Un esprit d'invention en quête de sens. Directeur de la technologie au sein d'HelioSand, une start-up spécialisée sur le recyclage de déchets industriels par l'énergie solaire concentrée, Geoffrey Marino lie son parcours professionnel à ses convictions personnelles. Une rencontre dans la cité phocéenne va accélérer le processus. "C'était une personne aveugle qui avait des difficultés pour se déplacer avec les travaux et éviter les obstacles, raconte-t-il. Je voulais proposer des technologies qui soient raccords avec mes valeurs, il y avait peut-être quelque chose à faire." Ingénieur de formation, le Marseillais s'active alors pour répondre à cette problématique. Dans ce cadre, il crée Re-SenS en 2019, une entreprise qui développe des solutions d'augmentation sensorielles afin de compenser certains handicaps. Son premier axe de travail vise à faciliter le quotidien des personnes aveugles ou malvoyantes. "Les cannes blanches et chiens guides sont très utiles pour éviter des obstacles au sol ou à mi-hauteur mais les panneaux, branches et meubles ouverts ne seront pas captés", remarque-t-il. Des chemins semés d'embûches qui incitent le principal intéressé à concevoir son premier modèle "Eskeev". "C'est un capteur anticollision pour éviter les obstacles au niveau du visage. Il se clipse sur une paire de lunettes. On peut ressentir les obstacles et savoir à quelle distance ils se trouvent. C'est le même principe que pour les radars de recul sur les voitures mais ce sont des vibrations à la place du son", détaille-t-il. Une autre version s'accroche aux vêtements. Dans la même veine, le dirigeant ne ménage pas ses efforts pour aider les personnes malentendantes ou sourdes. "Elles n'entendent pas qu'on les appelle par leur prénom et ne peuvent pas spatialiser d'où vient l'appel. Ces personnes peuvent être surprises quand elles sont touchées sur l'épaule par une personne, ce n'est pas une super sensation, note-t-il. On travaille sur des capteurs qui pourraient améliorer des performances sur la reconnaissance vocale et déterminer d'où viennent les appels."
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00:00 Le produit se porte comme un collier.
00:02 C'est magnétique.
00:05 Le petit capteur vient se mettre sur la branche.
00:07 Et quand on s'en sert, s'il y a un obstacle qui arrive au niveau du visage,
00:12 ça va le détecter et ça va prévenir l'utilisateur en vibrant.
00:16 Un peu comme un radar de recul, mais en fait avec des vibrations.
00:27 Quand on a une canne blanche, les obstacles au sol ou à mi-hauteur sont très bien détectés.
00:33 C'est parfait.
00:34 Pareil avec un chien guide.
00:35 Par contre, s'il y a quelque chose au niveau du visage, un porte-panneau, autre chose,
00:39 ce n'est pas détecté.
00:40 Le but, c'est que ça soit le plus réparable possible.
00:46 Quand je conçois quelque chose, j'ai une vision sur...
00:49 Il faut, quand on conçoit un produit, qu'il soit le plus durable possible,
00:55 qu'on pense déjà à la deuxième vie, future.
00:58 Et c'est pour ça que, pour moi, l'impression 3D, c'était une évidence.
01:01 Si on doit le réparer, c'est déjà conçu pour l'impression 3D.
01:05 Ça part des plans initiaux, la conception de la carte électronique.
01:11 Dans ma vision, c'est à un moment donné, que le particulier, les aidants en particulier,
01:22 puissent donner accès à cette technologie aux personnes qui en ont besoin.
01:26 [Musique]