• il y a 10 mois
Bruno Moynot est un acteur français né le 20 décembre 1950 à Bois-Colombes.

Il est surtout connu pour son rôle de Zedko Preskovic dans la pièce de théâtre et le film Le père Noël est une ordure.

Il a également joué dans de nombreux autres films, dont Les Bronzés font du ski, Les Bronzés font du ski, et Papy fait de la résistance.

Dans une interview, Bruno Moynot a parlé de ses débuts au théâtre.

Il a dit qu'il s'occupait au départ de la technique avant de devenir acteur.

Voici un extrait de l'interview :

Interviewer : Comment avez-vous commencé au théâtre ?

Bruno Moynot : Au départ, je m'occupais de la technique. Je faisais les lumières, le son, etc. Un jour, un des acteurs est tombé malade et on m'a demandé de le remplacer. J'ai dit oui et c'est comme ça que j'ai commencé à jouer.

Interviewer : Avez-vous tout de suite aimé jouer ?

Bruno Moynot : Oui, tout de suite. J'ai trouvé ça très amusant et j'ai tout de suite accroché.

Interviewer : Quels sont vos conseils pour les jeunes qui veulent devenir acteurs ?

Bruno Moynot : Il faut être passionné et il faut travailler beaucoup. Il n'y a pas de secret. Il faut aussi avoir de la chance, mais la chance ne sourit qu'à ceux qui sont préparés.

L'interview de Bruno Moynot est une source d'inspiration pour les jeunes qui veulent devenir acteurs.

Elle montre que tout est possible si on est passionné et si on travaille dur.
Transcription
00:00 J'ai un ami qui m'a dit que par rapport à la longueur de mes répliques, j'ai la plus
00:05 grande notoriété au monde par rapport à la longueur de mes répliques.
00:09 Aujourd'hui, nous sommes au théâtre du Splendide.
00:16 Le Splendide, c'était une troupe de comédiens au départ et on a construit plusieurs cafés
00:22 théâtres et celui-ci, c'est le troisième.
00:25 Cette salle par contre, était une vraie salle de spectacle qu'on a remise en état alors
00:29 que les deux premiers, c'était un entrepôt de bananes et l'autre, je ne me souviens
00:34 plus ce que c'était, mais c'était des petites salles qu'on avait aménagées nous-mêmes.
00:37 Je ne faisais même pas encore partie du Splendide à l'époque, c'était je crois en 73 et c'était
00:50 à Montparnasse dans un petit passage qui a été détruit depuis quand ils ont fait
00:54 la Nouvelle Gare, la Grande Tour, etc.
00:56 Et puis ensuite, ils sont allés rue des Lombards à côté du Châtelet, c'est à ce moment-là
01:02 que moi j'ai intégré la troupe du Splendide et rue des Lombards, on est resté jusqu'en
01:08 80, au début 80, quand on jouait le Père Noël et une ordure et qu'on avait tellement
01:13 de monde qu'on a cherché une salle plus grande.
01:16 On est parti jouer le Père Noël à la Gaieté Montparnasse et c'est pendant qu'on était
01:21 à la Gaieté Montparnasse qu'on a cherché une salle et qu'on a trouvé celle-ci, qui
01:24 est un ancien musical de quartier qui a été transformé en cinéma dans les années 50
01:30 et puis après il était tombé un peu en décrépitude quand on l'a récupéré, c'était un ancien
01:34 cinéma porno.
01:35 A l'époque, il y avait Valérie Mérez qui faisait partie de la troupe qui a voulu quitter
01:39 la troupe, donc ils ont demandé à Josiane Balasco de la remplacer, Josiane leur a dit
01:46 "moi je veux bien jouer avec vous, etc. mais faire partie d'une SRL, tout ça, ça m'emmerde".
01:50 Et donc ils m'ont proposé, moi j'ai racheté les parts de Valérie Mérez et au départ
01:55 je m'occupais plus de la technique et de la gérance aussi, ils m'ont très vite remis
02:00 ça dans les mains parce que ça les emmerdait.
02:02 Et puis voilà, comme tout le monde faisait tout, ils m'ont proposé de participer aux
02:07 séances d'écriture, de jouer, et puis voilà, de fil en aiguille, c'est fait comme ça.
02:11 Quand on a écrit, ça nous faisait beaucoup rire, on a commencé à répéter et puis
02:21 on a arrêté, on s'est dit "non, c'est pas possible, ça fait rire que nous, ça va pas
02:24 marcher", on a eu des gros doutes.
02:26 Et puis on a osé le faire et on a bien fait.
02:28 C'est une fabrication artisanale.
02:30 Effectivement, on a un petit peu l'impression que c'est fait à la main.
02:37 On écrivait en groupe, il y avait beaucoup de temps où on discutait entre nous, etc.
02:47 puis quand on avait trouvé une idée, on avançait sur l'idée.
02:50 Alors l'idée, je me souviens plus qui a amené ça, mais l'idée de parler, à l'époque
02:55 il y avait un service téléphonique qui s'appelait SOS Amitié, où les gens pouvaient appeler
03:00 pour parler, etc.
03:02 Donc on a eu l'idée de faire ça là-dessus, et puis on a pensé à des personnages qu'on
03:05 connaissait et puis voilà, ça s'est fait comme ça.
03:09 Dans la pièce, je fais exploser l'immeuble à la fin et tout le monde meurt.
03:14 Et le producteur qui nous a proposé de faire le film, ça l'embêtait.
03:18 Déjà, techniquement, parce que c'était un effet compliqué et cher.
03:22 Et puis bon, il n'avait pas envie d'une fin comme ça, donc il nous a poussé à réécrire.
03:26 C'est pas mal la fin du film, mais c'est vrai que la fin de la pièce, à mon avis,
03:30 est plus forte.
03:31 J'ai réussi à le récupérer, ça sort du four.
03:33 C'est brûlant.
03:34 Oh, du dessert, c'est une bûche ?
03:36 Non, c'est Kloug.
03:37 Le Kloug, il n'y en avait pas dans la pièce.
03:39 Il n'y avait que les...
03:40 Et c'était des spotsies dans la pièce.
03:42 Je ne sais pas pourquoi on a appelé ça "Doubichou" ensuite, je ne me souviens plus vraiment
03:45 pourquoi, mais voilà.
03:46 Le premier bronzé, je faisais un petit rôle par intermittence, comme ça.
03:56 Parce que jusqu'au Père Noël, mes rôles dans les pièces, comme je faisais aussi la
04:00 régie et son et lumière, j'avais forcément des entrées-sorties rapides.
04:03 Après, il fallait que je retourne derrière pour envoyer les effets.
04:07 Et donc, dans le premier bronzé, oui, le personnage que j'avais dans la pièce qui
04:12 s'appelait Amour, Coquillage et Crustacé, c'était vraiment un personnage qui passait.
04:15 Donc, on a refait à peu près la même chose dans le film.
04:18 Puis ensuite, dans les bronzés fondusquis, j'ai eu un rôle plus présent.
04:24 Vous avez de la pâte, vous avez du sucre.
04:28 Avec la pâte, vous faites une crêpe, puis vous mettez du sucre dessus.
04:30 Les Bronzés 3, c'était Christian Fechner, le producteur, qui avait très envie de le
04:34 faire, qui nous en parlait depuis longtemps.
04:36 Et puis finalement, ça s'est fait.
04:38 Au départ, on ne savait pas trop, on n'avait pas vraiment envie.
04:43 Et puis, il nous a fait des propositions bien.
04:47 Et puis, voilà, ça s'est fait comme ça.
04:49 Les Bronzés 3, ça s'est écrit différemment.
04:51 Ce n'était pas une écriture commune.
04:53 C'est certain, je crois que c'est Lhermitte Juniau, Josiane aussi qui ont écrit.
05:00 Je ne sais plus qui.
05:01 Moi, par exemple, j'étais au courant, ils m'ont tenu au courant de tout ce qu'ils faisaient,
05:05 mais je n'ai pas participé à l'écriture des Bronzés 3.
05:08 Comme j'avais des rôles assez ponctuels, j'essayais que ça soit efficace et donc de
05:19 proposer des choses et ça a fonctionné, la preuve.
05:22 J'ai un ami qui m'a dit que par rapport à la longueur de mes répliques, j'ai la plus
05:28 grande notoriété au monde par rapport à la longueur de mes répliques.
05:32 Mais bon, oui, c'est vrai qu'il y a beaucoup de choses, des choses qui sont passées totalement
05:36 inaperçues au départ et comme maintenant le film repasse, il y a des gens maintenant
05:41 qui me parlent de répliques qui au début étaient passées mais complètement à l'as.
05:45 Des choses dans le genre "ça tombe bien mon frère est gendarme" ou des conneries comme
05:48 ça.
05:49 Ça me faisait rire sur le moment de le faire, mais quand le film est sorti, c'était complètement
05:54 out.
05:55 Et puis maintenant les gens...
05:56 Il y avait une escouade de gendarmes, ils ont chanté des chansons paillardes jusqu'à
05:59 3 heures du matin, on s'est éclaté.
06:01 "Ah bah ça tombe bien mon frère est gendarme"
06:06 Bon, c'était un peu bizarre avec le Covid cette soirée, mais bon, nous on était content
06:16 et puis que pour une fois les Césars ont récompensé la comédie, ça c'était une
06:22 bonne chose.
06:23 Il nous a tous fait rire parce qu'il n'a rien dit à personne et il avait gardé son
06:34 costume et il avait mis...
06:35 On ne voyait pas trop que la ceinture était un peu serrée, mais ça fonctionnait, c'était
06:40 drôle.
06:41 Je m'occupe du Splendide, pas tout seul, parce qu'au niveau de la programmation, je
06:50 travaillais avec Arthur Vigneault, le fils de Gérard et Morgan Spielmaker qui était
06:55 le fils de mon ancienne associée avec qui j'ai travaillé ici aussi.
06:58 Et puis j'ai commencé à écrire, je joue de temps en temps, j'ai joué des pièces
07:06 au théâtre, j'ai fait des guests dans des films, j'ai écrit un roman qui est disponible
07:12 sur Amazon, ça s'appelle "Un roman de merde".
07:16 C'est une grosse blague, mais ça fait rire les gens et j'en vaux un peu.
07:21 Bruno Moineau, l'auteur de ce roman de merde, c'est le premier roman au monde, je pense,
07:27 qui a été écrit en orthographe mono-arbitraire.
07:29 Le principe est simple, c'est un individu, une orthographe.
07:32 Comme ça, chacun trouve son compte.

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