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[#Reportage] Affaire ETICAR : Déclaration du collectifs des victimes

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00:00 Mesdames et messieurs, bonsoir.
00:02 Vous allez assister à la conférence de presse du collectif des victimes du vol à grande échelle qui a été orchestré par la société Etikar.
00:16 Alors, nous venons ce jour d'exposer une fois de plus notre conflit avec la société de nommé Etikar.
00:25 Cette société, essentiellement composée de Gabonais, dont Jessica Budiangela est la directrice, nous a proposé l'achat de véhicules.
00:35 Nous voulons d'abord rappeler ici que certains pensent qu'il s'agit de l'arnaque, mais non, parce qu'entre le vol, l'abus de confiance et l'arnaque, il y a bien des nuances.
00:48 Pour le cas qui est le nôtre, il s'agit d'un vol hautement organisé et donc un abus de confiance fonction du déroulé de notre collaboration.
00:57 Ceci pour montrer que la question de naïveté, qui pourrait être l'argument de certaines personnes, ne trouve pas sa place ici.
01:05 Il s'agissait d'un engagement responsable.
01:09 Nous avons donc souscrit à un achat de véhicules en versant des accounts variables selon chacun.
01:16 Nous étions confiants au regard de toute la publicité faite de manière ouverte sur les médias en ligne.
01:22 Nous rappelons au passage que le Gabon dispose bien d'un organe régulateur des médias et rien ne pouvait justifier que cette publicité passe pendant plus d'un mois sans avoir été ordonnée par l'organe régulateur des médias en territoire gabonais, qui est l'ARCEP.
01:40 Aussi l'entreprise officielle dans un immeuble de luxe en face de la SNBG au septième étage, avec toutes les commodités susceptibles de garantir l'eau sérieuse.
01:56 Nous avions lu et approuvé le contrat qui nous avait été présenté car nous n'y voyons pas d'inconvénients.
02:05 Nous étions rassurés de ce qu'une telle société ne puisse exercer sans la fiche circuit délivrée par l'ANPI.
02:13 Parce qu'en territoire gabonais, nous savons que pour ouvrir une entreprise, surtout pour être en collaboration avec le ministère de l'économie, il faut avoir une fiche qui est délivrée par l'ANPI et qui justifierait effectivement de l'existence de votre entreprise.
02:30 En gros, plus rien ne pouvait nous faire douter de quoi que ce soit. Nous étions donc confiants.
02:35 Nous étions encore plus rassurés lorsqu'après le passage du président de la République, le président de la transition, son excellence, Brice Crotère Oliginguehama,
02:45 lors de son passage à Dubaï, pour rappel, il frappa du poing sur la table lorsqu'il dénonça lui-même les pratiques peu orthodoxes des Gabonais en matière de croquerie.
02:59 En matière d'arnaque. Nous étions donc sûrs qu'aucun Gabonais n'osait reprendre aujourd'hui la mesure d'arnaquer ses compatriotes. Car le nouveau système ne le permettrait pas.
03:12 Donc le président venait alors de remettre tout le monde à la quête du réel et du sérieux.
03:20 Grande est notre surprise lorsqu'après tous ces arguments persuasifs, nous constatons que l'entreprise Ethica, gérée par la dame, mademoiselle Boudianguela Jessica, est tout simplement fictive.
03:32 C'est après avoir pris à plus de 200 Gabonais l'argent de leurs efforts que le groupe Ethica a voulu fuir, ou encore sortir du Gabon pour rallier le Rwanda, afin de s'y installer paisiblement avec l'argent des Gabonais.
03:50 A ce jour, effectivement, Jessica Boudianguela est aux arrêts. Mais de notre côté, aux côtés des victimes, nous enregistrons des AVC régulièrement.
04:01 Nous avons déjà deux cas d'AVC, simplement parce que ces personnes avaient décidé de s'engager. Ils ont mis de leur argent et en retour on constate que l'entreprise est fictive.
04:15 Elle s'est installée au Gabon, elle n'a aucun document, elle n'a pas été suivie et rien n'existe en ce qui concerne Ethica.
04:22 C'est pourquoi, ce jour, 24 février 2024, nous venons par ce canal exprimer l'urgence qui est la nôtre, celle de rentrer en possession de nos fonds afin d'éviter d'autres victimes.
04:36 Nous demandons à l'Etat et au Président de la République de bien vouloir agir.
04:40 Nous rappelons que nos démarches ont touché à toutes les institutions, notamment la présidence de la République. Nous avons adressé une correspondance à la présidence de la République.
04:53 Nous avons adressé une correspondance à l'Assemblée nationale. Nous avons adressé une correspondance au Sénat et à la Cour constitutionnelle.
05:01 En gros, les réponses que nous recevons de ces autres institutions sont celles de la séparation des pouvoirs.
05:08 On nous répond que la justice s'est déjà saisie du dossier, nous devons tout simplement croiser les bras et laisser la justice aller au bout.
05:16 Mais nous ne nous trouvons pas à notre compte parce que les gens ont voulu entreprendre, ils attendent le remboursement.
05:26 Donc la réponse obtenue de ces audiences nous renvoie à la justice tout simplement malgré le caractère social qui semble prépondérant dans toutes nos lettres d'audience.
05:35 Or, les Gabonais que nous sommes avons librement et courageusement répondu à la haute motivation du Président de la République de la transition, chef de l'Etat, qui nous exhortait à avoir l'esprit de l'entrepreneuriat.
05:51 Sans regarder le préjudice causé, nous souhaitons tous un remboursement.
05:56 Dans la même lancée, les Gabonais, ou la Gabonaise Jessica Boudianguela n'a pas manqué d'exposer le Gabon hors de nos frontières.
06:05 Je viens vous informer de ce que elle a ouvert une société dénommée Netka et une autre dénommée Kinka, les deux au Congo, au Congo Brazzaville et au Congo Kinshasa.
06:20 Donc, elle n'a pas spolié que les Gabonais, elle a également sali l'image du pays à l'étranger, notamment au Congo.
06:30 Elle y est activement recherchée et nous profitons également de l'occasion pour signaler qu'elle est bel et bien aux arrêts au Gabon.
06:38 Cette compatriote a foulé donc au pied les recommandations du nouveau régime.
06:43 Elle mérite effectivement d'être mise aux arrêts, mais le remboursement est ce que le collectif des victimes voudrait véritablement voir aboutir.
06:55 Nous voulons également dire au président que les Gabonais ont bel et bien écouté son message qui encourageait les compatriotes à l'entrepreneuriat.
07:08 Ils s'y sont lancés, monsieur le président, ils sont malheureusement tombés au premier coup sur des hommes de mauvaise éducation.
07:16 C'est pourquoi nous sollicitons votre entière intervention sur ce dossier. Je vous remercie.
07:24 J'interviens là en tant que président de la Confédération démocratique des syndicats autonomes, parce que là nous nous trouvons face à une situation rocambolesque
07:38 où notre sol hébergerait des entités économiques mafieuses au vu et au su des institutions étatiques censées veiller à la protection des biens et des personnes dans notre pays.
07:53 Devant le cassi présent, nous avons raison gardé d'interpeller les plus hautes autorités de la République à ce sujet,
08:02 pour l'indemnisation des biens spoliés par cette entreprise, bel et bien installée sur le territoire national,
08:10 avec des ramifications orthodoxes, ainsi bénéficiant du soutien tapis dans l'ombre.
08:19 Parce qu'aucune entreprise ne peut s'installer dans un territoire de l'État sans pourtant qu'il ait été enregistré sur le registre du commerce.
08:27 Et c'est pourquoi, face à la situation qui prévaut à l'heure actuelle, nous recommandons aux plus hautes autorités de l'État et au gouvernement,
08:36 notamment le ministère de l'Économie, le ministère du Commerce, qui sont censés encadrer toutes les règles préétablies
08:48 en matière de commerce et de l'industrie en Rubis Gabonaise.
08:52 Donc ils en sont informés lorsque cette entreprise est installée dans un immeuble aussi huppé en plein centre-ville.
09:00 Et nous disposons des éléments qui prouvent à suffisance que cette entreprise a eu de soutien, mais qui sont tapis dans l'ombre.
09:11 Et que nous, pour nous, la justice fera son compte, mais ici nous nous attelons à faire en sorte que le gouvernement puisse prendre en compte
09:25 ces 10 ératats des citoyens gabonais qui ont été spoliés au-dessus de notre administration publique.
09:36 Et la Confédération accompagne les citoyens gabonais qui sont spoliés à faire en sorte qu'ils puissent rentrer en possession
09:45 des sommes que leur doit cette entreprise.
09:50 Même si c'est un concha sous-régional, il n'y a que l'État qui a la capacité de mettre la main sur le circuit bancaire
10:00 de ce concha au niveau de la sous-région d'Afrique centrale pour que les gabonaises et les gabonais qui ont été spoliés
10:06 puissent recouvrir leurs biens sur le rôle de l'État.
10:11 La justice fera dans le cadre de la punition, mais ici le remboursement va se faire par l'État.
10:16 Et que la CEDESA et l'ensemble de ce collectif a le regard fixé sur M. le Président Blic, président de Transition,
10:29 et M. le Premier ministre du gouvernement, de prendre toutes les dispositions qui conviennent
10:33 à faire en sorte que ce problème puisse trouver matière en cette année 2024.
10:38 Je vous remercie.
10:40 (Applaudissements)

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