• l’année dernière
Le Premier ministre a prononcé mardi après-midi sa déclaration de politique générale


"La progression salariale doit toujours permettre de récompenser l’effort et le mérite", a martelé Gabriel Attal. Avant de lâcher : "J’assume de le dire : il faut désmicardiser la France !"

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Transcription
00:00 Nous avons en France un paradoxe.
00:06 Nous avons un salaire minimum, un SMIC, nettement supérieur à celui de nos voisins.
00:11 Et nous en sommes fiers.
00:12 Mais nous avons une part de nos travailleurs proches du SMIC beaucoup plus importante
00:17 que nos voisins.
00:18 C'est un problème.
00:19 D'abord, nous agirons résolument pour que les banches professionnelles, qui continuent
00:24 à rémunérer en dessous du SMIC, remontent ces rémunérations.
00:27 C'était le cas d'une soixantaine d'entre elles l'été dernier.
00:30 Grâce à la mobilisation engagée alors, nous étions descendus à une trentaine à
00:34 la fin de l'année 2023.
00:36 La revalorisation du SMIC au 1er janvier dernier en a fait redescendre une partie en dessous
00:41 du SMIC.
00:42 Je demande de poursuivre et d'amplifier la mobilisation pour des résultats rapides.
00:46 Et je n'exclus aucune mesure pour y parvenir.
00:49 Ensuite, nous devons faire évoluer un système qui nous a conduit, je le disais il y a un
00:59 instant, depuis des décennies, à concentrer nos aides, nos exonérations au niveau du
01:04 SMIC.
01:05 Aujourd'hui, pour augmenter de 100 euros le revenu d'un employé au SMIC, l'employeur
01:09 doit débourser 238 euros de plus.
01:12 Quant aux salariés, ils perdent 39 euros de primes d'activité, ils voient sa CSG
01:16 et ses cotisations sociales augmenter de 26% et ils rentrent dans l'impôt sur le revenu.
01:21 En bref, autant le dire, notre système, fruit de réformes successives, pétrie de bonnes
01:26 intentions ces dernières décennies, a placé notre monde économique dans une situation
01:30 où il n'y a quasiment plus aucun intérêt pour quiconque à augmenter un salarié au
01:35 SMIC.
01:36 On ne peut accepter une France où beaucoup sont condamnés à rester proche du SMIC toute
01:41 leur carrière.
01:42 La progression salariale doit toujours permettre de récompenser l'effort et le mérite.
01:53 Alors oui, j'assume de le dire, il faut dé-smicardiser la France.
01:57 Dès le prochain projet de loi de finances, en nous appuyant sur les propositions de parlementaires,
02:04 de partenaires sociaux et sur un certain nombre de travaux d'experts qui se sont actuellement
02:06 conduits, nous commencerons à réformer ce système.
02:09 Dans le même temps, nous devons continuer à baisser les charges qui pèsent sur la
02:13 classe moyenne.
02:14 Après la suppression de la taxe d'habitation, de la redevance télé, la baisse de 5 milliards
02:19 d'euros des premières tranches de l'impôt sur le revenu, nous tiendrons l'engagement
02:22 du président de la République d'une nouvelle baisse d'impôt de 2 milliards d'euros.
02:25 Cette baisse d'impôt sera financée et la solidarité nationale devra s'exercer pour
02:30 nos classes moyennes.
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