• il y a 8 mois
Les violentes critiques qu'elle a subit à la télé, son retour dans la troupe des 'Enfoirés' après 19 ans d'absence, sa possible implication dans la prochaine saison de la 'Star académy' ou encore son avis sur la participation de Slimane à l'Eurovision, Lara Fabian a refait sa télé ce samedi 24 février sur RTL !

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Transcription
00:00 Une émission de télé, une interview qui vous a fait de la peine ?
00:02 Une interview qui m'a fait de la peine ? Je commence par laquelle ?
00:05 C'est sûr que celle qui tourne en plus en ce moment sur les réseaux, celle que Thierry Ardisson avait fait avec
00:10 son "Fous du roi".
00:13 J'ai revu ces images pour préparer cette émission, c'est de la violence rare.
00:16 Mais disons qu'aujourd'hui ce serait vraiment interdit de ce qu'on... À l'époque il y avait une sorte de droit de violence comme ça, totalement...
00:25 en toute impunité on pouvait parler comme ça à n'importe qui, il n'y avait pas que moi qui subissais, remettons chaque chose à sa place.
00:31 Simplement c'était effectivement extrêmement violent, c'était totalement
00:34 injuste surtout, et ça ne prenait de racines nulle part à part...
00:40 C'était une question de poids, on va dire, sans rentrer dans les détails.
00:44 Oui, donc j'étais un boudin tout simplement, une vache.
00:46 Quand on entend ça sur un plateau de télé, on le vit comment, on se dit "je fais quoi ? Je reste, je pars,
00:52 je souris, je pleure, on doit être complètement déstabilisé ?"
00:54 Tout dépend de notre éducation, tout dépend de comment on nous a élevés quand on était petite et à quel point quand on mangeait
01:00 du yaourt salé on était obligé de dire que c'était bon.
01:02 Voilà, ça part du même espace. Donc comme je fais partie de ces enfants qui ont été éduqués
01:08 un peu à la dure, même si mes parents étaient des parents très aimants...
01:12 Donc vous prenez sur vous à ce moment-là ?
01:14 J'ai pas le choix, à ce moment-là j'ai pas le choix.
01:17 Parce que je vois bien que de toute façon j'ai pas les armes à ce moment-là pour me battre ou pour répondre.
01:22 Non pas que je n'avais pas la répartie, mais je vois que ça sert à rien parce que le mec en face
01:26 c'est un sniper, il est payé pour m'abattre.
01:28 Donc même si moi à ce moment-là je sors toutes les cartes que je peux avoir à ce moment-là à l'esprit, j'ai perdu d'avance.
01:34 Et le dispositif est contre vous ?
01:36 Absolument.
01:37 Ardisson, mais pas seulement, il faut rappeler la violence de certaines critiques.
01:40 À votre rencontre Lara Fabian dans les années 90, on pourrait citer également
01:44 les guignols. Est-ce qu'à ce moment-là vous vous êtes dit parfois "moi j'arrête la promo, j'arrête de faire de la télévision parce que
01:49 c'est bon, je ne suis pas candidate non plus à prendre des coups quand je fais des émissions".
01:53 Mais ça aurait voulu dire "j'arrête de faire de la musique et d'être qui je suis".
01:58 C'est comme si à ce moment-là je vous avais dit "vous savez quoi, à partir de demain j'ai plus les yeux noisettes".
02:02 C'est pas possible. Donc il y a une partie de moi qui était bien obligée de continuer à être qui elle était.
02:07 Face à cette violence-là, il y a eu des moments, je vous le cache pas du tout, où j'ai eu super mal.
02:13 C'était où je rentrais chez moi en petits morceaux.
02:16 Vendredi prochain, on vous retrouvera, Lara Fabian sur TF1 pour le grand concert des enfoirés,
02:20 aux côtés d'une quarantaine d'artistes. Je dis grand retour parce que ça fait 19 ans où vous n'y étiez pas allée depuis 2005.
02:27 Pourquoi une si longue absence dans les enfoirés ?
02:29 Plein de circonstances multiples et variées, détournées, souvent au même moment, souvent dans les pays de l'Est.
02:35 Et puis j'habite aussi en grande partie le Canada, donc j'y étais très très longtemps, de longs mois, 6 mois, 7 mois parfois.
02:42 Et ça tombait généralement dans les mêmes moments.
02:46 Après ça m'est aussi arrivé, qu'on ne me le demande pas, à certaines années.
02:49 Oui c'est ça, c'était la question suivante. Est-ce qu'ils vous appelaient quand même tous les ans pour vous dire "bon alors ça va marcher cette année ?"
02:53 Non, pas forcément tous les ans, mais c'était quand même déjà arrivé.
02:56 Puis cette année, tout tombait parfaitement bien aligné.
02:59 Alors ça a donné quoi ? En clair, vous avez eu quel déguisement, Lara Fabian ?
03:03 Il n'y en a pas eu tellement. Je vous dirais qu'en général, j'étais plutôt normale.
03:09 Ils se sont dit "on ne va pas l'effrayer, si on veut qu'elle revienne l'an prochain, elle n'est pas venue pendant 19 ans".
03:14 Oui, je cherchais le costume de la banane, mais je ne l'ai pas trouvé.
03:17 Je sens presque un regret dans votre voix.
03:19 Comment ça je ne suis pas habillée en ananas ?
03:23 Donc ils ont été soft avec vous ?
03:25 Oui, mais c'était magique. Franchement, l'atmosphère était incroyable.
03:29 Et les mélanges ont créé des moments de musique et de télé magnifiques.
03:34 Rassurez-nous, cette fois-ci, c'était un retour pour de bon. Vous allez retourner l'année prochaine ?
03:38 Mais je suis là.
03:40 On va regarder les dates de votre tournée, voir si ça colle.
03:42 Je ne suis pas sûre qu'il y a un tournée.
03:44 Lara Fabian, est-ce que ça vaut la peine ou pas que la production de la Star Academy insiste pour que vous deveniez la directrice de la prochaine saison de la Star Age ?
03:52 Ils peuvent toujours essayer.
03:54 Votre réponse pour l'instant, si vous le proposez maintenant ?
03:58 Je ne sais pas, Eric. C'est une immense responsabilité.
04:03 C'est la posture de la direction, d'être celle qui dirige. Moi, je suis celle qui accompagne.
04:08 Vous l'avez été au Québec, dans la version Star Academy IE.
04:11 J'avais vraiment le droit de ne pas être en mode direction.
04:15 J'avais le droit d'être en mode accompagnante, écoute.
04:19 J'étais une immense oreille. On rentrait dans le bureau avec les petits, on parlait des heures.
04:23 Je travaillais avec eux tous les jours. J'étais avec eux 5, 6, 7 heures par jour parfois.
04:27 Il y avait vraiment une dimension de famille, une dimension d'équipe.
04:30 Je ne sais pas comment ça se passe vraiment ici, parce qu'on ne voit qu'une partie, je crois, du prisme.
04:35 Mais par contre, si on me proposait de venir régulièrement pour être une oreille, une épaule...
04:41 Pour être prof de chant aussi, pourquoi pas ?
04:43 Pourquoi pas ? Pourquoi pas ? Moi, je n'ai pas de véléité, de titre.
04:46 Tout ce que je veux, c'est pouvoir contribuer, puis être utile.
04:49 Si jamais je pouvais être utile, sur une base régulière, pourquoi pas ? Pourquoi pas ?
04:53 Ça vous est revenu aux oreilles que cette idée les titille ?
04:56 Oui, il y a même quelques personnes assez imposantes qui me l'ont dit en pleine face.
05:01 Qui m'ont carrément dit "alors, on en parle quand ?"
05:05 Mais la vérité, c'est...
05:07 Alors, il y a une partie de moi qui sait tout à fait légitime pour le faire,
05:12 parce que je le fais depuis beaucoup d'années, puis surtout, je me sens tellement à ma place quand je le fais.
05:16 J'ai l'impression que c'est tellement naturel pour moi.
05:18 Et puis, il y a une autre part de moi qui peut le faire que si j'ai vraiment l'espace de le faire.
05:24 Les auditions de The Voice Kids, elles ont déjà été tournées.
05:27 Oui.
05:28 Alors, comment ça s'est passé ? Comment vous avez vécu ça ?
05:31 Parce que ce n'est pas du tout la même chose.
05:33 C'est un exercice très très différent.
05:34 De s'occuper d'enfants, que vous avez été coach dans la version adulte.
05:37 Là, il faut choisir les mots avec beaucoup plus de précaution.
05:40 Les mots et ne pas...
05:41 Faire en sorte que la maman ne soit pas toujours celle qui précède chacune des interventions.
05:45 J'avais beaucoup à faire à elle en permanence, genre "on ne peut pas dire ça, comment c'est possible ?
05:50 Pourquoi est-ce qu'ils lui ont mis ces trompes ?"
05:52 La maman, Lara Fabian, les auraient tous pris.
05:54 Un peu.
05:55 Et donc, il y a eu des moments où on en a parlé longuement avec Siman.
05:58 Moi, j'ai beaucoup d'admiration pour ce que lui proposait, justement,
06:02 comme relation avec le petit.
06:04 Il est super fort.
06:05 C'est vraiment magnifique de le voir fonctionner dans cet exercice.
06:09 Moi, j'ai dû vraiment parler à la mère en moi et dire "OK, Lara, tu es aussi là parce qu'il faut contribuer.
06:14 Tu es aussi là pour pouvoir guider et accompagner.
06:17 On peut les protéger, mais il faut aussi leur donner quelques indications qui leur permettent d'avancer un minimum.
06:22 Transmettre, redonner la chance qu'on vous a donnée.
06:25 C'est ce que vous avez décidé aussi, à accepter cette version junior.
06:28 Absolument.
06:29 Très important pour vous de pouvoir accompagner comme on vous a accompagné.
06:33 Vous avez commencé très jeune, et quand je dis très jeune, Lara Fabian, 18 mois,
06:37 et pareil, vous chantiez déjà "Mamie Blue".
06:39 C'est vrai.
06:40 Moi, je ne m'en souviens pas.
06:41 Maman dit qu'elle m'asseyait sur la machine à laver pendant qu'elle faisait mes couettes.
06:46 Et je chantais "Mamie Blue", la version de Nicoletta, à l'époque.
06:50 Et aussi longtemps que vous puissiez vous en souvenir,
06:52 d'après vous, à quel âge vous avez vraiment eu envie de devenir chanteuse ?
06:55 5 ans. J'avais 5 ans et je l'ai vraiment dit très clairement.
06:57 J'ai dit à mon père "Tu sais papa, moi je suis chanteuse".
06:59 Alors ça a été moyennement accueilli.
07:01 Il est rentré foudroyé à la maison en disant à ma mère,
07:04 qui s'appelle Louisa, "Louisa, on a un problème, ta fille est chanteuse".
07:07 Ça chantait beaucoup à la maison ?
07:10 Oui.
07:11 Au point qu'on vous donnait un petit surnom ?
07:12 Le mal de tête qui marche.
07:14 Parce que je ne faisais pas que chanter, Eric. Je parlais tout le temps aussi.
07:17 Donc oui, le mal de tête qui marche.
07:20 Vous n'avez jamais eu envie de refaire l'Eurovision pour la France, Lara Fabian ?
07:23 Non, ça ne s'est jamais présenté en fait.
07:26 Si ça s'était présenté, vous auriez dit quoi ?
07:28 Je ne sais pas si j'aurais le courage qu'a Slimane aujourd'hui,
07:33 que j'admire à la base, mais j'admire d'autant plus son geste.
07:37 Et une part de moi trouve ça magnifique que ce garçon représente la France.
07:42 Je trouve que le symbole derrière cette présence à l'Eurovision est immense.
07:46 Ça signifie beaucoup, je crois.
07:47 Vous en avez parlé ensemble de ça ?
07:49 Un petit peu. Moi, je l'ai surtout félicité.
07:51 Mais ce n'est pas quelqu'un qui a besoin qu'on discute des choses pour les ressentir.
07:56 Je pense juste à un regard. Il se rappelait bien sûr que moi je l'avais fait.
07:59 Mais il n'est pas du tout du genre à dire "alors c'était comment".
08:02 Il est ici maintenant et il sait comment aborder les choses.
08:05 Il est d'une immense force, Slimane.
08:07 Donc on n'en a pas vraiment parlé, mais je le trouve très très courageux.
08:10 Le titre de Slimane pour représenter la France à l'Eurovision s'appelle "Mon amour".
08:13 Que vous dit votre instinct légendaire Lara Fabian ?
08:16 Vous le voyez bien tout en haut ?
08:17 Oui, tout en haut. Très très très haut même. Dans le top 3, j'en suis certaine.
08:21 On prend les paris ?
08:22 On les prend.
08:23 Les médias ont toujours essayé de vous mettre en compétition avec Céline Dion
08:26 sans qu'on n'ait jamais réussi à savoir si cette rivalité avait vraiment existé.
08:29 En fait, elle n'existe pas entre nous. C'est ça qui est fou.
08:31 Et elle n'existe pas non plus dans le cœur de nos publics
08:33 qui aisément peuvent passer d'une de mes chansons à une de ses chansons
08:37 et qui rêvent d'un duo en passant.
08:38 Mais c'est vrai que ça a été souvent l'oeuvre de qui nous entoure
08:42 de créer cette étrange compétition.
08:46 Après, c'est le nom du jeu aussi.
08:49 Je veux dire, il y a 20 ou 30 ans, on a appelé ça "The name of the game".
08:53 "The name of the game", c'était qu'il fallait qu'il y en ait une
08:56 et que dans les équipes, ça se battait pour que ce soit tantôt l'une, tantôt l'autre.
09:00 Donc ça a existé, mais pas entre nous.
09:02 Vous en avez parlé ensemble de cette rivalité qu'on vous prêtait ?
09:05 Non, on n'a jamais eu l'occasion de se parler parce que justement,
09:08 ça a rarement été possible de se retrouver sur un même plateau.
09:12 Par contre, on a réussi un jour à se croiser en tirant un rideau,
09:15 mais vraiment en cachette.
09:16 Et je me rappelle de ce moment où elle me regarde et en riant,
09:19 elle me fait "même quand tu parles, ça sonne bien".
09:21 En québécois, même quand tu parles, la musique est belle.
09:24 Et je me souviens de ce moment-là où Junose, à Toronto,
09:28 où je voyais vraiment une simple, mais comme elle est,
09:31 une fille tout à fait simple, tout à fait sereine.
09:35 Et puis quand t'es Céline Dion, t'as quand même peur de personne.
09:38 Montée en épingle par les entourages, c'est ce qu'on comprend en creux, cette rivalité.
09:42 Vous dites rarement possible de se retrouver ensemble sur un plateau de télé,
09:45 ce n'est pas de votre fait.
09:46 C'était les entourages qui disaient "non, si on a une, il n'y a pas l'autre".
09:48 Oui, je crois. Je n'ai pas l'info précise,
09:51 mais c'est drôle de réaliser que chaque fois qu'on me proposait de faire un plateau,
09:56 c'était au moins ou bien Céline.
10:00 Vous avez été touchée, j'imagine, par son retour après un long mois d'absence,
10:04 sur la scène des Grammy Awards, il y a quelques semaines.
10:06 Avec son fils, c'était incroyable de la revoir.
10:09 Elle était d'une douceur incroyable.
10:11 Moi je sentais toute la vulnérabilité et ce qu'elle traverse.
10:15 C'est très très dur.
10:17 Moi j'ai une maman qui est décédée d'un désordre complexe neurologique,
10:21 d'une maladie complexe neurologique,
10:23 donc ça fait partie des maladies neurologiques les plus graves.
10:26 Je sais à quel point, surtout quand on est le porteur de tant d'espoir,
10:31 quand on est la bannière d'une telle carrière,
10:34 de vivre quelque chose dans son corps de cet ordre-là, c'est très très dur.
10:37 La question c'est votre plus grand moment de solitude,
10:40 à la télé ou sur scène ?
10:42 Ou dans la vraie vie, ça va aussi.
10:44 Oui, et bien, un appel,
10:49 quelqu'un de très très prestigieux,
10:52 que je n'ai pas cru, c'était...
10:54 C'était qui ?
10:55 C'était Barbara Streisand.
10:57 Je comprends, je n'y aurais pas cru non plus.
10:59 Elle vous appelle ?
11:00 Elle m'appelle, parce qu'en fait,
11:01 elle voulait récupérer les partitions d'une chanson que j'ai écrite,
11:04 qui s'appelle Broken Vow, et qu'elle voulait chanter.
11:06 Déjà juste ça, tu dis c'est improbable.
11:09 Et donc, "Hi, I'm Barbara Streisand",
11:13 et moi je fais "Yeah, right", je raccroche, n'importe quoi.
11:16 Et là, tu as mon manager à côté à l'époque,
11:18 qui fait "Tu t'es raccrochée ?"
11:20 Oui.
11:21 "Oui, mais t'es complètement ch'tardée."
11:23 C'était vraiment elle.
11:24 C'était vraiment Streisand.
11:25 Et donc, elle a rappelé, lui il a rappelé Jay Landers derrière.
11:28 Mais lui, quand il vous dit ça, vous avez un gros coup de chaud là.
11:30 Je suis sur le pont, je n'oublierai jamais,
11:32 sur le pont Jacques Cartier, entre Montréal et la banlieue sud de Montréal.
11:35 Et là, je ne sais pas que j'ai un coup de chaud,
11:37 c'est que je veux mourir, je veux me jeter en bas du pont.
11:39 Ah ben oui !
11:40 Je dis "Mais ce n'est pas possible."
11:41 Et grâce à Jay, qui l'a rappelé,
11:44 elle a rappelé "You didn't believe me, did you ?"
11:46 Oui, c'est ça.
11:47 Non, mais c'est ça, je ne te croyais pas.
11:48 Et puis là, elle m'a dit "Est-ce que ce serait OK pour vous de m'envoyer les partitions de votre chanson Broken Vow ?
11:52 Je voudrais la chanter."
11:53 Et donc, elle a chanté Broken Vow.
11:55 Et puis, tout s'était arrangé, vous aviez fini même par dîner ensemble, je crois.
11:57 Oui, tout à fait.
11:58 Foutu ou foutu ?
12:00 Alors, foutu ou foutu,
12:02 vous préférez nous chanter le générique de Tom Sawyer
12:06 ou de Booba le petit ourson ?
12:08 Booba !
12:09 Non, on a tout, on a tout !
12:10 On a une superbe version karaoké.
12:12 D'accord.
12:13 On a une superbe version karaoké.
12:14 On a les paroles aussi, quand même, parce que le texte est très important.
12:16 D'accord.
12:17 Et moi, c'est Booba.
12:18 Je vous rappelle que, vous ne le savez peut-être pas,
12:20 mais c'est une des chansons que ma fille chantait le plus.
12:22 Donc, je suis en terre inconnue.
12:23 Donc, voilà.
12:24 C'est le cœur, en fait.
12:25 Allez, on envoie la version karaoké.
12:27 Booba, Booba, mon petit ourson
12:37 Tu roules et tu glisses sur la blanche, blanche neige
12:42 Booba, Booba, fais bien attention
12:47 De ne pas t'éloigner du chemin de la maison
12:51 Bravo !
12:52 Et voilà !
12:53 Vous aviez fait d'ailleurs, lors de votre tournée, un medley de générique de dessins animés.
12:57 Absolument, qui m'avait valu de vives critiques.
12:59 Pourquoi ? C'était sympa.
13:00 Moi, je m'étais vraiment amusée.
13:02 Tout le monde s'était marré.
13:03 Oui.
13:04 11h30, 12h30, on refait la télé sur RTL.
13:08 Les improbables des actes hiver.
13:11 Bonjour, Eva Kuleva.
13:12 Bonjour tout le monde.
13:13 Bonjour Eva.
13:14 C'est laquelle votre chanson préférée de Lara Fabian ?
13:15 Je t'aime !
13:17 Qu'est-ce que vous en pensez, Lara ?
13:19 Elle va du bien.
13:20 Elle pourrait faire la starast ou pas ?
13:22 L'incitez pas à continuer.
13:23 Oui, oui, on peut toujours essayer.
13:26 Je rêve, elle est en train de négocier.
13:28 Mais il ne faut pas être chanteur pour avoir envie de chanter.
13:30 Il faut juste avoir envie de chanter.
13:31 Oui, c'est vrai.
13:32 Merci.
13:33 Revenons à vos fondamentaux, Eva Kuleva.
13:34 Puisque, comme on dit, qui aime bien charrie bien.
13:36 Eva a trouvé des infos improbables sur vous, Lara Fabian.
13:39 Je crois que tout ne sera pas vrai dans ce qu'elle va raconter.
13:42 On doit vous dire avec jatte si on y croit ou pas, c'est ça ?
13:45 Exactement.
13:46 Bon, allons-y.
13:47 Première info, si je vous dis que Lara Fabian a enregistré une version rock de son tube "Je t'aime"
13:51 qui n'est jamais sorti, vous me croyez ou pas ?
13:53 Ça me paraît probable.
13:55 Non, pas moi.
13:56 Peut-être pour un concert, quelque chose comme ça.
13:58 Pas moi.
13:59 Non.
14:00 Mais elle existe.
14:01 C'est un groupe qui s'appelait Omni.
14:03 Il y a ça, mais il y a aussi eu quelqu'un qui s'y est essayé d'en oublier pas les paroles sur France 2.
14:08 D'accord la petite fille, en moi souvent te réclamais
14:13 Parce que comme une mère, tu me portais, me protégeais
14:19 Je t'ai volé ce sang qu'on n'aurait pas dû partager
14:25 A bout de mots de rêve, je l'ai crié
14:29 Quelqu'un, je t'aime
14:33 Lara, en fait, t'en pensais quoi que ça ?
14:35 J'adore.
14:36 Ce que j'aime de "Je t'aime", c'est qu'elle peut vraiment exister dans plein d'univers musicaux.
14:41 Parce qu'elle se tient.
14:42 En fait, elle se tient piano-voix, elle se tient guitare-voix.
14:44 Donc, elle peut vraiment être détournée sans être dévoyée.
14:48 Vous avez une autre reprise, je crois.
14:50 Et oui, j'ai encore plus improbable comme reprise.
14:53 J'ai retrouvé ça dans l'émission "C'est votre vie" en 2015 sur France 2.
14:57 Vous aviez rendu hommage à Patrick Sébastien en reprenant devant lui l'une de ses chansons à texte.
15:02 Ah, ah, ah, si tu pouvais fermer ta gueule, ça ferait des vacances.
15:14 Il va vous inviter à faire les premières parties de ses concerts en chantant dur.
15:18 Et les serviettes et tout ça.
15:20 Oui, oui.
15:22 On signe ?
15:23 Non, les prises pendant ce temps.
15:25 À la télé, vous acceptez de vous prêter à toutes les facéties, Lara Fabian.
15:28 Vous avez beaucoup d'auto-dérision.
15:29 Ce qui est assez rare, je dois dire, chez les chanteuses particulièrement.
15:33 On n'a jamais essayé de vous en dissuader, de vous marketer pour faire de vous une espèce de personnage de papier glacé ?
15:41 Oui, on a essayé.
15:43 Mais après, le problème, ce n'est pas tellement celui qui vend, c'est celui qui achète.
15:48 Donc moi, je n'ai jamais acheté ça.
15:50 Parce que je crois que si on peut rire de soi, on peut rire de tout.
15:53 Donc ça m'a beaucoup aidée dans la vie.
15:55 Ma grand-mère m'a appris ça.
15:56 Mais vous reconnaissez que vous êtes une bonne cliente sur les pétards de télé ?
15:58 À fond.
15:59 Vous acceptez à peu près tout ?
16:00 Alors, j'accepte à peu près tout.
16:01 Tant que ça ne fait de mal à personne et que ça ne mette en difficulté personne.
16:05 Et puis moi, je veux bien prendre quelques risques.
16:07 Ça m'amuse.
16:08 Cette spontanéité, ça vous fait un point commun avec une autre star du Québec, où vous avez percé.
16:12 On le rappelle, c'est Céline Dion.
16:14 Les médias ont toujours essayé de vous mettre en compétition avec Céline Dion,
16:17 sans qu'on n'ait jamais réussi à savoir si cette rivalité, elle avait vraiment existé.
16:20 En fait, elle n'existe pas entre nous.
16:21 C'est ça qui est fou.
16:22 Et elle n'existe pas non plus dans le cœur de nos publics,
16:24 qui aisément peuvent passer d'une de mes chansons à une de ses chansons et qui rêvent d'un duo en passant.
16:29 Mais c'est vrai que ça a été souvent l'œuvre de qui nous entoure,
16:33 de créer cette étrange compétition.
16:37 Après, c'est le nom du jeu aussi.
16:40 Je veux dire, il y a 20 ou 30 ans, on appelait ça "The name of the game".
16:44 "The name of the game", c'était qu'il fallait qu'il y en ait une.
16:47 Et que dans les équipes, ça se battait pour que ce soit tantôt l'une, tantôt l'autre.
16:51 Donc ça a existé, mais pas entre nous.
16:53 Vous en avez parlé ensemble de cette rivalité qu'on vous prêtait ?
16:56 Non, on n'a jamais eu l'occasion de se parler,
16:58 parce que justement, ça a rarement été possible de se retrouver sur un même plateau.
17:02 Par contre, on a réussi un jour à se croiser en tirant un rideau, mais vraiment en cachette.
17:06 Et je me rappelle de ce moment où elle me regarde et en riant,
17:09 elle me fait "même quand tu parles, ça sonne bien".
17:11 C'est pour les Québécois, même quand tu parles, la musique est belle.
17:15 Et je me souviens de ce moment-là, où Junose, à Toronto,
17:19 où je voyais vraiment une simple, mais comme elle est quoi,
17:22 je veux dire une fille tout à fait simple, tout à fait sereine.
17:26 Et puis attends, quand t'es Céline Dion, t'as quand même peur de personne.
17:29 Montée en épingle par les entourages, c'est ce qu'on comprend en creux, cette rivalité.
17:33 Vous dites rarement possible de se retrouver ensemble sur un plateau de télé,
17:36 ce n'est pas de votre fait, ça c'était les entourages qui disaient "non, si on a une, il n'y a pas l'autre".
17:39 Oui, je crois. Enfin, je n'ai pas l'info précise,
17:42 mais c'est drôle de réaliser que chaque fois qu'on me proposait de faire un plateau,
17:47 c'était au moins ou bien Céline.
17:51 Vous avez été touchée, j'imagine, par son retour après longtemps d'absence,
17:54 sur la scène des Grammy Awards, il y a quelques semaines.
17:57 Avec son fils, oui, c'était incroyable de la revoir.
18:00 Elle était d'une douceur incroyable.
18:02 Moi, je sentais toute la vulnérabilité et ce qu'elle traverse.
18:05 C'est très très dur.
18:07 Moi, j'ai une maman qui est décédée d'un désordre complexe neurologique,
18:11 d'une maladie complexe neurologique,
18:13 donc ça fait partie des maladies neurologiques les plus graves.
18:16 Je sais à quel point, surtout quand on est le porteur de tant d'espoir,
18:22 quand on est la bannière d'une telle carrière,
18:25 de vivre quelque chose dans son corps de cet ordre-là, c'est très très dur.
18:28 Et vous avez connu ça, vous aussi, la peur de ne plus pouvoir chanter,
18:30 qui est celle de Céline Dion aujourd'hui.
18:32 Vous, c'était après un choc auditif.
18:34 Il y a ça aussi pour voir.
18:35 Pour vous, un moment où vous vous dites "je ne pourrai plus jamais chanter".
18:38 Mais la surdité, en fait, c'est aussi grave que perdre la voix, si pas plus,
18:41 parce que perdre la voix, on peut peut-être toujours essayer de se faire repérer,
18:44 mais lorsqu'on perd complètement l'ouïe, on n'a plus de repère pour chanter.
18:47 Donc j'ai vraiment eu un moment de tremblement intérieur intense.
18:51 Et puis, grâce à l'aïkido aussi, ça a participé,
18:56 ça a été une des stratégies pour me reprendre.
18:59 Eva, vous avez une autre info improbable sur Lara Fabian ?
19:02 Quand elle va dîner chez des amis, Lara Fabian vient avec ses propres ingrédients.
19:06 - Ah oui, elle fait la cuisine ? - Oui, je suis sûre !
19:08 - Je pense que c'est possible. - Vous savez pourquoi ?
19:11 - Oui, je sais pourquoi. - Mais nous, on ne sait pas, expliquez-nous !
19:14 Là, on a un peu l'impression qu'elle vient avec ses plats pour ne pas manger ce que les gens lui ont préféré.
19:17 - Pas du tout ! - Ça serait fou, mais non, elle est intolérante au gluten,
19:20 donc vous ne pouvez pas tout manger.
19:22 Ça, c'est terrible pour une fille d'Italienne, parce que ça veut dire que vous ne pouvez pas manger
19:25 ni de pizza, ni de pâte !
19:26 Ni de pâte, ni de pizza, ni de pain, ni de tous les desserts merveilleux qu'il y a chez nous.
19:30 Comme vous savez, je suis pour moitié sicilienne, de par ma maman,
19:34 donc ça a été un drame, ça a été un choc en famille.
19:36 Comment ? Mais qu'est-ce qui se passe ?
19:38 La cinquième génération qui ne peut pas manger de pain ou de pâte.
19:40 Alors aujourd'hui, il y a des substituts extraordinaires.
19:42 - Oui, des pâtes sans gluten. - Non, mais ça serait comme un breton allergique au beurre.
19:45 - Oui, c'est ça. - C'est pas possible.
19:47 - Eva, une dernière info sur Lara Fabian. - Oui.
19:50 - Sachez que si vous l'appelez un jour de concert, il y a très peu de chances qu'elle vous réponde.
19:54 Et oui, elle privilégie les SMS pour préserver sa voix.
19:57 - Vous confirmez ? - Oui, oui.
19:59 Après, c'était peut-être à une époque où je devais véritablement faire beaucoup plus attention, mais...
20:04 - Non, non, mais c'est... - Je suis une vraie pipelette, vous savez.
20:06 - Non, non, ce que dit Eva Cruver est vrai, parce qu'une fois que je vous ai appelée, Lara Fabian...
20:09 - C'est pas vrai. - Vous aviez décroché, et vous m'aviez dit ça.
20:12 - C'est pas possible. - On continue, hein.
20:20 - Merci beaucoup, Eva Cruver. - Merci à vous, à la semaine prochaine.
20:24 - Lara Fabian, un petit creux peut-être ? - Allez !
20:27 - Oui, c'est la question fromage ou dessert.
20:30 Éric Dussard et Jade, on refait la télé sur RCL.
20:34 [Musique]

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