Une jeune agricultrice témoigne

  • il y a 8 mois

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Transcription
00:00 - Et brièvement, s'il vous plaît. - Donc je suis Aline Depas, je suis agricultrice à Meumal.
00:05 Et j'ai 26 ans et je viens de reprendre la ferme ici il y a 2 ans.
00:09 - Il y a 2 ans. Est-ce que... Donc qu'est-ce que vous ressentez aujourd'hui par rapport à la situation ?
00:14 - Mais j'espère que ça va changer les choses, qu'ils vont bouger, parce qu'il est temps.
00:17 Il y a un nombre de gens présents et tous les syndicats... Enfin, beaucoup de syndicats d'Europe présents.
00:24 Il est temps qu'ils bougent les choses et qu'ils comprennent que, notamment, les 4% de jachères, c'est niet.
00:29 Et qu'on demande l'annulation. Et puis c'est tout.
00:32 - Quelle annulation, précisément ? Quelles sont les demandes concrètes pour vous s'adresser à ça ?
00:37 - D'abord l'annulation des 4% de jachères, totale et pour toujours. - Pas reportées, quoi.
00:43 - Pas reportées, ça sert à rien. C'est une annulation, au point. - OK.
00:47 - La simplification administrative, des normes environnementales qui doivent un peu baisser
00:52 et en tout cas prendre en compte l'impact que ça a sur nous, agriculteurs.
00:56 - Donc vous n'êtes pas contre les normes environnementales ? - On n'est pas contre les normes environnementales.
01:00 À la maison, j'ai déjà beaucoup de zones non productives avec des MAE et des trucs comme ça.
01:06 Je les ai déjà. Elles vont rester. C'est pas pour ça que je les bougerai.
01:10 Mais on en fait déjà de l'environnement. Et toujours, on nous en demande d'en faire plus.
01:15 Et à un moment donné, il faut que ça s'arrête.
01:16 - En tout cas, si vous avez repris la ferme à vos parents, vous restez optimiste pour le futur de votre métier ?
01:21 - Il faut rester optimiste. De toute façon, la population aura toujours besoin de nous pour manger.
01:26 Et donc la population doit nous suivre aussi, doit nous soutenir.
01:29 Et l'Europe doit aussi prendre en compte qu'il est temps de nous entendre.
01:33 Les 4% de GER se sont supprimés et le reste doit vite travailler.
01:36 Mais les 4% de GER se sont supprimés aujourd'hui.
01:39 - Est-ce que vous ressentez qu'on vous écoute aujourd'hui ?
01:42 - Oui, les citoyens. Vous sentez qu'on s'écoute ?
01:44 - Les citoyens, je pense qu'ils nous écoutent. - Mais pas des politiciens ?
01:48 - Les politiciens, les locaux, je pense qu'ils nous écoutent.
01:51 Mais l'Europe, je pense qu'ils ne percolent pas, ils n'ont pas encore l'ampleur de la situation.
01:56 - Est-ce que vous prévoyez justement de maintenir ce mouvement pendant longtemps,
01:59 quand il n'y a pas de décision concrète ?
02:01 - Comme vous dites, par exemple, pour les 4% de GER ?
02:03 - Les 4% de GER. - Et maintenant, c'est pas aujourd'hui.
02:04 Est-ce que vous êtes capable de rester plus longtemps ?
02:06 - Moi, je ne resterai pas. Mais je suis capable de faire, de continuer les actions.
02:11 Il faut continuer et il faut garder la pression.
02:13 - Et pendant que vous êtes là aujourd'hui, c'est qui qui fait tourner ?
02:15 - C'est mon papa qui est à la ferme et qui travaille.
02:19 - Merci beaucoup. - De rien.

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