• il y a 10 mois
La Française Évita Muzic de la formation UCI WorldTour féminine au micro de Cyclism'Actu. Année après année, elle s'affirme comme un élément essentiel de la FDJ - SUEZ, avec qui elle entame sa 7e année après avoir prolongé son contrat jusqu'en 2027 début janvier ! Figurant parmi les meilleurs coureuses tricolores depuis plusieurs saisons, Évita Muzic, seulement âgée de 24 ans, semble avoir un avenir radieux, et ce n'est pas ses résultats obtenus en 2023 qui ont fait baisser sa cote, la Franc-Comtoise ayant notamment terminé cinquième de la Flèche Wallonne et sixième de La Vuelta Femeninas by Carrefour.es. Malade sur le dernier Tour de France Femmes avec Zwift, la championne de France 2021 espère prendre sa revanche sur l'édition 2024, avec un parcours "dessiné pour elle" et un final sur ses terres. La native de Lons-le-Saunier s'est confiée à Cyclism'Actu sur sa saison à venir, lors de la présentation de sa formation ce lundi.

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Transcription
00:00 13 vols de repartir pour une saison encore avec les gars. Je ne compte même plus vraiment mes années, ça commence à faire. Mais oui, j'espère encore progresser comme j'ai fait chaque année jusqu'à maintenant.
00:14 Avoir encore un petit peu plus d'opportunités de leadership de temps en temps sur l'année et après le reste de l'année aider mes leaders à 100% pour aller chercher encore plus de victoire. On en est à 20, on peut toujours essayer de faire plus. Pourquoi pas 2024 en 2024.
00:32 C'est vrai que c'est aussi une année particulière avec les JO qui reste aussi dans un coin de ma tête. Mais je pense que l'objectif restera surtout la Volta et le Tour de France pour ma part. Et pourquoi pas les Championnats du monde aussi.
00:48 Vous l'avez noté, la victoire à 1024 victoires cette saison, c'est El Camille Curseur.
00:56 Combien de tièmes la rentrée avec la UDJ Suez ?
01:00 Je ne suis même pas sûre, je dirais 7ème. Mais en n'étant pas sûre du tout.
01:06 Vous êtes l'une des plus anciennes non ?
01:09 Oui c'est vrai, je ne me sens pas vieille mais je suis l'une des plus anciennes de l'équipe. Je pense que Jenny Duval doit être la plus ancienne après le départ de Victory. Mais maintenant ça commence à faire un bon moment que je suis là.
01:21 On le dit chaque début d'année, encore un cap franchi pour votre équipe de cœur. Qu'est-ce qu'on peut s'attendre pour 2024 du coup ? Après l'année historique de 2023 ?
01:34 Encore plus de victoires, ou du moins peut-être des victoires sur des plus grosses courses, des monuments et pourquoi pas sur des grands tours aussi. Après on peut toujours faire mieux. Et chaque année, de moi-même aussi, je me dis que j'ai fait une très belle saison. Il faudrait essayer de faire mieux, ça va être compliqué mais on arrive toujours à faire mieux sans avoir de pépins physiques.
01:58 Qu'est-ce que vous voulez en 2024 ? Qu'est-ce qui serait le truc à cocher pour vous ?
02:04 Je dirais le Tour de France. Et une victoire d'étape. Oui une victoire d'étape ou un bon classement général aussi. Je ne refuserais pas un podium au classement général ou autre chose. Le Tour de France c'est un parcours qui me tient à cœur avec deux étapes dans ma région natale dont une dans mon département de naissance. Plus maintenant l'arrivée à l'Alpe de Vey, j'habite à 40 minutes. Donc c'est vraiment un parcours qui me tient à cœur.
02:30 C'est un tour dessiné pour vous ?
02:34 Franchement oui. Je n'aurais pas mis les trois premières étapes au Pays-Bas.
02:38 C'est plus pour les SD Work c'est ça ?
02:40 C'est sûr que la fin est vraiment top. Même Liège est une de mes courses favorites aussi. C'est vraiment un des plus beaux parcours que j'aurais pu espérer. Et surtout l'arrivée à l'Alpe d'Huez que j'attendais énormément.
02:56 C'est l'année ou jamais ou pas ?
02:58 Jamais peut-être pas. Je pense être encore jeune et avoir pas mal de belles années devant moi. Mais je pense qu'au niveau du parcours, si l'année prochaine il veut essayer d'aller plus dans l'ouest, ça serait un peu moins taillé mon profil. Donc j'aimerais bien performer cette année et surtout après la déception de l'année dernière.
03:14 Vous avez fait des reconnaissances du public. Vous prenez conscience que vous et Juliette Labousse, vous êtes un peu les coquelouches du cyclisme français. Donc comme on se le disait avec Stéphane Delcourt, une petite victoire d'étape d'une Française sur le Tour de France féminin, ça déclencherait pas mal de choses. Vous êtes d'accord avec ça ?
03:32 Bien sûr. Je pense qu'une victoire française sur le Tour féminin, ça ferait franchir un cap pour le cyclisme féminin français. Surtout à toutes les petites filles. Je pense qu'il y a énormément de monde qui regarde et ça serait une des plus belles victoires. Je pense que pour Juliette aussi, elle refuserait pas et j'aimerais énormément aller la chercher. J'ai terminé deuxième pour mon premier Tour de France sur une étape. Mais voilà. C'était pas la victoire, c'est autre chose et c'est un objectif dans ma carrière.
04:00 Il reste encore quelques Françaises, heureusement, parce que ça s'internationalise beaucoup.
04:06 Oui, c'est sûr. Après, ça fait déjà quelques années que ça s'internationalise. Surtout là, elle a pris pas mal de Hollandaises dans l'équipe d'un seul coup. Mais ça reste encore au moins, on est sept Françaises et pas mal de nations différentes. C'est bien aussi d'avoir plusieurs cultures et d'avoir pas mal de nouvelles filles dans l'équipe. Ça y a vraiment un renouveau et une fraîcheur. Ça apporte beaucoup, on l'a direct senti sur les premières courses.
04:31 On se rend pas compte, mais elle fait si peur que ça. Est-ce qu'elle a peur de D-Works ou de Lagas ?
04:36 Un peu des deux. C'est vrai que quand elle est au départ, on sait que forcément, c'est les grandes favorites. Après, chaque année est différente, même si là, elles ont commencé très fort encore sur les deux premières courses. Mais voilà, je pense que là, de plus en plus d'équipes, comme on le disait, s'allient un petit peu contre elle.
04:55 Et le niveau s'homogénise. On le voit là sur les premières courses, il y a pas mal de jeunes talents qui arrivent. Maintenant, le niveau pour aller gagner, c'est de plus en plus resserré. Il y a de plus en plus de spectacles. Peut-être que dans les prochaines années, leur équipe va un petit peu éclater, ils l'auront un peu partout. Et là, ça sera beaucoup plus simple.
05:15 La marche est si grande que ça, on en parlait avec Stéphane tout à l'heure, entre cinquième équipe au classement en World Tour féminin et la première place. Le fossé est si grand que ça, non ?
05:24 Je pense qu'entre la première et la deuxième, oui, il y avait un grand fossé. Après, entre la deuxième et peut-être nous, je pense que non, c'est largement envisageable. Après, je ne connais pas leur budget à SD Work de tête, mais je pense qu'ils ont peut-être le double du nôtre.
05:37 Donc, on fait aussi avec nos moyens. C'est déjà exceptionnel d'avoir eu 20 victoires l'année dernière. C'était une très, très belle saison et on va forcément essayer de faire mieux l'année prochaine.
05:48 Pour conclure, Evita, une saison 2024 réussie, ça serait quoi ?
05:52 Une victoire sur le Tour de France.
05:54 Et puis, c'est tout.
05:56 Et puis, c'est tout ce que je demande.
05:58 Un maillot jaune !
05:59 Ou portez le maillot jaune.
06:01 Merci à vous.
06:02 Merci.
06:03 Merci.
06:04 [Musique]

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