Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, était l'invité de BFMTV ce dimanche soir pour parler de la situation et des revendications des agriculteurs.
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00:00 Très concrètement, qu'est-ce que vous allez dire à Gabriel Attal, que vous voyez donc en début de semaine, vous savez quand est-ce que vous le voyez, mardi c'est ça ?
00:06 Aujourd'hui le rendez-vous est prévu mardi dans l'après-midi à 1h à définir, mais vous savez moi je vais être comme tous mes collègues,
00:12 je vais arriver avec la liste de course qui est ni plus ni moins ce que sont les engagements du Premier ministre,
00:17 et puis on va prendre les points les uns après les autres et on va regarder où on en est.
00:22 Moi l'engagement que j'ai pris vis-à-vis de l'ensemble des adhérents de la FNSEA avec nos collègues des jeunes agriculteurs, c'est de dire
00:30 on veut des décisions concrètes qui se voient sur les exploitations. Donc on comprend encore une fois que concernant la loi par exemple,
00:36 on a besoin d'un peu de délai.
00:38 Oui parce que certains ceux qui nous regardent peuvent se dire "attendez ça fait 10 jours que les blocages ont été levés, que les annonces ont été faites,
00:44 10 jours c'est pas grand chose, il y a un peu de tempo, est-ce que c'est pas simplement peut-être les lourdeurs de l'appareil d'État,
00:50 mais est-ce qu'il y a vraiment une volonté de ne pas mettre en œuvre ce qui a été promis par le gouvernement ?
00:57 Mais c'est ça qui nous inquiète, vous voyez vous parlez vous-même des lourdeurs de l'appareil d'État.
01:00 Encore une fois, chacun fait son travail là où il a à le faire.
01:03 Il y avait une réunion importante à Bruxelles vendredi après-midi sur laquelle nous attendions des décisions.
01:08 Finalement les États membres ne se sont pas mis d'accord, notamment concernant les fameux 4% de jachères,
01:14 qui sont un vrai leitmotiv de mécontentement des agriculteurs.
01:18 Qu'est-ce qu'on fait ? Sur le prix, sur la grande distribution, on attend aussi un certain nombre d'engagement des grands distributeurs.
01:24 Ça, on voudrait que ce soit possible avant le salon de l'agriculture.
01:27 Il y a l'un d'entre eux, Lidl pour ne pas le citer, qui a fait une proposition, est-ce qu'elle est reprise ? Comment on fait ?
01:32 Donc je comprends qu'il faille un peu de temps, on l'a dit nous-mêmes.
01:35 Vous avez le sentiment d'être un peu baladé par le gouvernement ?
01:38 On se souvient vous aviez été très critique à l'égard de la première prise de parole de Gabriel Attal avec la botte de foin.
01:44 Vous aviez dit au fond, il a voulu faire un coup de com' sur notre dos en allant auprès de Jérôme Bale sur le premier blocage à carbone.
01:50 Est-ce que vous avez l'impression d'être baladé par le gouvernement ?
01:52 C'est pour ça que vous voyez, je suis ce soir chez vous.
01:54 C'est pour dire, je pense que personne n'a intérêt à nous balader, personne, parce qu'on l'a dit, s'il n'y a pas de rendez-vous à la fin, on reviendra.
02:01 On l'avait dit très clairement au début.
02:03 On est à mi-parcours.
02:04 Vous voyez, on a suspendu il y a 10 jours, dans 12 jours, c'est le début du salon de l'agriculture.
02:08 Or, je vous l'ai dit, depuis 10 jours, pas de rencontre ministérielle, pas de point de suivi du travail.
02:14 Certes, et là, je reconnais que, encore une fois, dans les préfectures, les services se parlent.
02:19 Mais moi, je suis quand même comptable de rendre aussi des comptes aux gens qui nous ont mandatés.
02:23 Et je dis que là, on a un problème de tempo.
02:26 On attendra à la fin pour dire si c'est bien ou si ce n'est pas bien.
02:29 Mais je vous l'ai dit, sur un certain nombre de sujets très concrets, tels que je vous l'ai dit, quand il n'y a pas de réunion programmée, quand il n'y a pas le coup de fil passé, oui, ça nous inquiète.
02:37 Maintenant, on va attendre le salon.
02:39 C'est un avertissement que vous lancez au gouvernement.
02:40 Un avertissement, encore une fois, tout le monde agit en responsabilité.
02:43 Moi, je l'ai dit, on a pris nos responsabilités quand il s'agit de dire qu'on transformait l'action.
02:49 Mais moi, je ne vais pas attendre le salon de l'agriculture pour finalement découvrir que le compte n'y est pas.
02:53 Donc, mon rôle à mi-chemin, c'est de dire là, on n'est pas dans le bon tempo.
02:57 Et le rendez-vous des 12 prochains jours, c'est un rendez-vous où toutes les 48 heures, il nous faut un point d'étape pour qu'on puisse marquer les étapes et rendre compte.
03:05 et dire quand ça va dans le bon sens et dire ce qui ne va pas.