Marco Mouly nous donne son avis sur la série "D’Argent Et De Sang"

  • il y a 8 mois

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Transcription
00:00 Le coup de la banane a existé, mais ça n'a rien à voir.
00:03 Ce qu'il faut savoir, c'est que désormais, les délinquants ont compris
00:05 qu'il était plus facile d'agir sur les marchés financiers
00:08 que de braquer une banque.
00:09 Vincent Landon, je vais vous dire la vérité,
00:13 dans cette série, c'est un numéro un.
00:16 Pour moi, il fait tout le film.
00:17 C'est un patron, c'est un boss.
00:19 Parce que le condé, le flic...
00:20 Il était vraiment comme ça.
00:23 Moi, je l'ai.
00:25 Qui je vois, Vincent Landon ?
00:26 Je vois le patron des douanes, celui qui m'a arrêté, le chef de groupe.
00:30 Je peux pas dire son nom, mais il en avait marre de ma gueule.
00:34 Il m'adorait, mais en même temps, toute la justice.
00:37 Moi, on m'aime, on m'adore,
00:40 mais en même temps, on veut me mettre en prison.
00:42 J'ai rien compris.
00:44 Tu peux pas aimer quelqu'un et lui faire du mal.
00:46 Je comprends rien.
00:47 Ça va, monsieur Mouli ? Alors, comment ça va ?
00:48 Tu veux manger ? Tu veux un café ? Tu veux quelque chose ?
00:50 Je dis ouais, je veux bien, mais je veux pas aller en prison.
00:53 Bah, bien sûr que tu vas y aller.
00:54 Bah alors, pourquoi tu me demandes tout ça ?
00:55 Ça rend fou.
00:56 On en cite aussi.
00:57 À Belleville, tout le monde l'appelait "Fitus d'élégance".
01:00 Mais c'est surtout "Fitus l'inventeur".
01:02 Je vais te donner trois critiques quand même sur Ramzy.
01:04 La sape, pas élégante du tout.
01:08 Il sait pas s'habiller, il sait même pas porter les affaires.
01:11 L'écharpe est vrai.
01:12 J'avais une collection d'écharpe qui était énorme.
01:15 Quand vous mettez une écharpe, c'est comme si vous mettez un costume.
01:17 On voit plus ce qu'il y a à côté.
01:19 On voit l'écharpe.
01:20 Monsieur Damien, si vous avez des questions...
01:22 On applaudit la TVA !
01:23 Ramzy joue très, très, très, très, très, très bien mon rôle.
01:28 Franchement, bravo.
01:29 Il m'a vachement, vachement, vachement étudié.
01:32 Et il a pris vraiment son rôle à cœur.
01:34 Dans l'extrait que t'as regardé, il dit qu'il sait pas lire.
01:37 Est-ce que toi, tu ne sais vraiment pas lire ?
01:40 Quand je faisais de la publicité à la fin, il y avait des faxes
01:42 et il fallait les remplir.
01:45 Donc, pour pas qu'on m'emmerde à moi, je disais toujours
01:48 "Je sais ni lire ni écrire, je suis d'un alphabète".
01:51 Bon, c'est vrai que je suis un alphabète quand même.
01:53 Je suis pas une bombe de l'écriture et je suis pas une bombe de la lecture.
01:57 Et ça, c'est resté dans les annales.
01:59 Me casse pas les couilles, elle remplit ça.
02:01 Vas-y, note plutôt.
02:02 D'abord, je n'ai jamais pris de drogue de ma vie, qu'on le sache.
02:05 Le film m'a fait beaucoup de mal, beaucoup, beaucoup, beaucoup de mal
02:09 parce qu'il a laissé les gens de la voyoucratie venir m'appeler
02:14 et me dire "Tu t'es fait racketter".
02:15 Les gens ne comprennent pas ce que c'est la fiction et la réalité.
02:20 Vous savez que je suis en procédure et vous savez que la procurat a demandé.
02:24 À cause des valeurs du film, il y a des choses qui ont remonté.
02:27 Tu t'y connais en TVA ?
02:30 C'est le Far West.
02:31 Il faut juste tirer les premiers.
02:34 220 millions piqués à ces racailles de l'État français.
02:38 Mais je vous en donne ma parole,
02:43 que le ridicule du film, c'est celui-là, Bouglie.
02:46 Il n'a rien à voir avec Samy.
02:48 Ils ont choisi quelqu'un, mais d'abord, qui ne sait même pas parler.
02:51 Samy, il avait un dialogue fou.
02:53 Samy, c'est un playboy.
02:55 Il a de la gueule, il sait parler.
02:57 C'est un phénomène, c'est un numéro un.
03:01 Je l'appelais le meneur d'hommes.
03:04 Il était meneur comme jamais tu as vu dans ta vie.
03:07 Je n'ai jamais voulu parler par le respect de sa famille, de Samy,
03:11 dans les plateaux télé, partout.
03:13 Mais j'en parle aujourd'hui parce que j'en ai des frissons.
03:17 Et c'était un diable, c'était un patron.
03:22 Moi, j'étais le déconneur, lui, c'était le sérieux.
03:24 On est de la même famille.
03:26 Le frère à mon père, il m'a été marié avec sa soeur.
03:28 Non, rien à voir avec Samy.
03:30 Quand on joue, on joue ou non ?
03:32 Je sais pas, Steve.
03:33 On va faire le coup du siècle, les gars.
03:35 Alors, le coup de la banane a existé, mais ça n'a rien à voir.
03:39 Là, c'est la scène est méchante.
03:41 Je ne sais pas comment ils ont créé cette scène.
03:44 Non, on était dans une partie de poker et plus personne ne voulait jouer au poker.
03:49 Et on faisait des paris.
03:51 Qui est-ce qui mangeait un bol de riz comme ça sans s'arrêter ?
03:54 Qui est-ce qui buvait cinq bouteilles d'eau ?
03:57 Donc, le coup le plus cher qui a été payé, c'est la banane.
04:00 30 000 euros.
04:02 Il y en a un qui a mangé trois bananes avec la peau, bien sûr.
04:05 Puis, il s'est retrouvé à l'hôpital, quoi.
04:09 Mais il a gagné 30 000 euros.
04:10 Il a fait un lavage de l'estomac.
04:12 C'est beau, 30 000 euros à lavage de l'estomac.
04:14 Oui, elle a existé.
04:15 Le coup, tu le fais aussi.
04:17 Oui, moi, je le ferais pas, même si je serais aidant.
04:19 C'était plus bonne enfance.
04:20 Tout le monde se mettait devant nous pour faire quelque chose.
04:23 Au contraire, ils insistaient.
04:24 À la fin, on a trouvé des trucs, tu deviens malade.
04:26 C'est des glaces italiennes.
04:28 Et on cherchait le plus baraqué en Asie entropée.
04:30 Celui-là qui mettait la glace dans le nez, il prenait 10 000.
04:33 Moi, je me suis fait frapper.
04:34 Mais frapper, frapper.
04:36 Par terre, le mec, il veut pas s'arrêter.
04:38 Oh là là, la table de vieux.
04:40 On dirait une table de bridge, frère.
04:42 Allez, un roi, un roi, un roi, un roi.
04:47 C'est pas vrai, les plans de la maison et tout ça, c'est pas vrai.
04:50 C'est pas vrai du tout.
04:52 J'avais acheté une maison devant la tour Eiffel.
04:55 D'accord, qui faisait 1000 mètres carrés.
04:57 J'avais payé très, très, très, très, très, très cher, mais très, très cher.
05:03 Bon, en vérité, je suis qui, moi, pour acheter une maison comme ça ?
05:06 Même les ministres, ils l'ont pas.
05:07 A façon de parler, les milliardaires, ils l'ont pas.
05:09 J'avais fait quatre ans de travaux, piscine, salle de sport.
05:12 Un truc de ouf.
05:13 You must respect money.
05:15 J'ai jamais dit.
05:17 Mon architecte à l'époque, c'était une femme.
05:19 J'espère qu'elle va voir cette émission.
05:22 Elle s'était fait arrêter huit mois avant et elle a tout raconté aux douanes.
05:25 Donc, quand je suis arrivé, ils avaient tout.
05:28 Elle était pas à mon nom, la maison.
05:31 Et ils me disent, tu sais où on va ?
05:32 Non, on va manger une glace à la tour Eiffel, peut être.
05:36 C'est gentil.
05:38 Et ils me disent, tu vas voir où on va.
05:41 Et ils rentrent.
05:42 Mais je savais pas qu'ils l'avaient déjà, la maison.
05:44 Moi, je croyais jamais qu'ils allaient m'en parler.
05:46 Et là, on rentre et c'était cinq jours avant que je déménage.
05:51 Et ils me disent, tu connais un peu ce chef d'oeuvre ?
05:53 On est chez les douanes ici.
05:57 Et ils m'ont dit, tu te fous de notre gueule ?
05:59 Je lui ai dit, toi, tu te fous de ma gueule ?
06:01 Il me dit, mais on va te la prendre.
06:04 Je lui ai dit, prenez l'immeuble si vous voulez,
06:06 parce que si on a à la foutre, c'est pas à moi.
06:07 Et là, j'arrive et je vois les cartons, le nom de mes enfants,
06:11 cartons au nom de ma femme et moi, cartons à mon nom,
06:14 parce que j'ai beaucoup d'affaires.
06:16 Bobobobobobom.
06:17 Et il me disait, alors ?
06:18 Je lui ai dit, alors ?
06:20 Tu vas l'avoir dans le cul, parce que rien n'est à mon nom.
06:22 Même si tu sais que c'est à moi.
06:25 [Sonnerie de fin]
06:27 [SILENCE]

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