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Jérôme Durain, groupe socialiste, analyse et commente le budget 2024 du Conseil Régional de Bourgogne - Franche-Comté

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Transcription
00:00 Ce budget 2024, vous en êtes satisfait ?
00:04 Oui, c'est un budget de continuité, c'est un budget de reprise après une année de transition
00:10 et les difficultés qu'on a connues du fait des crises, notamment de la hausse des coûts énergétiques.
00:18 Donc évidemment c'est un budget qui est sérieux, qui est ambitieux,
00:22 qui renoue avec l'investissement où l'endettement est maîtrisé, contenu,
00:28 et puis avec un fonctionnement qui là aussi est sous contrôle.
00:32 Donc on agit pour les bourguignons francs-comptoirs sur le fonctionnement
00:36 et puis on prépare l'avenir, je crois qu'on tient les deux goûts de l'omelette si on peut dire.
00:42 Les dépenses énergétiques, elles sont toujours là, elles sont toujours importantes.
00:46 Elles pèsent pour combien environ ?
00:48 Les dépenses énergétiques, on les avait fixées à, estimées à plusieurs dizaines de millions d'euros.
00:54 Après c'est très variable parce qu'elles apparaissaient dans la convention OTR,
00:59 elles apparaissaient dans nos budgets lycées,
01:03 notamment viabilisation des établissements scolaires par le coût quotidien de chauffage.
01:12 C'est plusieurs centaines de millions d'euros par jour pour la région Bourgogne-Franche-Comté dans son ensemble.
01:19 Donc c'est évidemment une charge très importante.
01:21 L'opposition vous reproche d'augmenter les cartes grises, d'augmenter les billets des TER. Que répondez-vous ?
01:31 L'opposition nous met dans une injonction paradoxale.
01:38 C'est-à-dire qu'il faut faire, il faut faire mieux, il faut donner plus au territoire
01:42 et certains élus qui sont maires dans leur commune ici à la région
01:47 sont bien placés pour savoir à quel point on aide les territoires.
01:51 Mais la réalité des choses c'est que nos recettes fiscales c'est 10% de nos recettes.
01:58 C'est-à-dire qu'on ne peut agir que sur les cartes grises et que sur une fraction de la TICPE,
02:04 la taxe sur les produits pétroliers.
02:07 Donc à partir de là il faut qu'on recherche des solutions de financement ailleurs.
02:11 Le reste c'est des dotations d'État, c'est de la TVA, c'est la moitié de nos recettes
02:15 et le peu qu'on a c'est sur la tarification TER qu'on va augmenter un petit peu.
02:21 C'est sur les cartes grises qu'on va augmenter là aussi parce qu'on n'a pas d'autre choix.
02:27 Et si l'opposition veut être utile à la région, puis il se pourrait qu'il soit un jour aux manettes, pourquoi pas.
02:33 Il faut qu'on dégage des marges de manœuvre, il faut mener un grand combat avec l'État
02:36 pour qu'on ait une autonomie fiscale réelle, qu'on ait de vrais impôts,
02:40 qu'on puisse lever auprès des gens parce que sinon il faut bien qu'on passe avec les leviers dont on dispose
02:44 et c'est levier, c'est les cartes grises et c'est la tarification de services.
02:48 Qu'est-ce que vous auriez aimé faire et que vous n'avez pas pu ?
02:52 On a rationalisé beaucoup de choses, on a fermé les règlements d'intervention,
02:57 on va en rouvrir 10 cette session, 14 de plus d'ici juin, 7 en avril, 7 en juin.
03:06 Donc il y a plein de choses qu'on aimerait faire, il y a plein de sollicitations dont on est l'objet,
03:11 des manifestations, des interventions culturelles, associatives.
03:15 Donc on essaie de voir ce qui est d'intérêt régional, ce qui est vraiment important pour les bourguignons francophones aujourd'hui
03:20 et puis ce qui est vraiment structurant pour la suite.
03:23 Donc la liste des dépenses qu'on ne réalise pas, elle est gigantesque.
03:27 Mais déjà avec un budget de près de 2 milliards, avec 615 millions d'euros de crédits de paiement en investissement,
03:34 avec un programme pluriannuel d'investissement de 2,3 milliards et 1,5 milliards déjà engagés,
03:41 on fait beaucoup de choses pour cette région.

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