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Transcription
00:00 Une histoire d'amitié, une rencontre de deux milieux complètement différents
00:03 et un jour un projet fou qui se dit "Tiens, si on sait ça !"
00:06 Et en fait on a dit "Pourquoi pas ?"
00:09 On est ici dans une ferme qui est productrice,
00:15 donc une ferme qui produit du lait de vache, du lait de chèvre,
00:19 des lapins fermiers, des poulets, ainsi que des légumes, des œufs.
00:24 Et en même temps, on est une ferme reconnue par la région Wallonne
00:27 en tant que ferme pédagogique, donc pour l'accueil d'enfants,
00:29 pour les stages, des écoles durant l'année, des anniversaires
00:34 et toutes autres activités pour les enfants,
00:38 pour leur apprendre un peu d'où viennent les produits
00:41 et comment utiliser notre terre pour avoir de bonnes choses dans notre assiette.
00:44 Moi je l'appelle la fille de la ville, moi j'ai la fille de la campagne
00:48 et donc on ne vient pas du tout du même milieu.
00:52 On se dit au point de départ qu'on n'aura pas les mêmes idées, les mêmes envies
00:57 et puis on s'est mis autour de la table et au final,
01:01 ça c'est les a priori un peu ridicule peut-être,
01:05 parce qu'en fait on veut aller dans le même sens,
01:08 on veut les mêmes choses, de la même manière
01:11 et on s'est rendu compte que tout compte fait,
01:15 de toute notre différence, on était les mêmes
01:18 et qu'on voulait aller dans la même direction pour les mêmes choses,
01:21 très très importantes et on est très complémentaires.
01:26 Mon mari est dans l'enseignement, il me dit pourquoi pas une ferme pédagogique
01:31 et donc on a été visiter plusieurs fermes pédagogiques
01:34 et c'est là qu'est démarrée l'histoire de
01:37 si on réapprenait aux enfants d'où viennent les produits,
01:42 peut-être que l'agriculture se porterait un peu mieux plus tard
01:45 et donc voilà on a débuté l'histoire en 2012.
01:50 Malheureusement en 2016, moi j'ai tout arrêté
01:52 parce que le monde agricole est compliqué,
01:54 quand on est seul pour faire tout, c'est trop.
01:57 Leur ras-le-bol fait que un jour j'ai claqué la porte
02:02 et puis j'ai tout arrêté parce que je ne pouvais plus,
02:06 physiquement, moralement je ne pouvais plus
02:09 et si c'est pour montrer encore une plus mauvaise image de l'agriculture,
02:14 parce qu'on n'est pas bien soi-même, ça ne sert à rien,
02:16 donc voilà la décision a été de tout arrêter pour pouvoir se ressourcer,
02:21 pour pouvoir respirer un petit peu.
02:24 Et puis malheureusement quand on a ça dans le sang,
02:27 on y revient parce que ce n'est pas un métier, c'est une vocation.
02:32 Et puis un jour, je discute avec mon amie
02:36 et puis elle me dit "ok je vais avec toi".
02:39 Voilà, comme à l'habitude, on part sur plein de discussions
02:42 et le lendemain je lui retéléphone et je lui dis "mais t'es sérieuse ?"
02:46 et elle me dit "oui, oui, oui".
02:47 De là, l'aventure est repartie
02:51 et donc voilà, on veut justement remontrer un peu
02:55 l'agriculture d'autrefois qui n'était sûrement pas plus mauvaise
02:59 que l'industrie elle maintenant et en plus de montrer aux enfants,
03:02 parce que pour nous c'est lié jusqu'au bout
03:06 d'avoir des produits, des animaux élevés sainement
03:12 dans le respect de l'animal et de réapprendre aux enfants
03:16 qu'un animal est là pour être mangé ou pour produire quelque chose,
03:20 pour l'alimentation humaine,
03:22 mais que s'il est là pour nous donner ça,
03:25 nous on doit aussi le respecter en tant qu'animal.
03:27 Et donc voilà, il faut apprendre aux enfants tout ça,
03:31 le respect de l'animal, le respect de la nourriture et d'où ça vient,
03:35 parce que c'est important aussi d'où ça vient.
03:38 Et donc voilà, c'est pour ça qu'on est repartis
03:41 sur ces petites bases de projets un peu fous.
03:45 ♪ ♪ ♪
03:49 [SILENCE]

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