• il y a 10 mois
TOUCHE PAS À MON POSTE : 100% médias, 100% darka ! 


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Transcription
00:00 L'histoire que vous allez entendre ce soir est très forte et à peine croyable.
00:03 Patrice Dupas est avec nous ce soir, c'est un vigneron du Loire-et-Chier,
00:07 qui a été empêché d'aller voir son père qui était en train de mourir pendant le confinement
00:10 pour lui dire un dernier au revoir.
00:12 Patrice vient de faire condamner l'État pour fautes lourdes, c'est une première.
00:16 Il est avec nous ce soir. Merci Patrice.
00:18 Merci d'être avec nous, merci beaucoup d'être là ce soir.
00:20 Vous êtes très attendu ce soir.
00:21 C'est vrai que votre témoignage, il est très très important pour nombreux Français qui nous regardent.
00:25 Donc merci d'être là ce soir.
00:27 Merci à vous.
00:28 C'est important pour nous.
00:29 Vous êtes vigneron du Loire-et-Chier et le 4 avril 2020, il vous est arrivé quelque chose de terrible.
00:34 Est-ce que vous pouvez nous raconter ?
00:36 Alors on va revenir un petit peu avant le 4 avril.
00:40 Mon père était parti en février, trois semaines, en Martinique.
00:43 Donc il était en forme pour quelqu'un de 82 ans.
00:46 Il a eu une infection urinaire là-bas, traité sous antibiotiques, c'est très classique.
00:51 Sauf qu'à son retour sur l'île de Ré, l'infection était toujours présente.
00:54 Donc retraitement sous antibiotiques.
00:57 Et le médecin traitant lui a fait passer un IRM le 27 mars, 26 mars.
01:03 Et le résultat tombe le 27 mars.
01:05 Comme quoi c'était un cancer foudroyant, dure-terre, et qui avait flashé sur la colonne vertébrale.
01:10 Donc on était en plein confinement, le 17 mars, à midi, si on se souvient bien.
01:16 Donc je contacte ma belle-mère.
01:18 J'ai fait bon, qu'est-ce qu'il en est ? Qu'est-ce qu'on va faire ?
01:21 Je lui ai dit, je vais contacter la brigade de gendarmerie pour savoir si j'ai le droit de me déplacer.
01:26 Parce qu'on ne savait pas trop, on était à 20 jours de confinement.
01:30 C'était un peu une chape de plomb sur la France.
01:32 C'était très compliqué d'avoir des infos.
01:34 Et qu'est-ce qu'il allait se passer ?
01:36 Donc je fais un messenger à la gendarmerie nationale du Lourécher,
01:39 en lui expliquant tout simplement que j'ai mon père qui est en phase terminale d'un cancer sur l'île de Ré.
01:44 Et je veux savoir si j'ai le droit de me déplacer pour le voir pour son dernier souffle.
01:48 On me répond, oui, c'est un motif impérieux.
01:50 Voilà, 31 mars.
01:52 – Alors c'est l'hôpital qui vous a prévenu qu'il ne lui restait pas beaucoup de temps ?
01:55 – Non, il était en hospitalisation à domicile.
01:57 – D'accord, ok.
01:58 – Donc ma belle-mère me contacte le 3 avril au soir, me disant
02:02 "Bon ben Patrice, faut que tu viennes ce week-end parce que malheureusement, Claude, c'est la fin."
02:07 Bon, bah, je préviens tout le monde à la maison, je fais mon papier
02:11 et le samedi matin à 10h je prends la route sur l'île de Ré.
02:14 Alors, voyage un peu atypique parce qu'on est vacances de Pâques,
02:18 pas un chat sur l'autoroute, donc ça roule.
02:22 J'arrive à la sortie La Rochelle, là un premier contrôle de gendarmerie
02:28 que je fais normalement, je monte mon papier, derrière la vitre, tout le monde se cache.
02:34 Et là c'est un adjudant qui me fait "Qu'est-ce que vous allez faire ?"
02:38 "Ben voilà, mon père est en phase terminale de la cancer, je vais le voir."
02:42 "Bon courage monsieur", il me salue et puis je prends ma route.
02:45 J'arrive jusqu'à La Rochelle, je traverse le pont de l'île de Ré,
02:48 je suis sur le pont de l'île de Ré, j'envoie un message SMS à ma belle-mère,
02:51 je suis sur le pont, elle me dit "Ok, j'ouvre le portail, pas de problème."
02:55 Je traverse le pont, à l'arrivée sur l'île de Ré, il y a un grand rond-point,
02:59 contrôle de gendarmerie, une quinzaine de gendarmes,
03:01 des caméras qui étaient en train de s'installer.
03:03 "Ok, un autre contrôle, pas de souci, pour moi ça allait passer crème."
03:08 Donc même papier, même explication, "Vous allez où ?"
03:11 "Je vais voir mon père qui est en phase terminale de la cancer."
03:14 "D'accord, ben je vais vous contrôler monsieur."
03:16 "Ok, pourquoi pas."
03:17 Je me fais stationner à 30 mètres plus loin.
03:20 Et puis là, il commence à dire "Non, non, vous ne passez pas,
03:24 on ne va pas voir les vieux dans les EHPAD, donc vous n'allez pas voir votre père."
03:30 J'ai fait "Attendez, mon père déjà n'est pas dans un EHPAD,
03:33 il est en hospitalisation à domicile, il est en phase terminale d'un cancer,
03:37 je veux le voir pour une dernière fois."
03:39 "Non, non, vous n'y allez pas, j'ai des consignes, vous partez."
03:42 Je lui dis "Est-ce que je peux téléphoner à ma belle-mère ?"
03:44 Je prends le téléphone de la voiture, j'appelle ma belle-mère,
03:47 Françoise décroche, commence à expliquer à ce gendarme ce qu'il en était,
03:52 à commencer à monter dans le laiton en lui disant
03:54 "Est-ce que vous voulez que je vous envoie la photo de mon mari sur son lit de mort ?"
03:59 Il ne changeait pas d'avis, j'ai dit "Arrête Françoise, ça va s'arranger, machin, etc."
04:03 Donc je raccroche, lui toujours inflexible, prend ma pièce d'identité,
04:07 me met une amende de 135 euros et m'intime lors de faire demi-tour.
04:12 Là, quoi faire ?
04:14 Impliqué, je commence à faire le tour du rond-point en redirection de la Rochelle,
04:18 là dans la voiture, le téléphone sonne, vive le Bluetooth,
04:22 le médecin, je décroche, je ne savais pas qui c'était,
04:24 c'était le médecin qui traitait mon papa, il dit "Monsieur Dupas, je suis le docteur Jacques,
04:28 passez-moi le gendarme, ça va s'arranger."
04:30 Je ne sors pas, je retourne direction l'île de Ré,
04:34 dans le rond-point, je rappelle le gendarme qui vient à la voiture,
04:38 le médecin donne son nom, sa fonction, lui explique que mon papa n'est pas en forme,
04:43 que mon motif est impérieux, parce qu'il ne peut pas rentrer dans le secret médical.
04:48 Le gendarme l'écoute, il dit "Mais je n'ai pas le temps, j'ai des contrôles à faire,
04:52 monsieur, vous faites demi-tour."
04:54 Bon, ok, le médecin toujours en ligne me dit "Bon, ce Dupas, sortez,
04:58 ne faites pas d'esclandres", parce qu'il y avait quand même une quinzaine de gendarmes autour,
05:02 dont, après j'ai appris, il y avait le colonel de l'époque.
05:05 Je pars direction la Rochelle, toujours avec le médecin,
05:08 il était 13h et des brouettes.
05:10 Il me dit "Je vais téléphoner à la brigade de Saint-Martin, ça va s'arranger,
05:15 parquez-vous du côté de Beaulieu, c'est une commune qui est juste sur la Rochelle,
05:19 et puis on se tient au courant."
05:21 Ok, donc dans la foulée, il m'envoie une attestation par SMS,
05:26 c'est une ordonnance, comme quoi mon motif était impérieux, sans expliquer la raison,
05:30 toujours le secret médical.
05:32 De là, j'attends, il me rappelle 10 minutes, un quart d'heure après,
05:35 il me dit "Monsieur Dupas, je n'ai pas eu de responsable,
05:37 il faut que je rappelle dans une heure."
05:39 Bon ben, on va attendre.
05:41 Toujours dans l'espoir de pouvoir avoir cette fameuse possibilité d'y aller.
05:45 Une heure après, je reste dans ma voiture,
05:47 parce qu'on est toujours trois semaines de confinement,
05:51 il n'y avait pas de masque, il n'y avait pas tout ça,
05:53 donc je ne vois personne, je ne sors pas,
05:55 je ne veux pas ramener quelque chose,
05:57 si des fois il y avait quelque chose qui pouvait être ramené à papa.
06:00 Il me rappelle à 13h, 14h, 15h,
06:07 me disant "Toujours pareil, pas de responsable,
06:10 impossible d'avoir une information,
06:12 je ne peux pas vous dire si vous pouvez passer ou pas,
06:14 vous prenez le risque ou pas,
06:16 mais moi je ne peux pas vous dire que vous pouvez passer."
06:18 Bon, là, un peu déconfié.
06:21 Je rappelle Françoise, ma belle-mère,
06:23 qui dit "Attends, je vais appeler le maire de Rivedoux."
06:26 Elle appelle le maire, qui dit "Moi je ne peux rien faire,
06:28 c'est un service police, il faut appeler la préfecture."
06:31 Elle appelle la préfecture,
06:33 et tombe sur deux personnes distinctes
06:35 qui la traitent d'affabliatrice.
06:37 Comme quoi, ce qu'on racontait,
06:39 c'était pour faire passer son gendre sur l'île de Ré,
06:42 j'allais en vacances pour eux.
06:45 Donc, qu'est-ce que je fais ?
06:47 Donc, aucune possibilité, pas d'info,
06:51 j'ai fait demi-tour.
06:52 Donc je suis parti, et je suis rentré chez moi,
06:54 je peux vous dire que le retour,
06:56 l'aller était compliqué, parce que je n'y allais pas en vacances,
06:59 j'allais voir un père, je ne savais pas comment
07:01 j'allais articuler la dernière conversation qu'on allait avoir,
07:04 et maintenant en parlant, en termes d'émotion, c'est compliqué.
07:07 Et là, j'étais anéanti, retour.
07:09 Et...
07:11 Donc, retour sur Saint-Romain.
07:15 Papa est décédé le 7 avril, dans la nuit, 3 jours après.
07:20 Françoise, ma belle-mère,
07:23 elle l'a prévenue le lendemain, le dimanche,
07:26 comme quoi j'avais tenté le passage.
07:28 Là, malheureusement, ça a été très compliqué pour lui,
07:31 émotionnellement parlant.
07:32 Déjà qu'il était très fatigué, déjà sous morphine,
07:37 et là, il est parti en convulsion,
07:39 et l'ensemble des médecins ont décidé
07:41 de l'aller plus loin dans la morphine
07:43 pour, en fin de compte, le laisser partir tranquillement.
07:45 – Votre belle-mère, elle lui a dit que vous aviez essayé de venir ?
07:47 – Oui.
07:48 – Et qu'elle lui a raconté quoi, la fin ?
07:49 – Oui, elle lui a dit, "Patrice a voulu venir,
07:51 ils ne l'ont pas autorisé, il est parti en convulsion."
07:55 – Alors, il y a la tristesse, bien sûr, aussi,
07:57 mais beaucoup de colère, non ? Forcément.
07:59 – Énormément de colère.
08:01 C'est inhumain, c'est injuste.
08:04 – Donc là, deux semaines après, qu'est-ce qui se passe ?
08:06 Parce que vous, c'est ça qui est bien, vous avez eu raison,
08:10 vous avez entamé une procédure.
08:11 Vous avez dit, "je ne peux pas laisser passer ça."
08:13 – Oui, alors il y a eu le 16 avril, l'histoire est passée dans les médias,
08:18 parce qu'en fin de compte, il n'y avait pas beaucoup d'infos,
08:21 donc ça a fait couler un peu d'encre.
08:25 J'ai eu des excuses, alors ce n'est pas des excuses,
08:28 la gendarmerie a dit qu'ils avaient eu une mauvaise compréhension du sujet.
08:32 Pourquoi pas ?
08:34 Donc voilà, il y a eu plus, quoi.
08:38 Si, ils ont annulé l'amende.
08:39 – C'est ça, ils ont annulé l'amende et ils disent qu'ils ont mal compris,
08:42 ils ont reconnu leur erreur.
08:44 – Ouais, mauvaise compréhension.
08:46 Alors quand je lis le messenger que j'ai lu au gendarme,
08:48 celui que je vous ai dit tout à l'heure,
08:50 "mon père est en phase terminale d'un cancer",
08:53 je ne vois pas ce qui est incompréhensible.
08:56 J'estime m'exprimer correctement, l'ordre sous contrôle.
09:01 Alors je n'ai rien contre ce gendarme, attention,
09:04 il ne faut pas faire le poids à la gendarmerie.
09:06 – Les gendarmes, je vais vous dire, là, ils étaient même eux,
09:11 je pense qu'ils avaient tellement de trucs contradictoires qui leur arrivaient
09:15 qu'ils ne savaient même pas quoi faire à l'époque.
09:16 – Oui, non, mais c'était compliqué, oui, tout à fait.
09:17 – Bien sûr, pour eux c'était assez compliqué.
09:18 – Voilà, je pense qu'ils respectaient des ordres un peu trop,
09:21 avec un peu trop de zèle.
09:23 – Alors, vous décidez d'attaquer l'État ?
09:32 – Alors ce choix-là, il s'est fait un petit peu plus tard.
09:36 – Alors dites-moi, racontez-moi.
09:38 – Donc papa, déjà, on lui a dit au revoir fin octobre 2020,
09:45 deux jours avant le deuxième confinement,
09:47 on a eu chaud parce qu'il voulait être dispersé,
09:51 donc on l'a dispersé sur Saint-Blanceau,
09:53 si les gens qui connaissent l'île de Ré, c'est un passage de bac,
09:56 parce qu'il voulait être dispersé en mer,
09:58 donc on n'a pas pu le faire pendant la période estivale.
10:01 Moi j'étais en vendange, donc la seule date qu'on a trouvée,
10:04 c'était fin octobre.
10:05 Mais il manquait quelque chose, l'État n'avait pas répondu,
10:11 j'ai eu "ok, on n'a pas compris, on est désolé",
10:15 mais je trouve que c'était trop faible.
10:17 Moi j'avais un sentiment… – Toujours.
10:19 – Toujours, mais j'avais un sentiment de culpabilité
10:23 de n'avoir pas pu y aller.
10:25 – Bien sûr.
10:26 – C'est juste un sentiment de presque de honte, quoi.
10:29 Dire "j'ai pas pu, j'ai fait le maximum,
10:31 et non, ben non, ben non, je suis resté bloqué,
10:33 et on m'a volé ces derniers moments".
10:37 – Alors, en fin d'année dernière, le jugement est prononcé.
10:40 L'État est reconnu coupable d'une faute lourde,
10:43 et vous donne raison, c'est incroyable,
10:44 c'est la première fois, c'est historique,
10:46 c'est la première fois que quelqu'un fait condamner l'État
10:50 pour faute lourde, Patrice, c'est incroyable.
10:52 Est-ce que vous pouvez nous raconter le jugement ?
10:54 Et Gilles, est-ce que vous avez le… alors dites-nous.
10:56 – Oui, le jugement est très sévère, on parle d'un déni de justice
11:00 et effectivement de processus disproportionnés dans le contrôle.
11:04 Donc l'État reconnaît sur la forme et sur le fond,
11:07 tout cet or, et donc décide de vous indemniser.
11:09 – Voilà, tout à fait.
11:10 Alors la somme est symbolique, on est d'accord,
11:12 c'était pas le but, c'était surtout, voilà, c'est eux les responsables.
11:15 À ce moment-là, c'est eux qui ont fait la faute.
11:17 Et cette décision s'est prise fin 2021,
11:22 et on a lancé la procédure, c'était un peu ironique ou pas,
11:27 mais le jour, deux ans, jour pour jour après son décès,
11:32 on a déposé le dossier vis-à-vis, par huissier, le 7 avril 2022,
11:37 et le résultat est tombé le 19 décembre.
11:39 Mon avocat m'a prévenu le 23 décembre, donc on est très contents.
11:44 Pour la famille, c'est un beau cadeau de Noël,
11:47 parce que ça a soulagé beaucoup de monde, moi également.
11:51 Et après, ça s'est appris, l'affaire est sortie,
11:56 parce que moi j'ai pas recommuniqué dessus, jeudi dernier je crois.
12:01 Voilà.
12:02 – Alors vous en voulez à qui aujourd'hui ?
12:07 – J'en veux, je ne vais pas dire à la terre entière,
12:09 ce serait mentir, mais je n'ai pas de personne attitrée.
12:15 Le gendarme qui a fait ce contrôle-là, ok, il a fait une erreur,
12:19 c'est dommage, il aurait dû changer d'avis.
12:21 La brigade aurait dû rappeler, la préfecture aurait dû écouter.
12:24 – Vous dites que le confinement, ça a gâché votre vie.
12:27 – Ah ben ça a gâché, oui, ça a gâché cette partie de vie-là.
12:30 Parce que mon père, c'est la génération d'avant-guerre,
12:33 c'est des gens qui étaient très publics,
12:36 c'est quelqu'un qui ne disait pas "je t'aime",
12:39 je ne sais pas si vous avez des…
12:41 Et j'espérais malheureusement, dans ces derniers moments-là,
12:46 l'entendre une fois, et si je ne l'avais pas entendu,
12:49 je l'aurais vu dans ses yeux.
12:51 Les dernières paroles que j'ai entendues de lui,
12:54 c'est huit jours avant, quand il pouvait encore un peu parler,
12:57 c'est "t'inquiète pas, on se reverra".
13:00 Et ça malheureusement, on m'a empêché de le voir.
13:04 – Alors, l'État vous a versé 10 000 euros d'indemnité,
13:06 plus de 2 000 euros de remboursement de frais de procédure.
13:08 Le tribunal judiciaire de La Rochelle a estimé qu'une série de faits
13:11 avaient conduit à un processus de dépassement disproportionné
13:14 des pouvoirs de contrôle et à un déni de justice par M. Patrice Dupas
13:18 à savoir le droit de se trouver avec son père pour un motif familial impérieux.
13:22 – Oui, il a été reconnu à postériorité.
13:24 Et là, ce qu'il avait, la fameuse attestation.
13:26 C'était le moment où il y en avait, les attestations.
13:28 Donc vous aviez le motif, vous aviez l'attestation.
13:31 Ils ont même cité des SMS échangés avec les gendarmes.
13:34 Donc vous étiez parfaitement dans votre droit.
13:36 La seule bonne nouvelle à la fin, c'est que l'État ne fera pas appel.
13:39 Ils ont retrouvé un semblant de dignité.
13:41 – Alors, j'avais l'attestation de déplacement,
13:44 mais je n'avais pas le justificatif du déplacement.
13:47 Parce que si vous vous souvenez bien, moi je n'avais même pas vu cet astérisque-là.
13:52 C'était en bas de page, tout anti, etc.
13:55 Sauf que dans les trois juges qui ont géré l'affaire,
13:59 ils ont, j'ai toujours confirmé que je n'avais pas ce papier-là,
14:03 ils ont compris que dans la façon, au moment du contrôle,
14:08 j'ai prouvé, j'ai essayé de montrer que ce n'était pas obligatoire d'avoir ce papier-là.
14:16 Une attestation verbale du médecin, de ma belle-mère,
14:19 aurait dû suffire à me laisser passer.
14:21 – Merci Patrice d'avoir été avec nous.
14:24 [Musique]

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