• il y a 9 mois
Alors que le Salon de l'Agriculture doit ouvrir ses portes samedi 24 février, la délégation réunionnaise s'est retrouvée à Paris pour une dernière répétition générale à l'Orangerie Porte d'Auteuil lors de l'évènement "La Réunion à la carte".

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Transcription
00:00 On représente la marque Lexime Sourdou, on fait du miel toutes fleurs, forêts, des roses et des tchis.
00:13 Qu'est-ce que vous attendez de ce séjour à Paris, avec le salon, avec cette manifestation ? C'est quoi les objectifs ?
00:23 Se faire connaître au national et pourquoi pas à l'international, ce serait vraiment quelque chose de grandiose pour nous.
00:35 Qu'est-ce que le miel de La Réunion a de plus que les autres miels ?
00:38 Le miel de La Réunion est meilleur !
00:43 Le miel de La Réunion est tropical, le miel de Vechy on le trouve ailleurs, on le trouve à Les Maurices, à Madagascar, mais c'est vrai qu'à La Réunion c'est le meilleur.
01:02 On n'a rien d'autre à dire.
01:05 C'est pour ça que la vanille de La Réunion en a de plus que les autres vanilles.
01:08 Dans ce produit là, c'est un produit fait en très peu de quantité, une préparation beaucoup plus soignée et dans le temps plus longue, et qu'elle se cristallise naturellement ensuite.
01:24 Et pour qu'une vanille se cristallise, il faut que son taux de vanilline, donc le taux de l'huile essentielle qui fait le parfum, soit au maximum.
01:35 Ce qu'on a dans le commerce la plupart du temps c'est 1,6, et encore, pourquoi c'est rare de trouver, tandis que celui là c'est plutôt 4,5, 5,5.
01:48 Alors vous venez ici pour le salon de l'agriculture, et là ce soir avec La Réunion, pourquoi ce genre de manifestation là il peut apporter à vous ?
01:57 C'est le contact, d'abord en parenthèse, c'est rencontrer les élus de La Réunion, parce que La Réunion moi je ne rencontre pas la présidente de la région comme ça.
02:07 C'est la rencontre avec le président du conseil général, c'est tous les autres élus, j'ai vu des maires, donc c'est l'occasion de montrer ce qu'on sait faire,
02:17 et aussi avoir, et c'est pas évident, leur soutien, parce que le monde agricole, tout le monde connait, c'est pas là où on est le plus apprécié,
02:29 mais quand même c'est nous qui travaillons le plus sur le terrain.
02:33 C'est pas là pour devenir riche ?
02:34 Non, on ne redevient pas riche, et là même en faisant ce produit, si il faut gagner de l'argent, il faut faire plus rapide et plus grande quantité.
02:44 Et en faisant ce genre de produit, donc une manie qui se cristallise, c'est à tout de l'inverse.
02:49 Et ensuite pour vendre plus cher, on fait 4 fois moins de production, mais on ne vend pas 4 fois plus cher, on vend peut-être 2 fois.
02:57 Et avant de vraiment s'en sortir, il faut monter dans la notoriété, monter dans les gens, les grands chefs qu'ils connaissent, bon mais ça il faut une vie pour faire ça.
03:09 Et entre temps il faut tenir le coup, parce qu'à La Réunion tout est cher, la vie est chère, la main d'oeuvre est chère, et rare.
03:17 C'est assez compliqué, déjà le monde agricole ici est très difficile, là à La Réunion c'est encore plus difficile parce que c'est une petite entreprise.
03:28 Et si on veut que nous, l'histoire de la manie est née à La Réunion, c'est important.
03:34 Et si nous on veut que l'histoire de la manie reste encore à La Réunion, il faut que c'est nous producteurs qui cherchons à faire de la qualité, de l'exception, qui innove,
03:44 pour que c'est toujours à La Réunion qu'il reste au devant, pas en quantité, mais surtout en qualité.
03:50 Là la manifestation a avancé un petit peu, est-ce que vous avez eu des contacts intéressants ?
03:55 Quelques contacts, on va mesurer ça bien après.
04:00 Au Salon de l'agriculture c'est aussi des contacts, c'est une vitrine.
04:07 On vient à Paris sur le Salon de l'agriculture, moi je le fais depuis 20 ans, et là le Conseil Général et La Réunion sont derrière.
04:16 C'est que les 5 dernières années. Avant, tout était payé, tout était fait par nous, toutes les dépenses étaient faites par nous.
04:25 Donc il faut vraiment vouloir venir au Salon.
04:31 En été c'est les échanges avec tous les autres professionnels du monde agricole en France, parce que c'est une vitrine de l'agriculture française.
04:40 Donc c'est surtout ça, ça veut dire qu'on est loin, mais on n'est pas moins. On bosse également pour faire de l'exception.
04:47 Cet événement organisé par La Réunion est une première et c'est très intéressant pour nous.
04:52 Les marques du Syndicat des producteurs de rhum sont déjà distribuées et présentes en métropole.
04:58 Il faut d'ailleurs savoir que le rhum charrette par exemple est la deuxième marque de rhum blanc la plus vendue en métropole.
05:05 Les Arrangés sont un segment qui a été créé par Esotier. Aujourd'hui on a deux marques leaders sur le segment Esotier et Rivière du Mar.
05:13 Mais ça nous permet justement d'élargir nos circuits de distribution et de présenter d'autres types de produits de nos gammes,
05:22 comme les rhums vieux et certains produits qui ne sont pas encore distribués en métropole.
05:28 Et donc une soirée comme celle-ci est très importante pour nous.
05:32 Est-ce que les premiers contacts que vous avez eus ont été profitables ?
05:35 Alors il y a beaucoup de passages et beaucoup de dégustations sur nos stands.
05:41 On verra dans quelques jours ou quelques semaines si ces premiers contacts débouchent sur du concret.
05:47 Parce que pour une entreprise, ce qui est important c'est le concret, c'est pas seulement le contact dans ce genre de soirée.
05:54 On a aussi les dix jours du salon d'agriculture durant lesquels il y a quand même des professionnels qui passent,
06:00 notamment des professionnels de rungistes ou de grandes enseignes.
06:04 Et donc l'exercice pour nous c'est aussi de leur présenter nos produits qui ne sont pas forcément tous connus sur le marché métropolitain.
06:11 Quand on parle rhum, en général on pense rhum de la Martinique.
06:15 Est-ce que La Réunion réussit à se faire une place sur ce marché en métropole et dans le monde en général ?
06:19 Alors c'est le défi auquel on fait face tous les jours en réalité.
06:24 Les rhum réunionnais ont fait un énorme travail de monter en gamme ces quinze dernières années.
06:30 Ils sont de plus en plus reconnus, ils gagnent des médailles.
06:33 D'ailleurs on est tous présents au concours général agricole cette année.
06:37 On espère revenir avec une montagne de médailles.
06:40 On prépare aussi beaucoup de concours internationaux.
06:44 On a souvent des médailles d'ailleurs dans ces concours.
06:49 Et on est aussi de plus en plus connus, mais on fait quand même face à un déficit de communication par rapport aux rhums entiers
06:58 qui sont présents depuis très très longtemps sur le marché métropolitain, qui sont donc plus connus.
07:02 Mais notre défi à nous c'est de rattraper ce retard et de nous faire autant connaître que nos amis du rhum entier.
07:10 Le rhum arrangé est une invention de La Réunion et on est en train de se faire piquer.
07:16 C'est vrai que sur le rhum arrangé, la marque Isotti a créé le segment en grande surface en métropole il y a un peu plus de dix ans maintenant.
07:26 Il se trouve qu'ils ont eu le nez fin puisque le segment a cartonné auprès des consommateurs.
07:32 Le rhum arrangé est une approche plus douce pour des publics qui ne boivent pas de spirituaux forts comme peut l'être le rhum.
07:40 C'est un produit qui a connu un grand succès ces dernières années, mais qui dit succès dit forcément être copié, sans jamais être égalé je précise.
07:49 Mais c'est vrai qu'aujourd'hui on retrouve des arrangés corses, des arrangés bretons, des arrangés bordelais.
07:54 La dénomination arrangée n'a pas été malheureusement protégée, donc aujourd'hui elle est un peu exploitée par tout le monde.
08:01 Mais c'est un challenge qu'on essaye de relever année après année en essayant de rappeler qu'effectivement la notion de rhum arrangé c'est avant tout une appellation réunionnaise.
08:13 [Musique]

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