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ÉducationTranscription
00:00 [SILENCE]
00:10 Alors, M. Montagnier, bonjour.
00:12 Nous sommes au colloque de l'homéopathie et sa place dans le soin en France, sous l'impulsion de trois députés.
00:21 Alors, vous êtes biologiste, virologue, prix Nobel de médecine et de physiologie.
00:29 Vous, on vous a demandé d'intervenir en tant que premier intervenant.
00:33 Comment avez-vous reçu l'intention d'un tel colloque et quelle place, vous, en tant que chercheur, vous y trouvez ?
00:40 Eh bien, je m'intéressais aux hautes dilutions et donc à l'homéopathie déjà depuis quelques années,
00:47 d'après mes espérances de laboratoire.
00:50 Et je vois maintenant qu'il y a une progression dans la connaissance scientifique des bases de l'homéopathie.
01:00 Et donc, après avoir suivi, bien sûr, l'histoire de Samuel Hahnemann, je me suis intéressé aux mécanismes.
01:11 Et naturellement, en France, on a eu ce scandale avec J.B. Benist et la revue Nature.
01:20 Et j'ai suivi ça.
01:22 Au début, un peu loin, mais plus le temps passe, plus mes expériences vont dans le même sens.
01:30 Et je me considère donc que c'est quelque chose de très sérieux.
01:37 Donc vos expériences étaient surtout au niveau de l'ADN et de l'environnement bactérien.
01:42 Alors, quel lien vous avez fait avec l'homéopathie ?
01:45 En tant que chercheur, vous avez aussi travaillé sur ce qu'on appelle une quatrième phase de l'eau.
01:49 Est-ce que vous pourriez développer un petit peu ça ?
01:52 Eh bien, c'est-à-dire qu'on s'aperçoit que, grâce à des techniques moléculaires extrêmement sensibles,
02:01 on détecte des infections latentes.
02:05 On appelle ça même l'infection froide en français.
02:09 C'est-à-dire qu'il n'y a pas de fièvre, il y a persistance de germes dans l'organisme
02:16 et qui donne parfois des maladies chroniques, comme la maladie de Lyme, par exemple.
02:22 J'ai mis au point avec mes collaborateurs des techniques de détection de cet agent, de Lyme notamment,
02:31 qui montraient clairement que le germe était toujours là,
02:36 mais sous des formes peut-être homéopathiques, c'est-à-dire des formes de l'eau.
02:42 Effectivement, on peut traduire avec des enzymes l'ADN sur des images de l'ADN.
02:53 Il n'y a plus de dilutions, il n'y a plus de molécules organiques, on peut dire,
03:01 il y a simplement de l'eau.
03:03 Donc forcément, on est obligé de croire à ce que l'eau, une structure de l'eau,
03:08 peut emmagasiner de la mémoire de l'ADN.
03:11 C'est-à-dire la séquence.
03:13 Justement, là on parle du coup de mémoire de l'eau, c'est un sujet qui est extrêmement polémique.
03:18 Vous, avec vos recherches, vous avez été aussi du côté de la clinique directement,
03:24 notamment en travaillant sur l'autisme et l'environnement bactérien potentiel.
03:29 Est-ce que vous pourriez détailler un petit peu ce travail autour de la mémoire de l'eau ?
03:34 Oui, c'est extrêmement polémique.
03:36 Vous dites, le sujet, il est de moins en moins qu'un des travaux qui montre que l'eau peut se structurer,
03:44 c'est-à-dire former des polymères, c'est-à-dire des molécules d'eau,
03:49 s'installer entre elles de façon très spécifique.
03:53 Ceci est admis maintenant par un peu partout.
03:57 On peut dire que les revues spécialisées parlent de ça sans aucun problème.
04:03 Il y a simplement quelques revues médiatiques, les grandes revues médiatiques,
04:08 qui encore sont bâtissantes, mais c'est une question de temps, parce que les faits sont là.
04:14 Justement, par rapport à ces faits-là, ce que vous avez abordé durant le colloque,
04:18 il y a la notion de voile matricielle. Est-ce que vous pourriez développer un petit peu ?
04:22 Ça, c'est un peu une hypothèse pour l'instant, mais ça correspond à ce que l'on observe,
04:30 c'est-à-dire que l'information de l'ADN peut se fixer sur des surfaces solides, comme le verre.
04:42 Et ensuite, cette information passe dans l'eau qui entoure le verre.
04:49 Donc il y a probablement quelque chose de solide, fixé sur le verre,
04:55 mais une couche qui peut être très masse. Je parle d'un voile, et matricielle,
05:01 parce qu'on peut imaginer tout simplement que c'est un système binaire de conservation de l'information.
05:09 Mais ceci, je n'ai pas de problème de preuve.
05:12 Donc ça correspondrait sur les dilutions avec l'imprégnation sur le verre,
05:16 voire les granules en elles-mêmes où on les sèche.
05:19 Ça explique pourquoi les granules de lactose portent l'information d'un médicament.
05:24 Mais moi ce que j'ai surtout vu, c'est que c'est la nature,
05:28 c'est des germes, des bactéries qui utilisent ce système.
05:32 C'est-à-dire qu'on trouve dans le plasma, déjà infecté par la maligne Lyme,
05:36 par le germe qu'on appelle donc Borrelia,
05:40 on trouve des structures quantitatives par dilution,
05:46 mais par lecture directe avec la polymérose de la PCR,
05:51 c'est-à-dire qu'il n'y a pas d'extraction.
05:54 On détecte par la PCR la lecture d'une image de la séquence d'ADN sans extraire l'ADN.
06:02 Directement on prend le sort du patient, on extrait le centrifuge, l'iglobule rouge,
06:08 on a ce qu'on appelle le plasma.
06:10 Et ce plasma on peut directement l'utiliser pour lire par l'enzyme de la polymérose
06:16 les structures d'ADN de bactéries.
06:18 C'est comme ça qu'on peut détecter des infections extrêmement faibles, chroniques,
06:24 mais qui sont peut-être très mauvaises quand même.
06:28 Ça c'est ce que vous détaillez aussi dans le documentaire "On a retrouvé la mémoire de l'eau"
06:32 où on voit plus en détail vos travaux et vous parlez de Jacques Benveniste.
06:36 On va dire Jacques Benveniste c'était il y a 30 ans, 35 ans,
06:41 et vous avez dans votre allocution ce matin parlé que nous vivions dans un monde dangereux.
06:47 Je vous dirais, vous, quand vous amenez cette affirmation là qui est forte,
06:51 avec ces 35 ans de recul, comment vous avez vu l'évolution de ce monde là,
06:56 le constat que vous faites, et de quelle manière l'homéopathie est une proposition satisfaisante pour l'humanité ?
07:02 Il y a effectivement une vision pessimiste et une vision plus optimiste.
07:07 La vision pessimiste c'est-à-dire qu'il y a une sorte de distorsion,
07:12 on peut dire perversion de la science, c'est-à-dire que la science n'est plus
07:17 un phénomène qui raconte les faits objectifs, mais c'est une idéologie,
07:22 c'est-à-dire que ça sert des intérêts économiques, etc.
07:27 Donc on cache un certain nombre de faits qui sont vraiment publiés, n'est-ce pas ?
07:34 Donc ça, ça me met en demois et j'espère que cette distorsion ne va pas durer, vous voyez,
07:45 que les scientifiques, il faut voir, nous sommes en l'instant en minorité,
07:51 la majorité des scientifiques croient tout ce qu'on leur décrit, ce qu'on leur écrit, ce qu'on leur dit,
07:58 et ce sont des mensonges.
08:03 J'ai cité l'exemple d'un collègue espagnol qui travaillait sur des moutons,
08:08 et ces moutons ont des troubles de comportement très importants après une vaccination.
08:17 Et le chercheur a bien montré que dans le vaccin, ce n'était pas le vaccin lui-même,
08:23 mais ce qu'on appelle un adjuvant qui était d'aluminium, composé d'aluminium,
08:29 qui était la cause de ces troubles.
08:31 Et donc il a envoyé un article, la publication, qui a été acceptée par des experts,
08:40 mais l'éditeur lui-même du journal a refusé de publier.
08:44 Et suite à quoi ? Pression ou idéologie personnelle non engagée ?
08:48 Il utilise l'argument d'un lecteur anonyme de l'article avant publication
08:58 qui a demandé ce retrait.
09:03 Il n'a aucune raison d'accepter.
09:06 Donc il a, selon nous, des pressions économiques très fortes.
09:10 Alors justement, moi ça me fait rebondir.
09:12 Je me souviens il y a quelques années d'une conférence que vous aviez donnée,
09:16 le lendemain, je ne sais pas si c'était le lendemain ou exactement,
09:19 vous partiez au Japon continuer vos travaux.
09:22 Et moi ça m'avait marqué.
09:24 Alors est-ce que vous pourriez détailler sur la latitude que vous avez sur vos travaux
09:29 et la manière dont c'est accueilli par vos confrères,
09:31 mais je dirais par vos jeunes confrères plutôt ?
09:33 J'ai beaucoup de liberté parce que je suis pris novice.
09:37 Je suis d'abord hors d'âge, je suis à la retraite,
09:40 je ne dépends plus de l'université, de l'institut Pasteur, etc.
09:45 Et donc je m'exprime librement, sans aucune contrainte, sans aucune pression.
09:51 C'est mon avantage.
09:52 Mais je considère que je suis un privilégié car beaucoup de mes plus jeunes collègues
09:58 justement n'ont pas cette liberté.
10:00 Ils sont dans un système qui les oblige, pour maintenir leur position,
10:05 à accepter sinon des mensonges, au moins des mensonges par omission.
10:11 Une forme de compromission aussi.
10:13 Alors justement, la place de l'homéopathie pour recentrer, pour demain,
10:19 elle a presque un enjeu stratégique au-delà de l'homéopathie elle-même.
10:22 Bien sûr, c'est un test pour voir si d'une part il y a le public qui est proche des réalités,
10:31 qui voit bien que l'homéopathie peut agir dans le bon sens,
10:36 et puis quelques groupes de pression, y compris scientifiques,
10:43 les sociétés de pédiatrie, l'académie de médecine, etc.
10:47 qui sont, avec les médias en plus, des grands médias, télévision, etc.
10:55 qui dominent.
10:57 Alors je pense que le temps paraît pour nous,
11:04 mais enfin je préférerais que ce temps pour moi s'accélère,
11:07 parce que c'est très mauvais si vous voulez.
11:11 On va dans une direction où la science n'existe plus,
11:15 c'est simplement des mensonges qu'on distribue par les médias.
11:20 Je prends l'exemple des vaccins.
11:23 On dit "je ne suis pas contre les vaccins",
11:25 mais je suis contre les vaccins qui sont iatrogènes,
11:28 qui causent des maladies, ou qui sont sans effet.
11:33 Et là, on se heurte à un mur économique,
11:39 parce qu'il y a des grandes sociétés pharmaceutiques
11:43 qui misent leur avenir là-dessus.
11:47 Alors j'essaie de leur dire, de leur écrire,
11:50 "attention, c'est de la très mauvaise direction,
11:53 c'est une très mauvaise direction,
11:55 mais est-ce que je réussirai, je ne suis pas sûr."
11:58 Alors je rebondis ce que vous dites,
12:00 c'est vrai que là, votre discours, de la bouche d'un importe qui,
12:03 on dirait que c'est du complotisme de bas étage,
12:05 mais c'est de l'ignorance.
12:06 Mais c'est vrai que votre statut de prix Nobel...
12:09 - La complotisme, je l'ai dit, les complotistes sont plutôt de l'autre côté.
12:13 - Alors, vous, vous portez vos espoirs, de ce que j'ai compris,
12:17 sur la physique quantique et les mathématiques,
12:20 comme possibilité justement de porte ouverte
12:23 pour quelque part légitimer tout ce travail...
12:27 - Oui, disons les mathématiciens ont l'avantage justement
12:31 de pouvoir faire leurs travaux sans être trop dérangés par l'économie.
12:37 Mais la biologie, c'est très différent, vous voyez.
12:40 Alors, je pense effectivement qu'on peut expliquer beaucoup de choses
12:45 par les mathématiques, mais des mathématiques aussi un peu particulières,
12:50 comme ce qu'on appelle le nombre d'or, vous voyez.
12:54 Il y a des coïncidences troublantes...
12:58 - L'aspirat de Fibonacci...
13:00 - Les séries Fibonacci, etc., qu'on trouve dans l'ADN.
13:04 Alors, pourquoi ? Comment sont-elles venues ?
13:07 Le fait de penser qu'il y a des ondes qui sont un peu partout,
13:14 enfin, pas les ondes créées par l'homme, mais qu'il y a des ondes naturelles,
13:18 si vous voulez, il y a ce qu'on appelle les fréquences de Schumann,
13:22 et l'organisme lui-même, le cerveau, le cœur, produisent des ondes, n'est-ce pas ?
13:28 Alors, quel est le rôle de ces ondes, disons, dans la coordination générale d'un organisme ?
13:36 Et nous sommes quand même des êtres presque parfaits, comme je le disais,
13:42 parce que tout est bien agencé, normalement.
13:48 Je suis malade, bien sûr, mais je suis un homme bien portant, tout est bien,
13:53 tout fonctionne très bien, sauf, bien sûr, l'évolution, le vieillissement,
13:58 que là, on ne contrôle pas, n'est-ce pas ?
14:01 Et donc, la question qu'on se pose, c'est comment tout ceci s'est organisé petit à petit, n'est-ce pas ?
14:11 Ça prend du temps, mais on en est arrivé là.
14:15 Mais je pense que c'est un temps très fragile, puisque c'est quelques dix millions par rapport à l'évolution géantesque.
14:25 On peut dire des milliards d'années.
14:27 Donc, on est tout à fait en haut, mais c'est très fragile, vous voyez ?
14:32 Et donc, je ne suis pas occupé par le fait qu'on crée nos propres problèmes.
14:39 Les activités humaines créent leurs propres problèmes.
14:42 Alors, ce n'est pas seulement le climat, le chauffement du climat, ce sont les ondes.
14:48 On parle maintenant des ondes de cinquième génération, 5G,
14:52 pour l'année prochaine, oui, avec émission par des satellites, etc.
14:56 On est donc entouré d'un brouillard très, très épris d'ondes électromagnétiques.
15:02 Quel est le futur, les effets futurs peut-être ?
15:08 On ne voit pas d'effet immédiat, bien sûr, mais sur les futures générations, qu'est-ce qui va se passer ? On ne sait pas.
15:15 Oui, puis c'est un cumul, ce qu'on appelle l'électrosmog, d'avoir la 5G, le Bluetooth, le Wi-Fi.
15:21 Oui, oui, tout s'accumule, et c'est la conjonction, l'accumulation des facteurs qui, à un moment donné,
15:28 c'est un seuil où ce n'est plus supportable.
15:31 Alors, on voit des animaux mourir déjà, quand même dans les fermes, à cause de ces ondes.
15:36 Des problèmes de gestation aussi ?
15:38 Des gestations également. Enfin, c'est donc assez inquiétant.
15:43 La poussée économique est telle que personne ne pense à retenir ça.
15:52 Oui, puis il y a des enjeux clairement géostratégiques autour des vaseaux de communication, parce que c'est tué.
15:56 Il y a des enjeux militaires, bien sûr, donc on se crée un, on appelle le meilleur des mondes.
16:04 Alors, moi je rebondis quand même sur ce que vous parliez, des spirales de Fibonacci.
16:09 Vous avez un peu un discours en fractal, si je peux dire.
16:12 C'est que là, derrière, il y a quand même quelque chose de très philosophico-spirituel.
16:15 Alors moi j'aimerais, c'est une question qui est vraiment personnelle,
16:19 vous avez été derrière des microscopes toute votre vie, mais on va dire l'humain derrière,
16:23 qu'est-ce qu'il a retiré de tout ça, d'un point de vue, je dirais, de votre évolution,
16:27 à travers ce que vous avez observé du vivant ?
16:29 J'ai beaucoup d'admiration parce que j'ai vu au microscope.
16:33 Il y avait des petits animaux, avec des protéines, qui sont merveilleuses.
16:39 J'ai fait des films, même en couleur là-dessus, quand j'étais plus jeune, bien sûr.
16:45 Donc j'ai un très bon souvenir de ce monde microscopique,
16:51 mais je constate que nous sommes tout à fait en haut de l'évolution, des vertébrés, etc.
16:59 Nous avons des capacités formidables, et je serais très marie que ça s'écroule un jour.
17:09 Alors, est-ce qu'on est d'accord ?
17:11 Ça s'écroulait, il y a probablement un choix, à un moment donné,
17:18 et il peut y avoir une bascule vers le mauvais ou une bascule vers le bien.
17:22 J'espère qu'on sera vers le bien.
17:25 D'accord. Juste un mot de la fin.
17:27 Votre sentiment profond pour demain,
17:31 parce que vous avez observé beaucoup de situations en tant qu'homme,
17:34 beaucoup d'éléments vivants sous toute forme, et puis que la vie perdura tout,
17:40 et là, vous, pour demain, clairement, vos positionnements vous intimes, c'est quoi ?
17:46 Vivre le plus longtemps possible, parce que j'ai encore beaucoup de choses à voir, à apprendre,
17:53 et je répète, j'ai conscience que je suis un organisme très perfectionné, coordonné.
18:04 Je ne suis pas tout seul, heureusement, il y a des dames autour de moi,
18:08 mais c'était quand même quelque chose de fragile.
18:13 C'est quelque chose, le vieillissement n'est pas une chose agréable, ça c'est clair.
18:19 D'accord, ok. Merci beaucoup.
18:22 Merci à vous.
18:23 Merci vraiment pour l'échange. Vous aussi, continuez bien.
18:27 Merci.
18:28 [SILENCE]