• il y a 10 mois
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Invitée de Culture médias, Anne Roumanoff se confie sur son projet de film intitulé "Qu’est-ce qu’on va faire de toi maman ?".
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Transcription
00:00 - C'est vrai, Romanoff, que votre rêve c'était d'être Isabelle Adjani ?
00:07 - Quand j'étais jeune, oui !
00:09 Non mais clairement, parce que j'étais très conformiste et puis à l'époque c'était là.
00:13 Je sais pas, dans les cours de théâtre, je voulais moi avoir un carrière classique,
00:17 faire le conservatoire, à la Comédie-Française, faire du cinéma, enfin voilà.
00:20 J'ai pas du tout fait ça, mais je pense que ce que je fais me correspond parce qu'en fait
00:24 je suis une chef dans l'âme, donc j'ai beaucoup de mal à obéir, j'ai beaucoup de mal avec l'autorité.
00:28 Ah oui, c'est compliqué pour moi.
00:30 - Donc c'est compliqué d'être dirigée aussi par un réalisateur par exemple ?
00:33 - Bah je pense que je peux m'écraser 3-4 jours pour une petite scène.
00:37 - Faut un petit rôle !
00:39 - Non mais il faut se connaître, et que sur un mois et demi ça peut être plus compliqué.
00:44 En fait le métier d'humoriste seule sur scène, c'est quand même un métier où on est très indépendant,
00:48 très autonome, et c'est formidable parce qu'en fait j'écris, la contrainte c'est de faire rire,
00:53 mais je peux raconter ce que je veux à l'intérieur de ça, donc ça je trouve ça...
00:56 Et en fait je m'aperçois que si je fais ce métier là depuis 35 ans, c'est pas un hasard,
01:00 c'est ma nature profonde.
01:02 - Ou alors la solution c'est d'écrire vous-même vos propres films, c'est ce que vous êtes en train de faire.
01:06 - Je me dirige moi-même.
01:09 - Qu'est-ce qu'on va faire de toi maman ?
01:11 C'est un film que vous préparez qui sera peut-être pour 2024, c'est ce que vous disez aux voyants.
01:15 - J'espère !
01:17 Non mais je me sens capable de diriger une équipe, clairement je sais diriger des comédiens,
01:21 encore une fois j'ai une âme de chef, c'est-à-dire que quand je suis quelque part,
01:24 sur un tournage quel qu'il soit, j'ai comme une vue à 180 degrés,
01:28 je vois tout ce qui se passe, je perçois énormément les choses des gens.
01:32 Et voilà, donc je pense...
01:35 - Et là c'est un film sur les relations hommes-femmes ?
01:37 - C'est une comédie sur les femmes de 50 ans,
01:41 et une femme de 50 ans qui divorce, et tout ce qui se passe dans sa vie,
01:45 et je trouve qu'il y a beaucoup de femmes de 50 ans qui divorcent,
01:47 et donc je trouve que c'est intéressant,
01:49 et il y a un peu les nouvelles femmes de 50 ans,
01:51 qui n'ont rien à voir avec les femmes de 50 ans d'il y a 10 ans,
01:53 et sans doute rien à voir avec celles qu'il y aura dans 10 ans.
01:55 - Et alors qu'est-ce qui bloque pour que ce film ne se fasse pas tout de suite ?
01:58 - Des financements !
02:00 - De l'argent ?
02:01 - Oui, de la monnaie, monnaie.
02:02 - Mais vous allez peut-être l'avoir, non ?
02:04 - J'espère, je croise les doigts.
02:05 - Est-ce que c'est plus difficile pour une humoriste femme qu'un humoriste homme,
02:09 de mener à bien ce genre de projet ?
02:12 Parce qu'on a vu beaucoup d'humoristes hommes en l'occurrence faire leur propre film.
02:16 - Je pense que la place des femmes évolue,
02:19 mais c'est vrai que, indépendamment de parler des humoristes,
02:22 il y a beaucoup moins de femmes réalisatrices,
02:24 et les femmes, il y a toujours une suspicion de compétence,
02:27 "Ah bon, vous les réalisez ?"
02:29 Je dis "Oui, mais comme un tel, un tel, un tel qui l'ont fait, ça s'est très bien passé."
02:33 Oui, quand on est une femme, il faut toujours, je pense, encore aujourd'hui,
02:38 plus faire ses preuves,
02:40 et puis même, c'est pas que pour les artistes,
02:43 c'est pour dans l'entreprise, dans la politique,
02:47 c'est une réalité.
02:49 - On se dit bêtement, peut-être, mais quand on s'appelle Anne Roumanoff,
02:52 qu'on remplit des salles, des scènes partout en France,
02:55 depuis des années, depuis 35 ans,
02:57 que ça doit pas être si compliqué que ça de réussir à faire un film.
03:00 - Ouais, c'est pas le même métier, c'est pas les mêmes gens,
03:02 c'est pas les mêmes décideurs aussi,
03:04 c'est comme un nouveau milieu à pénétrer.
03:07 - Il faut se faire.
03:08 - Ils ont pas très envie ni de me pénétrer,
03:11 ni de les pénétrer.
03:13 - C'est fou ça.
03:15 - Ça a été un peu une blessure pour vous,
03:17 un peu comme l'avait raconté à une époque aussi Muriel Robin,
03:20 de ne pas pouvoir rentrer davantage dans ce milieu cinéma,
03:23 où aujourd'hui vous êtes au-dessus de tout ça.
03:25 - Non, je suis pas blessée. Après, je suis assez philosophe de la vie,
03:27 c'est-à-dire que je me dis, quand les choses arrivent,
03:29 quand c'est le moment, c'est le moment,
03:32 quand tout est aligné, ça se fait.
03:34 Je suis quelqu'un de très teigneux, c'est-à-dire,
03:36 je lâche pas quand je veux quelque chose,
03:38 je suis très déterminée, je suis très travailleuse,
03:40 je vais au fond des trucs, mais après,
03:42 il faut aussi accepter les circonstances de la vie.
03:44 C'est le moment, je me rends plus malade.
03:47 - Et puis là, visiblement, ça va arriver,
03:49 puisque vos voyants vous l'ont dit.
03:51 C'est-à-dire que tous les voyants sont au vert.
03:54 Ce film arrivera, on l'espère, pour 2024,
03:56 c'est ce qu'on vous souhaite.
03:58 Anne, un grand merci d'être venue ce matin.
04:00 - C'était un plaisir.

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