• il y a 10 mois
DJ Retro Cassetta a autant de facettes que de talents. Sa passion : la musique, et surtout les cassettes des années 1980, 1990 et début 2000. Retro Cassetta, a collecté plus de 20 000 cassettes marocaines, algériennes et libyennes recelant des perles de la musique nord-africaine, allant du chaâbi au raï en passant par le rap, le rock ou la musique gnaoua. Collectionneur converti en DJ, il exhume ces bandes avant qu’elles ne sombrent dans l’oubli, les numérise et les mixe, pour donner une nouvelle vie à ce patrimoine audio maghrébin.

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Musique
Transcription
00:00 Digger, ça commence à devenir un sport de riche.
00:02 T'as des cassettes qui coûtent 200-300 euros.
00:04 Bienvenue, marhaba.
00:07 Je m'appelle Badar Dinaoutar.
00:08 Tout le monde m'appelle Retro Cassetta.
00:10 Je suis digger et un lover de musique, mais en cassette.
00:14 À la base, je suis artiste de cirque.
00:15 Mais du coup, j'avais un peu le privilège de voyager partout dans le monde.
00:18 Du coup, c'est comme ça que j'ai commencé à collectionner les cassettes
00:22 quand j'étais en Indonésie, en Malaisie, même en Éthiopie et tout.
00:24 Les week-ends, je les passe à tourner dans les frips et dans les souks.
00:27 Le truc, c'est quand tu aimes quelque chose, tu peux donner ton foi.
00:30 Et on est là.
00:31 La cassette la plus spéciale pour moi, je le dis toujours,
00:34 c'est la première cassette du rap marocain.
00:36 C'est la cassette de Double A.
00:37 Ça, c'est la première fois qu'un groupe de rap marocain fait un album.
00:41 C'était en 96 et je suis fier de ça parce que ils viennent de ma ville.
00:46 Tu vois, quand tu trouves un morceau comme ça et tu commences à l'écouter,
00:52 je dis "Waouh".
00:53 C'est une sensation très, très magique.
00:55 Digger, ça commence à devenir un sport de riche.
00:57 T'as des cassettes qui coûtent 200, 300 euros.
00:59 Et moi, je suis pas dans ce marathon à chercher le truc le plus rare
01:03 et le partager et le faire écouter pour que les gens disent
01:06 "Waouh, il a le truc le plus rare".
01:08 Pour moi, c'est pour dire à la nouvelle génération que nous, en Nord-Afrique,
01:11 on avait une industrie musicale et tout,
01:13 mais le seul souci, c'est qu'on n'archivait pas.
01:16 Pour moi, c'est un acte vraiment politique pour dire que nous aussi,
01:19 dans les années 80, 90, on est là, on faisait de la musique
01:22 avec notre héritage aussi.
01:23 [Musique]

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