Category
📚
ÉducationTranscription
00:00:00 (Applaudissements)
00:00:05 Je crois que la salle... Nous devons la rendre vers 23 h, il me semble. Donc on a 4 h, c'est-à-dire le temps de mon introduction.
00:00:17 (Rires)
00:00:19 Alors, non, sans rire, je vais essayer d'être quand même un petit peu plus rapide que d'habitude, parce que l'idée,
00:00:24 c'est d'abord que je vous dise des choses que vous ne connaissez pas forcément, ni sur le sujet dont je vais parler,
00:00:31 qui est celui de l'immigration, ni sur les prises de position du mouvement politique que j'anime depuis plus de 16 ans.
00:00:39 Mais je voudrais aussi qu'il y ait une deuxième partie, une deuxième mi-temps. Ça, ça sera la première mi-temps.
00:00:46 Je ferai un exposé. La deuxième mi-temps, c'est que vous puissiez me poser des questions sur ce sujet ou sur d'autres sujets,
00:00:53 compte tenu de la situation générale de la France, dont le moins qu'on puisse dire, c'est qu'elle est devenue désormais chaotique
00:01:01 et de plus en plus problématique. Il faut vraiment être dans le déni complet pour ne pas voir que ça va plus du tout, du tout, du tout, du tout.
00:01:08 Et puis après ça, évidemment, il y aura une troisième mi-temps. Il y a aussi toute une série de choses.
00:01:14 Mais vous pouvez aussi adhérer à notre mouvement et faire des dons. Voilà, puisque comme je le dis souvent,
00:01:21 l'entrée était gratuite, mais la sortie payante de ce genre de réunion. En fait, vous avez le droit, bien sûr, de repartir sans rien verser.
00:01:32 Mais je me permets toujours d'insister sur le fait que nous, on a 0 € d'argent public, à la différence des grands partis politiques
00:01:38 ou des moins grands, d'ailleurs. Et puis que Vladimir Poutine tarde à m'envoyer ses valises, des fameuses valises que je dois recevoir
00:01:47 de Poutine, de Xi Jinping, d'Erdogan également. Donc en fait, nous ne dépendons que du peuple français.
00:01:55 Et je me permets aussi d'insister – vous le savez – que nous avons 0 € d'endettement. Voilà. C'est très important.
00:02:02 Je vais sortir bientôt une vidéo où on a des partis politiques qui sont là à fustiger l'endettement de la France,
00:02:08 dont ils sont responsables. Et quand on regarde leurs propres partis politiques, ils sont grevés de dettes,
00:02:14 alors même qu'ils ont des millions versés par le contribuable. Nous, on reçoit 0 du contribuable. On a 0 € d'endettement,
00:02:20 parce qu'on ne veut pas dépendre de qui que ce soit si ce n'est que du peuple français. Et avec ceci, vous le savez,
00:02:27 malgré ces handicaps extraordinaires, malgré cette modicité de moyens qui est la nôtre, eh bien nous avons...
00:02:35 En toute immodestie, je suis désormais le responsable politique français le plus suivi sur Internet
00:02:42 et le plus censuré sur les grands médias. C'est quelque chose qui est assez extraordinaire.
00:02:47 (Applaudissements)
00:02:55 Et pourquoi je suis censuré de façon féroce ? J'ai reçu pendant plus de 2 heures à Paris, il y a quelques jours,
00:03:04 un journaliste de l'AFP pour faire une dépêche AFP. Ça faisait des mois qu'il n'y en avait pas eu. Alors on ne sait pas
00:03:11 s'il l'a sorti ou pas sorti. Mais en tout cas, il y a eu 0 sortie de tout ça. Voilà. Et j'ai eu l'occasion de montrer
00:03:19 l'injustice extraordinaire qui nous est faite. Mais finalement, c'est assez logique que je sois totalement censuré,
00:03:25 que je sois extrêmement écouté et de plus en plus suivi sur Internet, parce que je dis des choses qu'aucun autre
00:03:30 responsable politique ne dit, et en particulier – comme on va le voir – sur les questions de l'immigration,
00:03:35 qui est le sujet de ce soir. Alors je voudrais faire sur ce sujet de l'immigration... C'est un sujet d'abord compliqué – vous le savez –
00:03:45 sur lequel j'avance toujours avec prudence, parce que nous avons affaire à des êtres humains. Et en règle générale,
00:03:53 personne ne quitte le pays de sa naissance, ne quitte ses parents, ses grands-parents pour aller faire fortune ailleurs
00:04:01 sans avoir quand même de solides motivations. C'est quand même un déchirement, quel que soit le pays,
00:04:07 quelle que soit la civilisation. C'est quand même un choc. Et donc si des gens font ça, c'est qu'ils le font pour l'attrait
00:04:15 de toute une série de choses, également pour échapper à une situation souvent précaire dans beaucoup de pays.
00:04:22 Mais c'est ce que je voulais dire en préambule. Nous avons affaire à des êtres humains. Donc c'est toujours un peu délicat
00:04:27 de dire des « yaka-faucons ». Je voudrais également souligner que le mouvement politique que j'anime évite toujours
00:04:38 de s'attaquer à des personnes en particulier. Et plutôt que de s'attaquer à des immigrés qui viennent en France,
00:04:47 nous préférons nous attaquer à ceux qui les font venir et qui financent leur venue, et le pourquoi du comment,
00:04:55 et qui permettent par toute une série de jeux juridiques et financiers d'assister à ce flux migratoire.
00:05:01 Alors je ne suis pas, encore une fois, Bigel. Je comprends bien toute une série d'enjeux. Mais nous, on focalise plutôt
00:05:09 sur les responsabilités et sur comment il faut faire pour arrêter l'affaire. Alors je développerai mon propos de ce soir
00:05:17 en deux volets. Le premier volet, c'est le flux migratoire, qui est un véritable sujet. Et le deuxième volet, c'est l'attitude
00:05:30 des migrants sur le sol national, qui est un deuxième sujet. Il n'est pas la même chose que le premier. On a tendance parfois
00:05:41 à confondre les deux. Alors le premier sujet, les flux migratoires. Je rappelle quand même quelque chose que tout responsable
00:05:50 politique doit avoir à l'esprit, qui est quelque chose de vraiment important. Si on veut être un chef d'État, un homme d'État,
00:05:58 on doit, comme je le dis souvent – c'est pas d'ailleurs d'une formule, d'ailleurs n'est pas de moi – on ne doit pas penser
00:06:04 à la prochaine élection, mais à la prochaine génération. On doit avoir une vision à horizon de 30 ans. Justement, à horizon de 30 ans,
00:06:14 actuellement, il y avait... Alors on est autour des années 1980, je crois. Il y avait 600 millions d'habitants en Afrique.
00:06:25 Aujourd'hui, en 2022, d'après les statistiques de l'ONU, il y a 1,4 milliard d'habitants en Afrique. Et en 2050, 2050, c'est demain, en fait,
00:06:37 il devrait y avoir 2,5 milliards d'habitants en Afrique et 3,9 milliards à la fin du XXIe siècle. Ça veut donc dire qu'à horizon de 30 ans,
00:06:48 l'augmentation de la population dans l'ensemble de l'Afrique devrait passer de 1,4 milliard à 2,5 milliards, plus 1,1 milliard d'habitants
00:07:01 en l'espace de 27 ans, 30 ans. C'est une bombe démographique. Ça, c'est le premier sujet. Au même moment, l'UE, l'ensemble de l'Europe,
00:07:14 pas seulement l'UE mais l'ensemble de l'Europe, devrait passer d'environ 740 millions d'habitants à 700 millions d'habitants.
00:07:26 C'est-à-dire que nous avons affaire à une zone encore riche en déclin démographique, avec des vieillissants. Et en face, au sud de cette zone,
00:07:38 on a affaire à une zone d'explosion démographique jeune et pauvre. Toute l'histoire de l'humanité, toujours à toutes les époques,
00:07:46 a toujours montré que ça se terminait en règle générale par une arrivée massive des migrants des zones pauvres et jeunes
00:07:54 et en explosion démographique vers les zones vieillissantes et pauvres. Donc ça, c'est un premier point sur lequel il faut se pencher.
00:08:04 Le deuxième point pour ces questions de flux migratoires, c'est qu'un sondage récent a montré que 77% des Français
00:08:13 – 77% des Français – trouvent qu'il y a trop d'immigrés et qu'il faut que ça s'arrête. Et quand on dit 77%, c'est pas 51%.
00:08:24 77%, ça veut dire que c'est une part massive des Français. On est presque à 4 Français sur 5, y compris donc non seulement des gens
00:08:32 d'extrême-droite – enfin je sais pas si on appelle ça comme les médias l'appellent –, l'extrême-droite, la droite,
00:08:38 mais aussi le centre et une large partie de la gauche. La gauche tient des discours – on le voit bien d'ailleurs dans le malaise
00:08:46 qu'il y a en ce moment du côté de lfi – qui ne correspondent pas du tout à ce que pense une partie de son électorat sur ces questions.
00:08:54 D'ailleurs, je note que quelqu'un comme Fabien Roussel du Parti communiste tient des propos très différents de ceux de la partie WOK,
00:09:02 qui a en partie mis la main sur lfi. Donc on a 77% des Français qui trouvent qu'il y a trop de migrants.
00:09:10 Et je voudrais signaler ici quelque chose qui est insuffisamment souligné. Je connais quand même bien ce sujet.
00:09:16 Je rencontre énormément de choses. C'est que parmi ces 77% de Français qui trouvent qu'il y a trop d'immigrés,
00:09:21 il y a beaucoup de Français d'origine immigrée eux-mêmes. Ça, c'est très important à comprendre.
00:09:26 Des Français qui sont là depuis 10 ans, 15 ans, 20 ans, qui ont fait souche, qui se sont assimilés et qui sont inquiets eux-mêmes
00:09:35 de voir ce qu'ils jugent comme étant du laxisme de la part de la France et des pays européens, pour une raison simple.
00:09:42 C'est que la situation tente de se rendre de plus en plus difficile. Il y a – vous le savez – une montée de l'insécurité,
00:09:50 une montée de la violence, notamment dans tous les quartiers difficiles. Et puis ceci entraîne des discours de plus en plus véhéments,
00:09:57 de style discours de Zemmour, par exemple, pour ne pas le citer. Et donc un certain nombre de Français d'origine immigrée
00:10:04 qui sont là depuis 20 ans ou 30 ans sont inquiets eux-mêmes pour eux-mêmes, parce qu'ils ont un physique qui les désigne
00:10:12 éventuellement à la vindicte populaire. Donc il faut se garder dans toutes ces histoires d'avoir des schémas trop simplistes.
00:10:23 J'ajoute aussi – mais ça sera le deuxième point de ma conférence – sur l'attitude des migrants. C'est que quand on interroge les gens,
00:10:33 ce qui pose problème en France, c'est une particularité de migrants. C'est en règle générale plutôt les migrants venus du monde arabo-musulman
00:10:43 ou de l'Afrique musulmane. Et vous voyez en revanche beaucoup de Français qui vous disent « Ah non, non, moi, les migrants à l'origine d'Asie,
00:10:50 ça ne pose aucun problème », etc. Alors c'est d'apprendre. Et il faut apprendre ça avec prudence nécessaire. Mais c'est quand même exact.
00:11:00 Et ça fera l'objet de ma seconde partie sur pourquoi certains immigrés, en gros, ne posent pas de difficultés, et pourquoi d'autres,
00:11:07 ça pose des difficultés. Pour en revenir au premier point, c'est d'acheter des flux migratoires. Donc face à ces flux-là, qu'est-ce que l'on fait ?
00:11:18 On a la France assignée, avec beaucoup d'autres pays du monde, mais pas tous les pays du monde, assignée puis ratifiée le pacte de Marrakech
00:11:30 il y a quelques années – ça devait être en 2019 – du temps donc de Macron à l'Élysée, un pacte onusien qui pose le principe que tout le monde
00:11:41 doit être migrant à un moment ou à un autre. Ça serait une espèce de nouvelle variante de l'être humain qui serait non plus – comment dirais-je –
00:11:52 homo sapiens sapiens, mais homo sapiens migrants, voilà. C'est-à-dire que nous serions tous des migrants en puissance.
00:12:01 Et ce serait tout à fait normal de migrer. J'ajoute d'ailleurs que ce discours est exactement celui qu'a tenu récemment
00:12:09 le pape François lorsqu'il est venu à Marseille en disant que finalement, rien n'était plus normal que de migrer.
00:12:17 Alors je voudrais quand même dire que ça n'est pas vrai. C'est une vue de l'esprit. Ça n'est pas exact. Je pense que quand on interroge
00:12:24 les gens de quel que soit le pays, les gens préfèrent rester quand même en règle générale. Il y a bien sûr des exceptions.
00:12:30 Les gens plus audacieux, les gens qui ont envie de voir le monde, en règle générale, les gens préfèrent quand même plutôt rester chez eux.
00:12:36 Et s'ils partent, c'est pour d'autres raisons. Mais on a mis dans la tête d'un certain nombre de personnes, en Occident tout particulièrement,
00:12:47 l'idée que le phénomène migratoire est un phénomène tout à fait naturel qu'il faudrait encourager. C'est exactement le pacte de Marrakech.
00:12:56 J'ai fait deux vidéos en son temps sur cette question. Je vous y renvoie, parce que j'avais étudié article par article
00:13:03 ce dont il s'agissait, en attendant la France à signer et ratifier ce document qui s'impose donc à nous comme un traité international
00:13:09 et qui nous oblige en fait à considérer que les migrants devraient entrer et sortir en France de façon tout à fait normale et naturelle.
00:13:18 J'ai dit que tous les pays du monde ne l'avaient pas signé et ratifié. En particulier, Donald Trump avait refusé de le signer et de le ratifier.
00:13:26 Alors je ne sais pas si l'administration démocrate de Biden l'a signé et ratifié. J'ai un petit trou sur le sujet.
00:13:33 Mais il y a quelques pays du monde qui ont refusé ça, et en particulier d'ailleurs l'État d'Israël, dont on imagine qu'entouré comme il l'est,
00:13:42 il n'a pas forcément envie de ratifier un principe où tout le monde pourrait entrer en Israël avec les 27 pays alentours.
00:13:49 Alors ce point étant fixé, on se retrouve par ailleurs avec une Union européenne dont le principe même est, depuis sa création,
00:13:59 de postuler... Enfin ça s'est accéléré, dit moins avec le traité de Maastricht, parce que c'est avancé masqué.
00:14:05 Dans un premier temps, on bâtissait une Europe des nations, une Europe qui était avec 6 pays, puis 9, puis 10, puis 12, puis 15,
00:14:18 et puis après 12, on est passé au traité de Maastricht qui a créé l'Union européenne.
00:14:25 Et après l'Union européenne, donc avec une volonté, une vocation de faire un État fédéral, on est passé à 15, puis à 25, 10 de plus,
00:14:35 puis à 27, puis à 28 avec la Croatie, puis à 27 avec le départ du Royaume-Uni. Aujourd'hui, nous en sommes à 27.
00:14:43 Mais si vous ouvrez vos gazettes, vous verrez qu'à la Commission européenne, on annonce bille en tête qu'il faut faire entrer d'ardor
00:14:51 l'Ukraine, l'Albanie, le Kosovo, le Monténégro, etc. Donc passé en bref à 35.
00:14:59 Alors ça veut dire quoi ? Ça veut dire que dans son principe même, la construction européenne et l'Union européenne
00:15:07 en sont venues à postuler l'idée de la péremption des nations, que nous devons bâtir des États-Unis d'Europe comme les États-Unis d'Amérique,
00:15:19 avec évidemment... Enfin c'est pas évident dans la tête de tout le monde. C'est pour ça qu'il faut que je le précise.
00:15:24 Avec un anachronisme fondamental, parce que les États-Unis d'Amérique se sont créés d'une façon très particulière,
00:15:34 avec un flux d'immigrants venus notamment d'Angleterre à partir des pèlerins du Mayflower. C'était en 1620.
00:15:44 Lorsque les pèlerins du Mayflower – le Mayflower, c'était un navire – sont arrivés sur les côtes est des colonies américaines,
00:15:54 ils se sont répandus sur le continent nord-américain. Ils se sont répandus en ayant la même langue,
00:16:03 venant du même endroit, ayant la même vision du monde, et se partageant en fait les terres qu'ils avaient.
00:16:10 Comme ça que ça s'est passé. Ils se sont partagé un gâteau en considérant qu'il s'agissait – comme on dit en droit public –
00:16:16 « res nullius », c'est-à-dire « chose n'appartenant à personne ». Ils considéraient que les indiens d'Amérique, c'était rien,
00:16:23 et qu'on pouvait les tuer, les acernir et leur piquer leurs terres. C'est comme ça qu'on a eu un certain M. Penn, P-E-N,
00:16:32 qui était à la tête d'un mouvement religieux qui s'appelait les Quakers, s'est installé dans des forêts à l'est du continent nouvellement découvert,
00:16:42 et on a appelé ça la Pennsylvanie, c'est-à-dire la forêt de M. Penn. C'est comme ça qu'est arrivé l'État de Pennsylvania.
00:16:50 On a eu le Maryland, qui a été dédié à la reine Marie d'Écosse. On a eu la Virginie, au nom de la Sainte Vierge.
00:16:58 Donc tous ces États se sont découpés. Et c'était assez facile. Vous aviez un même flux qui arrivait, parlant la même langue et ayant la même vision du monde.
00:17:10 Avec l'UE, c'est tout à fait autre chose, puisque avec l'UE, on part avec des États-nations dont certains existent depuis 1 500 ans,
00:17:22 depuis le baptême de Clovis, s'agissant de la France. On a des États-nations qui ont des centaines d'années.
00:17:28 Les deux plus récents étant l'Allemagne et l'Italie, qui ont assuré leur unification dans la seconde matière du XIXe siècle.
00:17:36 Mais en tout cas, les Pays-Bas, la France, le Portugal, l'Espagne, le Royaume-Uni sont des pays,
00:17:45 sont des grands États-nations qui ont des centaines et des centaines d'années. On a aussi une particularité,
00:17:51 c'est que ce sont des peuples extrêmement différents les uns des autres, et qui ont des langues très différentes,
00:17:57 et des langues qui sont devenues toutes des langues mondiales. Enfin pas toutes, mais beaucoup.
00:18:01 Le français est une langue planétaire, avec une culture, une richesse de littérature, etc. Pareil pour l'italien, pareil pour l'allemand,
00:18:09 pareil pour l'espagnol, pareil pour l'anglais, pareil pour le portugais. C'est un peu moins vrai de la Pologne.
00:18:16 C'est vrai de la Russie, aussi. Donc ce sont des entités qui ont une très forte identité nationale, qui s'est creusée également
00:18:26 avec des guerres qui les ont opposées, avec un historique d'opposition, avec des traditions politiques, syndicales
00:18:35 extraordinairement différentes. Certains pays étant portés au consensus, d'autres au dissensus, certains étant considérés
00:18:43 comme des peuples particulièrement industrieux et obéissants, j'allais le dire, diligents. Je pense évidemment notamment aux Allemands,
00:18:54 d'autres étant considérés, les peuples latins, comme étant un peu plus cigales, un peu moins fourmis, un petit peu plus revendicatifs,
00:19:02 etc. Vous connaissez toute cette histoire. Et donc la construction des États-Unis d'Europe n'a absolument rien à voir
00:19:09 avec la construction des États-Unis d'Amérique. Les États-Unis d'Amérique, c'est le même peuple qui s'est répandu sur des terres vierges
00:19:15 en se découpant ça en morceaux. Ça rappelle... J'ai fait une fois cette comparaison que je vous livre. Ça rappelle le fonctionnement
00:19:23 de la bombe thermonucléaire, la bombe A, c'est-à-dire avec du uranium et un isotope 238 qui se scindent naturellement en plusieurs.
00:19:32 C'est conforme à l'entreprise du monde, c'est-à-dire à la complexification du monde. C'est assez facile. De la même façon qu'un être humain
00:19:39 naît de la rencontre d'un stératozoïde et d'une oeuvre d'un ovule qui, petit à petit, se divise, se divise, se divise jusqu'à former un être humain,
00:19:48 la division, la division cellulaire, c'est ce qui est à la base de la construction des États-Unis d'Amérique. Alors que les États-Unis d'Europe,
00:19:54 c'est le schéma inverse, sont pas d'états extraordinairement différents et de plus en plus nombreux, puisqu'à chaque fois, on nous en rajoute
00:20:03 sous pression américaine. Et donc, il faudrait fusionner tout ça en un ensemble. Alors ça, c'est le principe de la bombe thermonucléaire H,
00:20:10 de la bombe à hydrogène, où là, il faut fusionner des atomes d'hydrogène. Et là, c'est beaucoup, beaucoup, beaucoup, beaucoup plus compliqué.
00:20:16 Vous savez, c'est contraire à l'entropie du monde. Et ça nécessite d'avoir un détonateur qui est une bombe A pour faire une bombe H.
00:20:24 Et ça provoque des ravages. Alors j'insiste sur cet aspect des choses pour bien que vous compreniez la différence extraordinaire entre l'un et l'autre.
00:20:33 Charles de Gaulle, qui avait d'autres métaphores que moi, avait dit, s'agissant de la construction européenne, « On ne peut pas faire d'omelettes avec des œufs durs ».
00:20:44 C'est génial. Voilà. C'est exactement ça. On est donc lancé dans un processus pour faire des omelettes avec des œufs durs,
00:20:53 c'est-à-dire les États-nations, essayer de torpiller ces États-nations, de les désintégrer de l'intérieur, de les hétérogénéiser sciemment de l'intérieur.
00:21:04 La construction européenne, la politique de construction européenne est une politique qui a été conçue par des gens extrêmement habiles,
00:21:11 qui vise à la destruction du sentiment national. C'est très important à comprendre. Et dans cette destruction du sentiment national,
00:21:22 l'hétérogénéisation des populations est pain béni. C'est pas pour rien que derrière ces projets d'immigration dans les pays d'Europe,
00:21:34 vous avez le World Economic Forum, vous avez Klaus Schrapp, vous avez quelqu'un qui finance en permanence la venue de migrants venus du Sud,
00:21:45 qui sont notamment des ONG financées par George Soros avec l'Open Society, mais aussi des ONG américaines qui sont derrière,
00:21:53 puisque tout ce qui peut affaiblir le lien social des pays d'Europe est bon à prendre pour désintégrer en fait ces pays.
00:22:02 Vous savez que les États-Unis – j'ai eu l'occasion de le montrer encore très récemment – ont pour objectif toujours un grand poncif
00:22:12 de la pensée stratégique anglo-saxonne « divide and conquer », diviser pour régner. Et les Américains sont derrière cette affaire
00:22:22 en poussant à faire venir de plus en plus de pays. Je rappelle quand même que le président américain George W. Bush en 2001
00:22:31 s'est rendu en Europe de l'Est, et notamment à l'université de Varsovie, et a dit que les États-Unis font très bon accueil à une Europe enfin unie,
00:22:39 et donc a demandé que 10 pays de l'Est entrent dans l'UE. Plus exactement, il a demandé que les 10 pays entrent d'abord dans l'OTAN,
00:22:48 puis dans l'UE, de la même façon que les États-Unis sont à la manœuvre en ce moment pour qu'on fasse entrer l'Ukraine,
00:22:55 qui... C'est incroyable, l'Ukraine. Enfin on aura l'occasion peut-être d'en débattre, etc. Donc ce qu'il faut bien comprendre,
00:23:01 et ça, j'insiste ici parce que je sais que parmi vous... Enfin je suppose que parmi vous, il y a des gens qui l'ordnent vers l'offre politique
00:23:09 qu'on leur présente dans les médias, et qui l'ordnent en particulier vers le rassemblement national de M. Bardella ou vers reconquête de M. Zemmour,
00:23:18 qui l'un comme l'autre se font les héros de la construction européenne. M. Zemmour a dit « hors de question de sortir de l'UE ».
00:23:28 Mme Maréchal a étalé à Lampedusa en disant que voilà, l'Europe devrait être unie pour lutter contre les pays, contre la submersion migratoire.
00:23:38 M. Bardella, qui a fait son « aggiornamento » et qui maintenant est pour l'Ukraine contre la Russie. M. Bardella, on apprenait encore aujourd'hui
00:23:49 qu'après avoir fait des déclarations tonitruantes avant-hier au Parlement européen contre l'Azerbaïdjan, qui est en train de détruire
00:23:56 une partie de l'Arménie, vous le savez, de piquer le haut carabar. Donc M. Bardella avait fait un discours enflammé. Et puis deux jours après,
00:24:03 c'était le moment du vote de la résolution contre l'Azerbaïdjan. M. Bardella n'était pas là, n'a pas voté contre. Voilà. Ça s'appelle faire du en même temps.
00:24:11 Alors il faut bien comprendre – et ça, j'insiste là-dessus – sur le fait que l'UE n'a pas vocation à lutter contre l'immigration.
00:24:22 Elle a vocation à favoriser l'immigration. Il y a un véritable problème conceptuel de départ sur cette question. C'est vraiment, vraiment, vraiment important.
00:24:37 On apprend aujourd'hui même – quand on se sera quitté, vous pourrez aller regarder vos journaux – qu'il y a une réunion à Grenade.
00:24:46 Et Grenade, c'est une jolie ville d'Espagne. C'est un ancien royaume de Grenade, d'ailleurs, qui est tombé à la fin de la Reconquista.
00:24:54 Vous savez qu'il était le royaume du califat de Cordoue, lorsque les Arabes avaient conquis la péninsule ibérique à partir du VIIe siècle après Jésus-Christ,
00:25:07 et qui en ont été chassés à partir de 1492. Enfin non, à la fin. Ça s'est terminé en 1492 par les rois catholiques.
00:25:15 À Grenade s'est tenue une réunion des chefs d'État et de gouvernement des 27, aujourd'hui, sur l'avancée du pacte migratoire sur l'UE,
00:25:25 et avec des propos toujours lénifiants, puisqu'il s'agit en particulier de manipuler les opinions publiques européennes.
00:25:34 Et donc le pacte migratoire, qui est actuellement en cours de négociation, a prévu, en cas d'urgence, de répartir obligatoirement les migrants nouveaux sur les 27.
00:25:50 C'est pas du tout d'empêcher les migrants d'arriver. Pas du tout. C'est de les répartir, voilà, donner un coup de main à l'Italie
00:26:02 lorsqu'il y a des migrants chez les 27. Alors ce qu'il faut savoir – vous l'avez peut-être vu, mais j'insiste parce que ce sont des choses extrêmement importantes –
00:26:09 si vous voulez comprendre un peu, ou alors vous comprenez rien, vous vous contentez d'écouter la télé et de voter comme on vous le dit.
00:26:15 C'est-à-dire que si vous êtes pas content, vous dites « Votez Bardella ou Mme Maréchal ». Mais si vous voulez être un peu plus malin
00:26:22 que ce que les gens pensent que vous êtes, que les médias pensent que vous êtes, vous devez savoir que cette décision qui a été prise aujourd'hui
00:26:29 a été prise non pas à l'unanimité, mais à la majorité qualifiée, puisque désormais, ces questions migratoires se prennent à la majorité qualifiée
00:26:38 au sein de l'UE, de telle sorte que ce soir, vous avez deux chefs du gouvernement qui sont le Polonais Mazowiecki, je crois,
00:26:48 qui a des présents sur place, et le Hongrois Viktor Orbán, qui sont fous de rage parce qu'ils ne veulent pas qu'on leur impose
00:26:57 des migrants venus notamment par l'AMPE 12A. Et néanmoins, ils vont être obligés, puisque ça fonctionne à la majorité qualifiée.
00:27:07 Je le dis parce que c'est important. De ceux qui me disent « Mais si, on va rester dans l'Europe, on va être plus fort avec l'Europe ». Non ! Non !
00:27:17 L'Europe, c'est la machine qui fait entrer des migrants dans l'UE. C'est-à-dire que – je reprends mon point du début –
00:27:29 si nous voulons lutter contre les flux migratoires, il faut absolument avoir une politique nationale sur cette question,
00:27:37 comme d'ailleurs en ont les Suisses, les Norvégiens, l'Angleterre. Un des points fondamentaux pour lesquels les Britanniques
00:27:45 ont quitté l'UE avec le Brexit, c'est qu'ils voulaient récupérer leur politique migratoire. Alors ce point est vraiment fondamental,
00:27:57 de savoir ce que l'on fait face à l'afflux migratoire. Il y a dans cet afflux migratoire des éléments qui attirent particulièrement
00:28:10 les peuples du Sud. En particulier, il y a la question du regroupement familial d'une part et du droit du sol d'autre part.
00:28:21 Alors le regroupement familial a été reconnu par Valéry Giscard d'Estaing vers 1975. Le regroupement familial permet à quelqu'un
00:28:30 qui, aujourd'hui dans la législation actuelle, quelqu'un qui est depuis 18 mois en France, un étranger qui est légalement en France
00:28:38 depuis 18 mois peut demander le regroupement familial, c'est-à-dire faire venir ses enfants et son conjoint en France.
00:28:46 Ce nombre de mois de 18 mois est abaissé à 12 mois pour les migrants de nationalité algérienne. Alors ça, c'est des signaux qui furent pris
00:28:56 par Giscard dans les années 70. Mais ce qu'il faut savoir, c'est que depuis 2004, une directive européenne impose au niveau européen
00:29:07 le regroupement familial, de telle sorte que quiconque reste dans l'UE est obligé d'appliquer le regroupement familial.
00:29:17 Je l'ai dit. Je voudrais revenir à ce point-ci, quelque chose qui est très important. J'ai dit tout à l'heure qu'il y a 77% des Français,
00:29:26 d'après les sondages, qui veulent que se cesse l'immigration. Alors de deux choses, je l'ai eue. Ou bien on est en démocratie, ou bien on ne l'est pas.
00:29:39 Donc chacun peut avoir son opinion sur ces sujets. Mais si je veux être démocrate, quand on a une telle majorité de la population, 77%,
00:29:49 et les gens qui contestent ce nom, c'est très simple. Il suffit de faire un référendum, demander aux Français
00:29:56 quel est le type de politique migratoire qu'ils souhaitent. Or, comme par hasard, il n'est jamais question de faire un référendum
00:30:04 du moins pour ceux qui sont au pouvoir. Ça ne veut donc rien dire qu'ils savent parfaitement que la politique qui est menée
00:30:10 depuis des années est menée contre une volonté extrêmement majoritaire de la population française.
00:30:16 C'est quand même quelque chose d'important à savoir. Je voudrais dire à ce propos, d'ailleurs, que l'on cite toujours des textes
00:30:24 sur les textes onusiens, sur l'aide aux personnes persécutées, sur le droit d'asile, etc., tout ça, ce qui sont des choses
00:30:36 tout à fait nobles et respectardes. Mais le problème, c'est qu'on cite toujours les textes internationaux, comme dans ma deuxième partie,
00:30:45 je parlerai aussi des textes nationaux, comme la Déclaration des droits de l'homme. On les cite toujours d'une façon biaisée et partisane.
00:30:54 Parce qu'il y a aussi un point absolument fondamental dans la charte de l'ONU, qui est grave dans le marbre d'un certain nombre
00:31:02 de points fondamentaux du droit international public depuis 1945, depuis la Chambre de San Francisco.
00:31:09 Il y a ce que l'on appelle le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes. Donc il faut bien comprendre que les Français ont un droit
00:31:19 à disposer d'eux-mêmes. Ils ont le droit – c'est un droit absolument reconnu – notamment à ne pas être submergés par des quantités de gens
00:31:28 qui viennent complètement dénaturer leur propre pays. C'est un droit. C'est un droit fondamental. D'ailleurs, on a souvent des gens
00:31:35 qui se guillefilent à la télévision et qui parlent toujours en franco-français. Moi, je suis de ceux qui... J'ai beaucoup voyagé dans le monde.
00:31:45 Je suis de ceux qui considèrent qu'il faut regarder ce qui se passe dans le monde entier. Dans le monde entier, l'Europe occidentale
00:31:56 apparaît comme un ventre mou pour l'immigration. Allez voir comment font l'Australie, par exemple. Allez voir comment fait le Japon
00:32:07 face à une phénomène d'immigration clandestine. Allez voir aussi comment ça se passe en Afrique. Il y a eu du scandale, d'ailleurs,
00:32:16 dans les pays du Maghreb. Récemment, on en a beaucoup parlé en France vis-à-vis des réfugiés du Sahel qui arrivent en Tunisie,
00:32:24 où vis-à-vis... La frontière, par exemple, est totalement fermée entre le Maroc et l'Algérie. Donc il faut arrêter de penser que nous serions
00:32:32 les grognonieux du monde. Pas du tout. Dans le monde entier, les gens traitent les questions migratoires avec une sévérité extraordinaire
00:32:42 par rapport à ce que nous faisons, nous, en Europe. C'est pour ça que je tiens ces propos. C'est parce que moi, je suis de ceux qui sont des démocrates.
00:32:50 Et quand il y a 77% des Français qui veulent que l'affaire s'arrête, il faut que l'affaire s'arrête. Ou alors on dit « Ben non, finalement,
00:32:58 vous n'avez pas le droit ». Et c'est d'ailleurs ce qui se passe, en fait. C'est qu'on met les Français dans un lavage de cerveau continuel
00:33:06 pour leur faire croire qu'ils seraient vraiment des gens épouvantables, qui n'accepteraient rien, etc. Alors j'ai parlé du regroupement familial.
00:33:15 Il nous est imposé désormais par l'Europe, par l'UE. Il y a un deuxième point qui est le droit du sol. Alors le droit du sol a mauvaise réputation
00:33:24 en France pour ceux qui le remettent en cause. C'est actuellement la droite et l'extrême droite. Enfin bon, moi, le mot « extrême droite » me laisse
00:33:33 toujours un petit peu rêveur. C'est pas en toi. Parce que si je vois ce que dit le Rassemblement national, c'est beaucoup plus à gauche
00:33:43 que ce que dit le parti républicain américain, par exemple. Par exemple, je ne connais pas en France un mouvement politique qui voudrait établir
00:33:49 la peine de mort, alors que c'est appliqué de façon industrielle aux États-Unis, que l'on nous présente par ailleurs comme le pays de cocaïne
00:33:55 qu'il faut imiter en toute chose. Donc bon, ces qualificatifs doivent être tenus un peu à distance. Enfin, il va forcément être constaté
00:34:02 qu'il y a à la droite de l'échiquier, à l'extrême droite, des gens qui veulent remettre en cause le droit du sol. Le droit du sol, vous savez ce que c'est.
00:34:09 C'est que lorsque les enfants sont nés en France, ils deviennent automatiquement français à 18 ans, à quoi je crois qu'il faut quand même qu'ils répondent
00:34:17 à un certain nombre de questions, etc., qui manifestent leur volonté d'assimilation. Alors ce droit du sol existe essentiellement dans tout le continent américain,
00:34:29 du nord au sud. Ça se comprend parce que d'origine, c'était des pays qui avaient besoin d'hommes, enfin d'hommes et de femmes, d'êtres humains pour peupler.
00:34:38 Donc le droit du sol a quelque chose qui vise à l'augmentation de la population. En France, le droit du sol est héritier de la Révolution française.
00:34:47 Donc c'est quelque chose qui est, même avant d'ailleurs, quelque chose qui est très ancré dans les mentalités, mais qui a fait l'objet de légères atténuations
00:34:55 depuis quelque temps. Et depuis quelque temps, d'ailleurs, on a un certain nombre de pays d'Europe qui remettent en toute ou partie ce droit du sol.
00:35:02 Par exemple le Royaume-Uni, par exemple l'Irlande, qui ont rendu difficile... L'Inde, également, a rendu le droit du sol plus compliqué.
00:35:10 Parfois, désormais, comme c'est le cas, je crois, en Inde ou au Royaume-Uni, il faut que l'un des deux parents soit de nationalité britannique ou indienne
00:35:20 pour que le droit du sol puisse jouer. Alors sur ces questions de droit du sol, comme sur les questions de regroupement familial, ce qu'il faut reconnaître,
00:35:32 c'est qu'on n'a jamais demandé l'avis des Français sur ce qu'ils veulent. On a eu des gens qui ont décidé à notre place de ce qu'on voulait.
00:35:40 Donc puisque M. Macron se fait fort de vouloir faire des référendums, puisque M. Olivier Véran a créé la n+1ème application,
00:35:49 qui s'appelle Agora, pour demander « Mais enfin, vraiment, quel est votre avis ? Ça nous intéresse ? », c'est très simple.
00:35:58 Posons, faisons un référendum. On demanderait aux Français ce qu'ils sont pour ou contre le droit du sol, pour ou contre le regroupement familial, etc.
00:36:05 C'est aussi simple que ça. Et moi, je suis de ceux qui pensent que ça devrait avoir lieu qu'on demande l'avis des Français sur ces questions.
00:36:15 Il y a encore une troisième catégorie dans ce qu'on appelle les pompes aspirantes. C'est évidemment les prestations sociales,
00:36:21 qui sont parfois extrêmement généreuses, notamment pour des immigrés récents. Alors là aussi, moi, je suis de ceux qui pensent que
00:36:30 ceci devrait être l'objet de débats et que ce soit aux Français de décider de ce qu'ils veulent. Je ne voudrais pas terminer cette première partie
00:36:40 en donnant l'impression d'avoir qu'une volonté – comment dirais-je – de resserrer les boulons, même si je suis absolument convaincu
00:36:47 que si on veut respecter la volonté majoritaire des Français, il va falloir resserrer les boulons. Mais je l'ai dit en préambule,
00:36:54 on est confrontés à un phénomène démographique planétaire. Et donc face à un phénomène démographique planétaire,
00:37:01 il y a deux choses qu'il faut se poser comme question. La première chose, c'est que pourquoi est-ce que c'est toujours, toujours, toujours,
00:37:08 toujours, toujours, toujours les pays d'Europe occidentale qui sont les destinataires de toute la misère du monde ?
00:37:17 Je me rappelle que lors des élections européennes de 2019... J'avais déjà abordé cette question. Un silence s'était fait.
00:37:27 J'avais posé une question bête. C'est toujours les meilleurs. Il y a un organisme qui relève de l'ONU qui s'appelle le Haut commissariat
00:37:35 pour les réfugiés, le HCL, qui est chargé en cas de guerre civile, etc., de réfugiés, de recevoir les réfugiés dans des camps
00:37:44 de réfugiés en dehors des frontières, et ensuite de les répartir entre les membres des Nations unies.
00:37:51 Donc pourquoi est-ce que toutes les personnes venant d'Afrique, venant du Sahel, venant du Moyen-Orient, toutes vont en direction de l'Europe ?
00:38:02 J'estime pour ma part qu'il y a un certain nombre de pays riches, très riches, vides d'hommes, l'Arabie saoudite, le Bahreïn, le Qatar,
00:38:16 les Émirats arabes unis, qui pourraient recevoir aussi des migrants d'autant plus que ce sont des migrants venant justement
00:38:26 de zones culturelles et religieuses qui sont comparables. Donc pourquoi est-ce que les migrants du Sahel, on ne les oriente pas,
00:38:33 finalement, aux Émirats arabes unis ? Les Émirats arabes unis, je rappelle qu'il y a 85% d'immigrés. Mais ce sont essentiellement
00:38:40 des Philippines, d'ailleurs, qui servent de... Bon, je veux dire d'esclaves, n'exagérons pas. En fait, ils ont de domestiques, etc.,
00:38:48 ou de main-d'œuvre, ou alors des Sri-Lankais ou des Pakistanais. Mais pourquoi est-ce qu'on n'en voit pas une partie de ces réfugiés
00:38:55 dans ces pays ? En Arabie saoudite, par exemple. Honnêtement, je ne comprends pas. Enfin plus également, si je comprends,
00:39:04 c'est que l'Arabie saoudite, le Qatar, on dit non. Et puis les pays de l'UE se sont écrasés, puisque de toute façon,
00:39:09 je l'ai dit tout à l'heure, le projet quintessentiel de l'UE, c'est de postuler la pérennition des nations et de favoriser
00:39:19 l'hétérogénéisation des populations. Faut qu'il n'y ait plus de sentiment national. En attendant d'ailleurs de découper les pays en morceaux,
00:39:27 comme c'est bien parti en Espagne, et comme M. Macron s'y emploie, vous avez vu le nouveau statut qu'il veut accorder à la Corse
00:39:34 après ce qu'il a fait à l'Alsace. Vous noterez d'ailleurs au passage que depuis 16 ans et demi, il y a un responsable politique en France
00:39:40 qui attire l'attention des Français de l'Asie, c'est moi. À la fois sur l'Alsace, sur la Corse, sur la Bretagne, sur le pays de l'Occitanie
00:39:47 et sur la politique des euro-régions, qui avance. Vous avez vu que M. Macron a décidé comme ça de donner un nouveau statut de très large autonomie
00:39:57 à la Corse, alors que les indépendantistes corses représentent 25% de l'électorat en Corse. Je n'ai pas dit qu'ils étaient nuls, mais ils sont
00:40:04 presque minoritaires. Et aussitôt, on a vu le président du Conseil régional de Bretagne demander la même chose, etc.
00:40:11 Donc on a affaire à quelqu'un qui est en train de procéder au démantèlement potentiel du pays, comme cela se passe dans d'autres pays
00:40:18 et comme ça correspond. Certains d'entre vous ont peut-être vu la vidéo que j'avais faite au Dialogue franco-russe,
00:40:26 qui a dépassé quasiment 600 000 vues. Vous n'avez jamais fait une intense score. Le projet américain de démanteler la Russie,
00:40:33 qui est sur la table, comme un projet de démanteler le Moyen-Orient et de démanteler la Chine. Et les Américains sont spécialistes
00:40:40 pour démanteler. C'est « divide and conquer ». Je reviens à mon propos. Donc il y a un HCL, le Comité pour les réfugiés.
00:40:50 Pourquoi il ne s'occupe pas de ça ? Puis il n'y a pas d'ailleurs que la zone du Moyen-Orient. On pourrait concevoir qu'il y a des pays
00:40:59 vides d'hommes. Je pense par exemple à l'Argentine, dont est originaire le pape François. Il est le premier à le savoir, quand même,
00:41:06 que c'est un pays qui manque d'hommes. Donc le pape François, quand il vient donner des leçons sur le fait qu'il faut accueillir les migrants,
00:41:13 les migrants, les migrants, il devrait dire qu'il faut qu'ils partent par exemple en Argentine, en fait. C'est-à-dire qu'il n'y a pas de...
00:41:20 Surtout que ce sont des pays traditionnels d'immigration. Donc il n'y a pas de... Moi, je n'ai pas vu de réflexion. Jamais.
00:41:27 Jamais, je n'ai vu de réflexion émanant évidemment de Macron, des partis politiques, mais aussi de ceux qui font profession de combattre l'immigration.
00:41:39 Je n'ai jamais vu dans la bouche de Mme Maréchal, de Mme Le Pen, de M. Bardel... Je n'ai jamais vu qu'ils disent
00:41:45 « Mais pourquoi ces migrants ne vont-ils pas en Arabie saoudite, au Qatar, ne vont-ils pas en Argentine, au Brésil ? ».
00:41:52 Enfin je ne sais pas. Ce sont pourtant des questions... Enfin je veux dire à la fois des questions bêtes mais des questions intelligentes aussi.
00:42:01 Enfin c'est une évidence que je dis en fait que tout le monde devrait avoir à l'esprit. Il n'y a pas que ça. Il n'y a pas que la répartition.
00:42:11 Il y a aussi les raisons de cette explosion démographique. Et vous le savez, tous les pays du monde ont traversé ce qu'on appelle
00:42:20 la transition démographique. L'un des problèmes de la France, c'est que la transition démographique a eu lieu en France assez tôt.
00:42:29 On peut dire dès la Régence, juste après Louis XIV. Bon, peut-être que les guerres de Louis XIV avaient pu jouer.
00:42:37 Il y a eu aussi un problème en France assez spécifique qui était le droit des nests, et donc un certain peuple d'agriculteurs
00:42:45 qui ont eu un peu tendance à ne pas vouloir avoir trop d'enfants pour ne pas morceler les terres. Donc la France a vu son taux de natalité
00:42:54 commencer à baisser à partir de 1720. Ce qui fait que ce qui était la grande nation... Nous avions sous Louis XIV...
00:43:04 Il devait y avoir 25 millions d'habitants. On était très très au-dessus de tous les pays d'Europe occidentale.
00:43:10 A la Révolution française, il y avait 32 millions de Français, alors que l'Angleterre avait été moins peuplée.
00:43:18 Mais l'Angleterre a connu une très forte explosion démographique. Enfin a connu plus exactement une transition démographique
00:43:25 postérieure à la France. C'est ce qui a d'ailleurs expliqué que le surplus démographique anglais ou irlandais est allé,
00:43:32 comme je le disais tout à l'heure, en 1620, vers notamment les États-Unis. Enfin ce qui allait devenir les États-Unis.
00:43:41 Si le monde aurait pu être différent... Imaginons par exemple que la France ait continué à faire énormément d'enfants.
00:43:49 On aurait envoyé des millions et des millions de Français en Louisiane, qui avait été découverte par des explorateurs français,
00:43:57 notamment Cavollier de la Salle, Jacques Cartier avait découvert le Haut-Canada. On aurait pu avoir des millions de Français qui aient épopé.
00:44:05 Je rappelle que la Louisiane, qui appartenait à la France au XVIIIe siècle, c'est l'état de Louisiane aujourd'hui,
00:44:13 mais ça remonte jusqu'au Dakota du Nord. C'est à peu près un tiers des États-Unis continentaux.
00:44:19 Et Napoléon a vendu la Louisiane en 1875 aux États-Unis d'Amérique, d'abord et avant tout parce qu'on ne pouvait pas protéger cette terre
00:44:30 qui était insuffisamment peuplée de Français et de francophones, alors qu'il y avait un afflux d'anglophones.
00:44:35 Mais imaginons les choses autrement. On aurait pu avoir les États-Unis devenant francophones, par exemple. Tout est possible.
00:44:41 Mais c'est pas comme ça que ça s'est passé. Alors j'en reviens à mon propos. Il y a des transitions démographiques qui sont toujours
00:44:51 corrélées à l'enrichissement. Et donc si on veut être responsable, si on veut avoir une vision d'adulte, il faut absolument favoriser
00:45:04 le développement des pays du Sud et le développement des pays d'Afrique. C'est aussi simple que ça. Parce que plus ces pays vont se développer,
00:45:13 plus la natalité va baisser. C'est d'ailleurs ce qui se passe partout. On le voit en Inde, en Chine. La Chine est même menacée maintenant
00:45:21 de dépopulation. Il y a des pays qui étaient très pauvres et qui sont devenus extraordinairement riches.
00:45:27 Je pense au Japon, à l'espace de deux générations. Aujourd'hui, le Japon est un pays dont la situation démographique
00:45:32 est absolument catastrophique. Ils perdent 100 000 habitants par an. C'est dingue, d'autant plus qu'eux, ils refusent toute immigration.
00:45:39 Donc c'est un vrai vrai problème. Et si on devait avoir une politique déterminée, il faudrait avoir une politique d'aide à l'Afrique,
00:45:51 au pays d'Afrique, mais d'aide intelligente, c'est-à-dire avec des transferts de... Comment dirais-je ? Des délocalisations industrielles,
00:46:01 des transferts pour permettre à ces pays de se développer, parce que, contrairement à ce que certains peuvent avoir à l'esprit,
00:46:09 des pays d'Afrique se développent. Actuellement, par exemple, vous avez un pays qui est l'Angola, qui est une ancienne colonie portugaise,
00:46:18 qui se trouve au sud-ouest de l'Afrique, au sud du Gabon, qui est au nord de la Nanibie. Et dans ce pays, on a découvert récemment,
00:46:29 enfin de pourrissamment depuis une quinzaine d'années, des ressources en hydrocarbures offshore, des métaux précieux,
00:46:35 des matières premières extraordinairement précieuses. Et donc c'est un pays qui s'est beaucoup développé, l'Angola, de telle sorte qu'il y a aujourd'hui
00:46:45 plus d'immigrés portugais en Angola que d'immigrés angolais au Portugal. C'est-à-dire qu'il y a eu un revêtement, puisqu'il y a beaucoup
00:46:57 de création d'emplois en Angola et qu'ils ont besoin de lusophones. Lusophones, c'est des gens qui parlent portugais.
00:47:02 Un phénomène un peu comparable, moins marqué quand même, au Sénégal, où on a depuis plusieurs années des taux de croissance tout à fait impressionnants,
00:47:09 de l'ordre de 7-8%. Là aussi, on a découvert des ressources offshore en pétrole. Et donc il faut arrêter de partir du principe que les choses sont figées.
00:47:20 Il y a actuellement... Les choses bougent beaucoup en Afrique. D'ailleurs, malheureusement, au détriment de la France compte tenu de la politique insensée
00:47:30 menée par les Français depuis une trentaine d'années, et en particulier sous Macron, on est en train de se faire chasser. C'est terrible.
00:47:38 On est dans l'air de se faire chasser l'Afrique au moment où il faut y être. Voilà. Alors bon, espérons qu'on ne sera pas entièrement chassés.
00:47:46 Mais j'insiste là-dessus. Il faut pas du tout désespérer des pays d'Afrique. Pourquoi ? Parce que vous avez de jeunes générations en Afrique
00:47:55 qui ont eu accès à l'éducation, sont parfois venues travailler en France. Et moi, je ne suis pas raciste du tout. Je ne suis pas de ceux qui disent
00:48:07 que tous les Africains égalent forcément à quelqu'un qui est un délinquant. Il y en a aussi qui sont venus, qui ont travaillé, qui se sont éduqués,
00:48:17 qui sont revenus, qui ont développé leur pays. Donc ça bouge aussi en Afrique. Ça bougeait en tout cas en faveur de la francophonie,
00:48:27 puisque vous savez que Paris a été détrôné comme première ville francophone du monde. Désormais, ça n'est plus Paris, la ville où il y a
00:48:36 plus de francophones. C'est Kinshasa. Et vous savez que la langue française, contrairement à ce que l'on nous raconte, est en forte croissance
00:48:46 justement en Afrique. Alors peut-être faudra-t-il bientôt mettre était en forte croissance, mais grâce à Macron qui détruit tout et qui,
00:48:54 comme l'avait dit Donald Trump d'une façon assez cavalière mais assez exacte, quand il avait dit que Macron transformait en maire
00:49:01 de tout ce qu'il touchait. Bon. Donc... (Applaudissements)
00:49:11 Donc le nombre actuellement, c'est incroyable, mais le nombre de francophones augmente à toute allure. Il y avait 180 millions de francophones
00:49:19 à peu près aux alentours des années 1990. On en est aujourd'hui à quelque chose comme 270 millions. Parce que la jeunesse africaine,
00:49:28 dont beaucoup de pays d'Afrique, quand elle se met sur Internet, quand elle se met sur les réseaux sociaux, il n'y a pas beaucoup de trucs
00:49:34 en Wolof ou en langue vernaculaire. Mais il y a quelques grandes langues. Et notamment, il y a la langue française.
00:49:40 Donc moi, je suis extrêmement triste des choix stratégiques faits par notre pays, parce que plutôt que de donner de l'argent
00:49:49 par l'Internet de l'Europe, par des milliards d'euros que l'on donne à des pays de l'Est qui, par ailleurs, nous crachent au visage,
00:49:56 achètent des matériels militaires américains, nous entraînent dans une guerre contre la Russie, on donne des milliards à un pays comme l'Ukraine,
00:50:05 cet argent-là, si nous avions orienté vers des pays d'Afrique, mais de façon sérieuse... Là aussi, ça manque de sérieux,
00:50:12 parce qu'on a favorisé des cultures d'exportation. Je rencontrais récemment un cadre supérieur ivoirien qui me disait
00:50:19 « En Afrique, on sait produire du caca. On n'a même pas une usine pour fabriquer des tablettes de chocolat ». Donc il faut ramener
00:50:28 la valeur ajoutée dans des pays d'Afrique. Et plus les pays se développeront et plus la démographie baissera, mais plus aussi
00:50:38 il y aura des emplois qui maintiendront sur place les populations. Donc je voudrais conclure cette première partie en disant qu'il y a
00:50:46 dans la résolution de ces difficultés, il y a aussi ce volet très important qui doit être de réorienter notre aide vers l'Afrique,
00:50:56 mais une aide pas comme on l'a fait avec le brillant résultat que l'on voit, c'est-à-dire de donner ça à des potentats de ce qu'on appelait
00:51:04 la France-Afrique, des gens qui s'en sont mis plein les fouilles. Je vais vous raconter une petite anecdote, mais...
00:51:14 Ouais, je sais pas si je vais vous la raconter.
00:51:16 (Rires)
00:51:21 Trop tard. C'est un peu trop tard. Non, j'ai dit... Quand j'étais à l'ENA, donc en 1983, 83, 84, donc moi, mes parents habitaient en province.
00:51:34 Donc j'habitais à Paris. Et j'habitais à la maison des élèves de l'ENA, qui était... À l'époque, l'ENA était à Paris.
00:51:41 C'était avant le pontifica de Mme Élisabeth Cresson qui a jugé nécessaire d'envoyer l'ENA à Strasbourg.
00:51:48 Et donc il y avait une maison des élèves, donc à Paris, qui était rue de Bussy, dans le Starnum.
00:51:53 Donc c'était très bien situé. C'était pas très loin de l'ENA. Mais enfin, j'avais une petite chambre d'étudiants. Voilà. Et puis il y en avait qui étaient dans mon cas.
00:52:00 Et dans ma promotion, il y avait... Je vais pas lire son nom, quand même. Mais il y avait quand même la fille d'un des présidents de la République d'Afrique francophone,
00:52:16 qui venait. Alors elle suivait la scolarité. Je ne sais pas exactement comment elle avait été recrutée. Et elle venait avec sa dame d'atout ou sa camériste.
00:52:33 Enfin elle venait. Elle était accompagnée d'une ou deux personnes qui étaient là pour lui tenir compagnie pendant les amphithéâtres.
00:52:38 Mais surtout, ce qui était extraordinaire, c'est que sur le cahier des élèves de l'ENA, il y avait les adresses. Donc moi, j'étais 31 rue de Bussy.
00:52:46 Tout le monde savait que 31 rue de Bussy, c'était à l'époque la maison des élèves de l'ENA. Il y avait des gens qui habitaient un peu partout.
00:52:53 Voilà. Des provinciaux qui habitaient chez un oncle qui habitait à Bourg-la-Reine ou à Aubervilliers. Je sais pas. Et puis il y en avait.
00:53:02 Cette jeune femme, elle, c'était – je me rappelle plus de mon nom – c'est à peu près 60 Avenue Foch. Alors Avenue Foch, pour ceux qui ne connaissent pas bien Paris,
00:53:13 c'est... C'est pas plus cher que l'Avenue Foch. C'est une année. Il y avait des milliardaires. Et alors elle arrivait à l'ENA.
00:53:20 Elle était dans un coupé Mercedes blanc avec des sièges en cuir. Elle avait 26 ans. Ça, c'est la France-Afrique.
00:53:28 Donc voilà. Je termine l'anecdote sur ce sujet. Donc il faut aussi arrêter sur ces questions d'avoir cette complaisance,
00:53:36 cette espèce de maintien qui a beaucoup nui, en fait, à l'image de la France auprès des générations montantes.
00:53:43 Et quand je dis l'aide à l'Afrique, c'est une aide qui ne soit pas une aide paternaliste, une aide vraiment où on aide vraiment les Africains
00:53:48 à se développer, parce qu'en se développant, ils nous aident aussi. Et ils aident l'ensemble de la planète, parce que ces histoires migratoires
00:53:55 ne risquent de très mal se terminer, en fait. Ça, c'était ma première partie sur les flux migratoires.
00:54:04 Et il y a une deuxième partie. C'est sur le comportement des personnes d'origine immigrée en France, qu'elles soient depuis longtemps
00:54:15 ou depuis peu de temps. Alors de ce point de vue-là, je voudrais redire un point fondamental. C'est que la Déclaration des droits de l'homme,
00:54:29 elle est présentée comme étant quelque chose d'une espèce de vade-méquin, enfin de visa général pour que n'importe qui vienne en France
00:54:38 bafoue les lois de la République, à commencer par des immigrants illégaux. Moi, j'ai été – j'avoue – assez sidéré d'entendre les propos du pape,
00:54:49 qui a pris un parti uniquement pro-migrants, en oubliant de préciser qu'il s'agit de migrants illégaux. Donc ce sont des gens qui violent la loi.
00:55:00 Or, je crois que c'est l'article 6 de la Déclaration des droits de l'homme et du CITOEN 1789 qui insiste sur la loi, l'expression de la volonté générale.
00:55:09 Il y avait dans les années 1820 – vous savez – un père qui s'appelait Lacordaire, qui avait été élu à je ne sais plus quel moment,
00:55:17 mais qui était très très à gauche, et qui a vu cette formule qui est restée célèbre de Lacordaire. « Entre le riche et le pauvre, entre le fort et le faible,
00:55:30 c'est la liberté qui opprime et la loi qui affranchit ». C'est-à-dire que normalement, nous devrions... Les vrais républicains doivent être attentifs
00:55:41 au règne de la loi. Donc déjà, des personnes qui sont d'entrée de façon illégale, irrégulière en France ont déjà commencé par violer la loi.
00:55:50 Alors le principe des OQTF, c'est-à-dire des gens qui sont sommés de quitter le territoire national, ils ont 30 jours pour le faire,
00:55:59 et il faut qu'ils se présentent dans le meilleur des cas. Donc dans le cas le plus contraignant, on leur demande de venir deux fois par semaine.
00:56:05 Bon, c'est de la rigolade. On va pas demander à des gens qui ont fait tout un trajet pour entrer de façon illégale en France...
00:56:13 On va pas leur demander d'un seul coup de se plier le doigt sur la couture du pantalon en disant « Voilà, j'ai respecté ». Non, non.
00:56:17 Ils vont partir dans la nature. Éventuellement, grâce à Schengen, ils vont circuler, vont aller s'installer en Belgique ou au Danemark ou je sais pas...
00:56:23 Au Danemark, on se met à se dire « C'est moins bon ». En Suède, etc. Donc ça va pas. Donc un premier point, c'est de faire respecter le règne de la loi.
00:56:31 Le deuxième point qui est important sur le comportement, c'est qu'il y a un proverbe anglais que j'aime bien. C'est rare que je cite des proverbes anglais.
00:56:44 C'est un proverbe anglais qui dit « Do in Rome as the Romans do », c'est-à-dire « Fais à Rome comme font les Romains ».
00:56:52 C'est un principe général dans les questions migratoires. C'est comme ça que ça fonctionnait avant. C'est que lorsque des gens arrivaient dans un nouveau pays,
00:57:01 ils se pliaient aux us et coutumes du nouveau pays. Voilà. C'était même la gloire... Moi, je sais que dans le mouvement politique que j'écris,
00:57:07 nous avons beaucoup de Français d'origine immigrée – contrairement à ce que certains pourraient penser – qui sont très sensibles à tout ce que je dis,
00:57:16 et notamment qui savent très bien que quand leurs parents sont venus, que ce soit des Français d'origine portugaise, algérienne, marocaine, italienne,
00:57:26 espagnole, etc., polonaise, serbe, voilà, ils sont venus, leurs parents, quand c'était il y a 30 ans, 40 ans, 50 ans, c'était une espèce de consécration,
00:57:38 de bonheur d'arriver en France. Et beaucoup, beaucoup de parents demandaient à leurs enfants de devenir plus Français que les Français,
00:57:49 au point même que souvent, ils ne leur parlaient plus dans leur langue d'origine. Je vois d'ailleurs... D'ailleurs, ce processus, mine de rien,
00:57:57 est quand même encore en cours, parce que la France a un génie assimilationniste. Mais à partir des années 80, on a considéré en France...
00:58:05 Enfin une partie de l'échiquier politique, soyons très clairs. C'était vraiment la gauche, a considéré que parler du mot « assimilation » était un scandale.
00:58:12 Et donc on avait... Au mieux, il fallait parler d'intégration. C'était l'époque où une députée socialiste qui s'appelait Françoise Gaspar
00:58:21 préconisait que dans les cours de maternelle et à l'école... Voilà, on donne des cours de couscous et des cours de... Non, je suis désolé.
00:58:29 C'est pas comme ça qu'on va favoriser la parfaite intégration et même – moi, je lâche le mot – l'assimilation des personnes.
00:58:37 On a donc eu une espèce de volonté délibérée avec des associations – d'ailleurs souvent financées par l'État – qui ont dit aux gens
00:58:46 « Surtout, surtout, surtout, ne vous assimilez pas ». Et là, on touche du doigt un principe, un point vraiment très important.
00:58:53 Là, je mets le doigt... Moi, j'aime bien... Enfin c'est pas que j'aime bien mettre le doigt là où ça fait mal. Moi, je fais de la politique
00:58:59 pour dire ce que je crois être la réalité. Les Français en ont ras-le-bol d'avoir des politiciens qui passent leur temps
00:59:05 à leur donner des éléments de langage style Chan-GPT ou je sais pas quoi, mais ils comprennent rien. Bon.
00:59:11 Le problème... Il y a un problème en France qui est quand même tout à fait spécifique et qui est la question des fidèles de la religion musulmane.
00:59:21 C'est pas fait. Alors on est en France tenus par la Déclaration des droits de l'homme. Enfin la Déclaration des droits de l'homme,
00:59:32 elle dit que... J'en retrouve la formulation exacte de l'article, mais elle dit que tout le monde a le droit d'avoir ses idées
00:59:42 et ses opinions religieuses ou quelque chose comme ça, mais il y a un petit bémol sous réserve que ça ne produise pas de troubles à l'ordre public.
00:59:55 Ça, c'est très important. Ce morceau de phrase dans la Déclaration des droits de l'homme de 1789 reconnaît à tout le monde
01:00:03 son droit à avoir ses opinions politiques, sa foi religieuse sous réserve que ça ne crée pas de troubles à l'ordre public.
01:00:13 Ça, c'est un point important. Autre point important, c'est la fameuse laïcité. Les lois sur la laïcité sont des lois qui datent
01:00:23 de la fin du XIXe siècle, vers 1880-1882, puis la fameuse loi de 1905, la loi du petit père Combe.
01:00:34 Ce qu'il faut bien comprendre, c'est qu'à l'époque, c'était une guerre, au fait, de la République, de la Troisième République,
01:00:42 laïque, comme certains disent, laïcarde et franc-maçonne, c'est-à-dire la laïcité à la française combattant la mainmise
01:00:51 de l'Église catholique, qui était très forte, et voulant faire échapper l'enseignement à la mainmise de l'Église catholique.
01:00:59 C'est de ça qu'il s'agissait, puisqu'à l'époque, le poids de l'Église catholique était extrêmement fort en France, très très fort.
01:01:07 D'ailleurs, les premières lois de 1790-1882 datent d'avant l'Aggiornamento du Vatican, qui a commencé en 1890,
01:01:17 sauf et on n'en a pas, avec l'encyclique de Léon XIII, qui s'appelle « Reum novarum ».
01:01:27 Vous savez que les encycliques commencent par du latin. « Reum novarum » ça veut dire « des choses nouvelles ».
01:01:31 Et le pape Léon XIII, en 1890, a reconnu la République française, puisque vous savez que depuis la Révolution française,
01:01:39 l'Église était en dissidence avec le principe républicain.
01:01:45 Sous la Révolution, on avait forcé les prêtres à accepter la constitution civile du clergé, et donc il y avait des prêtres qui avaient refusé,
01:01:53 et qui étaient devenus ce qu'on appelait des « prêtres réfractaires ». Et donc tout le XIXe siècle a été la lutte, notamment,
01:02:00 entre l'Église et les dirigeants français, alors du temps de... Lorsqu'il y a eu le retour de Louis XVIII, puis de Charles X,
01:02:09 avec la Restauration, puis la Révolution des 1830 avec Louis Philippe, donc c'était... Ça allait, c'était la monarchie.
01:02:15 Mais quand il y a eu la Deuxième République pendant quelques mois, de nouveau des problèmes.
01:02:20 Après, sous le Second Empire, avec Napoléon III, c'était du gâteau. Mais à la chute de Napoléon III, on retombe sur le problème
01:02:28 de l'Église versus le principe républicain. Et donc il y a eu un événement politique très très très important en France.
01:02:36 C'est cette encyclique de 1890 de Léon XIII qui conseille aux Français catholiques, c'est-à-dire 95% de la population,
01:02:44 d'accepter les institutions républicaines. Alors ça coïncide en plus... C'est une période historique très particulière.
01:02:51 Ça correspond en plus à une forte croissance économique, qu'on va appeler la Belle Époque, qui va durer jusqu'en 1914.
01:02:58 Ça correspond aussi avec un nouveau président de la République qui va... Après l'épisode de Patrice de MacMahon,
01:03:07 on va avoir Jules Grévy, qui va inventer un style un peu bonnasse. On va parler du président de la République qui inaugure
01:03:16 les chrysanthèmes. Et donc progressivement, l'esté républicain va s'imposer aux Français, alors qu'en 1870,
01:03:24 les monarchistes étaient très très majoritaires encore en France. En 1914, ils ne le sont plus. Et la République a beaucoup gagné.
01:03:32 C'est dans ce contexte général qu'intervient la loi de 1905 sur la laïcité. Et c'est un contexte où, en France,
01:03:41 vous avez... Je sais pas. Comme ça, on doit mouiller. Vous avez à peu près 97% de catholiques et puis 3% de protestants.
01:03:55 Et puis il y a une partie quand même aussi de gens, des libres-penseurs, des athées. Ça se développe. Alors je ne sais pas combien.
01:04:03 Mais c'est tout. Les musulmans en France, en 1905, au moment de la loi sur la laïcité, il y en a zéro.
01:04:10 On en a peut-être 5, 40. Pareil pour les hindous, pareil pour les bouddhistes, pareil pour les orthodoxes. Ça n'existe pas.
01:04:20 Donc il faut bien comprendre que la loi de la laïcité de 1905 est une loi spécifiquement destinée à museler,
01:04:28 à brider le pouvoir de l'Église catholique, qui est encore extraordinairement fort en France à cette époque,
01:04:34 et de sauver un peu la mise, si l'on peut dire, à la fois des protestants. Je rappelle que le très fâcheux...
01:04:41 Alors comment dirais-je ? Henri IV avait fait... Vous savez, les dix de Nantes, qui avaient lui un terme, une guerre de religion,
01:04:48 vers 1594, quelque chose comme ça, et qui avait été malheureusement révoquée un siècle après par Louis XIV
01:04:56 sous l'influence délétère de Mme de Maintenon. Et donc tous les protestants français à la fin du XVIIe siècle avaient dû partir,
01:05:04 se convertir au catholicisme ou partir. Ils étaient partis pour un certain nombre d'entre eux aux Pays-Bas,
01:05:09 puis de là en Afrique du Sud. C'est pour ça que vous avez d'ailleurs en Afrique du Sud, ceux qui connaissent,
01:05:13 vous avez les vignobles d'Afrique du Sud, les noms français en Afrique du Sud, le mot « apartheid » malheureusement,
01:05:19 on a du français « à part ». Vous avez Franchoux, qui est un coin où... Ça veut dire le coin des Français.
01:05:25 C'est là où il y a tous les vignobles sud-africains. La France a perdu 70 000 protestants avec la révocation des dix de Nantes.
01:05:32 Ça a été un drame, puisque c'était souvent les personnes les plus éduquées, les plus réfléchies. C'était des professeurs d'université,
01:05:38 des jongliers qui étaient industrieux, etc. Bref, Louis XIV avait imposé en fait la seule religion catholique.
01:05:47 Après, au XVIIIe, XIXe siècle, ça s'était quand même relâché. Mais il devait y avoir 2-3% de protestants en France
01:05:53 au moment de la loi de 1905, qui donc est une loi qui veille à brider le pouvoir de l'Église catholique.
01:06:03 Mais aujourd'hui, cette loi est complètement dépassée dans son esprit, puisque le pouvoir de l'Église catholique aujourd'hui
01:06:14 n'est plus que l'ombre de ce que ce fut. Il y a quand même énormément de... La déchristianisation peut-être plus superficielle
01:06:25 qu'en profondeur, d'ailleurs. Mais enfin, la déchristianisation de la France a été considérable. Et puis il y a eu l'afflux
01:06:30 de populations étrangères, et en particulier de populations musulmanes. Alors je vais pas ici vous parler de l'islam,
01:06:39 qui est une belle religion, qui est une religion que je respecte, mais qui a des spécificités. J'ai vu qu'Édouard Philippe,
01:06:47 dans un éclair de lucidité, a dit que l'islam avait des spécificités. Toute la gauche lui est tombée dessus.
01:06:52 C'est pourtant la vérité. Et moi, j'ai proposé dans mon programme depuis maintenant un certain nombre d'années,
01:07:00 même si évidemment, les médias l'ont interdit, enfin ont interdit d'en parler. J'ai proposé de régler la question
01:07:07 telle que les Français le souhaitent. Moi, je suis français depuis mon ancêtre, qui s'appelait François Asselineau.
01:07:14 Il avait signé le cahier de doléances le 21 avril 1789 à Saint-Denis de l'Hôtel, dans le Loiret.
01:07:21 Et on a des ancêtres qui remontent. Donc je suis français, français, français. C'est pas une gloire particulière.
01:07:25 Mais il se trouve que mes 4 grands-parents étaient des quatre coins de France. Ils étaient venus au moment
01:07:31 de la montée des provinciaux à Paris en 1900. J'ai un de mes 4 grands-parents, d'ailleurs, qui était originaire du Tarn.
01:07:42 Un autre de Bretagne, un autre de Haudsone, un des Grands-Armands, un de Haudsone et un du Loiret.
01:07:49 Et c'est celui du Loiret dont je porte le... Si je me mets à la place des Français... Enfin je suis français,
01:07:55 je suis comme vous, je parle sous votre contrôle. Les Français, en fait, ils veulent quoi ? D'abord, les Français,
01:08:00 c'est un peuple, à mon avis, pacifique et tolérant, fondamentalement. Beaucoup, beaucoup plus. Moi, j'ai vécu au Japon,
01:08:10 je suis allé dans toute l'extrême-orient. Non, ça va, ne convienne pas nous donner des leçons.
01:08:16 Donc c'est un peuple fondamentalement tolérant et assez ouvert, et avec un sentiment de solidarité et de système d'état
01:08:25 entre copains qui est très très puissant en France. Peu importe la couleur de la peau ou la religion,
01:08:30 lorsque les gens sont dans le pétrin, ils se donnent un coup de main. Mais les Français, si je mesure bien,
01:08:36 ils sont très attachés, en fait, à deux traditions essentielles. La première tradition, que ceux-là qui ne veulent pas le reconnaître,
01:08:48 c'est la vérité, c'est la tradition chrétienne. Pourquoi ça ? Parce qu'en France, on considère comme naturel que la femme
01:08:59 soit l'égal d'un homme, qu'au moment de l'héritage, une femme hérite autant qu'un homme. On considère comme naturel
01:09:06 que nous soyons un peuple monogame et non pas polygame. On considère comme naturel de boire du vin, de manger du saucisson,
01:09:16 d'avoir une église qui sonne les cloches, de fêter le dimanche, de fêter les fêtes carillonnées. Bon, de fêter Pâques, de fêter Noël,
01:09:26 c'est notre identité à nous, nos racines. Donc on a le droit, quand même. On a le droit de vouloir rester comme on est.
01:09:36 De Gaulle avait un jour dit qu'il plaçait sur toute son action... Il disait qu'il devrait pour tous les Français et toutes les Françaises
01:09:46 qu'ils veulent avant tout que la France reste la France. Ben c'est ça, en fait. Il y a beaucoup de Français qui sont très à cheval là-dessus.
01:09:57 Mais pour autant, les Français aiment bien aussi la laïcité, qui a maintenant plus de 100 ans, 120 ans, et puis les principes révolutionnaires.
01:10:10 C'est-à-dire que les Français sont assez à l'aise avec le principe d'une église mise de... cantonnée, si j'ose dire, dans l'activité des hommes,
01:10:23 mais qui n'a plus autorité sur les lois. Les Français trouvent tout à fait naturel, finalement, qu'il y ait des gens qui soient athées,
01:10:32 qui soient pas du tout religieux, parce que ça existe aussi, les athées, les gens qu'on... Mais on peut très bien être athée, par exemple,
01:10:38 en France, ou agnostique largement, tout en appréciant, en aimant bien fêter Noël, en se disant « Tiens, les cloches de Pâques »,
01:10:49 en trouvant que c'est... Oh, mais puis en trouvant fondamentalement que la femme est l'égale de l'homme.
01:10:57 Et puis les Français, ils admettent parfaitement d'avoir avec eux des amis qui sont juifs, qui sont musulmans, qui sont catholiques, protestants, etc.
01:11:11 C'est pas seulement vrai, d'ailleurs, des problèmes religieux. C'est vrai de tout. C'est vrai aussi de l'orientation sexuelle,
01:11:16 d'avoir des amis homos, d'avoir des amis qui sont hétéros, d'avoir... Mais il y a un principe fondamental dans la société française,
01:11:24 hérité notamment de la laïcité. C'est une espèce de savoir-vivre en commun. C'est le principe de la citoyenneté.
01:11:34 Et on met de côté, pour la sphère privée, la vie privée. Il n'y a pas en France ce que nous subissons maintenant sous influence américaine,
01:11:46 qui est le principe du communautarisme. Le communautarisme à l'américaine où il faut mettre chacun dans une case. Voilà.
01:11:54 Donc vous êtes ci, vous êtes ça. Et vous devez vous revendiquer comme si les gens se résumaient à une variante. Non.
01:12:05 Donc les Français... Et je crois que là, il me semble... Enfin je parle sous votre contrôle. Les Français, ils veulent les deux.
01:12:11 Ils trouvent tout à fait normal, par exemple, d'avoir des copains musulmans. Que si ils ont un copain qui, chez lui, fait le ramadan,
01:12:19 il fait le ramadan. Et puis voilà. Et puis bon, d'avoir une mosquée discrète où il peut aller faire son truc, d'accord. Mais pas plus. Pas plus.
01:12:31 Et là, on touche du doigt un point de droit qui se pose déjà et que moi, j'ai proposé de résoudre d'une façon que je crois pacifique et intelligente.
01:12:45 Moi, je voudrais qu'on mette dans la Constitution française d'inscrire le double principe que je viens d'énoncer en disant que la France
01:12:55 est une république laïque de tradition chrétienne. Ça veut dire quoi ? Ça veut dire qu'à partir du moment où ça, ça serait mis dans la Constitution,
01:13:08 vous n'auriez pas ce qui est en train de se passer où vous avez un type au Conseil d'État qui est celui qui décide ou pas
01:13:16 si on accepte la baïa en cours ou pas en cours. C'est quand même incroyable. C'est un sujet fondamental de la société française,
01:13:24 parce que c'est un fantasme, peut-être, mais il se trouve que pour énormément de Français, voir une femme habillée comme Bellefégor,
01:13:33 ça les tétanise, parce que ça n'est pas notre tradition. Mais le fait que ça ne soit pas notre tradition est respectable.
01:13:44 Mais ça, on ne pourra l'imposer que si dans la Constitution française, il est mis que la France est une république laïque de tradition chrétienne.
01:13:52 C'est-à-dire que les musulmans, chez eux, peuvent faire le rabadon chez eux. Pourquoi pas s'habiller quand même seulement comme ils le veulent.
01:14:00 Mais dans l'espace public, il y a énormément de Français qui n'ont pas envie que Toulouse, par exemple, ressemble à Riyad ou à Djedba.
01:14:11 C'est vrai ou c'est pas vrai, ce que je dis ? D'ailleurs... Et là où j'apporte aussi quelque chose, c'est que je le dis avec beaucoup de respect
01:14:22 pour l'ensemble des peuples et des civilisations du monde. Moi, je me rappelle être allé avec femme et enfant en Égypte. C'était en 2005.
01:14:33 Mais j'avais été assez scandalisé, en fait, de voir des touristes occidentaux, essentiellement d'ailleurs venus des pays de l'Est,
01:14:43 en particulier des Bulgares, qui, à partir du moment où ils ont basculé dans l'UE, ont voulu singer ce qu'ils imaginent être les États-Unis d'Amérique.
01:14:55 Et donc il y avait en Égypte... Il y avait des croisières sur le Nil. Et il y avait en 2005 à Luxor, je vois débarquer des jeunes femmes,
01:15:05 enfin 25 ans, une jeune Bulgare, bon, avec des formes magnifiques, et qui étaient en... Excusez-moi de le dire, mais c'était en string.
01:15:17 En Égypte, en Haute-Égypte ! Vous voyez, c'est des gens qui ne se rendent pas compte des civilisations auxquelles ils ont affaire.
01:15:28 C'est comme ça qu'on nourrit le fondamentalisme musulman, le terrorisme musulman, quand vous avez des pauvres fellahs en Égypte
01:15:35 qui voient débarquer comme ça des espèces d'esservelés qui ont plein de dollars, ont plein d'euros, alors qu'eux, ils ont...
01:15:42 Et puis qui heurtent au plus profond d'eux-mêmes leur conviction. Donc de la même façon, moi, je serais...
01:15:51 Et moi, je dis ça, j'ai plein d'amis musulmans. Et ils sont d'accord avec moi. C'est-à-dire qu'ils ne seraient pas admissibles, par exemple,
01:15:59 de voir des femmes aller en faire les seins nus sur les plages d'Arabie saoudite ou du Bahreïn. D'ailleurs, ça ne serait pas toléré.
01:16:05 D'ailleurs, ils ne le tolèreraient pas, parce qu'ils ont le droit aussi de rester fidèles à leur identité.
01:16:15 Et on touche encore du doigt un autre problème, qui est cette passion des Occidentaux, et en particulier des Français,
01:16:21 de dire à la planète entière ce qu'ils doivent faire. Mais zut ! Il y en a assez que chaque pays s'occupe de soi-même.
01:16:34 Je vais vous raconter une anecdote qui est à la fois tragique et comique, et assez rigolote un peu, qui est une anecdote
01:16:40 qui s'étale sur plusieurs siècles. Vous savez qu'en 1765, un capitaine de navire britannique arrive et découvre l'île de Tahiti.
01:16:58 Il s'appelle Wallace, le capitaine Wallace. Et quelques années après, en 1767, il y a le Français Bougainville qui arrive
01:17:07 et qui, à son tour, fait escale à Tahiti. Et alors il faut lire « Les voyages de Bougainville au XVIIIe siècle ».
01:17:16 Il rencontre... Donc il arrive et il dit cette phrase extraordinaire. Il dit « Moi, j'aimerais qu'on explique comment,
01:17:22 étant arrivant avec un navire, avec des matelots qu'il n'avait pas vu de femme depuis 4 mois, etc.,
01:17:28 et qu'il voit d'un seul coup arriver sur le pont du navire, les Tahitiens qui arrivent avec des pirogues,
01:17:36 et puis ils font monter à bord des Vahinés qui se mettent entièrement à poil ». Voilà. Alors on se croit dit en passant,
01:17:43 c'est une stratégie des Maoris qui était pour essayer d'amadouer les gens dont ils avaient peur. Bon.
01:17:48 Enfin bref. En attendant, pour l'œil de l'homme du XVIIIe siècle, ils ont le sentiment d'arriver au paradis terrestre
01:17:54 avec des nouvelles Èves qui sont là, qui s'offrent aux hommes, une nature généreuse, etc., etc. Et donc apparaître,
01:18:02 c'est à partir de ce moment-là du voyage de Bougainville, et après le supplément au voyage de Bougainville de Diderot.
01:18:08 Enfin, vous connaissez peut-être tout ça. C'était... Vous avez une licence de vos cours de lycée. À l'époque, on apprenait des choses.
01:18:14 Et donc c'est le début du mythe de Tahiti en France. Bon. Et puis le temps passe. Et dans les années 1830, 1820-1830,
01:18:28 on voit arriver à Tahiti, qui n'a pas été encore... Il y a encore une monarchie avec la reine Pomarée V, etc. Il y a une monarchie à Tahiti.
01:18:38 Les puissances coloniales rônent, mais ne se sont pas encore vraiment attribuées le morceau. Et on voit arriver les sociétés
01:18:45 de la London Missionary Society, la société missionnaire de Londres, qui d'ailleurs va donner son nom à ce groupe-ci qui va s'appeler
01:18:53 les îles de la société, société missionnaire, avec des... C'est donc le début de l'Angleterre victorienne. Et donc les missionnaires britanniques
01:19:02 sont effrayés et donc obligent les femmes à se couvrir, alors qu'elles étaient souvent en toute petite tenue, les hommes aussi,
01:19:10 avec un petit panne éventuellement. Et donc d'un seul coup, on va imposer ce qu'on appelle dans tout le Pacifique Sud aujourd'hui
01:19:16 les robes missions. Certains d'entre vous connaissent peut-être. Ils sont peut-être déjà allés en Polynésie, en Calédonie, à Wallis et Futuna.
01:19:22 Mais ça s'est répandu dans tout le Pacifique Sud. Des robes missions, c'est-à-dire avec un col rond serré, les manches qui arrivent jusqu'au poignet,
01:19:30 et la robe descend tout droit jusqu'aux chevilles. Donc on n'est pas si loin, finalement, de la burqa afghane.
01:19:38 Pas tout à fait, parce que le visage n'est pas caché, mais c'est quand même le principe. Bon. Et donc l'Occident est venu les voir
01:19:49 pour bâcher toutes les femmes. Mais à notre époque, maintenant, les mêmes Occidentaux se scandalisent que les Tahitianes portent des robes missions.
01:20:01 En fait, les femmes se foutent à poil sur les plages. Ce qui choque les Maoris, maintenant. Ce que je trouve dans cette anecdote
01:20:09 assez dingue, si on y réfléchit. Et là, je trouve que les Occidentaux doivent vraiment faire un peu de réflexion,
01:20:20 s'allonger sur un divan freudien. Mais arrêtons un peu de vouloir toujours dire à tous les peuples du monde ce qu'ils doivent faire.
01:20:31 Et à partir du moment où nous respecterons tous les peuples du monde dans leurs traditions, nous serons fondés à dire que nous,
01:20:39 nos traditions, c'est ça. Donc voilà ce que je voulais apporter dans ce domaine. C'est que les Français... Il faut pas avoir peur sur ces sujets.
01:20:50 Les Français, ils ont le droit... On a créé... Enfin nos aïeux, on a 40 générations. On a créé une civilisation,
01:20:57 la civilisation française, qui contrairement à ce que croit Macron, elle existe bel et bien. Elle est souhaitée et appréciée dans le monde.
01:21:05 Dans le monde entier, il y a énormément de gens qui aiment bien la France et qui sont effarés de voir ce que la France est en train de devenir.
01:21:13 Cet effondrement ne fait pas plaisir, y compris... Il y a beaucoup d'Africains qui sont tristes. En Russie, il y a des gens qui sont très tristes
01:21:21 de voir que la France est en train de dégringoler et n'affirme plus du tout ce qu'elle est. Nous sommes un pays à vocation universelle.
01:21:29 Nous avons inventé la laïcité de telle sorte que toutes les personnes en France doivent se sentir bien. Mais ce n'est pas pour autant que la France
01:21:40 doit accepter un truc à l'américaine avec des quartiers, le quartier ci, le quartier ça, etc. La France, elle, apprécie d'avoir une espèce
01:21:50 de savoir-vivre en commun et qu'on respecte les grands principes dans lesquels donne notre identité nationale.
01:21:57 C'est pour ça que je pense que c'est un sujet qui doit être abordé d'emblée, qui doit être inscrit dans la Constitution comme je l'ai mis,
01:22:07 et qui permettra ensuite de régler le problème, parce que sinon, un jour, on viendra très rapidement... C'est déjà d'ailleurs le cas à New York,
01:22:16 où il y a des mosquées qui voudront faire la peine du Muezzin 5 fois par jour. Pour l'instant, ça n'est pas le cas. Mais si c'était le cas,
01:22:26 avec le système de la laïcité telle que l'est, on va accepter la peine du Muezzin dans les villes de France, avec des minarets comme dans les villes de France.
01:22:35 C'est en train d'arriver aux États-Unis. Alors en tout cas, c'est un vrai sujet. Moi, je le mets sur la table. Et quand je dis ça, ça n'est pas islamophobie.
01:22:45 C'est encore un mot... Tous les gens qui disent « islamophobie », etc., moi, je dis « c'est de la francophobie qu'ils ont ».
01:22:54 C'est-à-dire que je pense que les Français – d'ailleurs, énormément de Français d'origine étrangère, mais même d'origine maghrébine –
01:23:02 sont les premiers à approuver ce que je dis. S'ils vivent en France, s'ils préfèrent vivre en France... Vous savez, il y a beaucoup de rebeux,
01:23:10 comme on dit maintenant, qui, quand ils reviennent au bled... Moi, j'en ai vu... Vraiment, j'ai des amis... Ils préfèrent être en France.
01:23:19 Il y a cette liberté qui est d'ailleurs par ailleurs attaquée pour d'autres questions. Mais la liberté, la certaine légèreté française,
01:23:29 le fait de... Voilà. La femme est l'égal de l'homme, la liberté de la femme, l'égalité dans les héritages. Il n'y a pas d'interdit alimentaire en France.
01:23:39 Il y avait un petit peu le carême, mais qui n'est plus appliqué depuis belle durète, et puis qui était quelque chose qui correspondait
01:23:46 plus au ramadan que le carême. Il n'y a pas d'interdit alimentaire en France. Voilà. Tout ce mode de vie à la française,
01:23:54 il nous appartient – je crois – de le préserver. Et c'est un des éléments fondamentaux – je crois – de régler la question. Voilà.
01:24:02 À partir du moment où on aura inscrit ça dans la Constitution, je pense qu'on aura les outils, en tout cas, pour refuser les choses.
01:24:08 Et puis surtout pour que les Français soient absolument convaincus du bien fondé qui est le leur de vouloir conserver le pays de leur père,
01:24:20 comme on dit, ou de leurs parents, ou de leurs grands-parents, à l'identique, conserver la France que l'on connaît, que l'on aime,
01:24:26 et qui, d'ailleurs, est appréciée en tant que telle dans le monde entier. Moi, je n'ai pas envie que la France devienne une société
01:24:32 communautariste à l'anglo-saxonne, qui en fait ait le nid et le développement d'abord d'une perte totale d'identité.
01:24:40 C'est aussi... Vous savez, c'est comme quand on va dans un buffet. Enfin moi, j'ai l'expérience des buffets gratuits.
01:24:46 Vous savez, quand vous allez dans des restos, finalement, vous avez une assiette. Vous prenez tous les plats.
01:24:50 Puis tout ça, ça se mélange, les sauces. Enfin bon, bref. Je préfère avoir un vrai restant où on me sert les plats les uns après les autres.
01:24:58 Voilà. Je pense qu'il faut que les gens conservent leur identité de façon pacifique, avec le respect des autres peuples du monde,
01:25:08 avec un changement de regard. Moi, si j'étais à la place de Macron, j'aurais fait le contraire de tout ce qu'il a fait tout le temps. Voilà.
01:25:16 Notamment, je n'aurais pas pris de sanctions contre la Russie. Je ne verserais pas des milliards à un régime néo-nazi à Kiev.
01:25:24 Je n'aurais pas maintenu contre vents et marées la France-Afrique. J'aurais respecté mes interlocuteurs africains.
01:25:32 J'aurais pas dit en allant au Burkina Faso du président Rob Caborey « les partis réparer la clim » parce que ça,
01:25:38 ça lui a valu l'hostilité d'énormément d'Africains qui ont considéré qu'il les méprisait. Mais de toute façon, Macron, il méprise tout le monde.
01:25:46 De toute façon, il faut le reconnaître. Il n'y a pas que les Africains qui le méprisent. Il méprise aussi les Français.
01:25:49 Il va emmerder les Français, etc. Ah bon ? Moi, j'aurais pas... C'est des mêmes plaisanteries vaseuses comme il a fait dans le canal de Mozambique,
01:25:57 vous savez, avec les kwasa-kwasa qui pêchent les Comoriens qui essaient de venir à Mayotte. Enfin bon, bref.
01:26:03 Et puis j'arrêterais de donner des sondes morales à la planète entière. Voilà. Comme le dit le proverbe français « Chacun chez soi, et les vaches seront bien gardées ».
01:26:14 Donc d'ailleurs, je renouerais de cette façon avec le grand principe des Nations unies, dont la charte de San Francisco,
01:26:22 que je citais en préambule de cette conférence que je termine maintenant, précise l'interdiction de faire de l'ingérence dans les affaires intérieures
01:26:33 des autres États. Il n'y a pas du tout de droit d'ingérence. Ça, c'est une invention qui a été faite par Bernard Kouchner et les forces mondialistes
01:26:44 vers les années 1980. Ça n'existe pas. Normalement, chacun, comme c'est marqué dans la charte des Nations unies, a le droit de chercher sa propre voie
01:26:53 vers le développement. Et donc il y a un refus, une interdiction de l'ingérence dans les affaires intérieures des autres États.
01:27:01 Je note d'ailleurs que le succès des BRICS, actuellement, qui est en train de prendre le pas sur l'Occident, qui est en plein plongeon,
01:27:09 correspond exactement à ce que je dis. J'ai beaucoup voyagé dans le monde. J'ai allé dans 95 pays du monde. J'ai vécu au Japon.
01:27:15 J'ai passé plusieurs mois dans certains territoires d'outre-mer, etc. Le sentiment que j'en ai... D'ailleurs, on a pas mal de Français expatriés
01:27:23 qui sont dans notre mouvement. C'est qu'il y a une espèce de révolte générale des peuples et des nations, comme on dit dans les scintes-écritures,
01:27:30 les peuples et les nations, qui n'ont pas envie de disparaître sous un impérium américain qui leur impose tout, y compris d'ailleurs
01:27:41 des valeurs, les prétendues valeurs occidentales ou valeurs européennes comme l'LGBTQI+, le woke culture, etc., qui sont rejetées
01:27:48 par le monde arabo-musulman, rejetées par l'Afrique, rejetées par les Latinos américains, rejetées par les Asiatiques.
01:27:54 Donc je crois que les peuples du monde, ils ont besoin de retrouver l'essence de la Charte des Nations unies, où chaque peuple a la même légitimité,
01:28:07 la même dignité et la même possibilité, le même droit à perdurer dans son être tel qu'il est et conformément à ce dont les peuples
01:28:20 ont hérité de leur sague. Voilà ce que je voulais vous dire sur ces questions.
01:28:25 (Applaudissements)
01:28:38 (Générique)