Rennes quitte la Ligue Europa sur une bonne note. Malgré les trois buts concédés en Italie la semaine dernière, les Bretons ont longtemps fait douter l'AC Milan (3-2), ce jeudi, en barrages retour.
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00:00 La fierté.
00:02 Pas d'avoir réagi, on fait un grand match aujourd'hui.
00:06 Ils ont fait le match qu'il fallait faire en prenant des risques,
00:11 en étant ouvert, en engageant beaucoup de monde dans le domaine offensif.
00:15 Alors nécessairement ça allait générer quelques espaces, des transitions pour l'adversaire,
00:20 mais c'était un parti, en tout cas un risque complètement assumé avant le match.
00:25 On a aussi
00:28 mis en place une équipe avec un dispositif différent d'habitude,
00:31 avec
00:34 trois attaquants, demi-offensif, qui devaient alimenter ces attaquants, des latéraux positionnés assez haut sur le terrain,
00:40 chargés de
00:42 se projeter dans les couloirs. Donc voilà, je pense que c'était le prix à payer pour faire ce genre de performances, faire ce genre de match,
00:48 marquer des buts, et on a marqué des buts. Après il y a aussi du talent en face.
00:53 Il y a un peu de réussite sur le deuxième but de leur part, mais voilà, ils l'ont provoqué.
00:58 Félicitations à eux pour leur qualification, parce que sur l'ensemble des matchs c'est mérité.
01:02 Mais un grand bravo à ce groupe de joueurs pour la performance du soir.
01:06 Moi je trouve que ça, surtout, ça montre des qualités mentales
01:10 exceptionnelles aussi de la part du groupe.
01:12 Et puis d'avoir un groupe aussi qui était préparé éventuellement à ce type de scénario, c'est-à-dire qu'ils pouvaient revenir, mais il fallait continuer à engager
01:18 des choses, parce que notre salut ne pouvait passer que par là.
01:22 Et vraiment une grande fierté d'avoir gagné contre Milan. C'est une victoire très prestigieuse pour le Stade Rennais.
01:28 C'est quand même le Milan AC,
01:30 le troisième du Calcio, le dernier demi-finaliste de la Ligue des Champions.
01:34 C'est difficile de comparer
01:38 les époques, les générations, mais c'est peut-être la plus belle victoire dans l'histoire européenne du Stade Rennais, et sûrement même.
01:44 Donc aujourd'hui il faut apprécier ça. Il faut apprécier ce que les joueurs ont fait, le match qu'ils ont fait,
01:51 je dirais la communion avec le public aussi, parce qu'on fait ce métier-là, les joueurs, nous,
01:56 staff, on fait aussi ce métier-là pour partager des émotions très fortes. Et aujourd'hui on a vécu une émotion très forte.
02:02 Voilà
02:04 les visages qu'on a pu voir sur le
02:06 tour d'honneur à la fin, le visage des gens, les sourires,
02:09 la joie. Ça c'est des moments aussi forts, c'est des marqueurs importants dans cette soirée.
02:17 Donc voilà, tout le mérite vraiment revient à ce groupe de joueurs-là qui a assumé de prendre des risques et qui a eu
02:24 le courage tout au long de la rencontre
02:27 de poursuivre ses efforts, malgré
02:29 les retours de Milan, malgré les égalisations,
02:32 malgré les coups du sort parfois, parce que ce deuxième but c'est vrai qu'il est malheureux pour nous.
02:37 Mais voilà, les gars ont continué et puis ils ont été justement récompensés sur cette rencontre.
02:42 Ils rentrent encore un petit peu plus dans
02:45 ce cadre-là. Au niveau du club, il a mis un
02:48 triplé, il a été énorme tout au long de la rencontre.
02:51 Techniquement, dans la générosité, dans le volume, dans tout.
02:55 C'est un symbole finalement que ce match-là
02:58 soit symbolisé par ces trois buts-là. Après c'est tellement difficile de sortir un joueur d'une rencontre comme ça. Alors bien sûr qu'un triplé contre Milan en
03:08 Coupe d'Europe,
03:10 c'est très rare.
03:12 Et qu'il faut le souligner. Et il mérite bien évidemment les louanges ce soir.
03:16 Mais l'entraîneur que je suis a
03:18 envie aussi de valoriser l'ensemble de son groupe, l'ensemble de ses joueurs pour ce match.
03:25 Des regrets ? Non, parce que dans l'approche, on n'a pas eu une approche défensive là-bas.
03:30 Encore une fois, notre première mi-temps, elle avait été très cohérente. Et puis le match a tourné en trois minutes en début de deuxième mi-temps.
03:38 Voilà, ça a été l'histoire de ce match-là. Ils avaient été meilleurs que nous et ils l'avaient logiquement emporté.
03:44 Après, est-ce que ça peut être fondateur ?
03:48 Je crois que c'est une étape supplémentaire dans la construction de ce groupe-là.
03:52 Une étape importante bien évidemment, qui devra servir pour les futures échéances, dans les semaines à venir, dans les mois à venir.
04:00 Voilà, je crois que c'est surtout un
04:07 marqueur,
04:09 un marqueur fort de ce que les joueurs sont capables de faire en termes de performance.
04:14 Et que cette performance-là va nous amener aussi à élever encore notre niveau d'exigence auprès d'eux.
04:21 Je ne fais jamais des choix pour ne pas avoir à choisir. Parce que par définition,
04:25 quand tu as 20 joueurs ou 18 joueurs à disposition, tu choisis toujours.
04:31 Non, on a utilisé ce schéma-là parce qu'on voulait être cohérent entre le discours qu'on a avec les joueurs depuis deux jours, sur comment on allait
04:38 aborder ce match-là, et les choix
04:40 à faire sur le terrain avec les joueurs qu'on mettait dès le début du match.
04:45 On a mis beaucoup de force offensive dès le début parce qu'on voulait attaquer, attaquer, attaquer, attaquer et assumer une forme de déséquilibre.
04:52 Donc voilà pourquoi on a utilisé ces trois joueurs-là.
04:54 Ça correspondait bien à l'idée qu'on se faisait de ce match-là et à la dynamique qu'on voulait engager dans la rencontre.
04:59 Avec derrière eux deux milieux relayeurs offensifs
05:02 qui avaient en charge de se projeter et des latéraux aussi qui avaient en charge d'animer leur couloir.
05:08 Voilà donc après sur le match de Paris, on va
05:12 d'abord demain voir comment les gars ont récupéré. Puis encore un petit peu plus samedi parce que c'est souvent à J+2 qu'il y a
05:19 des petits bobos ou des fatigues qui peuvent apparaître.
05:21 Il y a eu une débauche d'énergie incroyable ce soir. On a deux jours et demi pour récupérer. Paris
05:29 tranquillement dans son canapé là, peut-être pour certains en train de dormir, peut-être pas de dormir encore, c'est un peu tôt.
05:34 Mais en tout cas ils ont une semaine complète.
05:38 Ils n'ont pas de problématiques de réflexion sur un match de Coupe de France qui arriverait trois ou quatre jours après parce que eux ils ne
05:43 jouent pas leur match de Coupe de France. Et nous on aura un quart de finale à jouer jeudi.
05:47 Tout ça, ça va rentrer aussi en ligne de compte dans ma réflexion.
05:49 Mais laissez-moi ce soir d'abord récupérer un peu, savourer aussi ce bon moment, partager.
05:57 Demain, on se mettra vraiment en phase de réflexion pour le match de Paris.