Mort d'Alexeï Navalny: "Vladimir Poutine montre qu'il ne recule devant absolument rien", pour l'essayiste spécialiste de la Russie Jean-François Bouthors
Alexeï Navalny, principal opposant à Vladimir Poutine, est mort dans sa prison de l'Arctique ce vendredi, selon les autorités russes. Un décès qui intervient à un mois de l'élection présidentielle, alors que le dissident purgeait une peine de 19 ans de prison pour "extrémisme". La plupart des réactions émanant de la communauté internationale tendent à accuser le Kremlin, qui "condamne à mort" les "esprits libres" selon Emmanuel Macron
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00:00 À la fois, on n'est pas surpris. Je pense que tous les connaisseurs de la Russie étaient extrêmement inquiets quand Navalny a décidé de rentrer à Moscou.
00:10 On avait tous conscience, et lui en premier, qu'il prenait un risque absolument considérable. Donc pas surpris.
00:19 Et en même temps, c'est un choc parce que, d'une certaine manière, on se dit que Vladimir Poutine montre qu'il ne recule devant absolument rien.
00:32 Ça me fait penser au fond à sa mort, à la mort d'un autre grand dissident qui était Lucia Obo, le prénom de la paix,
00:41 que Xi Jinping a laissé mourir en prison alors qu'il était en phase terminale d'un cancer et que rien n'a pu le convaincre de le sortir de prison.
00:52 Et là, c'est un peu la même chose. On savait que Navalny n'allait pas bien. Il y avait eu des demandes pour qu'il puisse voir des médecins.
00:59 Est-ce qu'il est mort de sa belle mort ou est-ce que, d'une certaine manière, en plus, on a accéléré le processus ?
01:05 Ça, il faudrait une enquête indépendante pour le dire. – Mais pour vous, de toute façon...