• il y a 11 mois
Sophie et Fanch se sont lancé un défi assez fou. Relier l’Australie à La Réunion à la rame, en 100 jours, en complète autonomie et sans assistance, à bord d’Otrouble, un monocoque de 7 mètres de long. Le départ est prévu début avril 2024 !

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Voyages
Transcription
00:00 Cette année, on a pour projet de traverser l'océan Indien à la rame,
00:04 depuis l'Australie jusqu'à la Réunion.
00:06 On va passer 100 jours en mer en complète autonomie et sans assistance.
00:10 On s'est rencontrés il y a 8 ans.
00:26 Moi je venais de finir ma traversée en kite,
00:28 entre Mauritius et Réunion.
00:30 Quelqu'un m'a parlé d'un projet de deux personnes
00:33 qui préparaient la traversée Réunion-Madagascar à la rame.
00:37 Du coup, ça m'a intriguée.
00:39 Je me suis dit "qu'est-ce que c'est que ce projet ?
00:41 Sur quel bateau ils vont le faire ?"
00:43 J'étais intéressée par plein de questions.
00:45 J'ai une amie qui m'a mis en relation parce qu'elle connaissait Fanch.
00:48 Elle m'a dit "tu peux discuter avec ce gars-là, c'est lui qui le fait."
00:51 J'ai contacté et on s'est rencontrés autour du bateau.
00:54 Il m'a présenté son projet.
00:57 De friand en aiguille.
01:00 On s'est rencontrés sur le bateau.
01:02 Il m'a fait visiter son bateau.
01:04 Le bateau à rame, c'est une façon de se déplacer unique.
01:08 On avance à force des bras, mais on est aussi très sujet au courant et au vent.
01:12 On est très proche de l'eau, on est vraiment même à ras de l'eau.
01:16 C'est vraiment un moment unique de partage avec les éléments.
01:20 Et puis il y a un rythme, l'apologie de l'inventeur,
01:23 un peu du respect de la nature.
01:26 Il n'y a pas d'hydrocarbures pour avancer.
01:28 C'est que la force des bras ou l'énergie solaire pour les instruments.
01:31 C'est une façon un peu rustique de voyager.
01:36 Souvent il y a des gens qui nous ont dit "pourquoi vous le faites à la rame alors que vous pourriez le faire par exemple en voilier?"
01:42 Je me disais que si jamais on le fait en voilier, ça va être plus cette dévacance.
01:47 Alors que là c'est vraiment une aventure, un peu un défi aussi personnel, physique.
01:52 Et du coup c'est aussi ça qui m'attire.
01:56 C'est de se dire qu'on va aller vivre une aventure et une partie hors normes de notre vie.
02:03 On va sortir totalement de notre zone de confort pour aller faire quelque chose hors du commun.
02:07 On n'a pas de canapé, on vit rameur.
02:10 On a deux rameurs à la maison à la place du canapé.
02:12 C'est un salon.
02:13 Les rameurs font partie de la préparation, mais pas que.
02:17 Parce que pour se préparer il y a tous les types d'efforts, puis il y a aussi la rusticité du transport.
02:24 On a été faire une course dans le désert pour se mettre en conditions compliquées.
02:29 On n'est pas forcément des trailers, mais on a quand même été, on a essayé de la finir, on l'a fini.
02:33 Et donc de se mettre dans des situations physiques et psychologiques compliquées pour savoir comment le corps réagit.
02:38 Nous on ne vise pas une vitesse, on vise une endurance.
02:41 Donc sur plusieurs semaines et mois, et plusieurs heures par jour, à plusieurs dizaines d'heures par jour peut-être à deux.
02:48 Et on espère que le bateau ramera longtemps et pas forcément vite.
02:51 Oui on a déjà prédéfini les rôles.
02:53 Sophie, son siège de rame c'est celui-ci.
02:55 Donc elle fait de la Viron, et puis moi ma couchette c'est celle-là.
02:59 On n'a pas prédéfini les rôles parce qu'on va alterner en théorie, on va autant ramer l'un que l'autre.
03:04 Voilà c'est ça l'idée.
03:05 Il y a deux postes de rame, on sera peut-être rarement à deux à ramer.
03:08 Sûrement plus souvent un qui se repose, un qui rame, pour que le bateau puisse avancer le plus longtemps possible dans la journée.
03:14 On va manger trois mois de l'iophilisée, en espérant choisir des plats qui changent un petit peu de l'environnement.
03:20 On aura trois jours de frais, 97 jours de l'iophilisée.
03:23 On sera content de manger un rougail saucisse en arrivant.
03:26 On est sans assistance en mer, mais on a une équipe quand même au sol.
03:29 Et puis on est en lien avec le CROSS de la Réunion, qui lui-même est en lien avec tous les CROSS de l'Océan Indien.
03:36 On ne peut pas les appeler, mais on sait qu'ils vont suivre au quotidien notre traversée.
03:42 On a des points GPS qui vont être envoyés de façon automatique grâce à un tracker tout le long de la traversée.
03:47 Et puis au niveau électronique, on a mis en place tout ce qu'il faut pour pouvoir joindre les secours, déclencher des balises.
04:05 J'ai plus hâte d'y être, plutôt que de l'impression de me dire "ah zut, zut, ça approche, j'ai peur".
04:10 La grosse partie difficile, elle est là, en tout cas dans les domaines qu'on ne maîtrise pas,
04:14 parce que l'organisation d'un projet tel que celui-ci, il y a beaucoup de choses à gérer pour des gens qui ont un métier dans la vraie vie.
04:21 Et du coup, il faut préparer le bateau, il faut s'entraîner, mais il y a aussi la gestion d'essayer de trouver des sponsors, gérer la com.
04:29 L'administratif en Australie, on se dit qu'on a l'impression qu'on est dans le plus dur maintenant,
04:34 et que ce sera peut-être mieux une fois qu'on aura juste à râber, et à dormir, et à manger.
04:39 Bienvenue à tous les gens qui suivront l'aventure, et on espère faire vibrer tout le monde au rythme des vents et des courants.
04:46 2024, c'est les Jeux Olympiques en France, mais ce sera nos Jeux Olympiques à nous.
04:50 (rires)
04:52 ♪ ♪ ♪

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