• il y a 9 mois
Tous les matin dès 7h00, les coups de marteau résonnent au cœur de la citadelle marseillaise. Depuis plus de 20 ans, le monument vieux de plus de trois siècles fait l’objet d’une restauration par des femmes et hommes de 41 nationalités différentes, en situation de précarité. L’association marseillaise Acta Vista les accompagne depuis 2002 vers le chemin de l’emploi. Chaque semaine, des groupes de 12 personnes alternent entre formations aux techniques sur des plateaux pédagogiques et chantiers d’insertion sur du patrimoine bâti.

Le plus souvent, les personnes intègrent les chantiers en passant par le Service public de l’emploi, France Travail, la Mission Locale, des associations du territoire ou la Plateforme de l’inclusion.

En Provence, Occitanie, Auvergne-Rhône-Alpes ou Centre-Val de Loire, une quarantaine de chantiers ont été jusque là réalisés, parmi lesquels l’Hôpital Caroline des Îles du Frioul.

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Transcription
00:00 Le travail dans le bâtiment, ça me plaît beaucoup.
00:02 Après j'ai quitté l'Afghanistan pour venir ici.
00:04 Et là je travaille chez Activista.
00:06 [Musique]
00:33 Voilà les belles photos du matin.
00:35 Quand on arrive ici, c'est la petite récompense.
00:38 C'est la citadelle, la base qui avait été construite pour mater les Marseillais on va dire.
00:44 Maintenant on a toutes les cultures, tous les pays qui sont représentés.
00:48 C'est un peu le symbole de Marseille aussi, qui est une ville d'accueil, de passage, un carrefour.
00:52 [Musique]
01:06 Ici nous arrivons sur le chantier du Moulin.
01:09 C'est un très très beau chantier ici qui est en cours.
01:11 Ici ils sont formés à la taille.
01:13 [Musique]
01:27 J'ai appris plein de choses.
01:28 J'ai appris le tailler de pierre, j'ai appris le boucher le trou, j'ai appris de poser de pierre.
01:33 Avant en Afghanistan, j'avais une magasin de vêtements.
01:36 Et après j'ai fait une stage dans le bâtiment.
01:38 Le travail dans le bâtiment, ça me plaît beaucoup.
01:40 C'est pour ça que je suis là pour apprendre le métier.
01:42 Après j'ai quitté l'Afghanistan pour venir ici.
01:45 Et là je travaille chez Activista.
01:47 Là il y a quatre Afghans.
01:49 J'ai déjà connu avant d'Activista.
01:51 Ils ont travaillé avec nous.
01:53 Là on est une famille.
01:55 Tous on rigole, on travaille.
01:58 Je connais beaucoup de amis ici.
02:00 [Musique]
02:11 Chacun a des profils très différents, des parcours de vie difficiles.
02:16 Donc il faut qu'on apprenne nous à connaître un petit peu nos salariés.
02:20 Une fois qu'on les connaît un peu mieux, on peut mettre en place des choses différentes pour chacun.
02:25 C'est vrai qu'au début, quand je suis arrivé, il y a des gens qui avaient du mal avec tout ce qui est autorité, hiérarchie, les ordres, travailler avec des collègues, etc.
02:33 Et maintenant, ça se fait naturellement.
02:36 Il faut leur donner envie aussi de travailler.
02:38 Par la bienveillance, l'accompagnement. Pas que ce soit une prison, ni un bagne où on tape du caillou toute la journée, dans la tronche.
02:45 Tout ça fait qu'ils vont être intégrés plus facilement dans leur environnement marseillais.
02:50 Parce que souvent ils arrivent, ils ne connaissent personne.
02:52 Ils n'ont pas de famille, ils n'ont pas d'amis.
02:54 Donc voilà, ça crée du lien entre eux.
02:56 Et c'est ça qui fait que derrière, ils vont avoir aussi des conditions pour la reprise à l'emploi qui va être plus facilité.
03:02 [Musique]

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