• il y a 10 mois
La deuxième partie du gouvernement a été révélée ce jeudi, quasiment un mois après la nomination de Gabriel Attal. La principale annonce est l'entrée de l'ancienne garde des Sceaux Nicole Belloubet au ministère de l'Éducation nationale pour remplacer Amélie Oudéa-Castéra, qui conserve le portefeuille des Sports

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Transcription
00:00 Quand on nomme un ministre, en l'occurrence quand Madame Belloubet est nommée, elle trimballe avec elle un passé politique,
00:07 des engagements, des prises de position, et rappeler que les prises de position de Nicole Belloubet
00:13 étaient des prises de position telles que celles qu'on a expliquées, qui étaient
00:16 contraires finalement à une certaine forme d'autorité, qui était le droit de blasphème.
00:21 Je rappelle que Madame Belloubet a eu des propos qui étaient quand même,
00:26 pouvaient nous laisser interrogatifs, ce n'est pas lui faire un procès d'intention, c'est simplement rappeler qu'elle n'est pas quelqu'un de neutre,
00:33 elle incarne quelque chose, elle incarne une pensée politique, en l'occurrence
00:36 cette pensée nous la combattons, et je ne suis pas sûr que ce soit le signal
00:40 qu'il fallait envoyer au ministère de l'éducation nationale ce soir.
00:43 Tout l'enjeu est là, est-ce qu'elle sera une ministre technique pour calmer les syndicats, remettre la machine en route,
00:49 et appliquer une politique qui sera celle de Gabriel Attal, ou est-ce que ses propres convictions telles qu'on a pu les voir apparaître
00:56 au-delà des maladresses qui ont pu être aussi reconnues de sa part, est-ce qu'elle mettra sa ligne politique aussi dans le chapeau ?
01:03 Oui mais si vous voulez, moi je pense que ce gouvernement, il y a Madame Belloubet qui attire beaucoup l'attention,
01:07 c'est vrai que c'est intéressant, mais ça dit plusieurs choses.
01:09 Ça signale d'abord effectivement une certaine forme de fin de l'autorité, en tous les cas,
01:14 c'est comme ça qu'on le lit avec l'adomination de Nicole Belloubet à l'éducation nationale.
01:18 En tous les cas, Madame Belloubet ne nous a pas démontré dans son parcours
01:23 notamment de garde des Sceaux, qu'elle était une ardente défenseuse des pratiques d'autorité.
01:28 C'est le contraire à ta part ?
01:30 Ça c'est la première chose.
01:32 Casse-barrière au logement, c'est vraiment un petit spateur.
01:34 Ça dit aussi que c'est un zigzag permanent, la politique d'Emmanuel Macron.
01:39 C'est plus le "en même temps", c'est ce zigzag permanent.
01:42 Alors un coup c'est Jean-Michel Blanquer et la défense de la laïcité,
01:46 après c'est Pape Ndiaye et c'est tout le contraire, puis on revient à Gabriel Attal, puis Madame Nicole Belloubet,
01:50 en fait il n'y a pas vraiment de ligne et c'est probablement quelque chose, ce zigzag permanent,
01:55 qui est très déstabilisateur.
01:57 On en est au cinquième ministre, je crois, de l'éducation nationale en sept ans.
02:01 Dans le zigzag permanent, j'ajoute le zigzag permanent dans les forces qui composent la majorité.
02:05 Alors un coup le modem est allié, le lendemain François Bayrou nous dit finalement on recule,
02:11 puis le revoilà, ce zigzag permanent.
02:13 Non, il raffirme aujourd'hui, il reste dans la majorité, il ne fera certainement pas partie du gouvernement.
02:17 Ce soir ça change, c'est un peu comme le discours d'Emmanuel Macron d'ailleurs.
02:20 Emmanuel Macron dit tout et son contraire à quelques heures d'intervalle dans de nombreux domaines.
02:25 Et puis je pense que ça dit aussi autre chose, c'est qu'Emmanuel Macron,
02:28 parce qu'on nous a fait un teasing pendant plusieurs jours sur "vous allez voir ce que vous allez voir",
02:32 ce remaniement, enfin qui sont ces gens ?
02:36 Qui sont ces gens ? Pardonnez-moi, Nicole Belloubet en l'occurrence, ex-garde des Sceaux, deux fois rectrice.
02:41 Non mais d'accord, enfin c'est les mêmes personnes qui, Madame Belloubet était là
02:44 quand le président de la République a été élu la première fois,
02:46 la moitié ou les trois quarts des ministres sont en fait des gens reconduits.
02:50 Bon je veux dire, les Français vont se coucher ce soir sans avoir beaucoup d'indications
02:55 sur la façon dont ils vont payer leur note d'électricité demain.
02:58 C'est leur le temps de s'installer peut-être ?
03:00 Oui, ça fait 7 ans, mais quand je vous dis qui sont ces gens, ce sont les mêmes, ça fait 7 ans.
03:03 Donc si vous voulez, ça ne change pas fondamentalement.
03:05 Et ça dit donc, j'en reviens là, qu'Emmanuel Macron n'a pas fait émerger en 7 ans
03:10 une vraie génération d'hommes et de femmes politiques capables de se reconnaître dans le macronisme,
03:15 on ne sait pas trop ce que c'est, ce zigzag permanent, et que finalement le roi est nu.
03:19 Il n'y a pas beaucoup de ressources politiques en Macronie.
03:21 Il y avait Gabriel Attal, dont il a fait un Premier ministre.
03:24 Pour le reste, finalement, on prend les mêmes et on recommence.
03:27 Et je crois que sincèrement, ce soir, les Français ne peuvent pas être très passionnés
03:31 par ce qui nous réunit autour de cette table.

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