PAF : Analyses, décryptages et investigations sur les émissions télé !
Du lundi au vendredi à 17h50 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "PAF" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
PAF sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Du lundi au vendredi à 17h50 sur C8.
Tous les extraits et émissions de "PAF" sont à retrouver sur MyCANAL : https://www.canalplus.com/c8/tpmp/touche-pas-a-mon-poste
PAF sur les réseaux sociaux :
Facebook : https://www.facebook.com/TPMPTV
Twitter : https://twitter.com/TPMP
Instagram : https://instagram.com/tpmptv/
Catégorie
📺
TVTranscription
00:00 Depuis quand vous êtes propriétaire du bar ?
00:01 Depuis octobre 2019.
00:03 Bon, alors qu'est-ce qui s'est passé ?
00:06 Alors il faut prendre en compte que j'ai pris le Covid aussi, en mars 2020.
00:10 Ah tiens, là Géraldine Maillet.
00:12 Et après, hausse d'électricité.
00:18 Juste en un an, j'ai pris 15,80%.
00:23 Et par exemple, j'ai quelques chiffres, en 2020 j'étais à 3 900 euros à l'année.
00:28 Et là en 2023, j'étais à 8 710.
00:31 Quatre fois plus.
00:33 Donc comment tu veux t'en sortir ? Impossible.
00:35 Avant, t'arrivais à vivre ou pas ?
00:36 Ça a toujours été compliqué.
00:38 Je veux pas le cacher.
00:39 Bien sûr, t'arrivais à en vivre.
00:40 Mais oui.
00:41 Et maintenant, impossible.
00:41 Donc t'es obligée de mettre la clé sous la porte.
00:42 C'est ça.
00:43 Donc il y a une cagnotte qui a été ouverte aussi par l'un de tes clients.
00:45 Oui.
00:46 Aujourd'hui, elle s'élève à près de 3 300 euros.
00:47 Exact.
00:48 Mais bon, le client, bravo à lui d'ailleurs.
00:50 Je voudrais dire bravo à ce monsieur qui a fait ça parce qu'il veut sauver le bar de votre village.
00:55 640 habitants.
00:57 Vous n'aviez que 22 ans quand vous avez repris l'épicerie bar de votre village.
01:01 Et vous aviez difficilement, comme vous l'avez dit, survécu au Covid.
01:04 Mais l'électricité, ça vous emporte.
01:07 Oui, totalement.
01:08 Donc là, quelle est la solution, le lapin ?
01:10 Eh bien, moi, j'ai pris la décision de fermer.
01:12 Voilà, parce que ça vous coûte trop cher.
01:13 C'est ça.
01:14 Je crois qu'au mois de février, ça reprend encore 10 % si je dis pas trop.
01:16 Voilà, donc comment on fait ?
01:18 Non mais c'est incroyable.
01:19 Les gars, comment vous...
01:21 Tiens, qu'est-ce qu'on fait là ?
01:23 Pourquoi je voulais Maël ce soir ?
01:26 Parce que Maël, c'est un cas sur lequel on s'est penché.
01:29 Et Maël, voilà, on trouve que c'est inadmissible.
01:32 Mais il y a plein de gens qui nous regardent ce soir et qui sont dans le même cas que Maël.
01:35 On a reçu beaucoup de boulangers ici aussi.
01:38 Et c'est vrai que c'est inadmissible de savoir qu'aujourd'hui, Maël, vous allez fermer quand ?
01:42 J'ai fermé le 31 décembre.
01:43 Ah ouais, bah oui, je suis con.
01:44 Donc terminé, vous faites quoi maintenant ?
01:46 Je cherche un boulot en tant que salarié.
01:48 Dans quoi ?
01:49 Dans la restauration, dans le service.
01:52 - Qui a demandé dans quoi ? - Moi.
01:54 Merci.
01:55 Qu'est-ce que tu veux, mon chéri ?
01:57 - Ah, rien du tout. - Tu veux parler, non ?
01:58 Non, je voulais dire, pourquoi un travail ?
01:59 Est-ce qu'en tant que patronne d'un bar, vous avez un filet de sécurité socialement
02:02 quand vous fermez votre commerce comme ça ?
02:03 Est-ce que vous touchez un chômage, des allocations ou vous n'avez rien du tout ?
02:06 - Rien du tout. - Rien du tout.
02:07 - C'est ça. - C'est horrible.
02:08 - C'est horrible, on se retrouve sans rien. - C'est ça qui est horrible.
02:09 Sinon seulement, il veut parler.
02:11 Maintenant, je t'ai donné à parler il y a deux secondes.
02:12 Mais j'ai bien réfléchi, j'ai pesé le pour et le contre et finalement, je veux parler.
02:16 Je reviens vers toi dans deux secondes.
02:18 Je reviens vers toi.
02:19 On nous avait dit à un moment que dans chaque département,
02:23 il y avait un interlocuteur que les commerçants pouvaient appeler quand ils étaient en galère
02:27 ou même que des municipalités, j'ai vu que certaines municipalités,
02:30 où c'est un petit village en altitude, pouvaient aider, enlever les charges.
02:34 Personne n'a rien fait pour vous ?
02:35 - Ah non, c'est le silence radio. - Personne ?
02:37 - Oui, totalement. - C'est incroyable quand même.
02:40 - Vous avez consondé les habitants pour savoir s'ils préféraient pas que vous augmentiez les prix
02:43 pour garder votre loco-bar, parce que c'est un lien social incroyable dans un village.
02:47 - Je pense que, je ne l'ai pas fait honnêtement, mais tout le monde est bloqué.
02:53 Donc je pense qu'augmenter les prix, ce n'est pas la solution.
02:57 - Parce que maintenant, ils sont obligés de prendre leur voiture pour aller ailleurs.
03:00 - Oui, parce que les villes en dessous, elles sont à 10 minutes.
03:03 - En plus, la fermeture, c'est le début des emmerdes pour vous.
03:06 Peut-être que vous avez des dettes, il va certainement y avoir un liquidateur de l'air.
03:08 Vous dévendrez un stock, ce n'est pas la fin des souffrances, fermer sa boutique.
03:11 - Non, je suis à 16 000 euros de dette. - Non, en plus.
03:14 - C'est le moral. - Oui, parce qu'il y a les dettes fiscales
03:16 et d'autres problématiques qui vont venir s'ajouter.
03:19 - Oui. - C'est incroyable.
03:20 Merci d'avoir été avec nous, on voulait vraiment vous entendre ce soir.
03:23 Qu'est-ce que vous vouliez dire ? Que vous avez un truc à dire, un appel à faire, quelque chose à dire ?
03:28 - Tout d'abord, remercier mes clients qui m'ont soutenue pendant 4 ans.
03:33 Ce fameux client pour la cagnotte, parce que ça va me permettre de rembourser quelques dettes.
03:38 Et après, honnêtement, le message, je n'en ai plus parce que moi, la décision a été prise.
03:44 Donc maintenant, j'ai tourné la page. Voilà.
03:47 - C'est incroyable. Merci beaucoup en tout cas.
03:50 - Merci à vous. - Merci beaucoup.
03:51 [Musique]