• il y a 9 mois
Durant une semaine, une série d'opérations a été menée dans le quartier de la Devèze, fortement touché par la présence et l'activité liée au trafic de stupéfiants. Place au bilan.

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Transcription
00:00 Cette opération me semble exceptionnelle, vous l'avez dit tous les deux,
00:04 c'est qu'elle est globale.
00:06 Elle est globale, on l'a vu, avec les trafiquants de drogue,
00:09 avec les consommateurs de drogue, mais pas seulement avec ça.
00:14 Je vous donne un exemple, il y avait 7 locaux qui étaient squattés,
00:18 on en a fermé 5.
00:20 C'est des choses comme ça.
00:21 Il y a eu un nettoyage d'un certain nombre de garages souterrains
00:24 où tout le monde savait demander aux gens du quartier ce qui se passe.
00:29 Parallèlement, alors que déjà, le préfet le disait,
00:33 on a investi 11, c'est-à-dire les pouvoirs publics,
00:36 globalement 185 millions dans ce quartier.
00:39 On a refait les deux écoles de ce quartier,
00:41 une d'ailleurs des deux, parce qu'elle avait été incendiée.
00:44 C'est ça la réalité.
00:45 Derrière vous, vous avez des logements sociaux qui sont entièrement neufs.
00:49 Donc ce travail de fonds a été fait,
00:51 mais là, parallèlement aux opérations de police
00:54 ou au contrôle des commerces qu'a fait la DGFIP,
00:58 qu'est-ce qu'on a fait ?
00:59 On a aussi fait tout un tas de petites opérations qui sont essentielles.
01:03 On savait qu'en tel endroit,
01:05 les gens cachaient la drogue dans des espaces verts à l'abandon.
01:10 On a supprimé les espaces verts.
01:12 On a cassé des escaliers à certains endroits
01:14 parce qu'ils servaient d'abri pour les petits trafiquants.
01:19 On a multiplié les opérations.
01:20 On a refait des halls qui cassent régulièrement,
01:23 on va voir ce qu'il va en être,
01:24 des halls avec repeindre les halls,
01:27 refaire les cages d'escaliers,
01:30 refaire les boiteaux lettres,
01:32 remettre des portes qui avaient été cassées à coup de pompe.
01:35 C'est tout ce travail qui a été fait.
01:36 L'idée quoi ?
01:37 L'idée pour moi, et je trouve pour nous tous,
01:40 elle est assez simple.
01:41 Prenons la totalité du problème.
01:44 Essayons de le régler, enfin, essayons de le régler,
01:46 de prendre ces suivantes dimensions pour apporter une réponse globale.
01:51 Il n'y a pas 10 000 personnes,
01:53 il y a 4 500 personnes qui vivent dans ce quartier.
01:56 C'est un petit quartier.
01:57 Il y a quoi ?
01:58 100, 150 personnes qui pourrissent la vie de ce quartier.
02:02 Mais les autres gens, ils ont envie comme nous de vivre tranquillement dans ce quartier.
02:05 Moi, je vous le dis chaque fois, c'est mon quartier.
02:07 C'est pour ça que je suis encore plus sensible.
02:09 Dans ce quartier, on vivait bien,
02:11 on y vit moins bien parce qu'il est gangréné par le trafic de drogue et le communautarisme.
02:16 Et lutter contre les deux, si on le fait tous ensemble, on changera les formules.
02:20 Moi, je suis très contente de l'opération qui a eu lieu cette semaine.
02:23 Très contente, pas pour moi,
02:24 même si personnellement, je suis ravie de ça,
02:26 mais très contente pour les habitants.
02:27 Parce que quand vous discutez avec les habitants de Béziers,
02:31 c'est exactement ce qu'ils vous disent.
02:32 Ils disent "Moi, on en a marre que quelques personnes pourrissent la vie du quartier".
02:36 Et c'est exactement ça qui se passe.
02:39 Donc, si on peut essayer de leur mettre un peu les bâtons dans les roues, c'est parfait.
02:42 Maintenant, j'ai entendu Monsieur le Préfet qui disait que ce ne serait pas la dernière opération.
02:46 Et j'en suis ravie parce que c'est vrai qu'on a discuté.
02:48 On était lundi ici à la Devesse.
02:50 On discutait avec les gens qui étaient contents, effrayés dans un premier temps
02:53 parce qu'ils n'avaient pas l'habitude de voir autant de policiers,
02:56 en plus, au petit jour, aux premières heures du jour.
03:00 Mais on était hier à Lironger.
03:02 Pareil, les gens sont contents.
03:04 Ils ouvraient leurs fenêtres, ils nous disaient
03:06 "Ah mais ça fait du bien de voir effectivement que les policiers viennent, rentrent dans les immeubles".
03:10 Robert l'a dit, l'OPH est partenaire, évidemment, avec nous de cette opération.
03:15 Ils refermaient les portes à clés derrière.
03:18 On essaie de remettre de l'ordre dans les quartiers.
03:20 Et ça, c'est bien.
03:21 Tout ce que je veux vous dire, c'est qu'il n'y a pas que la Devesse.
03:23 La Devesse, c'est très bien et c'était le point fort sur lequel il fallait agir en premier lieu
03:29 parce que c'était le plus gros point de deal identifié jusqu'à présent.
03:32 Et c'est très bien qu'on puisse continuer à faire tous ces efforts,
03:34 y compris au niveau des contrôles des commarces,
03:40 parce qu'effectivement, c'est un tout, malheureusement.
03:42 Mais il y a d'autres quartiers qui valent la peine qu'on s'y attarde.
03:46 Je pense à La Grangette, je pense à Lironger.
03:48 Et je n'oublie pas le centre-ville parce que souvent,
03:51 vous savez, de Paris, on a l'impression que les centre-ville,
03:53 c'est les quartiers qui sont épargnés.
03:54 A Béziers, dans les villes du sud, c'est pas que Béziers, c'est les villes du sud.
03:57 Le centre-ville, c'est pas un quartier qui est épargné
03:59 et il n'est pas épargné non plus par le contrôle de stupéfiants.
04:03 J'en reviens au contrôle des commerces.
04:05 Pour moi, c'est un peu une marotte,
04:06 mais c'est vrai que si on s'attaque aux dealers et aux trafiquants de stupéfiants,
04:12 sans s'attaquer à tout ce qui fait et qui les aide dans leur économie derrière,
04:17 je pense à certains commerces qui blanchissent l'argent de la drogue et tout ça,
04:21 on n'y arrivera pas.
04:22 C'est vraiment une opération globale qu'il faut avoir.
04:24 On l'a commencé, j'en suis ravie.
04:26 Merci, monsieur le préfet. Merci, monsieur le procureur.
04:28 [Musique]

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