• il y a 10 mois
Pourquoi une vieille prison comme la Bastille est devenue un symbole de la Révolution française ? Où a été jugé Marie-Antoinette ? Connaissez vous la place où a eu lieu les exécutions de Louis XVI ou Robespierre ? Que reste-t-il de la salle qui a abrité les états généraux à Versailles ?

Sauriez-vous me citer un lieu emblématique à part la Bastille? Et à Versailles, quels sites ont marqué la chute de la monarchie ?

La Révolution a débuté en raison d'une profonde crise du régime. Les idées des Lumières ont ébranlé la monarchie absolue. En 1789, le royaume est au bord de la faillite. Les nobles s'opposent aux réformes menaçant leurs privilèges, tandis que les paysans refusaient de payer davantage d'impôts. A cela s'ajoute un hiver catastrophique pour les récoltes.

Le 5 mai 1789, Louis XVI n’a pas d’autre choix que de convoquer les États généraux, regroupant les représentants de la société (noblesse, clergé et Tiers-État), dans l'espoir de trouver une solution pour couvrir les dépenses de la monarchie. De leur côté, les députés ont recueilli les doléances du peuple, espérant plus de justice.

Pour cette nouvelle vidéo en collaboration avec @histoiremagazine , je vais vous faire découvrir Versailles et Paris à l’époque de la Révolution française. Au fil des rues et des monuments, nous allons revivre ces heures glorieuses et tragiques de notre histoire.

NB: il y a eu un bug dans le montage à 2:22 minutes. Il manque l'extrait du film La Révolution française, sur le Serment du Jeu de Paume. J'en suis désolée.

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-➤ Pour en savoir plus
Bibliographie
MARTIN IVERNEL, MATTHIEU LECOUTRE, Manuel d'Histoire Première, Hatier, 2019
JEAN-MARC VIDAL, Manuel d'Histoire Première, Magnard 2019,
DAVID COLON, Manuel d'Histoire Première, Belin, 2019
ALEXANDRE MARAL, Les derniers jours de Versailles, Perrin, 2017
BERNARD VINCENT, Louis XVI, Gallimard, 2006
AUGUSTE LEPAGE, Les Café littéraires de Paris, Gallica, BNF, 1882
MICHEL BIARD, PASCAL DUPUY, La Révolution française, 1787-1804, Armand Colin, 2020

OLIVIER COQUARD, « C'est une révolte ? - Non, Sire, c'est une révolution » Duc de La Rochefoucauld-Liancourt, 1789, article d'Historia, janvier 2013
CAROLINE DORIDOT, Qu'est ce qu'une Révolution, BNF
ANNE-SOPHIE LAMBERT, La Bastille ou l'enfer des vivants, BNF
Exécution de Louis XVI. Proclamation de la République, Gallica
Courrier extraordinaire ou le Premier arrivé, 11 août 1792
Transcription
00:00 Allez dire à ceux qui vous envoient que nous sommes ici par la volonté du peuple
00:05 et nous n'en sortirons que par la force des baïonnettes !
00:10 Bonjour à tous !
00:11 Si je vous dis "révolution française", qu'est-ce qui vous vient tout de suite à l'esprit ?
00:14 Sauriez-vous me citer des lieux emblématiques en dehors de la Bastille ou du château ?
00:19 Épisode crucial dans l'histoire de notre démocratie,
00:22 nous avons tendance à oublier tout ce que nous devons à cette période.
00:25 Pour cette nouvelle vidéo en collaboration avec Histoire Magazine,
00:28 je vais vous faire découvrir le Versailles et Paris révolutionnaires.
00:32 Au fil des rues et des monuments,
00:34 nous allons revivre les heures glorieuses et tragiques de notre histoire.
00:37 La Révolution française trouve son origine dans une profonde crise du régime.
00:56 Politique d'abord, les idées des Lumières ont ébranlé la monarchie absolue.
01:01 Économique ensuite, le royaume est au bord de la faillite.
01:05 Et enfin, sociale, la noblesse s'opposait aux réformes menaçant leurs privilèges,
01:10 tandis que les paysans étaient excédés par les augmentations d'impôts.
01:13 Le 5 mai 1789, Louis XVI n'a pas le choix pour éviter la banqueroute.
01:18 Convoquez les états généraux, regroupant la noblesse, le clergé et le tiers-état.
01:24 Je me trouve dans l'enceinte de l'hôtel des Menus Plaisirs à Versailles.
01:28 C'est dans cette cour que le roi ordonna le réaménagement d'une salle
01:32 pour accueillir les 1200 députés venus de tout le royaume.
01:35 Les attentes du tiers-état sont vite déçues par l'absence de changement dans les débats et le discours du roi.
01:41 Le 17 juin 1789, plusieurs députés du tiers-état, de la noblesse et du clergé
01:47 décident de se réunir non plus selon leur ordre ou leur région,
01:50 mais pour représenter tous les Français.
01:53 Des membres du clergé ont rejoint le tiers-état, sire.
01:56 Ils déclarent représenter 96% de la nation et projettent de se constituer en assemblée nationale.
02:00 Alors qu'ils se rendent dans la salle, ils trouvent porte-close.
02:03 On nous empêche d'entrer, hôte du roi !
02:06 Louis XVI l'a fait fermer pour empêcher cette assemblée d'outrepasser son autorité.
02:11 C'est par une journée pluvieuse telle que celle-ci que les députés se réfugient ici,
02:15 à la salle du jeu de paume, non loin du château de Versailles.
02:18 Le 20 juin 1789, ils prêtent serment.
02:22 Ici et maintenant, de ne jamais nous séparer et de nous rassembler partout où les circonstances l'exigent,
02:31 jusqu'à ce que nous ayons donné à la France une constitution.
02:36 Le but désormais n'est plus seulement d'éviter la banqueroute,
02:39 mais de réformer une société jugée inégalitaire.
02:45 Le royaume est profondément secoué par une série d'événements.
02:48 Tout d'abord le 11 juillet 1789, le renvoi du très populaire ministre des Finances, Jacques Necker,
02:55 qui provoque l'indignation du peuple.
02:57 Des troupes de mercenaires sont déployées, ce qui accroît les tensions.
03:01 Le lendemain, la répression d'une manifestation à Paris fait beaucoup de blessés.
03:05 C'est la goutte d'eau.
03:07 Les Parisiens refusent de se soumettre plus longtemps à un pouvoir arbitraire.
03:11 Ils s'en prennent au mur des fermiers généraux.
03:14 Une enceinte destinée à taxer les marchandises entrant dans la capitale.
03:19 Le 13 juillet, 40 postes frontières sur 50 sont brûlés.
03:23 La barrière d'enfer qui abrite aujourd'hui l'entrée des catacombes de Paris
03:27 est l'un des postes frontières qui a survécu et qui est parvenu jusqu'à nous.
03:31 Trois autres sont parvenus jusqu'à nous.
03:33 La rotonde du parc Monceau, la rotonde de la vilette place de la bataille de Stalingrad
03:39 et la barrière du trône près de Nation.
03:41 Le 14 juillet, le prix du pain atteint 80% du salaire.
03:45 Les meneurs politiques dirigent le peuple vers les invalides où se trouvent des fusils et des canons.
03:51 Mais pas de poudre ni de munitions.
03:53 La rumeur veut qu'il y en ait à la prison de la Bastille.
03:56 Sur les quais de l'arsenal près de Bastille se dressaient les douffes de la prison.
04:00 En effet, avant d'être une prison, la Bastille était une forteresse.
04:03 Les pierres de la prison ont servi à bâtir les quais qui se trouvent juste derrière moi.
04:08 C'est ici, le 14 juillet 1789, que le cortège vient réclamer des munitions au gouverneur de la prison, Bertrand de Launay.
04:16 Celui-ci refuse catégoriquement de remettre des munitions et fait tirer sur la foule.
04:21 Les sang-garde ne tiennent pas longtemps face à la foule en colère.
04:24 Le gouverneur est tué, sa tête empalée sur une pique.
04:27 L'échange entre le roi et le duc de la Rochefougo résume la situation.
04:31 Sire, les parisiens ont pris la Bastille.
04:34 C'est une révolte.
04:36 Non, Sire, c'est une révolution.
04:39 Je suis à présent dans le square Henri Galli, dans le 4e arrondissement.
04:43 Je suis devant l'une des anciennes tours de la Bastille, appelée Tour de la Liberté,
04:47 qui a été découverte lors des travaux du métro en 1899, puis reconstituée juste ici.
04:53 La prise de la Bastille devient rapidement un symbole,
04:56 le symbole de la lutte du peuple contre l'arbitraire du pouvoir royal.
05:00 Pourquoi ?
05:01 D'abord, pour l'inégalité de traitement.
05:03 Les riches étaient logés dans des cellules confortables avec domestiques, visites et leur propre repas.
05:08 Tandis que les plus démunis étaient enfermés dans les culs de basse fausse,
05:12 des cachots insalubres au pied des tours.
05:15 De plus, il suffisait de recevoir une lettre de cachet pour y être enfermé,
05:19 sans procès et sans explications.
05:21 La prise de la Bastille n'a rien eu d'héroïque.
05:23 En fait, ce jour-là, il ne restait plus que 7 prisonniers.
05:26 L'administration royale rechignait de plus en plus à faire appel aux lettres de cachet.
05:31 Il s'agissait de 4 faux monnayeurs,
05:33 un jeune aristocrate embastillé par sa famille et 2 fous.
05:36 Les premiers prisonniers s'enfuient,
05:38 tandis que les 2 fous sont portés en triomphe par la foule,
05:41 sans vraiment savoir ce qui se passait.
05:43 Enfin, un homme va exploiter la destruction de ce symbole.
05:46 Pierre-François Palloy utilisa les pierres de la prison
05:49 pour créer des souvenirs de la Bastille, des mini-répliques.
05:52 Les pierres vont également servir à achever la construction du pont de la Concorde,
05:59 afin, disait-on, que le peuple pût continuellement fouler au pied l'antique forteresse.
06:04 Influencés par les révoltes parisiennes, les paysans refusent de payer leurs impôts.
06:14 Les députés sont divisés sur la marche à suivre, craignant des affrontements avec les seigneurs.
06:19 Contre toute attente, ce sont 2 nobles de haute extraction qui vont proposer une solution.
06:24 Le vicomte de Noailles et le duc d'Aiguillon
06:26 persuadent l'Assemblée d'abolir les privilèges et les impôts seigneuriaux.
06:30 Le 26 août, la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen
06:33 pose les bases d'un nouveau régime.
06:35 Fruit des idées des Lumières, synthèse de la glorieuse Révolution anglaise,
06:40 mais aussi de la Déclaration d'indépendance des Etats-Unis,
06:43 c'est le marquis de Lafayette qui en fait la lecture dans cette salle des Menus Plaisirs.
06:48 Au début de l'automne, Paris a toujours faim.
06:50 On dit que le roi veut affamer le peuple pour faire taire la Révolution.
06:54 Le 5 octobre, des milliers de parisiennes se mettent en route pour Versailles pour réclamer du pain.
06:59 Selon elles, avec la famille royale dans la capitale, le pain ne manquera plus.
07:04 Le roi renonce à disperser les émeutiers et accepte même de recevoir une délégation de femmes.
07:10 Votre Majesté, du pain.
07:13 Du pain.
07:16 Pain.
07:17 Du pain ? Mais vous aurez du pain.
07:21 La foule est de plus en plus nombreuse et complique la protection de la famille royale.
07:26 Elle parvient même à forcer les grilles du château.
07:28 Dans la cour, au cri de "Le roi à Paris"
07:31 Le roi à Paris ! Le roi à Paris !
07:35 La famille royale doit suivre les parisiens et quitter Versailles à tout jamais.
07:40 Comme beaucoup d'autres plaques dans Paris, nous passons devant sans y prêter vraiment attention.
07:47 Et pourtant, certaines cachent des histoires incroyables.
07:51 C'est ici que se tenait la salle du manège qui a abrité l'Assemblée de 1789 à 1793.
07:58 C'est dans cette salle que les députés ont pris l'habitude de s'installer en fonction de leur opinion politique.
08:03 Ainsi, la division droite et gauche aujourd'hui provient du positionnement des députés anti-révolution à la droite du président de l'Assemblée et les autres à gauche.
08:16 Nous sommes devant le pavillon Flore, l'un des bâtiments du musée du Louvre qui appartenait autrefois au palais des Tuileries, aujourd'hui disparu.
08:24 C'est ici que la famille royale est amenée depuis Versailles.
08:27 C'est aussi ici que débute la fuite de Varennes.
08:30 S'étant vu refuser le droit d'aller au château de Saint-Cloud, le roi décide de s'enfuir.
08:35 La fuite est prévue le 20 juin 1791, mais rien ne se passe comme prévu.
08:39 Le couple royal ne peut quitter le palais à l'heure prévue.
08:43 C'est que nous attendons toujours la reine.
08:46 On avait dit à droite, sortons-nous.
08:49 A gauche ?
08:51 Je ne sais plus madame.
08:52 Puis la reine se perd dans les ruelles de Paris.
08:55 Le convoi prend beaucoup de retard sur la route.
08:58 Finalement, l'alerte est donnée au matin.
09:01 Une troupe de hissards qui devait escorter la famille royale jusqu'à la frontière, finit par se disperser ne les voyant pas arriver.
09:08 Le roi est finalement reconnu et arrêté à Varennes.
09:12 La famille royale est ramenée à Paris.
09:14 Manu Militari.
09:15 En voulant rejoindre les ennemis de la révolution, les monarques étrangers qui combattent les armées révolutionnaires,
09:21 le peuple a le sentiment d'avoir été trahi par son roi.
09:24 Ces vetos incessants à l'Assemblée n'arrangent rien.
09:27 Le 10 août 1792, des révolutionnaires parisiens envahissent le palais d'Ettuilerie
09:32 et massacrent les quelques gardes suisses qui assuraient la protection de la famille royale.
09:36 Devant l'agitation de la rue, les députés finissent par voter la déposition du roi.
09:41 Le 21 septembre 1792, la Convention nationale décrète l'abolition de la royauté.
09:47 Nous sommes sur la place de la Concorde.
09:52 Pourquoi ? Parce que ce fut l'un des emplacements de la guillotine entre 1789 et 1793.
09:58 Une plaque rappelle son emplacement et deux de ses plus célèbres victimes.
10:02 D'où vient d'ailleurs ce nom de guillotine ?
10:04 Le docteur Guillotin milite dès 1789 pour que tous les Français meurent de la même manière et sans souffrance.
10:11 En effet, les nobles étaient exécutés à la hache ou à l'épée.
10:15 Alors que plus vous descendiez dans la hiérarchie, plus la mort était lente et douloureuse.
10:20 Le terme de guillotine a été inventé par un journaliste en représailles d'une altercation avec Guillotin à l'Assemblée.
10:27 Depuis, le nom est resté.
10:29 Le 21 janvier 1793, cette grande place a été choisie pour accueillir le maximum de personnes pour l'exécution de Louis XVI.
10:38 25 000 soldats sont déployés pour contenir la foule.
10:42 Juste avant d'être installés, le roi se dérobe à son bourreau et s'adresse à la foule.
10:47 Je meurs, innocent de tous les crimes dont on m'accuse.
10:53 Je pardonne à ceux qui sont coupables de ma mort et je prie Dieu pour que le sang que vous allez répandre ne retombe jamais sur la France.
11:03 Selon le journal Le Moniteur Universel, les tambours auraient couvert l'allocution du roi.
11:08 À 10h24, tout est terminé. La tête du roi est brandie devant une foule hystérique.
11:14 C'est dans l'actuel tribunal de Paris, sur l'île de la Cité, que siégeait le tribunal révolutionnaire.
11:22 Il était composé de cinq juges, douze jurés issus du bas peuple et d'un accusateur public.
11:27 De 1793 à 1795, le tribunal révolutionnaire pouvait condamner toute personne suspectée de trahison envers la République ou la Révolution sur simple dénonciation.
11:39 Plus de 4 000 personnes y ont été jugées.
11:42 En seulement 17 mois, Antoine Fouquetainville, l'un des accusateurs publics les plus connus de la Révolution, a envoyé à lui seul 2 000 individus à la guillotine.
11:52 Son réquisitoire le plus célèbre fut celui contre Marie-Antoinette le 16 octobre 1793.
11:59 Déjà à Versailles, la reine cristallisait la frustration d'un peuple accablé par les impôts et la famine.
12:05 Perçue comme frivole et dépensière, elle devint le bouc émissaire de la monarchie.
12:10 Son procès dura 20 heures.
12:13 Fouquetainville l'accusa d'avoir pactisé avec les puissances européennes, ennemies de la Révolution, d'affamer le peuple et enfin d'inceste.
12:22 A cette dernière accusation, la reine se lève et proclame.
12:27 "J'en appelle à toutes les mères qui sont présentes ici."
12:30 C'en est en effet trop pour cette femme qu'on aurait pu qualifier aujourd'hui de "maman poule" qui surnommait son fils "chou d'amour" et qui avait même envisagé d'allaiter.
12:41 Mais rien n'y fait, elle est déclarée coupable et sera guillotinée le même jour.
12:46 Dans l'actuel Saint-Germain-des-Prés vivaient les grands noms de la Révolution française, Marat, Danton ou encore Desmoulins.
12:55 A l'emplacement de sa statue se trouvait l'immeuble de Danton.
12:58 Ce quartier plaisait car il foisonnait de cafés littéraires, espaces propices aux débats politiques.
13:04 Le 13 juillet 1793, une révolutionnaire modérée, Charlotte Cordée, assassine le journaliste Jean-Paul Marat dans son appartement qui était situé près de l'actuelle faculté de médecine.
13:15 Au juge, elle dira "J'ai tué un homme pour en sauver mille".
13:19 Partisan d'une révolution radicale, en effet à chacun de ses articles des têtes tombées.
13:24 Il faut dire qu'au plus fort de la révolution française, un simple "Bien le bonjour monsieur" au lieu de "Bien le bonjour citoyen" suffisait à vous faire guillotiner.
13:31 Nous sommes à présent devant le Café Procope.
13:33 Cet établissement autrefois très prisé des philosophes des Lumières devient le QG des grands noms de la Révolution et l'un des premiers restaurants de Paris.
13:40 Avec la fuite des nobles à l'étranger, les chefs cuisiniers se retrouvent sans emploi.
13:44 Ils lancent alors un nouveau concept, le restaurant, où l'on pouvait choisir parmi une variété de plats à la carte et non plus seulement un seul plat comme c'était le cas dans les tavernes médiévales.
13:57 Les révolutionnaires y venaient pour manger bien sûr, mais aussi débattre après les séances à l'Assemblée.
14:03 C'est ici que le bonnet phrygien a été brandi pour la première fois ou que le cercueil de Marat a été déposé avant son arrivée au Panthéon.
14:11 Dans ce salon, Marat rédigeait ses articles avant que sa maladie, une sorte d'eczéma, l'oblige à rester dans sa baignoire remplie de souffle.
14:20 A la fenêtre, on voit encore une cloche qui servait à avertir le commis que son article était prêt à être envoyé à l'imprimerie située juste en face.
14:30 Une plaque rappelle d'ailleurs que dans cette rue, on avait d'un côté le citoyen qui réclamait des têtes, Marat, et de l'autre, celui qui a rendu cela possible.
14:40 En effet, c'est au numéro 9 qu'un charpentier, M. Schmitt, a conçu la première guillotine.
14:46 Il l'aurait même testée sur des moutons.
14:48 En 1793, Robespierre et le comité de salut public suspendent la Constitution et encouragent la délation, instaurant un climat de peur.
14:59 Accentuée par les guerres avec les monarchies européennes et les révoltes internes.
15:03 Les historiens s'accordent sur le chiffre de 17 000 personnes guillotinées entre 1793 et 1794.
15:10 Tout le monde était susceptible d'y passer.
15:12 Le 26 juillet 1794, après avoir annoncé une nouvelle vague d'exécution, les députés crient à la tyrannie.
15:19 Robespierre se réfugie à l'hôtel de ville, bientôt suivi des troupes loyelles à l'Assemblée, venus l'arrêter lui et ses partisans.
15:26 Deux d'entre eux décident de se tirer une balle. Le frère de Robespierre se blesse les jambes gravement en sautant d'une fenêtre.
15:34 Puis on entend un coup de feu.
15:36 Touché par une balle, Robespierre est retrouvé la mâchoire détachée.
15:40 On lui noue un bandage pour la faire tenir jusqu'à son exécution le lendemain.
15:45 C'est ainsi que la terreur prend fin, mais il faudra près d'un siècle pour que la Révolution française se termine.
15:50 J'espère que cette balade dans le Versailles et Paris révolutionnaires vous a plu.
15:54 N'hésitez pas à partager la vidéo et à me faire part de vos commentaires.
15:58 On se retrouve très bientôt pour de nouvelles découvertes.
16:01 (Générique)

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