Lors de son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale, Gabriel Attal a parlé de "désmicardiser" la France. Retour sur cette prochaine mesure d'augmentation des salaires proche du smic.
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00:00 Nicolas Dose, on revient ce matin sur une des annonces de Gabriel Attal hier dans son discours de politique générale.
00:04 Il veut désmicardiser la France. Ça veut dire quoi ?
00:07 Ça veut dire sortir de ce qu'on appelle la trappe à bas salaire.
00:10 C'est-à-dire les gens qui sont payés un SMIC jusqu'à le fameux 1,6 SMIC.
00:14 Vous savez, le seuil terrible où les allégements de cotisations sociales changent considérablement.
00:19 Donc des gens qui sont à peu près entre 1 400 euros net par mois pour un temps plat à 35 heures.
00:23 Et ceux qui sont environ à 2 200 euros et qui ont très très peu de chances en fait de pouvoir être tirés vers le haut
00:28 et de sortir de cette zone de salaire.
00:30 Donc l'idée c'est aussi de sortir de la pauvreté en fait.
00:33 C'est ce qu'on appelle aussi la trappe à pauvreté.
00:35 Aujourd'hui une entreprise n'a pas intérêt à augmenter quelqu'un qui est à un SMIC.
00:37 Et un salarié à un SMIC n'a presque pas intérêt à être augmenté non plus.
00:40 Si on part sur une augmentation de 100 euros net par mois pour l'entreprise.
00:44 Très bien, je donne 100 euros net par mois à mon salarié payé un SMIC.
00:47 L'entreprise, l'employeur, débourse 238 euros.
00:50 Le salarié qui a 100 euros net de plus par mois alors qu'il était payé un SMIC.
00:54 Donc exactement 1398 euros net par mois pour un temps plein à 35 heures.
00:59 Car le SMIC est un salaire horaire.
01:01 Il perd 39 euros de prime d'activité.
01:04 Il paye 26 euros de cotisation sociale en plus.
01:08 C'est la trappe à bas salaire, la trappe à pauvreté, la grande idée de Gabriel Attal.
01:12 C'est que le travail doit vraiment, mais vraiment mieux payer que le non-travail et l'inactivité.
01:17 Merci Nicolas.