Remaniement : Gabriel Attal nommé Premier ministre
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00:00 Gabriel Attal vient d'être nommé Premier ministre à 34 ans.
00:04 Il accède donc à ce poste si convoité.
00:07 On va avoir un portrait de lui dans quelques instants.
00:11 C'est souvent sa jeunesse, sa vigueur, un franc-parler aussi qui a été loué.
00:16 C'est donc le plus jeune Premier ministre de l'histoire de France,
00:19 de l'histoire de la Ve République, mais aussi à 34 ans,
00:21 donc qui accède effectivement à ce poste-là.
00:24 Il devient donc chef de la majorité.
00:26 Il va mener la campagne des Européennes, qui sera son premier grand défi.
00:31 Dans à peine six mois, vous avez donc une échéance électorale
00:34 où la majorité est pour l'heure donnée battue et archi battue,
00:38 avec dix points d'écart dans tous les sondages avec le Rassemblement national.
00:42 Donc, il ne sera pas candidat lui-même, mais en tant que chef de la majorité,
00:45 il pourra mener la bataille électorale face à la liste de Jordane Bardella.
00:49 C'est intéressant parce que c'est deux hommes qui ont quasiment le même âge,
00:51 qui montent en miroir.
00:53 L'un, dans un sondage, dépassait Édouard Philippe,
00:55 quand l'autre dépassait Marine Le Pen.
00:57 Donc voilà, on va avoir un affrontement entre ces deux hommes.
01:01 Le premier ministre, donc le nouveau premier ministre de la France
01:04 et le président du Rassemblement national,
01:05 ce sera la première échéance électorale et la dernière
01:09 dans un suffrage comme celui-ci pour Emmanuel Macron.
01:12 La difficulté pour Gabriel Attal, évidemment,
01:15 c'est l'entrée à Matignon, dans cet enfer de Matignon.
01:18 Je rappelle qu'en fait, Emmanuel Macron, il fait un peu comme François Hollande.
01:21 Il nomme le ministre le plus populaire de son gouvernement,
01:24 comme François Hollande avait fait avec Manuel Valls.
01:26 Manuel Valls ressort de Matignon deux ans et demi plus tard,
01:29 détesté dans le pays.
01:31 Il tentera l'aventure présidentielle avec l'échec qu'on connaît.
01:35 C'est aussi une première pour Emmanuel Macron
01:37 de prendre quelqu'un de populaire et de connu des Français.
01:41 C'est-à-dire qu'on avait trois inconnus avant,
01:43 au moment d'entrer à Matignon.
01:44 Édouard Philippe, il n'est pas connu des Français.
01:46 Jean Castex, encore moins.
01:47 Elisabeth Borne avait été ministre pendant cinq ans.
01:49 Mais enfin, elle n'avait pas laissé un souvenir impérissable aux Français.
01:53 Elle n'avait pas imprimé.
01:54 Donc là, il prend un profil ultra politique.
01:57 Évidemment, très jeune, 34 ans, on l'a dit.
02:00 Mais en rupture avec ses précédents premiers ministres.
02:03 On disait, Emmanuel Macron, il n'aime pas qu'on lui fasse de l'ombre.
02:04 D'ailleurs, quand Édouard Philippe a commencé à devenir plus populaire que lui,
02:08 la première chose qu'il a faite, c'est de le limoger, de le virer.
02:11 Donc là, il prend effectivement quelqu'un qui est populaire, qui est politique.
02:15 Le reproche fait à cette...
02:17 qui pourrait être fait à cette nomination,
02:18 on attend la réaction des syndicats d'enseignants,
02:20 s'ils ne cumulent pas avec l'éducation nationale.
02:23 Parce que franchement, ça paraît énorme.
02:24 Alors, ça a été fait par le passé, par Raymond Barre,
02:26 qui cumulait ministre de l'Économie et des Finances et premier ministre,
02:29 mais qui ne l'a pas fait pendant toute la durée de sa présence à Matignon.
02:34 Ça sera évidemment la critique d'être abandonné au bout de cinq mois
02:36 par un ministre qui venait d'arriver.
02:38 Et ça fera le quatrième ministre de l'Éducation nationale,
02:40 si un successeur à Gabriel Attal, à ce poste-là en moins de deux ans.
02:43 Et c'est vous...
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