⚰️À QUEL POINT FAUT-IL S'INQUIÉTER POUR LES BUCKS ?⚰️

Le 6e homme

il y a 9 mois

Au bout d'à peine 43 matchs, alors que Milwaukee était 2e de la conférence Est, l’équipe à décidé de virer son coach Adrian Griffin. Depuis, Doc Rivers est arrivé et ses premiers résultats sont catastrophiques. Qu’est-ce qui cloche dans cette équipe pourtant menée par Giannis Antetokounmpo et Damian Lillard ? On analyse ça ici !

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Transcription

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00:00 Bon la team, aujourd'hui il faut qu'on parle des Bucks et ça tombe bien.

00:03 Parmi les 6 sujets que je vous ai proposés en début de semaine sur le canal Instagram,

00:07 c'est celui sur Milwaukee que vous avez plébiscité, même si c'était super serré cette fois-ci.

00:11 J'adore ce système où c'est vous qui choisissez depuis quelques temps

00:13 et si vous n'avez pas encore rejoint le canal, n'hésitez plus, je vous ai mis le lien dans la description.

00:18 Mais bref, pour aujourd'hui c'est de la franchise du Wisconsin que vous avez voulu que je parle, en mode coast to coast.

00:23 Parce que ouais, les Bucks, déjà champions en 2021, on le rappelle, déjà à la base c'est une grosse écurie.

00:29 Malgré 2 saisons sans finale, derrière le titre, l'équipe est restée fort et a toujours fait partie des favorites.

00:34 On les attendait haut à chaque saison.

00:36 Alors on se disait qu'avec l'arrivée de Damien Lillard cet été, l'équipe se donnait les moyens pour tout exploser cette année.

00:41 Et pourtant, malgré une 3ème place dans la conférence Est, à l'heure actuelle, ça semble être le total chaos dans la franchise du Wisconsin.

00:48 Alors à quoi c'est dû ? Est-ce que ça peut changer ? Faut-il vraiment s'inquiéter ?

00:52 Et bien ne partez pas plus loin si vous voulez des réponses parce que c'est exactement ce que nous allons analyser aujourd'hui.

00:57 *Musique*

01:15 Bon les Bucks, vous le savez, après seulement 43 matchs, ils ont dit bye bye à Adrian Griffin, leur coach, qui pourtant était seulement arrivé cet été.

01:23 En vrai, au premier coup d'œil, ça pouvait paraître étrange parce que mine de rien, l'équipe ne tournait pas si mal.

01:27 Même si Boston dominait la conférence Est, Milwaukee, pendant la majeure partie de cette première moitié de saison, s'accrochait parfaitement à la 2ème place.

01:33 Alors ok, on pourrait se dire que 2ème, ça ne suffisait pas au front office. Mais soyons honnêtes tout de même.

01:37 Cette décision de couper un coach qui pourtant avait remporté 70% de ses matchs, ça en a surpris plus d'un, surtout à ce moment-là de l'année.

01:43 Bah ouais, c'est arrivé juste avant un gros road trip avec des déplacements à Dallas, Denver ou encore Phoenix.

01:48 Y'a beaucoup mieux comme timing, c'est pas ouf.

01:50 Surtout qu'on s'en rappelle, cet été, les Bucks avaient pris la décision de virer leur coach mythique, Mike Buddenholzer, présent dans l'équipe depuis 2018, coach de l'année en 2019 et champion NBA en 2021.

01:59 Tout ça pour le remplacer par Adrian Griffin et le couper après seulement 43 matchs, y'a quelque chose d'assez incompréhensible là-dedans.

02:04 Bon forcément, cette décision n'a pas été prise au hasard, et toutes les raisons qui ont poussé le management à couper Griffin, on reviendra dessus après.

02:10 Par contre, ce que l'on a vite appris, après 3 matchs gérés par Joe Prunty, en tant que coach intérimaire, c'est que c'était Doc Rivers qui allait prendre la relève à Milwaukee.

02:18 Et là je ne vous cache pas que vu la réputation que le tacticien s'est faite ces dernières années, au départ j'ai été un peu scotché.

02:23 Ok, il a déjà été champion, mais c'était en 2008 avec les Celtics, ça date !

02:27 Depuis, que ce soit avec les Clippers ou les Sixers, il a enchaîné les déconvenues et les déclarations maladroites.

02:31 Oui, il est un homme expérimenté et charismatique, mais pour ce qui est de l'aspect tactique et des adaptations en playoff, il y a tout de même de quoi y'avoir de vrais doutes concernant Doc.

02:38 Sur X, on l'a vu, tout le monde s'est affolé.

02:40 Pour beaucoup, Rivers était le pire choix possible pour la franchise de Milwaukee, et ses premiers résultats sont plutôt allés dans ce sens pour confirmer ses propos.

02:47 Au moment où je tourne cette vidéo, les Bucks ont perdu 7 de leurs 10 derniers matchs avec Doc.

02:51 Ils ont perdu leur deuxième place à l'Est, et ce qu'ils montrent est inquiétant.

02:54 Sauf que même si cet échantillon est parlant, est-il suffisant pour tirer des conclusions hâtives et définitives concernant le tacticien ?

03:00 Je pense personnellement qu'il faut encore prendre un petit peu de recul avant de totalement tirer la sonnette d'alarme.

03:05 Déjà, comme on l'a dit, Doc, sans lui trouver d'excuses, il le fait très bien lui-même, est arrivé juste avant un road trip ultra compliqué.

03:10 En quelques jours, on lui a demandé de changer toute la culture de l'équipe, notamment défensivement.

03:14 Et évidemment, dans ces conditions, ça n'a pas fonctionné, du moins pas pour le moment.

03:17 On le sait, les équipes NBA ne s'entraînent quasiment pas quand elles sont en déplacement.

03:20 Alors introniser un nouveau coach dans ce timing et dans ce contexte, je me dis que ce n'est peut-être pas forcément la meilleure idée du monde.

03:26 Les Bucks ont voulu tenter le coup, et sans surprise, en tout cas jusqu'à maintenant, ça n'est pas payé,

03:31 vu comment Doc Rivers, dès son arrivée, s'est retrouvé en totale difficulté chez ses Bucks.

03:35 En résumé, je pense que Doc est arrivé dans une équipe déjà malade, et s'il est là, je pense que c'est que dans la précipitation,

03:40 les Bucks n'ont pas trouvé mieux et plus rapide comme remède potentiel.

03:44 Ouais ouais, faut en être conscient, même si ça fait déjà quelques années que Doc Rivers est notre tête de turc préféré.

03:49 Parmi les coachs en NBA, il a tout de même de vraies qualités, il n'aurait pas retrouvé de job si facilement sinon.

03:54 Sa principale force, c'est son charisme, sa philosophie, qui passe ou qui ne passe pas d'ailleurs.

03:58 Si ça vous intéresse d'en connaître un peu plus sur ses méthodes de coaching, je vous invite à voir l'épisode de la série Netflix sur les coachs qui lui est consacré.

04:03 Il y parle de ses principes, de ses valeurs, en mode "j'existe parce que le groupe existe".

04:07 Il y a un côté un petit peu chamanique là-dedans, autour du sacrifice, mais c'est intéressant, ça peut avoir du sens.

04:11 Par contre, ce genre de philosophie, qui peut paraître absurde pour certains, ça passe ou ça casse, en fonction des joueurs.

04:17 Un mec comme James Harden par exemple, j'ai l'impression qu'il n'en avait rien à battre de recevoir des chansons de gospel de son coach avant les matchs.

04:22 Mais bon, il y a d'autres joueurs sur qui ça peut faire effet.

04:24 Et parmi ces joueurs, j'ai l'impression qu'Anis peut être un bon client, vu son attitude générale et ses valeurs, qui semblent assez communes à celles de Doc.

04:30 Même si le freak explique que là, il en a ras le bol de changer de coach et que 4 entraîneurs différents en 6 mois, c'est épuisant,

04:35 en contrepartie, il respecte énormément Rivers.

04:37 Il l'a dit plusieurs fois, il est un tacticien qui a connu le succès et qui sait comment gagner.

04:41 Pourquoi pas hein ?

04:42 Et ce respect mutuel entre les deux hommes, je me dis que ça peut être l'une des clés.

04:45 Tant la relation entre Adrien Griffin et Yanis Antetokounmpo semble s'être complètement détériorée au fur et à mesure de la saison.

04:51 Si l'objectif le plus urgent des Bucks était de tenter de recréer une alchimie dans le groupe et de contenter Yanis,

04:56 je me dis que finalement, Doc Rivers pourrait apporter des éléments intéressants dans ce sens.

05:00 Ouais, alors que là, j'entends beaucoup de monde critiquer Doc en disant que les Bucks doivent déjà le virer au vu de ses premiers résultats,

05:04 je pense au contraire que pour le moment, il n'est pas responsable de grand chose.

05:07 Impossible de le juger sur une si courte période, et encore plus vu le contexte totalement explosif dans lequel il est arrivé à Milwaukee.

05:14 Quand je vois que des vidéastes américains ont déjà sorti des vidéos pour expliquer à quel point Rivers était en train de détruire les Bucks,

05:19 je me dis tranquille, je sais que beaucoup de fans et d'analystes ne le respectent pas, mais sur ce coup là, stop.

05:23 Cette équipe était déjà en pleine phase de destruction avant son arrivée, et ça, on peut pas dire que c'est sa faute.

05:28 Là, ce que je me dis, c'est que vu comment les choses ont semblé se précipiter, les Bucks n'ont pas eu le choix que de virer Griffin.

05:32 Il fallait le faire, et vite. Ça c'est quand même un signe, je pense, quel que soit le bilan de l'équipe,

05:36 qu'il y avait quelque chose qui était en train de pourrir dans cette franchise, autour du coach, aussi bien sur le terrain que dans le vestiaire.

05:41 Donc plutôt que d'accuser Doc Rivers à tort et à travers dans cette vidéo, je vais plutôt tenter de rechercher ce qui pourrissait chez ces Bucks,

05:47 et comment le nouveau coach peut tenter de résoudre ça.

05:49 Perdre tout de suite, ce n'est pas grave. L'objectif, c'est d'arriver prêt en playoff.

05:52 Et pour ça, il reste 26 rencontres à cette équipe de Milwaukee.

05:55 En gros, il lui reste un tiers de la saison à Rivers pour faire en sorte que son équipe soit compétitive.

06:00 Ça laisse du temps, mais c'est quand même chaud.

06:02 On n'est pas loin d'être en mode mission impossible, et à mon avis, pour trouver des solutions, le mieux pour commencer, c'est d'identifier ce qui va mal.

06:08 Et là pour moi, les problèmes des Bucks ont commencé dès le training camp, quand ça a clashé avec Terry Stotz.

06:12 Pourtant recruté en tant qu'assistant pour chapeauter, et mentoré Adrian Griffin pour sa première saison, en tant que head coach en NBA.

06:17 Surtout que Stotz, c'est quand même un mec qui a coaché Lillard pendant 9 ans à Portland. Un vrai atout.

06:21 Sauf que, selon certaines sources proches de l'équipe, ça a fuité plus tard, Griffin aurait eu du mal à accepter la présence de l'assistant à ses côtés.

06:27 Il voulait être le numéro 1 sur le papier, oui, mais aussi sur le terrain et à l'entraînement.

06:30 La présence d'un Stotz dans le coaching staff, si proche d'un Damian Lillard, lui aurait donc fait de l'ombre.

06:35 Et puis même d'un point de vue tactique, de ce qu'il se dit, les deux hommes étaient constamment en désaccord sur tous les points.

06:40 Comme si Griffin prenait un malin plaisir à contredire Stotz, dès qu'il ouvrait la bouche, juste pour lui montrer que c'était bien lui le chef.

06:47 Compliqué l'ambiance.

06:48 Résultat, avant même le début de la saison, après un shoot-around, l'assistant a bien compris.

06:52 Se sentant mis à l'écart par Griffin, il a pris ses clics et ses claques sans demander son reste à personne et s'est envolé ailleurs.

06:58 A ce moment-là, Damian Lillard n'a pas hésité à dire à quel point cette décision l'a tristé.

07:01 Mais forcément, en tant que nouvel arrivé dans l'équipe, il n'allait pas faire de vagues.

07:04 Ceci dit, on s'en rend compte. Pour entamer une saison où tant de choses avaient changé lors de l'été précédent, les conditions étaient loin d'être idéales.

07:10 Et le truc, c'est que quand la saison a commencé, on s'est très vite rendu compte que sur le terrain, il y avait aussi un gros souci concernant ces bugs.

07:15 Alors que l'équipe était l'une des meilleures défenses de toute la NBA sous Buddenhalser, aujourd'hui, c'est devenu l'un des principaux points faibles de cette team.

07:22 Bon, c'est vrai que remplacer Jurold Lydé par Damian Lillard, ça n'a pas trop aidé dans ce sens, dans le sens défensif, mais je pense que ça ne fait pas tout.

07:28 En arrivant, plutôt que d'utiliser un schéma traditionnel avec Anis Antetokounmpo et Brook Lopez qui protègent le cercle, comme ils l'ont très bien fait pendant des années,

07:34 Adrian Griffin est arrivé et a tout changé.

07:36 Un peu comme c'était le cas à Toronto, il a demandé une défense plus mobile, qui switche davantage.

07:40 Pourquoi pas, sauf qu'à Milwaukee, il n'avait pas les pièces pour ça.

07:42 Chez les Raptors, ça a fonctionné, car il y avait des joueurs jeunes, longs, mobiles et qui couraient partout.

07:46 Les joueurs de Milwaukee n'ont juste pas le même profil que ceux de Toronto.

07:50 Après, ok, Griffin a fini par comprendre des choses et a demandé à Brook Lopez de davantage drop sur les pick and roll,

07:55 heureusement, parce que le voir au large, ça faisait bizarre quand même, vu son incapacité à défendre au périmètre.

08:00 Néanmoins, quand sur une action, Tainy Antetokounmpo et Bobby Portis qui trappent le porteur et Malik Bisley qui est obligé de défendre la peinture,

08:06 je grossis le trait, mais à peine, ça montre qu'il y a un vrai souci.

08:09 Ce n'est pas parce qu'un système de jeu a fonctionné avec d'autres joueurs dans une autre équipe,

08:12 qu'il va forcément refonctionner avec d'autres joueurs qui ont un autre profil.

08:16 Et ça, visiblement, Adrian Griffin a eu du mal à le comprendre.

08:19 Résultat, d'une équipe top 3 à top 4 des meilleures défenses NBA ces dernières années,

08:23 les Bucks sont devenus top 10 parmi les pires défenses de la NBA cette saison, sous Griffin.

08:28 C'est inquiétant.

08:29 La seule raison pour laquelle les Bucks avaient quand même des résultats cette année,

08:31 c'est qu'ils affichaient la deuxième meilleure attaque de la ligue.

08:33 Sauf que ça ne pouvait pas fonctionner comme ça éternellement.

08:35 Surtout qu'on va le dire honnêtement, j'ai l'impression que cette attaque,

08:38 elle était plus due aux qualités des joueurs eux-mêmes qu'au système d'Adrian Griffin.

08:42 De ce qu'il se dit, il est arrivé plusieurs fois qu'Anis change volontairement le plan de jeu de son coach sur le terrain,

08:46 car il savait que l'équipe ne serait pas efficace comme ça.

08:48 Parfois, il a même refusé de sortir.

08:49 Bobby Portis serait même allé jusqu'à confronter le tacticien dans le vestiaire,

08:52 après l'élimination face aux Pacers lors d'une season tournament,

08:55 pour lui expliquer à quel point il trouvait ces systèmes de jeu inutiles.

08:58 Le fossé semblait vraiment se creuser à une vitesse folle entre Adrian Griffin et ses hommes.

09:02 Est-ce que vous comprenez maintenant à quel point il devenait urgent, avant que ça n'explose, de se séparer du tacticien ?

09:07 Un système défensif qui ne fonctionne pas, pas de système offensif, aucune emprise sur le groupe,

09:11 il fallait forcément se bouger pour ne pas finir la saison complètement dans les choux du côté de Milwaukee.

09:16 Ok, en playoff, souvent, Bud Donaldser mettait du temps à s'adapter,

09:19 et ses prises de décision étaient parfois critiquables,

09:21 mais au moins, il avait le respect de son groupe globalement.

09:23 Par contre, ce qui est fou, c'est que de ce qu'il se dit,

09:25 le recrutement de Griffin à la base aurait été fait pour contenter à Yanis Antetokounmpo

09:28 très déçu d'être cantonné à un rôle de défenseur intérieur par Bud,

09:31 et de ne pas avoir pu défendre sur Jimmy Butler l'an passé lors des playoffs.

09:34 C'est lui qui voulait une défense comme celle des Raptors,

09:36 sur laquelle lui aussi pourrait sortir sur les joueurs extérieurs.

09:39 Pourquoi pas ? Le souci, c'est que Nick Nurse,

09:41 qui aurait été la priorité numéro 1 de la franchise du Wisconsin,

09:43 a fini par préférer les Sixers.

09:45 Le front office a donc décidé, pour compenser,

09:47 de recruter son assistant numéro 1 à Toronto,

09:49 Adrian Griffin.

09:51 Erreur fatale.

09:52 Je pense que Yanis n'avait pas besoin d'un coach qui le laisse faire ce qu'il veut, comme Griffin.

09:55 Non, il avait besoin d'un coach qui sache s'adapter en direct pendant les matchs,

09:59 et qui sache utiliser au mieux les pièces qu'il avait sous sa main,

10:01 en fonction des meilleures qualités de chacun.

10:03 Si Mike Buddenhalzer n'était peut-être pas l'homme de la situation,

10:05 Adrian Griffin a montré qu'il l'était encore moins,

10:08 et la confiance qu'il pouvait espérer de la part de son groupe,

10:10 s'est très rapidement complètement dégradée.

10:12 En même temps, un coach qui débarque pour modifier tout ce qui fonctionne,

10:15 sans améliorer ce qu'il pêche,

10:16 pour finalement débarquer sans schéma offensif,

10:18 et empirer le tout,

10:19 forcément que ça pose souci.

10:20 Pour moi, l'erreur des Bucks, ça n'a pas été de virer Mike Buddenhalzer,

10:23 ça a été de recruter Adrian Griffin.

10:25 Du coup, le choix de Doc Rivers dans cette situation d'urgence, je le comprends.

10:28 Malgré les doutes existants chez lui aussi,

10:30 concernant sa capacité à s'adapter en playoff,

10:32 il semble en mesure, à terme,

10:34 de ramener une certaine cohésion dans ce groupe qui semble totalement malade.

10:37 Est-ce que ça va suffire pour aller au titre ?

10:39 Pas sûr, parce que des choses à régler, il y en a un paquet.

10:41 Mais ce retour de l'alchimie et de la cohésion dans cette équipe,

10:44 à mon avis, c'est la première étape à valider.

10:46 Et si Yanni s'adhère au discours de Doc basé sur le sacrifice,

10:48 comme les Celtics le faisaient à l'époque ?

10:50 Chose que ni James Harden, ni Joel Embiid ne semblait vouloir faire.

10:52 Qui sait, ça peut peut-être marcher.

10:54 Pour être honnête, je n'y crois pas des masses, vu le chantier à faire,

10:56 et vu le contexte.

10:58 Mais de toute façon, on ne pouvait plus garder Adrian Griffin dans l'effectif.

11:00 Doc Rivers reste un pari, certes,

11:02 mais au vu de son expérience et de son leadership,

11:04 il peut au moins ramener quelques certitudes dans la gestion du groupe.

11:06 Et c'est déjà pas mal.

11:08 Sauf que bon, on le sait aussi, quand ça ne va pas bien,

11:10 Doc Rivers n'est pas non plus le premier à assumer ses responsabilités.

11:13 C'est le moins que l'on puisse dire.

11:15 Regardez son passif.

11:16 Toujours, même lorsque ses équipes se sont fait remonter des 3 à 1 en playoff,

11:18 il avait de bonnes excuses.

11:20 Et même si il pouvait accuser ses joueurs plutôt que de se remettre en question,

11:22 jamais il ne se privait.

11:24 Je ne sais pas si vous avez vu le podcast de JJ Redzic,

11:26 dernièrement, mais il n'a pas été tendre avec son ancien coach de ce côté-là.

11:29 Et c'est vrai qu'au bout d'un moment, Doc,

11:31 il va falloir qu'il arrête de se trouver constamment des excuses.

11:33 Là, ok, on l'a vu.

11:35 Et on l'a dit, on le sait, les conditions de son arrivée à Milwaukee

11:37 n'étaient absolument pas favorables.

11:39 Mais est-ce que c'était vraiment à lui de s'en plaindre,

11:41 dernièrement, en disant que la mission était bien plus difficile

11:43 que ce qu'il imaginait, que le timing était très mauvais,

11:45 ou encore qu'il aurait préféré attendre le retour du road trip

11:47 avant d'être recruté, peut-être arriver après le All-Star break ?

11:49 Le gars, à son arrivée, a même dit à l'équipe

11:51 qu'il n'avait pas compris pourquoi ils avaient viré Adrian Griffin.

11:54 Mais au bout d'un moment, ça suffit.

11:56 Stop ! Tu l'as voulu, ce contrat, tu vas le toucher, ton chèque.

11:58 Tu assumes, et tu arrêtes de te plaindre sur le timing.

12:00 Au lieu de trouver des excuses en lien avec le passé,

12:03 parle plutôt de ce que tu peux améliorer pour le présent et pour le futur.

12:06 C'est ça le discours d'un coach leader, pour moi.

12:08 Tout le monde le sait que le timing est atrocement mauvais

12:10 et que la défense des bugs est éclatée.

12:12 Mais au lieu de nous rappeler ça, dis-nous justement ce que tu comptes faire pour cette défense, Doc.

12:16 Bon, allez, je me calme, j'ai déjà dit que l'idée,

12:18 ce n'était pas de faire le procès de l'ancien coach de Philadelphie aujourd'hui.

12:21 Puis s'il y a des points sur lesquels on peut le critiquer de manière fondée,

12:23 aujourd'hui, ce n'est pas lui qu'on peut jeter sous le bus

12:26 pour tout ce qui s'est passé en interne à Milwaukee sous Adrian Griffin.

12:29 Parce qu'en fait, là, il faut se rendre compte qu'aujourd'hui,

12:31 le problème est devenu global chez ces bugs.

12:33 Ces dernières années, on avait Buddenholzer, un coach titré,

12:35 mais qui, peu à peu, perdait la confiance de Yannis.

12:37 On a essayé de contenter le grec, ce qui peut se comprendre, vu son statut,

12:40 en faisant venir Adrian Griffin.

12:42 Sauf que Griffin, lui, il est arrivé avec des idées complètement arrêtées.

12:45 Il n'a rien foutu en attaque et il a complètement détruit la défense.

12:47 Résultat, personne ne s'y est retrouvé.

12:49 Ça a pourri l'ambiance dans le vestiaire et Doc Rivers est arrivé,

12:51 sans le savoir, vu qu'au classement Milwaukee s'en sortait,

12:53 dans une situation complètement chaotique.

12:55 Déjà, c'est chaud, surtout que ce qu'on attendait de sa part,

12:58 vu son expérience, c'est que dès son arrivée,

13:00 il puisse au moins ramener un minimum de sérénité dans cet effectif.

13:03 Sauf que, ouais, road trip, trois victoires en dix matchs,

13:06 vous connaissez.

13:07 Aujourd'hui, chez les Bucks, ou même dans leur fanbase,

13:09 il n'y a absolument plus personne de serein depuis l'arrivée de Doc.

13:12 Du coup, pour relever la tête, le plus gros chantier, vous l'avez compris,

13:15 c'est la défense. On en a assez parlé.

13:17 Le truc, c'est que, pour l'instant, Doc n'a quasiment pu faire aucun entraînement avec ses joueurs.

13:20 Si le break fera peut-être du bien, eux, ils sortent d'un système avec Griffin,

13:23 où tout le monde était perdu.

13:25 Et pour le moment, ce qu'on voit sur le terrain, c'est compliqué.

13:27 Ce qu'on observe, quand même, c'est que le coach a essayé de ramener un système défensif plus traditionnel,

13:30 avec un Brook Lopez sous le panier, qui protège le cercle,

13:33 et un Tettokumpo qui switche à peu près tout, en mode libéraux.

13:35 De toute façon, avec le départ de Jrolidé, il faut bien qu'il y ait quelqu'un qui puisse compenser,

13:39 au périmètre, les absences défensives que peuvent avoir Damian Lillard et Malik Bisley.

13:42 Yanis Antetokoumpo peut être ce mec-là, pas de soucis,

13:45 surtout que c'est lui qui demande d'avoir ce rôle-là.

13:47 Sauf que, si tu fais ça, tu laisses Brook Lopez complètement seul dans la peinture.

13:50 Et ça aussi, je trouve ça problématique.

13:52 Pourtant, vous allez me dire que Brook Lopez, normalement, il doit assurer.

13:55 Il finit 2ème au défenseur de l'année en 2023, c'est pas n'importe qui.

13:58 Ouais, sauf que sans Yanis pour lui filer un coup de main dans la peinture, ce n'est plus tout à fait la même.

14:01 Là, Lopez doit se concentrer à la fois sur les coupes, sur les drives,

14:04 et sur les rebonds défensifs, tout seul ou presque.

14:06 Ça fait beaucoup pour un seul homme.

14:07 Et le problème, c'est que si tu ramènes Antetokoumpo dans la raquette pour lui filer un coup de main,

14:11 tu te fais complètement ouvrir au périmètre.

14:13 C'est dur. Va falloir trouver des solutions à ça, et je vous le dis, ça ne va pas être simple.

14:17 Perso, je n'en ai pas vraiment avec cet effectif.

14:19 John Beauchamp n'est pour l'instant pas le défenseur sur l'homme que je l'imaginais être à ce stade de sa carrière.

14:23 Chris Middleton, défensivement, n'a plus le même impact qu'à l'époque,

14:26 au vu des différentes blessures qu'il a connues, et qui l'ont diminuée.

14:29 Après, de leur côté, Pat Beverley et AJ Green sont pas mal pour dépanner un peu,

14:32 mais ils sont trop limités offensivement pour pouvoir prétendre à de grosses minutes dans une équipe compétitive.

14:37 Elle est pas simple, cette équation, à résoudre.

14:39 Et voilà pourquoi, pour moi, la seule clé qu'on peut imaginer, elle sera autour de Yanis Antetokoumpo.

14:44 Le mec, déjà qu'on lui en demande beaucoup, pour que les bugs espèrent quelque chose,

14:47 il va falloir qu'il se transforme en surhomme.

14:49 Il va falloir qu'il ait un cardio de ouf, qu'il bouge sans arrêt,

14:51 et qu'il utilise sa longueur pour être utile aussi bien au premier rideau que pour donner un coup de main à Lopez dans la peinture.

14:55 Rien que ça. Tout ça en remplissant son rôle en attaque, en plus.

14:58 Et le truc, vu le niveau du bonhomme, c'est que si tout le monde adhère à cette stratégie,

15:01 et fait les sacrifices pour les autres, je me dis qu'il peut être en mesure d'y arriver et de remplir ce costume.

15:05 C'est ça la philosophie que Doc Rivers voudrait apporter à Milwaukee.

15:08 Mais pour que ça fonctionne, il faudra du temps, et il faudra voir aussi ce que chacun est prêt à faire comme sacrifice.

15:13 Est-ce que ça ne vaudrait pas le coup, par exemple, d'utiliser Yanis dans un rôle plus défensif,

15:16 pour laisser les clés de l'attaque à Lillard, afin qu'il s'économise un peu ?

15:19 Certes, le meneur a 33 ans, mais en attaque, il peut toujours être l'un des meilleurs arrière de la ligue.

15:23 Si ses pourcentages ont baissé cette saison, il pourrait peut-être mieux se retrouver dans une attaque plus structurée,

15:27 plus à l'ancienne, et ça aussi, c'est ce que Doc Rivers peut faire.

15:29 C'est pour cette raison que ce coach, malgré son bilan peu flatteur, avec Milwaukee,

15:33 jusque là, je veux lui laisser du temps. Je veux lui laisser une petite chance.

15:36 Normalement, ramener de la structuration dans le vestiaire de Milwaukee, mais aussi sur le terrain, c'est dans ses cordes.

15:41 Et rien que ça, ça ferait énormément de bien à cette team des Bucks.

15:43 Sauf que maintenant, ce qui me chafouine un peu, c'est que si l'on fait le bilan, au final,

15:46 les Bucks ont lâché Mike Beddonalser cet été, pour en échange récupérer un autre coach,

15:50 qui lui aussi venait de se faire couper de Philadelphia, pour les mêmes raisons,

15:53 ses difficultés à s'adapter en play-off.

15:54 Après, peut-être que Doc Rivers a davantage de charisme, et que le courant passera mieux avec Yanis,

15:58 mais en contrepartie, il est aussi plus imprévisible que Bud dans ses prises de parole, et ses choix de rotation.

16:02 Par rapport à l'an dernier, je n'ai pas forcément l'impression que les Bucks gagnent au change,

16:06 mais ok, il fallait du changement depuis Beddonalser, et Doc Rivers est en mesure d'en apporter.

16:10 Parce que ouais, il y a quand même un monde où il y a un déclic qui apparaît,

16:13 entre Doc Rivers et Yanis Antetokounmpo.

16:15 Les deux hommes semblent avoir pas mal de valeurs en commun, on l'a dit, alors pourquoi pas ?

16:18 Si sur les 26 matchs qu'il reste, les Bucks retrouvent du plaisir à jouer ensemble,

16:21 même si ça prend du temps, Yanis, en bête de compétition qu'il est, peut arriver complètement déterminé en play-off,

16:26 en mode inarrêtable.

16:27 D'un côté, il aura un Damien Lillard en attaque pour prendre le relais, lorsqu'il sera pris à deux, et c'est du luxe.

16:31 Et puis de l'autre côté, en défense, si le freak arrive à faire le boulot que trois joueurs font habituellement,

16:36 ça peut marcher, même si d'un coup on lui en demande énormément.

16:38 Par contre, on le sait, un Antetokounmpo vénère en play-off, ça peut être complètement inarrêtable.

16:42 C'est pour ces raisons que même dans ce contexte, même avec un Doc Rivers au coaching,

16:46 même avec encore des défaites en saison, et ainsi de 3 ou 4 en play-off, je n'enterrerai pas Milwaukee si rapidement.

16:51 Oui, les Bucks ont des pièces suffisamment talentueuses pour espérer être ambitieux et compétitifs encore en play-off cette année,

16:56 mais pour que ça fonctionne, Doc Rivers va devoir trouver la formule magique, et ça, ce ne sera pas une mince affaire.

17:01 C'est pour ça que même dans le meilleur des mondes, je dois être honnête, les Bucks au titre, cette saison, je n'y crois que très peu.

17:06 Même si je suis persuadé que dans un autre contexte, un Antetokounmpo peut mener un Doc Rivers au titre,

17:10 et peut-être même vice-versa, qui sait, j'ai l'impression que le mal est trop profond en ce moment à Milwaukee

17:14 pour espérer régler ça en seulement quelques semaines.

17:16 Défensivement, l'équipe part de beaucoup trop loin, et si Yanis doit tout faire de ce côté-là du terrain,

17:20 il va arriver complètement cramé en fin de play-off, en cas de long parcours de son équipe de Milwaukee.

17:25 Donc ouais, pour conclure cette vidéo, mon impression, c'est que les Bucks ont bien flingué leur saison en recrutant Adrian Griffin cet été.

17:31 Les failles défensives n'ont pas non plus été suffisamment compensées avant la deadline,

17:34 et je ne suis pas certain que l'arrivée de Patrick Beverley change complètement la donne.

17:38 Doc Rivers pourrait bien finir par ramener un peu d'alchimie dans cette équipe, ok,

17:41 mais je ne pense pas que ça suffise cette saison, tant les soucis défensifs que les Bucks présentent ne me semblent pas loin d'être insolubles.

17:46 Je trouve ça dommage.

17:47 Et vous savez ce que je trouve encore plus dommage ?

17:48 Eh bien, c'est qu'en début de saison, les Bucks avaient Terry Stotz dans leur coaching staff.

17:52 S'il n'y avait pas eu clash avec Griffin en début de campagne, c'est lui qui aurait pris la suite, et pas Doc.

17:57 Si Stotz a déjà montré des failles avec Portland, il aurait tout de même eu l'avantage d'avoir déjà une relation privilégiée avec Lillard,

18:02 mais aussi de connaître les joueurs, vu qu'il aurait commencé la saison en tant qu'assistant.

18:05 Pour moi, ça aurait été limite la meilleure solution pour les Bucks, mais c'est mort.

18:08 Tout ça parce que Adrian Griffin, en début de saison, n'a pas voulu des conseils de Stotz.

18:13 On s'en rend compte, hein, en mode effet papillon un petit peu, en mode domino qui fait tomber tous les autres,

18:17 ce recrutement d'Adrian Griffin aura finalement fait beaucoup plus de mal que ce que l'on aurait pu l'imaginer au départ.

18:22 Bonne chance à Doc Rivers et aux Bucks donc pour se relever de tout ça d'ici le mois d'avril.

18:26 Y'a beaucoup beaucoup de boulot, un vrai chantier.

18:28 Alors pour conclure, je me dois d'être honnête, au vu du contexte, mais aussi des éléments présents dans l'effectif et de la défense catastrophique,

18:34 il est difficile d'imaginer quoi que ce soit de grand ou de brillant cette saison à Milwaukee.

18:38 Et franchement, au vu des mots qui semblent bien profonds et bien ancrés, dans ce roster,

18:42 Doc Rivers ou n'importe qui d'autre au coaching, j'ai quand même bien du mal à imaginer Yanis soulever son deuxième titre en carrière d'ici 4 mois.

18:50 Bois, Doc, je te le fais.

18:53 [Générique de fin]