Aujourd'hui Lisa a décidé de comparer le réalisateur Olivier Py à une prostituée, mais c'est ok, il y a un contexte.
Retrouvez la chronique de Lisa Delmoitiez dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter
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AmusantTranscription
00:00 Mais avant dans la bande originale, il y a le moment de notre Lisa Delmoitié parce que Lisa Delmoitié n'aurait pas fait les choses comme ça !
00:06 *Musique*
00:09 Lisa, comment auriez-vous fait les choses ?
00:11 Différemment ?
00:12 Ouais, c'est sûr !
00:13 Non mais, c'est fou l'impression qu'on met sur les artistes là, même les dernières heures de ta vie devaient être légendaires maintenant.
00:18 Moi j'aimerais bien faire une Molière, mourir en sortant de scène, c'est classe, mais bon, moi j'ai pas de problème au poumon.
00:23 J'ai un syndrome du colon irritable.
00:26 Je vais pas faire une Molière, moi je sens que je vais faire une Elvis.
00:28 Je suis persuadée, pour ceux qui ont pas la rêve, le roi du rock'n'roll est mort sur le trône.
00:32 Quelle tristesse !
00:34 Y'a pas de film là-dessus.
00:36 T'es un des plus grands artistes de l'histoire, t'as sué pour bâtir ta légende comme Molière finalement, puis un matin comme un autre, tu te lèves, tranquille, puis tiens, tu sens que t'as le renard qui va sortir du bois.
00:47 Bon, mais très bien, jusque là rien n'est normal.
00:49 Les stars aussi sont humaines, vous savez, il paraît que même Brad Pitt a un ongle incarné.
00:53 Te voilà donc partie pour les water closets, tout presselectué, tu t'installes tranquillement, prêt à déposer les enfants à la piscine.
00:59 Et bim, une veine qui saute, clac, c'est la fin.
01:01 La plus grande star de tous les temps qui meurt en sortant le tube de trop.
01:04 Bah je sens que ça va être mon sort.
01:06 Voilà, on a fini, j'ai tout fait.
01:08 Mais Molière en revanche, Molière, quelle fin grandiose.
01:13 Et c'est de ça dont il est question dans le Molière imaginaire.
01:15 Olivier Pivot retracé les dernières heures de la vie de Jean-Baptiste Pocelin.
01:19 Parce que oui, spoiler alert, Molière est mort.
01:23 Voilà, j'espère que vous ne m'en voulez pas.
01:25 Pour le spoiler, Olivier, je me sens un peu coupable maintenant.
01:28 Vous savez quoi, égalison, je vais spoiler la fin de ma chronique, comme ça il n'y a pas de jaloux.
01:31 Dans la dernière phrase de mon texte, attendez, je vous compare à une prostituée.
01:35 (Rires)
01:37 Attendez, un contexte, on arrive, on arrive.
01:39 (Rires)
01:43 Toujours est-il que votre vie me pose la question, si on devait mourir demain, qu'est-ce qu'on ferait de plus ?
01:48 Qu'est-ce qu'on ferait de moins ? Attends, il faudrait en faire une chanson.
01:52 Alors, analysons la mort de Molière.
01:54 Déjà, il est mort à 51 ans, trop tôt, beaucoup trop tôt.
01:56 Moi, je veux connaître la Ménopause.
01:58 Oh, j'ai hâte, j'ai bouffé de chaleur, c'est déjà la seule raison pour laquelle je commande un dîner.
02:02 Deuxième élément de la mort de Molière, il s'est tué à la tâche.
02:05 Pas sûr que ce soit une bonne idée, sachant que quand tu demandes à quelqu'un sur son lit de mort ce qu'il regrette,
02:10 c'est toujours d'avoir trop travaillé.
02:12 À ce sujet d'ailleurs, attention M. Laffite, attention.
02:15 C'est déjà la deuxième fois qu'on se croise cette saison, pour le rôle de tapis, maintenant Molière,
02:19 et nous ne sommes qu'en février. Faut se préserver.
02:21 Moi, je suis la faucheuse des stars.
02:23 Si tu me croises et que je te tire le portrait plusieurs fois sur l'année, c'est que tu bosses trop.
02:27 Tout ça pour dire que les gens qui vont mourir ne regrettent jamais de ne pas avoir assez travaillé,
02:31 mais souvent de ne pas avoir assez vu leur famille.
02:33 Ignorant le fait que s'ils ont réussi à aimer leur famille toute leur vie,
02:36 c'est justement parce qu'ils ne l'ont pas beaucoup vue.
02:38 Non mais c'est vrai, écoutez, moi j'adore ma famille,
02:40 mais je sais que c'est parce que la famille c'est comme les huîtres.
02:42 On fait plaisir aux fêtes, mais enfin tu bouffes ça toute l'année, t'es écoeuré.
02:45 Enfin, à l'article de la mort, tu dois te confesser.
02:48 Et oui, à l'époque c'était la seule condition pour échapper à l'excommunication.
02:52 Excommunication, c'est ça.
02:54 Excommunion ?
02:55 Excommunion, oui.
02:56 Bref, quand tu communiques avec les ex, c'est autre chose.
02:59 C'est une erreur, déjà.
03:00 En gros, à l'époque, on jugeait les métiers de la scène comme incompatibles avec la foi chrétienne,
03:05 au même titre que le travail du sexe.
03:07 Mais vous vous rendez compte comment c'était mieux avant ?
03:10 Oh là là, mais je regrette tellement l'époque où on prenait les artistes pour des prostitutes.
03:14 C'était bien, les artistes étaient libres, en marge de la société.
03:17 Maintenant, on leur demande leur avis sur la paix dans le monde, comme au Pape ou à Miss France.
03:20 Putain, mais c'est des névrosés et matures, pas des casques bleus, quoi !
03:23 Alors est-ce que Mollet a réussi à se confesser et à se faire enterrer en bonne et due forme ?
03:27 Je vais pas tout spoiler, mais peu importe que sa comédie trouve grâce aux yeux des cathos,
03:30 on s'en fout, nous les gens de la scène, Laura, Olivier, Laurent et moi,
03:33 on est fiers d'être des prostituées.
03:35 Pas vrai les gars ?
03:36 Bravo !