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AmusantTranscription
00:00 Le parfum des fleurs, le gazouillis des oiseaux et la bonne odeur de l'humus.
00:03 Respirez à fond, tata.
00:05 Remplissez vos poumons d'air pur.
00:06 Ah...
00:07 À vrai dire, capitaine, cela ne sent pas précisément le muget.
00:10 Bien, c'est vrai.
00:11 Ah, mais ce n'est pas étonnant.
00:14 Nous sommes à côté de la décharge.
00:16 Ma parole, il y a des gens qui semblent attirés par cette puanteur.
00:19 Des gitanes.
00:20 C'est incroyable, qu'elle manque d'hygiène.
00:22 Écoutez, on dirait un enfant qui pleure.
00:26 [Bruits de chien]
00:29 Elle a dû trébucher et se cogner la tête en tombant.
00:32 Pauvre petite.
00:35 Non, non, n'aie pas peur. Nous ne te voulons aucun mal.
00:39 Nous allons te reconduire chez tes parents.
00:41 Ah, maman !
00:47 Bonjour tout le monde.
00:49 Bonjour.
00:50 Nous l'avons trouvé dans les bois. Elle était perdue et nous vous l'avons ramené.
00:53 Toi ? Oh, mais généreux.
00:56 Je vais te dire la bonne aventure.
00:58 Mets un peu d'argent dans ta main.
01:00 Non, non, merci. Lâchez-moi, s'il vous plaît.
01:03 Qui a-t-il ?
01:09 Je vois une nouvelle voiture.
01:11 Je vois aussi la visite d'une belle grande dame blonde de nationalité étrangère.
01:20 Des bijoux magnifiques.
01:23 Quoi encore ?
01:26 Je vois un grand malheur.
01:28 Quoi ? Quel grand malheur ?
01:29 Un bijou parti, disparu. Envoyé.
01:32 Comment, où ça ?
01:34 Un peu d'argent, s'il te plaît, sinon grand malheur. Je te dis bijoux parti.
01:39 Moi aussi parti fini. Terminé, bonne aventure.
01:43 Mais si je peux me permettre à votre place, je ne camperai pas ici.
01:46 Parce que monsieur imagine que nous sommes ici par plaisir.
01:49 Vous croyez que nous aimons vivre parmi les ordures ?
01:51 On nous a imposé cet endroit, nous ne l'avons pas choisi.
01:54 Eh bien, mille sabords, vous allez vous installer autre part.
01:58 Il y a une belle prairie près du château, au bord d'une rivière.
02:01 Vous pouvez y venir quand vous voulez, d'accord ?
02:04 Je vous remercie.
02:05 Professeur Tournesol !
02:19 Rien de cassé ?
02:20 Si, un morceau d'eau, moins 20 centimètres.
02:23 Cette satanée marche.
02:25 Nestor !
02:26 Oui, monsieur.
02:27 Avez-vous appelé le marbrier ?
02:29 Oui, monsieur, je lui ai téléphoné. Il a promis de passer dans la matinée.
02:33 Vous ne devinerez jamais de qui est cette lettre.
02:42 Je donne ma langue au chat.
02:43 Bianca Castafior.
02:46 Ah, ce cher rosignol milanais.
02:48 Elle arrive aujourd'hui au château.
02:51 La Castafior ?
02:53 Ici ? Aujourd'hui ?
02:55 C'est une plaisanterie.
02:57 Non, non, pas du tout, capitaine.
02:58 Elle dit qu'elle vient se reposer ici quelques jours.
03:00 Tenez, regardez, lisez vous-même.
03:02 Blablabla.
03:04 J'arriverai le 17 à mouler un sable mille sabords.
03:07 Catastrophe, cataclysme, calamité !
03:10 Et il y a un gentil petit poscriptum pour vous.
03:13 Prenez l'amitié au capitaine Bartok Miltonner,
03:17 à doc, madame Castafior,
03:21 à doc !
03:22 Nestor !
03:24 Monsieur ?
03:26 Nestor, préparez tout de suite mes bagages.
03:28 Il faut que je sois parti dans une heure.
03:30 Euh, bien, monsieur.
03:32 Bon, le bas de combat ! Tout le monde sur le pont !
03:36 Mais où allez-vous ?
03:37 Le plus loin possible de ce cyclone ambulant.
03:40 Capitaine !
03:43 Un mille milliards de mille millions de mille sabords.
03:46 Vous n'avez rien de cassé, capitaine ?
03:47 Non, mais j'aurais pu me faire une entorse.
03:50 C'est une belle entorse avec des chirures ligamentaires.
03:56 Il vous faut un repos absolu de 15 jours.
03:59 15 jours ? Mais je pars en voyage aujourd'hui même.
04:02 Pas question. Et estimez-vous encore heureux de ne pas vous être cassé la jambe ?
04:05 Oui, heureux, c'est bien le mot.
04:08 Et faites réparer cette marche. D'autres pourraient avoir moins de chance que vous. Au revoir.
04:12 Parce que j'ai de la chance, moi. Ah, ça, c'est bien la meilleure.
04:15 Bonjour !
04:18 Donnerre de Brest.
04:20 Ce cher capitaine Kapok ! Oh, que je suis ravie de vous revoir.
04:25 Mais comment êtes-vous entré ici ?
04:28 Quelqu'un nous a ouvert la porte.
04:30 Oui, madame Castafior est arrivée juste au moment où je raccompagnais le docteur.
04:33 Oh, Madonna ! Que vous êtes-il arrivé ?
04:37 Je me suis fait une entorse en tombant.
04:39 Qui ça, nous ? Vous êtes plusieurs.
04:42 Oui, bien sûr. Irma, mon habilleuse, voyage toujours avec moi.
04:45 Ainsi que mon accompagnateur, Igor Wagner, qui forcément m'accompagne toujours.
04:50 Si vous voyez ce que je veux dire.
04:52 Madame, permettez-moi de vous présenter notre vieille amie, le professeur Tournesol.
04:56 Oh, je suis ravie de rencontrer le célèbre sportif qui a fait de si magnifiques ascensions en ballon.
05:04 Mes hommages, madame. Je suis particulièrement heureux de faire la connaissance d'une aussi grande artiste.
05:11 Une artiste dont les tableaux aux couleurs si audacieuses marqueront à jamais l'histoire de la peinture.
05:17 Il paraît que vos portraits surtout sont d'une ressemblance tout à fait étonnante.
05:20 Je suis très honoré.
05:22 Irma, où est la petite chose pour le capitaine Kodak ?
05:28 Un cadeau ?
05:29 Le voici, madame.
05:31 Merci, Irma. J'ai pensé qu'un vieux loup de mer comme vous ne devait se sentir bien seul dans sa barquette.
05:36 Alors j'ai songé à vous offrir ce perroquet qui sera pour vous le plus fidèle des compagnes.
05:40 Quoi ?
05:41 De tonnerre de brest.
05:46 Quelle surprise, quelle charmante surprise. Rien ne pouvait me faire davantage plaisir.
05:55 J'en étais sûre. Quant à moi, je ne suis pas fâchée de trouver un peu de solitude.
06:00 Oh, cet endroit est si calme. Quel bonheur.
06:06 Je serais sans doute pourchassée par les journalistes, mais je suis arrivée chez vous incognito.
06:11 C'est donc ici que je s'installe au travail, Gino.
06:14 Pas d'interview, pas de photographe.
06:17 Rien.
06:22 Il s'appelle Coco, un nom typiquement italien. Je suis sûre qu'il vous aime déjà.
06:29 Les animaux ont un instinct qui ne les trompe pas.
06:32 Il s'attache immédiatement à ceux qui les aiment.
06:36 Oh, mon droit !
06:39 Tannis, balle, bâche, j'ai bousouque, vampire !
06:42 Allô, allô, j'écoute. Allô, montrez-moi votre doigt.
06:46 Oh, mais c'est un tout petit bonbon de rien du tout.
06:48 Irma ! La trousse de secours, je vous prie.
06:52 Voici la trousse, Madame Castafian. Et que dois-je faire de ceci ?
06:57 Mais que tu t'étonneres. C'est vrai, j'oubliais.
07:00 Mon cher ami Tintin, permettez-moi de vous offrir ce modeste cadeau en souvenir de notre première rencontre.
07:06 Merci beaucoup, Madame.
07:08 Oh, le Faust de Gounan.
07:11 Eh oui, le fameux air des bijoux.
07:13 Oh, sieux, mes bijoux !
07:15 Ici, Madame, c'est moi qui ai la mallette.
07:18 Oh, oh, quel soulagement, je respire à nouveau.
07:22 Oh, mes chers bijoux, je les aime tant que ne viendrais-je sans eux.
07:26 Ils sont irremplaçables, celui-ci tout particulièrement.
07:30 C'est mon préféré.
07:34 Il m'a été offert par le Maharaja de Gopal,
07:37 une émeraude d'une grande pureté.
07:40 Sa valeur est inestimable.
07:43 Voilà, j'arrive. Oui, voilà, j'arrive.
07:51 Oh, oh, oh, oh !
07:54 Oui ?
07:57 Bonjour, nous voici.
07:59 Salope !
08:03 Monsieur, monsieur !
08:06 Eh bien, Milou, les voici bien installés maintenant.
08:11 Ah non, bon, que se passe-t-il encore ?
08:13 Milou !
08:19 Eh, arrêtez ! Viens tout !
08:22 Trop tard.
08:29 Que faisaient ces individus dans le parc ?
08:33 Je n'aime pas ça, Milou.
08:35 J'enferme mes bijoux dans ce tiroir, Yama.
08:40 La clé du tiroir, je la cache dans ce vase, vu ?
08:45 Faites un effort pour vous en souvenir, ma fille.
08:48 Ils sont uniques au monde.
08:50 Eh bien, madame.
09:10 Oh, que joli, voir si bel en ce miroir.
09:14 Que se passe-t-il ?
09:31 Là, dans ma chambre, à la fenêtre, un monstre !
09:34 Un monstre ?
09:36 Il était horrible.
09:39 Il n'y a rien, madame.
09:40 Absolument rien.
09:42 Pourtant, je l'ai vu, j'ai vu ses yeux.
09:44 Il brillait comme des diams.
09:46 Oh, tiens, mes bijoux !
09:48 Non, madame, ils sont à leur place.
09:52 Vous avez dû faire un mauvais rêve.
09:54 Écoutez, madame, soyez sans crainte et rendormez-vous paisiblement.
09:58 Je vais fermer votre fenêtre pour que vous soyez tout à fait tranquille.
10:01 Je me demande s'il y a un rapport entre les deux hommes que j'ai surpris hier dans le parc
10:07 et les bruits de pas que madame Castafior a entendu cette nuit.
10:10 Un visiteur messelière ne supporterait pas le poids d'un homme.
10:13 Celui d'un enfant, peut-être.
10:16 Tiens, tiens, tiens.
10:18 Des empreintes de pas juste sous les fenêtres de madame Castafior.
10:21 Oh, cette piroquette.
10:27 Allô, j'écoute.
10:29 Eh bien, comment va cette cheville, capitaine ?
10:31 Oh, à merveille, moussaillon, merci.
10:34 Brrrring !
10:36 Brrrring !
10:38 Allô ?
10:40 Oui, c'est moi-même.
10:42 L'hebdomadaire Paris Flash.
10:44 Comment ? Une interview ?
10:46 Oh, je suis très flatté.
10:48 Volontiers, je...
10:50 De madame Castafior.
10:52 Eh bien, je suis désolé, mais madame Castafior ne veut pas donner d'interview pour le moment.
10:56 Permettez.
10:57 Allô, j'écoute.
10:58 Paris Flash.
10:59 Oh, c'est moi-même.
11:00 Une interview, mais très volontiers.
11:02 Comme vous voulez. Demain, c'est parfait.
11:05 C'est ça, demain. Ciao.
11:07 Vous ne savez pas ce que vous voulez.
11:09 Vous m'aviez dit que vous n'accepteriez aucune interview.
11:11 Oh, oui, mais Paris Flash, c'est Paris Flash, vous comprenez ?
11:16 Ce n'est pas comme les gens du tempo, dit Romain.
11:20 Voyez-vous, les goujins m'ont un jour manqué de respect.
11:23 Et plus jamais je ne les recevrai.
11:25 Bien, et maintenant, je vais répéter avec Wagner.
11:28 A tout à l'heure.
11:29 Ciao.
11:31 Zut, elle fait des vocalises à présent.
11:35 Il faut encore attendre.
11:37 Attention.
11:39 À nous la liberté.
11:43 Oh, enfin le silence.
11:47 Et ce cher trifond qui taille ses rossiers.
11:50 Comment se portent vos roses ce matin ?
11:53 Non, pas du tout, capitaine.
11:54 Au contraire, je vais vous confier un secret.
11:56 Figurez-vous que je suis parvenu à créer une nouvelle variété de roses.
11:59 Magnifique.
12:00 Non, non, des roses blanches.
12:01 Et devinez quel nom je vais donner.
12:03 Je donne ma langue aux chats.
12:06 Oui, c'est ça, Bianca, ce qui signifie blanche en italien.
12:10 C'est rien.
12:11 Tu as l'air de Brest.
12:16 Qu'est-ce que c'était que ces zèbres qui ont détalé comme des lapins ?
12:18 Mais oui, Bianca, tout à fait, comme notre charmante invitée.
12:22 Je me demande ce qu'ils fichaient là, ces gaillards.
12:24 Non, surtout n'en faites rien.
12:25 Pas un mot, c'est une surprise.
12:27 Ah, le voilà, capitaine Colbach.
12:30 Permettez-moi de vous présenter Jean-Loup de la bâtellerie
12:33 et le photographe Walter Risotto de Paris Flash.
12:37 Mais capitaine, quand cesserez-vous de porter ce chandail informe, hein ?
12:42 Oh, et ces cheveux.
12:43 Il serait temps d'apprendre à vous coiffer convenablement.
12:46 Souriez.
12:47 Merci, je crois que nous avons ce qu'il nous faut.
12:56 Très bien, nous nous retrouverons au déjeuner.
12:59 Quant à nous, en attendant, nous allons faire une petite promenade.
13:02 Dis donc, mon vieux, qu'est-ce que tu penses de ces deux-là ?
13:05 La même chose que toi ?
13:06 Ça ferait un papier sans sasse, mais il nous faudrait confirmation.
13:10 C'est le professeur Tournocel, il doit être dans le secret.
13:13 Bonjour, professeur.
13:15 Nous sommes journalistes à Paris Flash.
13:17 Voici notre carte.
13:19 Des journalistes ?
13:21 Je suis sûr que c'est au sujet de ma nouvelle rôle.
13:24 Dites-moi, professeur, si toutefois vous n'y voyez pas d'accompagnant, bien sûr,
13:27 n'y aura-t-il pas un guille sous roche du côté de la castafior et du capitaine à doc ?
13:32 C'est le capitaine qui vous a mis au courant.
13:35 Eh bien, c'est-à-dire que... oui et non.
13:38 Oh, ça perd l'hypothèse. Il avait pourtant promis de ne rien dire, c'était un secret.
13:41 Oui, bien sûr, je comprends. Et c'est pour bientôt, le grand jour ?
13:44 Vous savez que dans ce domaine, tout dépend du temps.
13:47 Cela dit, je ne pense pas me tromper en vous disant trois bonnes semaines.
13:51 [Bruit de porte qui s'ouvre]
13:53 Voici le courrier, monsieur.
13:58 Qu'est-ce que c'est que tout ça ?
14:00 Des télégrammes, monsieur, sans doute des voeux de guérison.
14:02 Il y a aussi le magazine Paris Flash que nous adressent ces messieurs, les journalistes.
14:06 Qu'est-ce que ça signifie ? Lisez ça, t'inquiète, dites-moi si vous y comprenez quelque chose.
14:11 Sincère félicitation, signé le capitaine Chester.
14:15 N'est-ce pas que c'est bizarre ? Je n'y comprends rien.
14:18 Quoi ? Regardez-moi ça.
14:21 Exclusif, Bianca Castafior, le rossignol milanais, va épouser un vieux loup de mer.
14:29 Allons-y !
14:30 Une million de mules à bord !
14:32 Oh, cher vieil ami, toutes mes sincères félicitations.
14:35 Oh, quelle bonne nouvelle.
14:37 Je m'en serais bien passé.
14:39 Oh, capitaine, est-ce que vous avez lu le magnifique article que Paris Flash m'a consacré ?
14:44 Vous appelez ça un magnifique article ? Annoncer ainsi notre mariage, c'est un scandale.
14:49 Oh, mais j'ai l'habitude, vous savez.
14:51 Les journaux m'ont déjà fiancé à tant de personnalités que maintenant ça n'a aucune importance.
14:56 Eh bien, en ce qui me concerne, c'est la première fois...
14:58 Allo ? Oui, c'est ici.
15:03 La télévision ? Ici ? Ah non, il n'en est pas question.
15:07 Oh, madone ! Allo, j'écoute ?
15:10 Oui, c'est mon aime, mais avec grand plaisir, c'est entendu. Merci, à demain.
15:14 Portez cette perche à l'ingénieur Dusson, voulez-vous.
15:24 Je vais vous expliquer ce que nous allons faire, madame. Il s'agit d'une émission en différence.
15:28 Avec ce projot-là, tu t'apprends au plafond, hein.
15:30 Bon alors, ok, on va faire une balance pour les voix.
15:33 Attention, le micro, il est le plus haut, il est dans le champ.
15:36 Tiens, c'est curieux, je ne me souviens pas avoir vu ce photographe arriver avec l'équipe de télévision.
15:41 Bon, ça y est, tout le monde est en place ?
15:43 On y va, attention moteur. Ça tourne.
15:45 Castafior, première. Partez !
15:47 Chers téléspectateurs, nous avons le grand privilège d'être reçus au château de Moulinsard
15:51 par la célèbre cantatrice Bianca Castafior de la Scala de Milan, surnommée à juste titre le Rossignol Milanais.
15:59 Chère madame, je suis certain que nos téléspectateurs seraient ravis de vous entendre interpréter pour eux le fameux verre des bijoux aux faux.
16:04 Mais très volontiers.
16:06 Alerte aux abris, elle va chanter.
16:09 Allô, croc, j'écoute.
16:13 Ah, ah, ah, ah, ah, ah, ah, je lis, le verre si bel, il en se mit.
16:26 Allô, croc, j'écoute.
16:28 Coupé.
16:29 Oh, madonna, mais c'est Coco le pauvre, il s'est détaché de son père.
16:35 Eh, où allez-vous comme ça ? Qui êtes-vous ? Eh, attendez !
16:44 Ah, trop tard, mais ma parole, c'est le photographe, pourquoi s'en fut-il ainsi ?
16:48 Ah, le courant, qu'est-ce que c'était, Lestat ?
16:50 Un simple fusible, monsieur.
16:52 Madame, oh, madame !
16:55 Mais qui a-t-il, Irma ? Au nom du ciel, parlez, ma fille.
16:58 Vos bijoux, madame, ils sont disparus.
17:02 Que personne ne bouge. Lestat, vite, il faut tout de suite appeler la police.
17:07 Cette fois-ci, ça y est.
17:10 Bon travail, Gino, le patron va être content.
17:14 Dites-moi, comment se fait-il que votre photographe soit parti en plein tournage ?
17:17 Notre photographe ? Mais je croyais qu'il avait été convoqué par Madame Cascafior.
17:21 Ça y est, j'y suis, les bijoux.
17:23 Mais qu'est-ce que c'est ?
17:27 Dupont et Dupont ? Mais que s'est-il passé ?
17:30 Je dois avoir freiné un tout petit peu trop tard.
17:32 Je dirais même plus, tu dois avoir freiné un petit peu trop fort.
17:35 Enfin, n'en parlons plus, nous sommes ici en mission.
17:37 Veillez à la sécurité de Madame Cascafior et de ses bijoux.
17:41 Je crains que vous n'arriviez trop tard. Les bijoux viennent d'être volés.
17:44 Oh, non !
17:45 Faites attention, messieurs, il y a des câbles électriques partout.
17:48 Oh, ne vous inquiétez pas pour nous.
17:50 Nous avons l'habitude...
17:52 que personne ne sorte.
17:56 Permettez-moi de vous présenter les inspecteurs de police Dupont et Dupont.
17:59 Attention aux câbles.
18:01 Bonsoir, messieurs.
18:03 Pour plus de clarté, Madame, pouvez-vous nous dire où se trouvaient vos bougies ?
18:07 Je dirais même plus, vos bijoux.
18:10 Dans ma chambre, au premier étage.
18:14 Oh, mes bijoux ! Mes bons bijoux !
18:17 Ne vous inquiétez pas, Madame, nous les retrouverons morts ou vifs, soyez-en assurés.
18:22 Ainsi donc, les bijoux se trouvaient dans votre chambre.
18:26 Oui, dans une mallette, enfermée dans mon secrétaire.
18:29 C'est là que je l'ai prise avant de descendre.
18:31 Une mallette ? Quelle mallette ?
18:33 Eh bien, la mallette qui contenait les bijoux, celle que j'ai.
18:36 Mais, oh, Madonna ! J'y pense, mais oui !
18:40 Je me suis assise ici et...
18:42 Oh, non !
18:44 Qu'est-ce que je vous disais ? Mes bijoux !
18:46 Oh, qu'ils sont bons ! Oh, que je suis heureuse !
18:49 Que je suis... Oh, que je me sinistrais !
18:52 J'avais complètement oublié que je les avais mis là.
18:55 C'est trop drôle, hein ? Vous devez bien rire, messieurs.
18:58 Rire, Madame ? Nous, Madame, dans notre métier, vous voulez rire, Madame ?
19:02 Je rirais même plus, Madame, dans ce métier, on ne rit pas.
19:05 Nous vous saluons !
19:06 Du con et du con, vos chapeaux !
19:08 Et attention !
19:10 Au calme !
19:17 Il est salé, il est mort, que se passe-t-il encore ?
19:19 Oh, c'est une honte ! Un scandale, regardez ça !
19:23 Oh, quelle horrible photo ! Oh, les malotreux !
19:26 Que se passe-t-il, Madame ?
19:27 Cette photo a été prise ici même, par un reporter du Tempo di Roma,
19:31 qui a réussi à pénétrer chez vous à l'insu de tout le monde.
19:34 Ah, si, c'était donc lui, le mystérieux photographe !
19:36 Et moi qui pensais qu'il s'agissait d'un volant.
19:39 A dire vrai, c'eût été préférable.
19:41 Oh, c'est moi qui ai insu d'une faible femme !
19:44 Qu'est-ce que vous faites, vous gens ? Mais ça ne se passera pas comme ça !
19:46 Je les traînerai devant les tribunaux !
19:48 C'est moi qui vous le dis !
19:49 Je la trouve pas mal, moi, cette photo, surtout pour Coco.
19:52 Allons, j'écoute !
19:54 Qu'y a-t-il ?
19:57 Je vois une nouvelle voiture.
19:59 Je vois aussi la visite d'une belle grande dame blonde de nationalité étrangère.
20:03 Coco !
20:05 Tenez !
20:06 Oh, ce cher Capitaine Capote !
20:08 Oh, comme je suis ravi de vous revoir !
20:12 Les bijoux, magnifiques !
20:14 Oh, mes chers bijoux !
20:16 Oh, que serais-je sans eux ! Je les aime tant !
20:18 Celui-ci particulièrement, une hébéro d'une grande pureté !
20:21 Sa valeur est inestimable !
20:23 Et c'est donc ici qu'elle s'installe au travail du Gino.
20:26 Oh, je vois grand malheur !
20:28 Hé, arrêtez ! Qui êtes-vous ?
20:31 Trop tard !
20:33 Que faisaient ces individus dans le parc ? Je n'aime pas ça, Milou !
20:36 Disparus, les bijoux !
20:38 Envoyez !
20:41 Au revoir !
20:43 Mais qui y a-t-il encore ?
20:56 Oh, c'est un scandale !
20:58 J'ai failli me tuer à cause de cette fichue marche, Capitaine Alvin !
21:02 Mais enfin, n'ai-je savoir ! J'ai téléphoné !
21:04 Oh, et puis, cessez de ronchonner !
21:06 Parfaitement ! Et c'est insupportable !
21:08 Est-ce que je ronchonne, moi ?
21:10 Perla Madonna !
21:11 Excusez-moi, Madame, n'auriez-vous pas vu mes petits ciseaux dorés ?
21:14 Irma, laissez-moi me veiller sur vos affaires !
21:16 Non, Madame, j'ai bien cherché !
21:18 Ma fille, ils ne se sont tout de même pas envolés, vos ciseaux, non ?
21:22 Non, Madame !
21:24 Monsieur Wagner !
21:27 Vous voilà donc ! Et où allez-vous comme ça ?
21:29 Je... Eh... Eh bien, je...
21:31 Qui vous a permis de sortir, Monsieur Wagner ?
21:33 Vous avez du travail ! Vos gammes, Monsieur Wagner ! Vos gammes !
21:37 Je vais vous entendre travailler vos gammes toute la journée !
21:40 Oui, Madame.
21:42 Quant à vous, Capitaine Amonk, qu'attendez-vous pour faire réparer cette marche ?
21:47 Que quelqu'un se blesse ?
21:49 Ça chauffe !
21:53 Allô ? Je suis bien chez Monsieur Boulu ?
21:57 Ah, Madame Boulu !
21:59 Oh, c'est le monsieur du château, oh non, il n'est pas là !
22:02 Il vous avait promis ? Ah non, je ne suis pas au courant.
22:04 Je le lui dirai, Monsieur. Oui, il s'en fout, Monsieur.
22:07 Ah, ces genies sont toutes pareilles !
22:10 Oh, mon Dieu ! Je n'arrive pas à mettre la main sur ces petits ciseaux dorés !
22:16 Oncle Mathéo, regarde comme ils sont genies ! Tout en or !
22:24 Magnifique, Myrka !
22:26 Je les ai trouvés !
22:29 Oh, mon Dieu !
22:31 Au secours ! Au secours !
22:41 Que se passe-t-il ?
22:43 Il y a un rôdeur dans ma chambre, j'ai entendu des pas !
22:46 Oh, mon Dieu !
22:48 Oh, Dieu merci, ils sont là !
22:51 Pourtant, la fenêtre est bien fermée, vous avez dû faire un mauvais rêve.
22:55 Rendormez-vous paisiblement, il n'y a plus rien à craindre.
22:58 Qui sait, Milou, peut-être y a-t-il vraiment quelqu'un dans la propriété,
23:05 ce qui expliquerait les ciseaux manquants.
23:08 Ça vient certainement du camp des tiganes.
23:12 Quelle nostalgie dans cette musique !
23:30 Hélas, Milou, il faut rentrer.
23:34 Allez, viens !
23:37 Un hibou, il m'a effrayé.
23:39 Cette petite promenade nocturne ne nous a rien appris de plus.
23:42 Enfin, allons nous coucher, Milou.
23:44 Sapristi, vous avez entendu ?
23:50 Mon amour !
23:52 Ça, c'est quelqu'un qui a raté la marche.
23:56 Ça, par exemple, il n'y avait pas de chasse-nous-en.
24:01 Ça, par exemple, il n'y a personne.
24:07 Pourtant, la marche est bien détachée.
24:09 C'est curieux.
24:11 Que se passe-t-il ?
24:13 Je ne sais pas, allons voir.
24:15 Mon émeraude !
24:20 Que vous est-il arrivé, Madame ?
24:22 L'émeraude que le Maharaja de Gopal m'avait donnée.
24:27 On me l'a volée !
24:30 Mon émeraude !
24:34 Voyons, Madame, réfléchissez bien.
24:36 Peut-être l'avez-vous simplement égarée.
24:38 Oh non !
24:40 J'avais posé l'écrin qui la contenait sur la coiffeuse.
24:44 Je l'ai ouverte pour admirer le bijou.
24:47 Puis je suis allée dans la salle de bain
24:49 où je suis restée un quart d'heure peut-être.
24:52 Et lorsque je suis revenue ici, l'émeraude avait disparu.
24:57 Peut-être est-elle tombée à terre.
24:59 C'est impossible !
25:01 Elle était dans l'écrin.
25:03 Milou !
25:08 Dans ce cas, je pense qu'il vaut mieux...
25:10 Rien par ici.
25:12 Mieux vaut prévenir immédiatement la police.
25:17 Comment M. Wagner peut-il avoir de la boue sous ses chaussures
25:24 en ayant fait des gammes toute la matinée ?
25:26 C'est étrange.
25:27 Enfin, tout ça ne nous dit pas qu'il est tombé dans l'escalier.
25:30 Résumons-nous.
25:35 Si le vol a été commis par quelqu'un du château,
25:38 cela nous laisse six suspects.
25:40 Irma, Wagner, Nestor, le professeur Tournesol, Tintin
25:45 et bien évidemment vous-même, Capitaine.
25:48 Non mais dites-donc vous...
25:49 Attendez !
25:50 Trois de ces personnes sont à mettre hors de cause.
25:52 Vous, Capitaine, qui n'avez pas pu monter les escaliers en petite voiture,
25:56 Tintin qui se trouvait près de vous
25:58 et Wagner qui jouait du piano dans la salle de Marie.
26:01 Ah, celui-là, pour ce qui est de jouer du piano, il nous bassine toute la journée.
26:06 Reste donc Irma, Nestor et Trifon Tournesol.
26:10 Vous avez complètement perdu la tête ou quoi ?
26:12 Ah, si ce n'est pas l'un d'entre eux, qui alors ?
26:15 Peut-être quelqu'un à qui nous n'avons pas pensé ou que nous ne connaissons pas.
26:18 Possible. En attendant et avec votre permission,
26:21 nous allons les interroger séparément et en dehors de votre présence.
26:25 Je dirais même plus...
26:26 Soit je vais commencer par vous envoyer Nestor, mais vous perdez votre temps.
26:30 Où vous trouviez-vous au moment du feuille ?
26:38 Je ratissais une allée non loin du professeur Tournesol
26:42 lorsque j'ai entendu crier Madame Castafia.
26:46 Vous avez levé les yeux vers les fenêtres ?
26:48 Vous admettez donc que de l'endroit où vous étiez, vous pouviez apercevoir cette fenêtre.
26:52 Mais oui, monsieur.
26:54 J'ai alors lâché mon râteau et j'ai couru vers le château.
26:57 C'est cela, vous avez lâché votre château pour courir vers le râteau.
27:02 Oui.
27:05 J'étais occupée à broder dans ma chambre quand j'ai entendu crier Madame.
27:11 Je me suis précipité chez elle juste à temps.
27:15 Pour la recevoir dans mes bras, évanoui.
27:19 Mais votre patron est resté un quart d'heure dans la salle de bain.
27:23 Vous auriez eu l'occasion de pénétrer dans sa chambre,
27:26 de vous emparer du bijou et de lui lancer par la fenêtre un complice.
27:30 A Nestor, par exemple.
27:33 Allons, à vous.
27:42 Vous aimez accuser moi ?
27:44 Madame Irmar, arrêtez. Enfin voyons, que se passe-t-il ?
27:47 C'est Bruce, moi accusé d'avoir volé l'aime haute Madame.
27:54 C'est vrai ? Vous l'avez réellement accusé ?
27:56 C'est-à-dire un tout petit peu.
27:58 Pourquoi ?
27:59 C'est un truc qui réussit parfois, vous savez.
28:02 Bon, simple incident, ce sont les risques du métier.
28:05 Voulez-vous nous envoyer corne de sol ?
28:07 D'accord, mais à votre place, messieurs, j'userai d'une autre méthode.
28:12 Professeur, est-il exact que Nestor se trouvait près de vous
28:16 au moment où Madame Castafiora crie ?
28:18 Pas du tout, vous ne me dérangez pas.
28:20 On m'a mis au courant du vol.
28:21 J'en suis navré pour cette pauvre chère dame,
28:23 et voyez-vous, vous m'en pendiez.
28:25 Oui, bien, mais là n'est pas la question, professeur.
28:28 Non, parfaitement. Il désigne le sud-est,
28:31 c'est-à-dire qu'il indique la direction du campement des Tziganes.
28:35 Du campement des Tziganes.
28:40 Les bohiniens sont les coupables, il n'y a pas l'ombre d'un doute.
28:43 Ce n'est pas parce que ce sont des gitans que vous avez le droit de les soupçonner.
28:46 De toute façon, je parie ce que vous voulez, qu'ils se sont déjà enfuis.
28:49 Non, je n'en crois rien.
28:51 Et bien, qui est-il ?
28:53 Ils sont partis, et pourtant hier soir, je les ai encore aperçus.
28:56 Je vous l'avais bien dit, Tintin, ils sont dégarpis avec l'émeraude.
29:01 Mais ils n'iront pas loin, leur compte est bon.
29:05 [musique]
29:07 L'émeraude doit être là.
29:13 L'émeraude n'est pas ici.
29:15 Vous voyez bien qu'il n'y a rien. Nous ne sommes pas des voleurs.
29:18 Peut-être, mais nous n'avons pas fini.
29:21 Il nous reste encore une roulotte à fouiller.
29:23 Je dirais même plus, il nous reste encore une foulotte à rouiller.
29:27 Non, arrêtez, vous n'avez pas le droit d'entrer.
29:33 Nous te tenons, mon gaillard.
29:35 Sale bête.
29:44 Et ces ciseaux d'ouvriers petits, ils ne sont pas arrivés là tout seuls.
29:48 Ils sont à moi, je les ai trouvés.
29:50 Trouvés, ah oui, vraiment, volés, tu veux dire.
29:53 Ils appartiennent à Madame Birman.
29:55 Absolument, le vol nous a été signalé.
29:57 Je vous dis que je les ai trouvés, sous un arbre près de la forêt.
30:00 Vous n'avez pas le droit de me les reprendre.
30:02 Regardez, cet objet est un objet volé.
30:04 Et l'émeraude n'est certainement pas loin.
30:07 Quant au coupable, c'est lui.
30:09 Je suis persuadé que ces pauvres gens sont innocents.
30:17 Oui, moi aussi j'en mettrais ma main au feu, Tintin, mais...
30:20 Oh, mes chers amis, j'ai envie de vous dire une nouvelle sensationnelle.
30:24 Dites-nous.
30:25 Non, pas du tout, je viens d'inventer un appareil de télévision.
30:29 Vous alors, vous êtes un préconçal.
30:31 Oui, parfaitement.
30:33 En couleur et sur grand écran.
30:35 Une image exceptionnelle du cinéma à la maison.
30:39 Oui, c'est bien beau tout ça, mais cependant il paraît qu'en Amérique...
30:42 Bien sûr, si vous voulez, je vous invite cordialement dans mon laboratoire,
30:46 pour assister à une démonstration.
30:48 Je l'ai appelé le super-colore-triphonard.
30:52 Et maintenant, ouvrez bien vos yeux, vous allez vivre un moment historique.
30:58 [bruit de télévision]
31:00 Fait divers, dans l'affaire des bijoux de la célèbre cantatrice Bianca Castafior,
31:06 la police serait méditante sur le point de...
31:08 Ah, ça par exemple, quelle coïncidence.
31:11 Oh, ils ont parlé de moi.
31:13 Évidemment, l'image n'est pas tout à fait nette.
31:18 Voilà, c'est mieux comme ça, n'est pas ?
31:20 Le son, réglez le son.
31:23 Oui, bon, d'accord, mais là, ça ne devrait pas être mieux.
31:26 Le son, réglez le son.
31:28 On sait que la grande cantatrice italienne séjourne actuellement au château de Montlassar.
31:37 C'est moi, ça ? Oh non, quel horreur, oh mon Dieu.
31:40 La diva était victime d'un vol audacieux.
31:42 Une splendide émeraude a disparu dans les circonstances les plus mystérieuses.
31:46 Nos reporters ont eu la chance de pouvoir interviewer les inspecteurs chargés de l'engagement.
31:50 Voici les déclarations qu'ils nous ont faites.
31:53 Nous obtenons rapidement un assistant installé à la première sécurité du château.
31:58 Elle a suivi une perversition d'onde roulette, non seulement qu'on découvre une perversion volée...
32:03 ...par partant à la porte de Madame Nathalie.
32:05 ...et a gagné un stage de récord.
32:07 Le vol a été commis par un homme de plus de taille.
32:10 Et suffisamment tâché pour être allé à l'intérieur du château.
32:13 C'est comme nous le tenons, c'est le fin.
32:15 Et bien sûr, toute la bande n'y marouche pas.
32:18 Mesdames et messieurs, il nous reste à vous féliciter pour cette tristesse.
32:21 Pour le lumineux écrou de l'éau que vous venez d'en faire.
32:23 Ça suffit !
32:24 Vous perds la maçonne !
32:26 En révision !
32:27 Je ne sais pas si vous l'avez remarqué, ça n'est pas tout à fait au point.
32:37 Mon vieux Milou, je continue à croire les tziganes innocents.
32:45 J'ai encore examiné la façade, même un singe aurait laissé des traces d'escalade.
32:49 Il a donc bien pu voler l'émeraude.
32:51 Allons Milou, tu manques d'exercice ?
32:55 Tiens, tiens, M. Wagner a réussi à se libérer de ses gammes.
32:59 Ça alors !
33:01 Qui peut bien jouer ?
33:03 Qu'est-ce qu'il y a, Milou ?
33:09 Oh, bien vu ! Une échelle !
33:11 Voyons un peu.
33:18 Ça par exemple, un magnétophone.
33:21 Eh bien M. Wagner, je crois que nous allons avoir une explication.
33:25 Voilà, l'échelle est à sa place. Et maintenant maestro, je vous attends.
33:31 Toi Milou, cache-toi et ne fais pas de bruit.
33:35 [Musique]
33:38 Voulez-vous un petit coup de main, M. Wagner ?
33:57 Non, non, ça ira, merci.
34:01 Voyez-vous, je fais ça pour me donner un peu d'exercice. Amusant, n'est-ce pas ?
34:05 Très. Et l'enregistreur, M. Wagner, c'est pour la même raison ?
34:08 Écoutez, je vais tout vous expliquer.
34:11 Mais promettez-moi de ne rien dire à Mme Castafior.
34:14 Allez-y, je vous écoute.
34:17 Eh bien, je joue aux courses et c'est pour pouvoir téléphoner mes paris que je vais tous les jours au village.
34:22 Je vois. Cependant, vous n'étiez pas au village le jour du vol de l'émeraude.
34:25 C'était vous le mystérieux inconnu tombé dans l'escalier, n'est-ce pas ?
34:28 Oui. J'étais allé au grenier et c'est en redescendant que j'ai raté la marche.
34:33 Mais qu'alliez-vous donc faire au grenier ?
34:35 À différentes reprises, il m'avait semblé entendre marcher là-haut.
34:38 Finalement, j'ai voulu en avoir le coeur net.
34:40 Des bruits de pas, comme ceux que Mme Castafior a cru entendre l'autre soir dans son sommeil.
34:44 Elle a cru qu'il venait de sa chambre. Et pourquoi ne pas nous avoir alertés ?
34:47 Je ne voulais pas avoir l'air ridicule au cas où je n'aurais rien trouvé.
34:50 Et d'ailleurs, je n'ai rien trouvé.
34:52 Une dernière chose. J'ai aperçu vos empreintes sous les fenêtres de Mme Castafior.
34:56 C'est possible. J'étais allé m'assurer que personne n'aurait pu escalader la façade en s'aidant du lierre.
35:01 Eh bien, tout est clair maintenant.
35:03 À excepter ces fameux pas dans le grenier.
35:06 Chut ! Milou, écoute.
35:11 Oh, un hibou !
35:23 C'était donc lui le fameux monstre de Mme Castafior. Encore une fausse piste.
35:27 Et nous n'en savons toujours pas plus sur le voleur.
35:30 Oh, ça par exemple, vous êtes guéri ?
35:32 Oui, le docteur sort à l'instant. Il vient de m'enlever mon plâtre.
35:36 Capitaine ! Professeur ! Attention professeur !
35:39 Un vrai biais, oh docteur !
35:41 Capitaine Hagoque, qu'est-ce qui se passe-t-il ?
35:52 C'est le fauteuil qui... enfin qui...
35:55 J'ai une triste nouvelle à vous annoncer.
35:57 Une mauvaise nouvelle ?
35:59 Oui. Je dois malheureusement vous quitter demain.
36:02 On m'attend à la Scala de Milan pour interpréter un opéra de Rossini.
36:06 Oh, je suis franchement navré.
36:09 Quelle dommage ! On s'est vraiment décidé.
36:13 C'est gentil à vous, capitaine Hagoque, d'insister pour me retenir, mais j'ai déjà mes billets d'avion.
36:21 Ha ha ! Ha ha !
36:24 Elle s'en va, elle s'en va !
36:27 Qu'y a-t-il, capitaine ?
36:29 Ha ha ha ! Elle s'en va, ma douleur !
36:32 Ma douleur au pied s'en va !
36:35 Tra la la la la ! Elle s'en va !
36:38 Au revoir, cher capitaine Médoc.
36:43 Merci de votre charmante hospitalité.
36:45 Mais que voulez-vous, Rossini m'attend.
36:47 Et de quel opéra s'agit-il ?
36:49 La Saladre. Oh, c'est un rôle très intéressant.
36:52 Je suis vraiment navrée de devoir vous quitter, mais je reviendrai, je vous en fais la promesse.
36:57 J'y compte bien.
36:59 Quant à ma pauvre émeraude, soyez gentil de me prévenir dès que vous aurez de ses nouvelles.
37:04 Partez sans crainte.
37:05 Chère madame, venez accepter ces modestes roses, les premières d'une variété que je viens de créer
37:11 et à laquelle je me suis permis de donner le beau nom de Bianca.
37:15 Quelle idée adorable ! Elles sont merveilleuses.
37:18 N'est-ce pas ?
37:19 Oh, et quel parfum !
37:20 Cher professeur, il faut que je vous embrasse.
37:23 Arrivederci !
37:34 Au revoir !
37:35 Et revenez-nous vite.
37:37 Mais, attendez !
37:40 Cet opéra, la Gazzaladra, mais oui, c'est ça !
37:44 Mais où tu vas, les fous ?
37:46 Tintin de grâce !
37:53 Faites attention !
37:58 Une bide à gâte, un monocle et voici l'émeraude. C'est gagné !
38:04 Oh, magnifique Tintin, vous êtes un as !
38:12 Et voilà messieurs, maintenant vous n'avez plus qu'à aller la remettre en main propre à madame Castafior.
38:17 C'est beau une émeraude.
38:19 Ça dirait même plus Dupont-Céot.
38:22 Ah, ça c'est malin.
38:24 Ça peut arriver à tout le monde, non ?
38:26 Tenez, ne la perdez plus maintenant.
38:28 Bien, bien, vous me pensez...
38:29 Tintin, mais comment diable avez-vous deviné ?
38:32 C'est grâce à cet opéra, la Gazzaladra.
38:35 Expliquez-vous.
38:36 La Gazzaladra en italien signifie la pie voleuse.
38:39 Vous n'êtes pas sans savoir que les pies ont la fâcheuse tendance d'être attirées par tout ce qui brille,
38:43 comme des ciseaux en or ou une émeraude par exemple.
38:46 Alors je me suis dit, il y a une Gazzaladra dans les parages, mais où ça ?
38:49 Près de l'endroit où les ciseaux tombés du nid de la voleuse ont été ramassés par la petite Mirka.
38:53 J'ai donc couru voir à cet endroit et il y avait un nid, voilà, c'est ça ?
38:56 Oui, en tout cas vous avez fait du beau travail, nous saillons.
38:59 Voilà l'égitant hors de cause. Quelque chose à ajouter messieurs ?
39:02 C'est bien notre chance.
39:04 Pour une fois que nous tenions les coupables, il faut qu'ils s'arrangent pour être innocents.
39:08 C'est vrai à la fin, on dirait qu'ils le font exprès.
39:11 Regardez, cette maudite marche est enfin réparée.
39:17 Mais attention, le ciment n'est pas encore sec, il ne faut pas marcher dessus pour l'instant.
39:20 Prenez l'habitude de l'enjamber comme ça, là.
39:23 Très bien entendu, messieurs.
39:25 C'est compris, capitaine.
39:27 Tiens, qui peut bien sonner ?
39:29 Je suis parti en oubliant de vous dire que...
39:33 Monsieur Boulu, comme c'est gentil à vous d'avoir répondu.
39:38 Moi qui revenais vous dire d'attendre quelques jours avant de poser le pied sur cette marche.
39:43 Ça c'est vraiment dommage.
39:45 Je suis beau, mais...