Fabien Roussel, député du Nord et secrétaire national du Parti communiste français, était l'invité de BFMTV ce samedi soir.
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00:00 Je soutiens totalement la colère des agriculteurs, de leurs représentants.
00:06 Hier, après les annonces du Premier ministre, je n'ai pas voulu réagir tout de suite,
00:11 j'ai voulu attendre un petit peu, et d'ailleurs j'ai dit dans un tweet que j'ai fait dans la soirée
00:15 que j'attendais de savoir ce que décideraient les organisations syndicales et les agriculteurs,
00:20 puisque c'est eux qui décident.
00:22 Et je me rends compte que les annonces du Premier ministre ne suffisent pas à calmer la colère,
00:28 parce que la colère est profonde, elle est énorme.
00:31 Dans ce qu'il a annoncé hier, il y a des mesures,
00:34 telles que sur le GNR, où a priori il ne va pas mettre en place la hausse du GNR,
00:42 comme c'était annoncé, tant mieux, c'est ça le prix,
00:44 mais c'est vrai qu'il n'y a pas d'annonce précise concernant les prix planchers, les prix garantis,
00:50 concernant le lait, la viande, etc.
00:53 - Monsieur Roussel, on va y revenir, sur la question du siège de Paris,
00:56 sur cette question précise, bloquer tous les axes lourds qui mènent à la capitale.
01:02 Est-ce que cette démarche, vous la soutenez, oui ou non ?
01:05 - Oui.
01:07 - Voilà, c'est clair, c'est très clair.
01:09 Est-ce que justement, dans cette dynamique-là,
01:12 c'est le seul moyen qu'ont finalement ces agriculteurs pour se faire entendre ?
01:17 On a l'impression que s'il n'y avait pas ces blocages,
01:20 ils n'auraient pas obtenu ces premières avancées.
01:24 - Mais oui, je confirme.
01:26 Mais quel moyen nous avons de changer les choses,
01:30 y compris de remettre les discussions au Parlement ?
01:35 Tout simplement, moi j'ai demandé au Premier ministre
01:38 que nous ayons cette discussion à l'Assemblée nationale et que nous puissions voter.
01:42 Je suis certain qu'il y a une majorité à l'Assemblée nationale pour aujourd'hui dire
01:49 "nous voulons des prix planchers pour les agriculteurs".
01:52 "Nous ne voulons pas de hausse des factures d'électricité à partir du 1er février".
01:56 Je suis certain que s'il y avait le débat à l'Assemblée nationale,
01:59 on arrivera à trouver les solutions.
02:01 Ce que je regrette, c'est qu'une série des choses sont décidées
02:05 dans le cadre du projet de loi de finances qui a été adopté par 49-3.
02:09 Nous avons été désaisis de ce débat au Parlement.
02:12 Alors, quel moyen les Français, quel moyen les agriculteurs, les salariés,
02:17 ils ont pour se faire entendre aujourd'hui ?
02:19 Comment on fait ? C'est ça le problème.
02:22 Et donc, si les agriculteurs, à partir de lundi, sont obligés de monter sur la capitale,
02:28 d'en faire le siège, de la bloquer pour se faire entendre, eh bien qu'ils le fassent.
02:32 Moi, ce que je souhaite, c'est que le Premier ministre refasse des annonces d'ici là
02:37 et que tout le monde trouve son compte.
02:38 Ce que veulent les agriculteurs, c'est dire non au traité de libre-échange.
02:43 Ils veulent des prix planchers, des prix garantis qui leur permettent de vivre,
02:47 de sortir un salaire.
02:49 Ce n'est pas compliqué.
02:50 C'est une des rares professions qui travaille sans avoir un salaire pour vivre.