Invité de Culture médias, Stéphane Bern revient sur l'un des moments forts de sa carrière, la mort de la Princesse de Galles, Diana.
Retrouvez "Culture Médias" sur : http://www.europe1.fr/emissions/culture-medias
Category
🗞
NewsTranscription
00:00 - Et puis une nuit on vous réveille en pleine nuit pour vous annoncer que Diana a eu un accident de voiture,
00:04 vous répondez "la reine n'a rien" au moins.
00:07 - C'est la légende, c'est mon producteur qui répond cette légende.
00:10 - C'est Jean-Louis Remieux qui dit ça ?
00:12 - C'est vrai, assez choqué tout de même.
00:14 - Et on vous transporte en hélico sur un bateau de TF1 ?
00:16 - Ah oui, parce que là j'étais à Saint-Médard chez Jean-Louis Remieux, je passais le week-end,
00:21 et le téléphone, c'était un vieux téléphone portable, il était en train de fumer tellement il y avait d'appels.
00:27 Et en fait il a fallu gérer ça, je me souviens qu'il y avait une petite camionnette d'Europe 1 qui me transportait dans Paris,
00:34 et je continuais à commenter toute la journée.
00:38 J'ai essayé de garder la raison à ce moment-là, parce que vous savez, c'était les paparazzis,
00:43 et je vous rappelle l'ambiance, les photographes avaient tué Diana, en fait c'était ça.
00:47 Et donc même, je me souviens Claire Chazal m'invite dans le journal de 20h,
00:52 c'est ce qui m'a propulsé aussi, parce que là il y a 7 millions de personnes.
00:56 - C'est un grand public. - Oui exactement, et donc là tout d'un coup vous êtes en train de dire
01:00 "attendez, on va pas accuser les uns les autres, la vitesse excessive de la voiture est d'abord première responsable,
01:06 personne n'a eu sa ceinture", enfin vous commencez à donner les premiers détails.
01:10 Mais là j'ai compris ce qu'était, j'avais rencontré la princesse de Galles quelques semaines auparavant,
01:16 j'avais rencontré Diana tout au long de sa vie, et je me rendais compte, peut-être pas assez,
01:22 à quel point elle pouvait susciter d'émotions populaires.
01:25 Ça c'est une véritable icône, là vous vous rendez compte.
01:27 Parce qu'après j'ai tourné des émissions sur les lieux, les gens me disaient "c'était comme ma sœur, c'était comme ma mère",
01:33 les gens avaient un lien affectif, je disais "mais appelez déjà votre sœur et votre mère",
01:37 parce qu'au fond les liens, on les tisse nous-mêmes,
01:41 c'est-à-dire qu'on a peut-être besoin d'icônes parfois pour se souvenir qu'on a des gens autour de nous qu'on aime et qu'on peut perdre.
01:49 - Et c'est vrai que ce grand moment finalement vous a fait connaître, vous le disiez, du très grand public,
01:54 ça vous a permis de commencer à présenter des émissions seules comme c'est le cas.