Dans une proposition de loi, le député LR de la Loire Antoine Vermorel-Marques s’attaque à la « mode jetable », en particulier celle du géant chinois Shein, en poussant à l’instauration d’un système de bonus-malus en fonction de l’impact environnemental des marques.
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00:00 On commence, c'est des chaussures trop canons, trop classes.
00:02 Elles ont été traitées au phtalate,
00:04 une substance qui est un perturbateur endocrinien
00:06 qui peut tous nous rendre stériles.
00:07 Dans le viseur de ce député,
00:09 les géants de la fast fashion comme Chi-In,
00:12 l'élu souhaite en effet instaurer un système de bonus/malus
00:16 en fonction de l'impact environnemental des marques.
00:18 C'est-à-dire de baisser le prix de votre vêtement
00:20 si c'est un vêtement fabriqué en France, en Europe,
00:22 vendu dans une boutique, dans un commerce de proximité,
00:26 ou un malus si vous achetez sur une plateforme
00:29 qui ne respecte pas nos normes sociales et environnementales.
00:31 Alors attention, ce n'est pas tous les produits en ligne
00:34 qui sont dans cette proposition de loi,
00:35 c'est l'ultra fast fashion,
00:37 c'est-à-dire les plateformes qui mettent
00:39 plus de 1000 nouveaux produits par jour.
00:41 Cette proposition de loi déposée aujourd'hui
00:43 fait débat auprès des consommateurs.
00:45 À la base, tout le monde utilise ces sites-là
00:47 pour faire des petites économies, il se comprend,
00:49 mais je ne suis pas pour.
00:50 Je pense que ce serait une bonne idée
00:51 parce que ça pourrait freiner un peu la surconsommation
00:53 que justement il y a sur ces vêtements.
00:54 On n'a pas forcément les budgets
00:56 pour des choses qui sont faits de main ou sur des artisans
00:58 parce que c'est vraiment trop trop cher.
00:59 De son côté, cette association environnementale
01:01 salue cette proposition,
01:03 mais elle ne va pas assez loin selon elle.
01:05 C'est un tout petit bout de la dorniète.
01:07 Ce qu'on espère, c'est que c'est un début de discussion.
01:09 On en a besoin et c'est urgent.
01:11 On peut tout à fait imaginer des mesures d'interdiction,
01:14 interdiction des mises en vente de produits
01:17 au-delà d'un certain seuil.
01:19 Selon Greenpeace, si les tendances d'achat actuelles
01:21 se poursuivent, en 2050, le secteur de la mode
01:24 sera responsable d'un quart des émissions
01:27 de gaz à effet de serre mondial.