• il y a 10 mois
Transcription
00:00 Bonjour le bonbon, bienvenue dans mon atelier. Je suis Cécile David-Devissy et je fais de la peinture à l'aiguille.
00:05 Je fais des oeuvres d'art, donc des tableaux, un peu comme faire un peintre sauf qu'en fait c'est brodé, c'est fait avec du fil.
00:13 J'ai toujours été assez manuelle mais je voulais faire du cinéma donc c'était vraiment ça mon truc, j'avais envie de raconter des histoires,
00:18 de m'exprimer avec les images mais en faisant des films. Et la broderie j'ai commencé par hasard, c'était à peu près quatre ans après que ma mère meurt,
00:26 en faisant la broderie. C'est là que je me rends compte que quelque chose me manque, je faisais quelque chose de tangible, que je pouvais toucher,
00:33 quelque chose que je fabriquais et je pense que c'est aussi un moyen de réparer les souffrances.
00:39 Là on est dans ton atelier, est-ce que tu nous fais un petit tour ?
00:42 Oui, avec joie. Là on est donc dans le petit coin salon qui me permet de recevoir un peu mes collectionneurs
00:48 ou les gens qui viennent voir mon travail. Là c'est mon petit mur d'inspiration.
00:53 Là on est dans la partie où je bosse, ça c'est ma palette de couleurs, il y a à peu près 500 coloris. Je suis en train de
00:59 justement terminer un petit portrait.
01:01 Ça c'est un portrait de mamie Louisa, je pense que c'est l'oeuvre qui m'a pris le plus de temps, c'est au moins
01:08 minimum quatre mois de temps plein. Je pense que le cinéma a aiguisé mon œil, j'ai toujours adoré les belles compositions,
01:14 le choix des couleurs, vraiment l'amour du détail. La broderie c'est un médium qui est vraiment
01:21 méditatif, c'est très lent, c'est très répétitif, il y a quelque chose de l'ordre de la cérémonie.
01:26 C'est vraiment quand je brode le moment où je suis le plus en même temps déconnectée, en même temps connectée, il y a quelque chose
01:31 un peu magique. Quand je brode pas pendant plusieurs jours, voire plusieurs semaines, ça me manque. C'est ma drogue.
01:37 C'est ma drogue !