ce parcours
15:09 C'est ce qu'on appelle les vichistos résistants
15:11 Alors, c'est un terme inventé dans les années 1990
15:15 Pour désigner quelqu'un qui est un authentique résistant
15:20 Mais qui a pensé que le maréchal Pétain préparait la revanche
15:27 Et que probablement le général de Gaulle
15:31 Pour ne rien dire des communistes
15:33 Ce n'est pas l'incarnation de la résistance contre l'Allemagne
15:38 C'est le cas pour Mitterrand
15:39 Une fois devenu résistant, la figure dont il va se rapprocher
15:41 Ce n'est pas de Gaulle, mais le général Giraud
15:43 Qui va être un peu le concurrent de de Gaulle dans la France libre
15:46 Et qui était donc sur une ligne plus à droite, plus conservatrice
15:49 Et qui était un peu sur la ligne de l'hésiter du régime de Vichy
15:52 Mais sans la collaboration
15:54 Et Giraud, tout en étant allié aux Anglais
15:57 Continuait de se revendiquer d'une certaine fidélité au maréchal Pétain jusqu'en 1943
16:01 Et donc Mitterrand se place un peu dans cette lignée du Giraudisme
16:05 Tenez un exemple de ce que peut donner ce Giraudisme
16:08 Giraud a été à la tête de l'Algérie française en 1943
16:11 Donc après le débarquement allié en Afrique du Nord
16:14 Il était à la fois soutenu par les Américains et les Anglais
16:17 Et entouré par des anciens cadres du régime de Vichy
16:20 En fait, il a maintenu la législation de l'occupation en Algérie
16:24 Ils sont nombreux les Français d'Algérie à applaudir la nomination de Giraud
16:30 Ils vont pouvoir continuer à exploiter les musulmans à leur guise
16:33 A ostraciser les Juifs
16:35 Et laisser toute liberté à l'administration vichiste
16:38 De se venger de ceux qui leur ont flanqué une belle frousse
16:41 En ouvrant la ville aux Américains
16:43 Giraud finira quand même par faire marche arrière
16:47 Sous la pression des Américains qui ont menacé d'arrêter de lui livrer des armes
16:50 Mais en tout cas, son exemple vous montre qu'il a pu exister une résistance vichiste
16:54 Et si on ne comprend pas ça, on ne comprend pas le parcours de Mitterrand
16:57 Qui est toujours resté fidèle à Pétain
16:59 Et à d'autres vichistes comme René Bousquet
17:01 Mitterrand aurait connu Bousquet à Vichy en 1942
17:04 Il réfute cette affirmation, il dit qu'il l'a connue en 1949
17:07 En tout cas, une chose est sûre, c'est que les deux hommes sont restés très liés
17:10 Pendant plus de 40 ans, que ce soit pour ses week-ends
17:13 Ou bien même ensuite, lorsque Mitterrand est élu à l'Elysée
17:16 Bousquet rendra des visites discrètes à François Mitterrand
17:19 Bousquet, ce n'est pas un petit collabo, ce n'est pas Charles Ernu
17:22 Vous savez qui c'est Charles Ernu ?
17:23 Et bien non, puisque vous n'avez pas regardé la vidéo
17:25 René Bousquet est quand même le chef de la police sous Vichy
17:27 Et il a participé à l'organisation de la rafle du Veldiv
17:30 Oui, on comprend mieux pourquoi Mitterrand a été hué
17:32 Lors du dépôt de Gerbes en 1992
17:34 Oui, et on comprend pourquoi Mitterrand a caché son amitié avec Bousquet
17:37 A ses plus proches conseillers
17:38 C'est notamment le cas de Jacques Attali qui va, sans le savoir, dîner avec René Bousquet
17:42 Je lui dis "Vous m'avez fait déjeuner avec le secrétaire général de sous Vichy"
17:46 "Vous savez, c'est très compliqué, il a démissionné"
17:50 "Il a été arrêté par les Allemands, il est parti en camp"
17:53 "Il a la libération, il a été acquitté"
17:56 "Il est quand même secrétaire général de la police de Vichy"
17:59 "Je vais, c'est une période très compliquée"
18:01 "Il a sauvé la vie de tous ceux qui étaient autour de cette table"
18:04 "Il a sauvé la vie de tous ceux qui étaient autour de cette table"
18:07 "Je n'en entends plus parler, jamais"
18:12 Désolée d'être obsédé par ça, mais on va revenir au fait qu'il a une mentalité de gros petit bourgeois Mitterrand
18:16 Bah oui, c'est pas grave d'être ami avec des gens horribles
18:18 Qui auraient probablement envoyé Jacques Attali à la mort pendant la guerre
18:21 Du moment qu'ils sont de bonne compagnie
18:23 François Mitterrand est fidèle en amitié
18:25 Son sentiment sur les gens ne change pas au gré des circonstances
18:28 C'est ce que Mitterrand appelle de la loyauté envers ses vieux amis
18:31 Mais c'est ce que nous on appelle de la solidarité de classe
18:34 Mais finalement c'est la bourgeoisie qui sauve, qui sauve les meubles
18:38 Les sous-d'art de la collaboration, ils vont crever
18:40 C'est assez singulier
18:42 Les bourgeois s'en tirent
18:43 Et Mitterrand, il va s'en tirer après la guerre
18:45 Il faut dire qu'il a effectivement résisté
18:47 Et même si certains vont l'accuser d'avoir senti le vent tourner
18:49 Il a effectivement mis sa vie en danger
18:51 D'ailleurs, des résistants vont le soutenir à la libération
18:54 Il peut exciper de patronages très prestigieux
18:57 A commencer par celui d'Henri Freinet, le patron du mouvement Combat
19:00 Mais aussi Guylain de Bénoville
19:02 Donc c'est quelqu'un qui a des titres résistants incontestables
19:06 Et des gens qui se portent garant pour lui
19:08 Alors qu'il ait été un résistant sincère
19:10 Fait pas l'ombre d'un doute pour les années 43-44
19:13 Dès le lendemain de la guerre, Mitterrand va s'engager en politique
19:16 Jusqu'à devenir le plus jeune ministre de la 4ème République
19:18 Alors pourquoi est-ce qu'un jeune conservateur finit par s'engager à gauche ?
19:21 On ne peut pas s'empêcher d'y voir un certain opportunisme
19:23 Je n'ai point l'intention d'aller dans un parti comme on entre en religion
19:26 Ne pas "entrer en religion" était l'une des expressions favorites de Mitterrand à l'époque
19:30 A l'hiver 1945, il n'allait s'engager nulle part aveuglément
19:34 Ni chez les socialistes, ni à droite
19:36 J'ai bien quelques hésitations politiques
19:38 J'adhérerais bien à la SFIO, mais le parti rassemble tant de vieilles cloches
19:42 Les communistes m'embêtent, les autres sont des gens foutres
19:44 Il passe pas mal de temps à tergiverser, à réfléchir à comment et où faire sa carrière
19:48 Mais en vérité, il n'a pas vraiment le choix
19:50 Oui, comme l'explique Philippe Schort dans son bouquin
19:52 A l'époque, si on veut avoir du succès en politique, il faut être soit communiste, soit gaulliste
19:56 Vu que la droite non gaulliste n'existe quasiment pas
19:58 En tout cas, être de droite sans être gaulliste, c'est prendre le risque d'être marginalisé
20:02 Et Mitterrand a envie d'être un politicien de premier plan
20:05 Et cette stratégie, elle va être coûteuse
20:07 Elle va prendre du temps, mais elle va finir par payer
20:10 Mitterrand, qui passait pour un modéré sur les questions sociales
20:12 Va exécuter à tour de bras les indépendantistes algériens
20:15 Lors de son passage au ministère de la Justice dans les années 50
20:18 Patiemment, pendant les années 60, il va réunir derrière lui la gauche non communiste
20:22 Dans les années 70, il prend la tête du tout nouveau parti socialiste
20:25 Avant d'être élu aux fonctions suprêmes en 1981
20:28 Après une longue marche de plus de 30 ans
20:30 Et pendant tout ce temps, il lui a fallu cacher son passé
20:32 Oui, en fait, c'est ce que raconte Benhamou dans son bouquin
20:34 En fait, Mitterrand, il va passer 50 ans à avoir peur qu'on le découvre
20:37 50 ans à tiquer, j'imagine, quand quelqu'un commandait de l'eau de Vichy à table
20:41 À se demander si l'autre se moquait, s'il menaçait
20:44 Ou si, lui aussi, avait été à Vichy et tentait de se faire reconnaître
20:47 À se méfier, à soupçonner, à tout surveiller
20:50 Il y a un mot qui revient tout le temps quand on s'intéresse à l'histoire de Mitterrand
20:53 Et c'est le terme "ambigu"
20:54 C'est pas pour rien que c'est le titre du bouquin de Philippe Short
20:56 On vous le cite tout le temps, ce livre, c'est qui est bien, achetez-le, c'est pas un partenariat
20:59 Mais on peut pas se contenter de dire "Ah là là, Mitterrand, il est ambigu, c'est mystérieux, c'est pas une conclusion"
21:03 Pour lui, l'ambiguïté est une véritable stratégie politique
21:06 Grand lecteur, il a particulièrement été marqué par un texte du cardinal Mazarin
21:11 Chaque jour consacre un moment à étudier comment tu réagirais devant tel ou tel événement susceptible de se produire
21:16 Aie toujours présent à l'esprit ces cinq préceptes
21:18 Simule, dissimule, ne te fie à personne, dis du bien de tout le monde, prévois avant d'agir
21:24 Car s'il y a peu de chances qu'on déforme en bien ce que tu as dit ou fait
21:27 Sois convaincu en revanche qu'on le déformera en mal
21:30 Ça le marquera au point où il appellera sa fille "Mazarine" alors que c'est moche
21:34 Et bourgeois, et moche
21:36 Cette fameuse ambiguïté, elle est bien illustrée avec le fameux épisode de La Francisque
21:40 Oui, il a été décoré par Vichy, mais d'anciens résistants assurent que c'était une couverture pour permettre ces activités clandestines
21:46 Et que refuser la décoration aurait été suspect
21:49 Et c'est vrai, d'autres résistants ont été décorés, des personnes avec un parcours similaire à celui de Mitterrand
21:53 C'est notamment le cas de Maurice Couvre-de-Murville qui a lui aussi rejoint la France Libre en 1943
21:58 Qui va être pendant dix ans ministre des Affaires étrangères
22:01 Et qui sera ensuite premier ministre du général de Gaulle pendant un peu moins d'un an
22:04 La différence c'est que Couvre-de-Murville, il n'a jamais caché avoir été décoré par Vichy
22:08 Contrairement à Tonton, qui encore une fois a menti
22:11 Oui, au départ il n'en parlait pas, et puis quand c'est sorti, il a dit qu'au moment de recevoir la décoration
22:15 Il n'était pas là et qu'il était déjà à Londres
22:17 Mais en fait plusieurs de ses amis vont témoigner du contraire
22:19 Paul Pilvin, lui aussi très proche collaborateur de François Mitterrand en 1943
22:23 Se souvient fort bien d'avoir vu François arborer La Francisque un jour que celui-ci sortait du Sintra
22:29 Un repère de collaborationniste et de gestapiste, dit-il
22:32 Très surpris, Paul Pilvin lui demanda des explications
22:35 Il a rigolé, c'était un peu surprenant, il adorait aller dans les endroits où sa grenouille
22:39 Il la portait par provocation, déclare aujourd'hui Pilvin
22:42 Il est vraiment edgy Mitterrand, aujourd'hui il aura une photo de profil Peaky Blinders sur Twitter
22:46 Et il ferait l'avocat du diable en soirée
22:47 L'expérience de Vichy, elle est loin d'être anecdotique
22:50 Elle va marquer durablement la carrière de François Mitterrand
22:52 C'est le double jeu qu'il va adopter à cette période-là
22:55 Qui va lui permettre de développer certaines compétences politiques
22:57 Oui, savoir conserver des alliés et constamment mesurer les risques de son engagement
23:01 Ça va se ressentir aussi dans son exercice du pouvoir
23:03 Farouche opposant à la 5ème République, une fois installé dans le fauteuil
23:06 Il va maintenir le régime dans sa forme la plus autoritaire
23:08 Et il va conserver autour de lui un fort culte du secret
23:11 Des histoires sur le dernier secret de Mitterrand, il en sort une tous les 5 ans
23:14 Bon, mais tout ça, ça ne répond pas à notre question de départ
23:17 François Mitterrand, vichiste ou résistant ?
23:19 Ben oui
23:20 Et on n'a pas fini de parler de Mitterrand, le prochain épisode sera aussi sur lui
23:24 Et sortira avant les fêtes
23:26 Et d'ailleurs pour les fêtes, ce qui nous ferait plaisir à Blast
23:28 C'est que vous fassiez des dons pour soutenir un média indépendant
23:30 Voilà, et fantastique décembre à tous
23:33 Puisqu'on ne peut plus dire "Joyeux Noël" à cause des WOC
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