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00:00 *Génération Star Academy*
00:10 Salut tout le monde, bienvenue dans Génération Star Academy, votre podcast France Bleu 100% Starac.
00:15 Chaque semaine on part à la rencontre de celles et ceux qui ont fait ou font le programme culte de TF1.
00:20 Et pour cet épisode, votre invité c'est Mathieu Vernier.
00:23 *La Star Academy, c'est aussi sur France Bleu*
00:27 Bonjour Mathieu Vernier.
00:28 Bonjour Romain.
00:29 Vous êtes le président de DMLS TV, la société de production derrière la Star Academy.
00:34 Mais il y a 23 ans de ça, vous étiez déjà dans les coulisses du programme en tant que coordinateur artistique
00:39 puis producteur des primes du samedi soir jusqu'à la saison 7.
00:42 Avant que l'on parle de votre parcours, de toute votre expérience Star Academy,
00:46 s'il y a une image que vous retenez du programme, c'est laquelle ?
00:50 Moi c'est la victoire de Grégory.
00:53 *Rires*
00:54 C'est vrai que c'est celle qui vient vite à l'esprit.
00:57 En plus c'était une finale un peu particulière, il y avait un orchestre philharmonique,
01:03 il y avait des choristes et on avait décidé de jouer la nappe suspense par l'orchestre philharmonique
01:09 avec un calage pas facile parce qu'en fait l'orchestre partait au moment où Nico s'annonçait le...
01:18 Enfin partait, envoyait le bouquet final de la nappe au moment où Nico s'annonçait le gagnant.
01:23 Et donc c'est vrai que c'est les images bien sûr qui ont été revues le plus d'une annonce de victoire
01:29 et c'est je dirais celle qui était la plus belle en fait,
01:33 à la fois par l'émotion et à la fois même par tout ce qui était autour, l'orchestre,
01:39 Nico qui s'est du coup envolé dans des phrases qui sont restées mythiques.
01:44 Et c'est vrai que c'est l'image qui me reste et d'autant plus qu'on a retourné cette séquence
01:49 pour le biopic de Grégory Le Marchal que j'ai produit aussi avec Sébastien Charby.
01:54 Et donc c'était assez dingue de se remettre dans ces conditions-là
02:00 avec le discours de Nico, ce qu'il a refait.
02:03 Donc voilà, c'est un peu l'image qui me reste en tête.
02:06 - Cette longue litanie "Grégory dans l'arène, Grégory en pleurs, Grégory dans les bras de Lucie",
02:10 - Vous la connaissez bien.
02:12 - C'est un joli moment. Bon, on a reçu les parents de Grégory Le Marchal dans le podcast
02:15 et il parle beaucoup de vous d'ailleurs, Mathieu.
02:17 - Ah bah c'est gentil.
02:18 - Si on écoute les réseaux sociaux, notre invité a voulu dégager et avantager
02:22 chaque élève de la saison 2023. C'est fascinant.
02:24 On en parle avec Mathieu Verne juste après "Au bout de mes rêves, l'hymne de la Star Academy".
02:28 A quel moment débute votre histoire avec la Star Academy ?
02:31 - Ça débute à l'été 2021. Je sors juste de Love Story.
02:41 J'étais coordinateur, je m'occupais des stimuli, de rédiger les lettres du propriétaire,
02:49 c'était le propriétaire à l'époque qui parlait au lecteur.
02:53 Et c'était par des lettres. Après c'est devenu la voix, avec la voix.
02:58 Mais à l'époque, on signait tout le propriétaire, c'est lui qui envoyait toutes les lettres.
03:02 Donc je m'occupais de ça et de trouver tous les stimuli pour eux.
03:05 Et il y a tout ce qu'on connaît, c'est-à-dire la guerre entre M6 et TF1 à cette époque-là.
03:11 Et en démol, le stage de développement dont je venais,
03:14 parce que j'avais été détaché du stage de développement pour faire Love Story,
03:19 travaillait sur un autre concept pour TF1, de télé-réalité.
03:23 Donc je participais de temps en temps avec des réunions avec eux.
03:26 Et à l'été, quand Love s'est arrêtée, je crois à la mi-juin,
03:30 on a commencé le casting de Star Academy.
03:34 Je crois qu'on était direct à TF1 pour commencer le casting,
03:39 à réfléchir au concept, aux règles du jeu, etc.
03:43 Donc c'est là où ça a commencé.
03:45 Et puis je suis parti quelques semaines en vacances.
03:48 Et puis à la rentrée, on est parti à fond sur le concept.
03:52 On était d'ailleurs dans le bureau de Stéphane Courby le 11 septembre.
03:57 Quand on a vu ça, on était sûrement dans une réunion Star Academy,
04:01 on parlait de ça et c'est un souvenir qui me revient aussi
04:04 dans la préparation de l'émission.
04:06 Et puis ça a commencé en octobre 2001, si je ne me trompe pas.
04:13 Et là, au novembre, j'ai peut-être un petit doute.
04:16 Et là, ma mission, c'était d'être au château pour refaire un peu
04:20 ce que je faisais avec les Lofters, c'est-à-dire leur trouver aussi des stimuli, etc.
04:24 Parce qu'on était parti sur un concept qui était musical,
04:28 mais avant tout, c'était de la télé-réalité d'enfermement.
04:31 Et en fait, on voulait quelque part un peu les mêmes résultats que Love Story,
04:34 c'est-à-dire une bande de jeunes qui s'engueulent, qui s'aiment,
04:38 qui se réconcilient, etc.
04:41 Et avec cette teinte musicale, mais qui n'était pas si importante que ça au début.
04:45 D'ailleurs, c'est pour ça que ça n'a pas pris,
04:47 parce qu'en fait, on avait vendu un concept musical.
04:49 Vous avez vendu un concept à la fame et on se retrouve avec un Love Story
04:53 où de temps en temps, ça chante.
04:55 C'est ça. Et les téléspectateurs n'ont pas compris.
04:57 Et nous, on pensait qu'ils allaient...
04:59 Clairement, c'était un peu un prétexte au début.
05:02 Il y avait les heures CSA, comme on les appelait,
05:05 parce que c'était imposé par le CSA,
05:07 ça avait été initié par rapport à Love Story.
05:11 Et on mettait dans l'ampleur du temps les heures CSA au moment du cours de chant, par exemple.
05:14 Parce qu'on se disait...
05:16 Alors les heures CSA, il faut le préciser, ce sont les heures qui ne sont absolument pas filmées,
05:19 ni enregistrées par micro.
05:21 Rien. C'est les heures de relâche, entre guillemets, des candidats.
05:24 Ce n'était pas diffusé dans le Canal 24/24 et on ne pouvait pas les monter.
05:27 Donc on se disait, le cours de chant, ça ne va pas être hyper intéressant.
05:30 Donc on mettait les heures CSA là, parce que nous, ce qui nous intéressait,
05:32 et moi j'étais au château pour faire ça,
05:34 pareil, des stimuli, des jeux,
05:36 où ils pouvaient se dire leurs quatre vérités, etc.
05:39 Et en fait, très vite, moi j'ai commencé à rien avoir à faire.
05:44 Parce qu'en fait, on a redressé la barre
05:50 et le concept est vraiment devenu un programme musical.
05:53 C'est ça qui intéressait les gens.
05:55 C'était là-dessus, en suivant cette ligne directrice,
05:59 que le Salut de l'Astarac viendrait.
06:01 Et c'est vrai que tout a été changé.
06:04 Là, on a pris un cap complètement différent,
06:06 en valorisant les cours, les professeurs.
06:09 Sur le Prime, on a commencé à faire chanter les bons,
06:12 parce qu'en fait, au début, que les mauvais chantaient.
06:14 C'était nos mecs qui chantaient pour sauver leur peau.
06:16 Et donc les bons, on s'est dit, on va les faire chanter, faire des tableaux,
06:19 la danse, le chant, inviter des artistes.
06:22 C'est là où ça a pris.
06:25 Et donc, moi, j'ai l'air que je me souviens, finalement,
06:28 d'avoir beaucoup moins de choses à faire.
06:30 Du coup, j'allais un peu plus sur le Prime, etc.
06:32 En tout cas, c'est un peu mes premiers souvenirs
06:34 et c'est mes premiers contacts avec l'Astarac.
06:36 - À quel moment, vous comprenez vraiment
06:39 que la musique doit devenir la ligne directrice de l'émission ?
06:45 - C'est quand les audiences ne marchent pas.
06:48 J'avais une chance à l'époque,
06:51 Stéphane Courby, qui était le patron d'Emme des Mols avec Arthur,
06:54 m'a fait confiance avec Alexia Laroche-Houbert.
06:57 Alexia m'avait pris dans ses équipes et Stéphane,
06:59 moi, j'étais assez bluffé et impressionné
07:02 parce qu'il m'emmenait aux Réunions ATF1
07:04 alors que j'étais tout jeune, j'avais 23 ans.
07:08 Et je me retrouvais là, au 14e étage,
07:12 pas loin d'Étienne Mougeot, de Xavier Couture, de Guillaume Devergesse,
07:17 de Franck Firmin-Guillaume, d'Ara Apricain,
07:19 de l'état-major.
07:21 J'assistais à ces réunions en mode petite souris,
07:24 où je disais une phrase toutes les trois réunions.
07:27 C'est vrai que Stéphane, Étienne Mougeot,
07:31 ils ont eu la...
07:34 Je crois que ce qu'il a raconté, c'est qu'un jour,
07:37 Le Lait débarque en Réunion, et je n'ai pas le souvenir,
07:39 je ne sais pas si j'étais là à cette réunion,
07:41 mais il dit "c'est bizarre, vous avez des chanteurs,
07:43 pourquoi vous ne les faites pas chanter ?"
07:45 - Faites-les chanter, c'est la phrase qui court.
07:47 Après, il y a eu des premiers invités, etc.
07:50 Il y a eu deux semaines où il y avait du rugby sur France 2.
07:53 C'était un peu... à l'époque, ça ne marchait moins bien
07:56 que maintenant le rugby, et surtout, ça laissait beaucoup de place
07:58 pour la fameuse ménagère de moins de 50 ans.
08:00 Et du coup, c'est là que ça a décollé,
08:02 parce qu'en fait, il y a eu à la fois des invités,
08:04 les premiers, Marc Lavoine, Hélène Séguéra, etc.
08:06 Et ensuite, il y a eu aussi ce changement de concept,
08:10 et là, en plus de choses qui se sont passées au château,
08:13 je pense qu'il y avait un peu les débuts entre Jean-Pascal et Jennifer, etc.
08:16 Tout ça, ça a fait que ça a pris grave.
08:19 Et là, les gens commencent à regarder,
08:21 et du jour au lendemain, enfin, de semaine en semaine,
08:23 les audiences montaient vraiment fortement.
08:25 Puisqu'on était, je crois, à 5 millions,
08:27 ce qui était très peu pour TF1 à l'époque,
08:29 et on a fini à 11 ou 12 millions le 12 janvier pour la finale.
08:33 - C'est pour dire à quel point la télé a changé,
08:35 puisque les 5 millions, aujourd'hui, la Star Academy...
08:37 - On ne les fait pas.
08:39 - Vous ne les faites pas, mais c'est un énorme succès.
08:41 - C'est ça, oui, mais bien sûr, le total télé a énormément baissé,
08:44 et maintenant, un succès, ça se joue plutôt entre 3 et 4 millions.
08:49 - Et aujourd'hui encore, la Star Academy renoue avec des 40%,
08:52 notamment sur la quotidienne, je crois, de part d'audience.
08:55 C'est assez incroyable.
08:57 Nathalie André vient de nous rejoindre dans les studios,
09:01 elle est de l'autre côté de la ville, si elle veut venir, elle peut, Nathalie André, elle le sait.
09:05 À quel moment vous devenez producteur des primes ?
09:08 C'est sur la saison 3, c'est ça ?
09:09 - C'est sur la saison 3, oui.
09:10 La saison 2, comme j'avais bien compris
09:12 qu'il n'y avait pas beaucoup de place pour moi au château,
09:14 du fait que...
09:15 - Vous vouliez le stimuler ?
09:16 - Oui, le stimuler, c'était vraiment les cours qui s'enchaînaient,
09:19 c'était comme ça que c'était bien,
09:20 et du coup, je suis parti sur le prime en coordinateur artistique,
09:24 donc c'était le boulot de choisir les chansons,
09:26 les mises en scène, faire le relais entre Kamel,
09:29 les décors qui étaient construits, etc.
09:31 Et travailler avec Nathalie André, qui s'occupait de la programmation.
09:35 Et après la saison 3, j'ai commencé à produire les primes.
09:40 - Comment se passe une semaine type à cette époque,
09:44 pour le producteur de primes que vous êtes ?
09:48 Est-ce que ça a changé comparé à aujourd'hui ?
09:50 - Non, ça n'a pas changé, c'est toujours la même course,
09:53 mais avec un jour de moins,
09:55 parce qu'en fait, assez vite, la Starac a été divisée le vendredi,
09:58 je pense qu'en saison 4 ou 5,
10:00 et là je me dis encore comment on faisait,
10:02 parce qu'on coupait quand même un peu le samedi et le dimanche,
10:05 mais je pense que le dimanche, on s'en mettait déjà bien dans le truc,
10:07 mais là, on a un jour de plus,
10:08 et ça me paraît déjà des courses contre la monte.
10:10 En fait, ce qui a beaucoup changé, après je vais vous expliquer le rythme,
10:13 c'est que la technologie a beaucoup évolué,
10:16 et donc le nombre de possibles est beaucoup plus grand.
10:20 Et du coup, c'est beaucoup plus compliqué,
10:22 parce qu'en fait, à l'époque, on avait très peu d'écrans,
10:25 donc il n'y avait pas d'images à mettre dans les écrans,
10:27 donc il n'y avait pas d'images à créer,
10:28 donc ça c'était déjà un truc en moins à faire.
10:30 Pour les premières saisons, il n'y avait pas d'orchestre,
10:32 donc pareil, c'était des PBO, ça allait plus vite.
10:35 Mais en grosso modo, le rythme est assez simple,
10:38 les invités sont...
10:40 On essaie de prendre de l'avance avec la programmation,
10:43 donc on a les invités quelques jours ou quelques semaines,
10:46 en tout cas on a une trame,
10:47 ils sont placés comme ça sur les dates, sur toute la saison,
10:50 puis après il y a des ajustements qui se font assez la semaine à la semaine.
10:54 Donc on décide, la semaine d'avant en général,
10:56 on finalise le fait de savoir quelles chansons vont être chantées avec quels invités,
10:59 on a à peu près cinq invités,
11:00 donc ça fait cinq chansons, cinq ou six,
11:02 s'il y en a un qui fait deux titres.
11:04 Donc il reste une dizaine de chansons à trouver,
11:06 et avec ça, les magnétos,
11:08 donc tout ça, ça va être après qu'on suit le programme au quotidien,
11:13 et on se dit, qu'est-ce qui va être intéressant à raconter ?
11:15 Un tel, il a un petit coup de mou,
11:17 un tel, ça serait bien de lui faire un défi,
11:20 parce qu'on s'aperçoit qu'il n'est pas bon dans l'expression scénique, etc.
11:25 Donc on va imaginer une chanson qui va le relever.
11:29 Tout ça, c'est ce que j'aime dans la Starhack,
11:31 pour raconter des histoires.
11:32 C'est-à-dire que chaque chanson doit être le résultat d'une histoire racontée,
11:36 avant en magnéto, ou lancée par Nikos,
11:39 et si possible, la mise en scène et les images qui correspondent à cette histoire.
11:45 Donc c'est ça que je trouve qui est magique,
11:47 parce qu'en fait, les chansons elles-mêmes racontent des histoires,
11:51 avec leurs paroles, etc.
11:53 Et en fait, l'idéal, c'est d'approprier une chanson
11:57 pour une autre histoire qui est racontée,
11:59 et ça met encore plus en avant la performance de l'élève et de l'artiste.
12:04 - Et on le voit ces dernières semaines, dans la saison 2023,
12:07 c'est toujours aussi vrai ce que vous dites.
12:09 Notamment, on pense forcément au tableau d'Elena,
12:11 la semaine dernière sur Vol,
12:13 qui était assez incroyable.
12:15 Alors, on a parlé de Grégory, forcément,
12:19 de cette saison 4 qui n'est pas comme les autres,
12:23 mais de tous ces primes que vous avez vécu, montés,
12:27 est-ce qu'il y en a un, hormis la finale de la saison 4,
12:30 où vous vous dites "Ah ouais, là on a fait fort le jour-là" ?
12:33 - En fait, celle qui a fait fort, c'était Nathalie André,
12:36 et je me souviens encore, le prime le plus important,
12:39 c'était le 11 novembre 2005.
12:42 Puisque celui-là, on s'en souviendra toujours, toute notre vie,
12:46 puisqu'on avait Madonna,
12:50 qui était l'invitée principale du prime,
12:53 bien sûr, c'était en 2005,
12:55 un certain nombre d'années qu'on lui courait après,
12:58 c'était un événement énorme de la voir.
13:00 Mais en plus de ça, il y avait Johnny Hallyday,
13:03 qui était quand même à chaque fois un événement,
13:05 quand il venait dans un prime.
13:07 Il y avait Alanis Morissette,
13:09 il y avait Stevie Wonder,
13:11 - C'était quand même...
13:13 - Mimi Hattie, ouais,
13:15 et il y avait Carlos Santana,
13:17 qui était là, mais on avait dit "En fait, il n'y a plus de place",
13:20 donc on avait enregistré sa séquence,
13:22 un truc qu'on n'a jamais fait de toute l'histoire de la Starhack,
13:25 avec un élève pour la semaine d'après,
13:27 avec le risque que l'élève ne soit plus là,
13:29 donc je ne sais même pas comment on aurait raconté l'histoire.
13:32 Mais du coup, c'était un prime incroyable à ce niveau-là,
13:36 et Madonna a enregistré ses séquences l'après-midi.
13:40 Donc en fait, on a pris du retard,
13:42 il y avait du public, etc.,
13:44 on a pris du retard, on a dû finir à 18h, 18h30,
13:48 et là, on avait encore les répétitions de Stevie Wonder,
13:51 en live, avec ses musiciens.
13:54 La veille était venu Johnny Hallyday,
13:56 alors que normalement, Johnny Hallyday, il venait toujours le dernier de toutes les répétitions,
13:59 parce qu'en fait, il venait le dernier à 18h30, 19h,
14:02 il répétait une heure, et puis après, on enchaînait le prime avec lui,
14:05 parce que les plus d'artistes sont importants,
14:07 moins ils ont envie de venir deux fois, la veille et le jour,
14:09 ou alors d'attendre dans les loges,
14:11 mais là, il avait accepté de venir la veille,
14:13 et donc, on a installé le live de Stevie Wonder,
14:17 un live, ça prend beaucoup de temps d'installer,
14:19 tout le monde doit être checké, etc.,
14:21 je pense qu'il a commencé à répéter à 20h,
14:23 pour une prise d'antenne à 20h50 à l'époque,
14:25 et donc, c'est la première fois où Jean-François Solic,
14:29 qui était le patron de l'antenne de TF1, m'a dit,
14:32 là, je pense qu'on ne pourra pas faire le coming next,
14:34 et je me dis, maintenant, on ne pourra pas faire le coming next,
14:36 parce qu'il y avait Stevie Wonder qui répétait,
14:38 et en parallèle de ça, on montait les images,
14:42 ce qu'avait fait Madonna,
14:44 il y avait un petit nettoyage,
14:46 pour rassembler toutes les séquences,
14:48 c'était la folie,
14:50 et effectivement, finalement, on a tout poussé le live de Stevie Wonder,
14:53 à l'époque, il y avait des marches qui s'ouvraient,
14:54 et qui se refermaient sous les marches,
14:56 et puis, on a pris l'antenne,
14:58 avec Madonna qui ouvrait ce qu'on avait enregistré,
15:01 donc là, on a presque soufflé un petit peu,
15:03 parce que c'était le moment où on regardait les images,
15:05 et le prime était dingue,
15:06 et c'est vrai que, ça se souvient à toute notre vie.
15:09 - C'est exactement ce que nous dit Nathalie et André,
15:11 dans son épisode de Génération Star Academy,
15:13 quasiment à la virgule près.
15:15 Vous quittez la Star Academy à la fin de la saison 7,
15:19 c'est la dernière saison au château, si je me souviens bien,
15:22 pourquoi vous prenez cette décision ?
15:24 - Ce n'est pas vraiment moi qui l'apprends,
15:26 en fait, il y avait eu des gros changements chez Andemol,
15:30 Stéphane Courbis était parti l'année d'avant,
15:33 Alexia était partie aussi,
15:36 et voilà, il y avait deux options,
15:40 on était avec Angélique Sansonetti,
15:42 qui était chef de projet depuis le début de la Starac aussi,
15:46 moi j'avais envie de progresser dans le truc,
15:50 donc comme il n'y avait plus Alexia,
15:53 il y avait deux adjoints qui pouvaient prendre le programme,
15:57 mais Angélique avait une petite longueur d'avance,
15:59 parce qu'elle était vraiment l'adjointe d'Alexia sur tout le programme,
16:02 moi je m'occupais du prime,
16:04 donc voilà, naturellement Angélique a pris le programme,
16:07 et c'est vrai que moi je me disais que c'était peut-être bien aussi de voir ailleurs,
16:11 et donc non seulement j'ai arrêté la Starac,
16:14 mais je suis parti dans Andemol,
16:16 donc ça a été un grand virage avec un grand vide quand même,
16:19 parce qu'on se dit un peu la manière des élèves qui passent à la Star Academy,
16:24 parce que c'est à la fois un très beau cadeau,
16:27 et en même temps, il y a des moments,
16:30 moi je me suis dit clairement,
16:31 c'est peut-être l'émission la plus belle que tu feras de ta vie,
16:34 et donc quand tu as 30 ans,
16:36 en l'occurrence,
16:38 et puis ça m'avait occupé cette année de ma vie,
16:40 ce qui n'est pas rien,
16:41 c'est vrai qu'il y a un petit vertige de dire,
16:43 qu'est-ce qu'il y a après, comment ça va se passer, etc.
16:46 Et voilà, ça s'est arrêté comme ça,
16:50 et puis je suis allé dans une autre boîte de production
16:53 qui s'appelle Adventureland Productions.
16:55 On va en parler, où vous prenez là aussi de jolies marques,
16:58 de jolis programmes cultes,
17:00 comme Fort Boyard,
17:01 là aussi en partenariat avec France Bleu,
17:03 je me tourne vers Nathalie André,
17:04 qui me confirme ça, ou pas, non ?
17:06 Oui, oui !
17:07 En partenariat avec France Bleu,
17:09 ou même Koh Lanta,
17:10 des programmes que vous avez largement contribué à moderniser.
17:14 Comment vous faites pour moderniser un programme culte,
17:18 connu de tous,
17:19 dont les codes sont connus de tout le monde,
17:21 sans perturber les fans ?
17:23 Moi, Koh Lanta, je me suis très peu occupé,
17:25 parce que l'équipe était en place,
17:27 et c'est vrai que ça se passait bien,
17:29 donc je n'avais pas de légitimité à venir m'occuper de Koh Lanta,
17:33 Fort Boyard un peu plus.
17:34 En fait, on commence par faire des bêtises,
17:37 parce qu'on a fait une saison de Fort Boyard un peu pareille,
17:43 en se disant que ça marchait un peu moins bien,
17:46 avec les célébrités, etc.
17:47 Et donc on s'est dit,
17:48 on va essayer avec des anonymes,
17:50 en racontant un peu leurs histoires, etc.
17:52 C'était donc vous ?
17:53 Oui, c'était nous !
17:54 On a fait plein d'erreurs,
17:56 chez ALP, ça a été trois ans où j'ai appris beaucoup de mes erreurs.
18:00 C'était parce qu'il y a eu des erreurs collectives qu'on a faites,
18:02 mais c'est intéressant aussi d'en faire,
18:04 parce que les erreurs apprennent beaucoup plus de choses que les succès.
18:08 Donc on a fait cette saison qui a été très ratée,
18:11 où là je pense qu'on est passé pas loin de gâcher vraiment le programme.
18:16 Et après, on s'est ressaisis,
18:19 parce qu'on a du coup, avec Franck-Fermin Guillon,
18:23 qui était mon patron à l'époque,
18:25 on a pris tout le contraire.
18:27 On s'est dit, on va revenir avec des célébrités,
18:30 en fait ce qui marche pas, c'est pas les célébrités,
18:33 c'est la variété des preuves,
18:35 il fallait renouveler ça.
18:38 Et c'était un peu trop dans son jus.
18:40 Et en fait, on s'est dit qu'on allait moderniser justement,
18:43 et on a cette image de Paris Attraction,
18:45 où tu franchis une porte,
18:47 et là d'un coup, tu es dans un univers qui peut être très différent du fort.
18:51 Parce qu'à l'époque, toutes les cellules étaient en pierre,
18:54 et il y avait des jeux intérieurs, mais tout le décor était pareil.
18:57 Et là, ça a été le virage des pièces complètement blanches,
19:01 de la technologie aussi, on avait mis des choses au sol,
19:04 il y avait des épreuves, il y avait plein de trucs,
19:06 chaque cellule, c'était hop, la surprise.
19:08 C'est un redémarrage pour Fort Boyard.
19:11 Et maintenant, Guillaume Ramin, avec qui je bossais sur l'Astara,
19:15 qui est maintenant le producteur de Fort Boyard,
19:18 c'est éclaté depuis de nombreuses années,
19:20 en bougeant tous les codes,
19:22 en ayant des invités qui occupent les cellules, etc.
19:24 C'est une vraie réussite.
19:26 - D'accord.
19:27 Après, à LP, vous devenez directeur des programmes de flux de TF1,
19:31 je fais des avances rapides dans le parcours, vous ne vous étonnez pas.
19:34 Et puis, vous revenez à la casse-production,
19:36 cette fois aux côtés d'Anne Marcassus,
19:38 grande dame de médias, elle aussi, comme Nathalie André,
19:40 elles sont peu nombreuses, donc autant les citer.
19:42 Et nous revoilà donc à l'Astara Academy.
19:45 On fait une vraie grande avance rapide là.
19:48 En mai 2022, vous annoncez officiellement le retour du programme.
19:51 Pourquoi vouloir ce retour ?
19:54 - Déjà, ça se joue après les best-ofs qui ont été diffusés en 2021.
20:05 En fait, à l'époque, moi je suis de chez DMS TV,
20:10 et Jean-Louis Blau vient d'arriver chez Andemol,
20:14 et je parle avec un camarade de l'Astara,
20:18 qui me dit "C'est quand même les 20 ans, il faudrait faire des trucs".
20:21 C'est lui qui me met la puce à l'oreille,
20:23 et puis j'appelle Jean-Louis, je lui dis "T'as pensé à faire les 20 ans de l'Astara,
20:27 parce que ça pourrait être énorme et tout".
20:29 Et Alexia a la même idée d'ailleurs, elle est chez ALP,
20:32 et elle parle avec Jean-Louis aussi,
20:34 et tout le monde se dit que c'est un peu une évidence,
20:36 il fallait faire quelque chose.
20:37 Et moi je dis à Jean-Louis, si tu veux,
20:39 j'étais pas encore dans le groupe Banidjian,
20:41 on était chez DMS TV indépendant,
20:42 et je dis à Jean-Louis "Si tu veux, moi je tourne La Chance Secrète fin juin,
20:46 j'ai une journée où je peux inviter les anciens, etc.
20:51 et je vais te montrer quel est un best-of de l'Astara".
20:53 Donc voilà, si ça te dit, on le fait,
20:55 ça coûtera moins cher,
20:56 parce qu'en fait, monter un plateau pour juste une émission en télé,
20:59 c'est très très compliqué.
21:00 Ou alors ça aurait été un petit plateau,
21:02 on aurait pas pu faire de variété, etc.
21:04 Donc lui il me dit "Allez banco".
21:05 Et donc on s'en occupe ensemble en CoPro,
21:08 et je commence à appeler tout le monde,
21:11 tous mes contacts, tous les élèves avec qui j'ai gardé TF1,
21:15 on commence à se dire "Allons, il y a du monde,
21:17 Jennifer accepte, Noël accepte, Elodie Frége accepte,
21:19 tout le monde, et puis toutes les promos".
21:22 Et ils me disent "Bon, il faudrait quand même faire deux émissions,
21:24 parce que là, une émission ça va être trop lourd".
21:27 Et puis on faisait en fait,
21:30 le concept c'était de caler deux heures à peu près de tournage par promo,
21:34 on faisait promo par promo,
21:35 donc on avait six promos,
21:37 et on a commencé à 10h du matin,
21:39 donc ce fameux dimanche où on avait le plateau,
21:40 et on a fini à 2h du matin,
21:42 en enquillant toutes les promos,
21:43 parce qu'en fait au début c'était deux heures,
21:45 mais en fait ça a duré deux heures et demie,
21:46 il y avait les pauses, etc.
21:47 Et à la fin du tournage, on s'est dit "En fait, on a trois émissions,
21:49 parce qu'en fait on va faire deux promos".
21:51 Trois fois deux émissions en plus.
21:52 Voilà, on a fait deux promos par émission,
21:54 et on a tourné donc, voilà, on a tourné utile,
21:57 parce qu'une journée de tournage pour 3Emmi 3Prime,
22:00 c'est pas mal.
22:01 En une journée de tournage, vous avez tourné les 20 ans de la Sarac.
22:04 Il y avait beaucoup de sujets, mais ouais,
22:06 Nikos il a été une forme olympique à tenir la baraque comme ça,
22:08 pendant, je ne sais pas combien de temps.
22:12 Il y avait des magnétos, il y avait des performances,
22:14 je repense à Lucie qui a chanté,
22:16 je repense à Sophia Issaidi qui chante aussi,
22:18 il y avait Nolwenn, Emma Demas, Jennifer, Emma.
22:21 Toutes les promos faisaient leur hymne.
22:23 On avait répété la veille quand même,
22:25 il faut préciser quelque chose.
22:26 Il y a des vidéos de la promo de Sophia qui tournent,
22:29 où Sophia se rappelle de tous les pas de l'hymne.
22:33 De Roxane et de l'hymne.
22:34 Et de l'hymne d'Héctor Doxano.
22:35 Et donc, ça a été diffusé à l'automne,
22:39 et ça c'était déjà un franc succès.
22:41 La première a cartonné,
22:43 la deuxième on avait une grosse concurrence,
22:45 la première montée, c'était super.
22:47 Et en fait, là c'est Arara Pritian,
22:50 chez TF1, qui était de l'aventure aussi des premières années,
22:53 qui a l'idée avec ses collaborateurs,
22:56 il y avait un créneau de six semaines,
22:58 entre... c'était quoi ?
23:01 C'est la coupe du monde ?
23:02 Oui, c'est la coupe du monde qui était l'hiver,
23:04 donc il y avait un créneau de six semaines,
23:05 et ils ont eu l'idée de faire six semaines de Starac,
23:08 en disant "on retente le coup".
23:09 Plutôt que de faire des one-shots et tout,
23:11 on retente le coup de faire six semaines.
23:12 Et donc ils ont appelé Andemol,
23:14 Jean-Louis Blot,
23:15 et TF1 et Jean-Louis ont décidé de m'appeler
23:20 pour que je travaille avec eux sur la Starac.
23:24 Donc là, quand vous me disiez...
23:26 Pour moi c'est un énorme cadeau,
23:28 c'est Noël avant l'heure,
23:29 parce que, en fait, comme je vous le disais,
23:32 en 2008, quand je quitte le bateau,
23:35 je me dis que je n'aurai jamais l'occasion
23:36 de refaire une émission comme ça.
23:37 Alors après j'ai fait beaucoup de belles émissions
23:40 en tant que producteur ou en chaîne,
23:42 mais c'est vrai que celle-là, elle a un goût particulier.
23:45 Et donc, vraiment, je considère ces deux saisons-là,
23:49 la deuxième qu'on est en train de finir et la première,
23:51 comme un très beau cadeau.
23:53 Je reviens à mes premières Amours,
23:54 et c'est vraiment...
23:56 Enfin, c'est beaucoup de travail,
23:57 mais je ne peux pas me plaindre,
23:58 parce que c'est vraiment extraordinaire
24:01 de reproduire ces émissions
24:03 qui sont vraiment hyper passionnantes à produire.
24:06 - Et c'est Nikos qui dit exactement les mêmes choses que vous.
24:08 Quand la Starac s'est arrêtée, pour lui,
24:10 il ne pensait pas qu'il referait quelque chose d'aussi beau,
24:12 et au final, il y retourne.
24:14 Là où moi, je suis admiratif,
24:16 c'est que vous gardez les repères essentiels du programme
24:20 quand on se retourne.
24:21 Il y a le château, il y a Nikos, il y a le générique,
24:24 il y a une grande partie de l'identité visuelle,
24:26 il ne manque que le Starman, mais bon, ça, ce n'est pas grave.
24:29 - Qui avait été un peu abandonné aussi au fil des saisons.
24:31 - Oui, c'est vrai.
24:32 Et vous allez chercher Karima Charny et Lucie Bernardoni,
24:35 des élèves de la saison 4 de la Starac,
24:37 pour avoir des rôles prépondérants dans cette nouvelle saison.
24:41 À quel point tout ça est réfléchi, travaillé et maîtrisé ?
24:47 Et à quel point tout ça tient peut-être aussi un tout petit peu du facteur chance ?
24:51 Question très simple pour illustrer.
24:54 Si le château de Damaril-Elis n'est pas disponible,
24:56 est-ce que vous y allez quand même ?
24:58 - Je pense qu'on y serait allé quand même si le château n'était pas disponible.
25:02 Mais c'est vrai que ça, là, c'est vraiment le facteur chance.
25:04 Parce que le succès n'aurait pas été le même.
25:06 Parce que le château, c'est vrai que c'est un emblème.
25:09 C'est une image que dès qu'on voit dans la quotidienne,
25:12 le château, c'est une madeleine pour les plus anciens.
25:15 Et puis c'est un lieu qui est mythique et que les jeunes aiment.
25:19 Donc ça, c'est vrai que ça tient de la chance.
25:21 Après, moi, si je suis venu, c'était pour essayer de me souvenir
25:27 de l'esprit de la Starac et d'essayer d'être le plus fidèle possible en évoluant.
25:31 En fait, ce que moi, j'ai trouvé intéressant sur cette saison, la première,
25:34 c'est que moi, j'avais les codes de l'ancienne saison
25:38 et j'ai travaillé qu'avec des gens qui n'avaient jamais fait la Starac.
25:42 À part Nikos, mais dans les équipes de prod, en fait, personne n'avait fait la Starac.
25:45 Et ça a été intéressant de faire le tri entre moi, ce que je disais,
25:49 comme une certitude, il faut faire comme ça, on ne fait pas différemment.
25:52 Et en même temps, d'autres qui me disaient, tiens, on pourrait changer un petit peu.
25:55 Et de faire le tri de ça, c'est une bonne idée et ça, c'est une mauvaise idée.
25:59 Et donc, on a essayé de garder les fondamentaux.
26:02 Il y a un truc que je trouve très important, c'est déjà au Château,
26:05 c'est d'avoir des bons profs qui travaillent avec les élèves et qui sont passionnants
26:10 pour les élèves et pour les testateurs.
26:12 Et c'est vrai que là-dessus, on a aussi voulu prendre Lucie,
26:15 qui entre-temps était devenue prof de chant.
26:18 Et c'était à la fois la continuité et le rappel au passé.
26:23 Et en même temps, qui mieux que Lucie pouvait connaître
26:26 comment on travaille avec les élèves pour préparer les primes.
26:29 Karima, c'est pareil, on se dit, elle va avoir un rapport super avec eux.
26:33 Quand elle va rentrer dans le bus, ça ne sert à rien d'aller chercher ailleurs.
26:37 Et après, il y a un truc très important pour le prime,
26:39 c'est le patrimoine musical variété.
26:45 Parfois, on nous dit un peu, vous êtes un peu ringard en faisant des vieilles chansons.
26:51 Mais en fait, moi, c'est ce que j'aime.
26:54 Et je pense que c'est vrai que c'est très bizarre
26:56 parce que cette génération ne connaît pas du tout.
26:58 Ils ont beaucoup plus de travail que celle d'il y a 20 ans.
27:00 Parce qu'en fait, il y a 20 ans, on leur disait, tu as chanté Johnny que je t'aime.
27:04 Ils connaissaient déjà.
27:05 Là, en fait, ils ne connaissent pas Johnny que je t'aime.
27:08 Ou ils ne connaissent pas des Cabrel, ils ne connaissent pas plein de trucs.
27:11 Donc, c'est là aussi où je trouve qu'il y a une utilité à l'émission.
27:14 C'est qu'en fait, on est en train de perdre une partie du patrimoine musical.
27:19 Parce qu'en fait, ça ne se transmet plus de génération en génération.
27:21 Parce que chacun écoute sa musique dans son coin.
27:23 Avant, de moi, de ma génération,
27:26 nos parents nous imposaient de la musique déjà dans la voiture.
27:29 Il y avait une chaîne IFI dans la maison.
27:32 Donc, ils mettaient leur CD ou leur vinyle encore avant.
27:35 Et on écoutait tous la même chose.
27:37 Donc, en fait, moi et Sardou, j'adore depuis tout petit.
27:40 À Znavour, on écoutait les Brel, les Piaf, etc.
27:43 Maintenant, chacun écoute sa musique dans son coin.
27:45 Donc, en fait, plus personne n'écoute la même chose.
27:47 Ce qui est dur aussi pour nous, quand on dit que nous avons une vision de variété.
27:50 Parce qu'il faut arriver pour fédérer tout.
27:52 Il faut quand même qu'on aille un peu dans tous les genres.
27:55 Mais je trouve ça hyper intéressant d'avoir ces standards.
27:58 Parce que pour les plus âgés, ça rappelle des souvenirs. Ils aiment.
28:01 Et pour les plus jeunes, ils découvrent et ils aiment aussi.
28:03 Parce qu'en fait, un standard, c'est pour ça que c'est dégueulasse.
28:07 C'est que tout le monde... C'est assez immédiat d'aimer une chanson connue de tout le monde.
28:11 - Et je ne trahis aucun secret en disant que nous nous donnons la même mission tous les jours à France Bleu.
28:16 - C'est pour ça qu'on est partenaire. - Exactement.
28:18 Oh, que c'est beau tout ça.
28:20 Alors justement, ces nouveaux profs.
28:22 Pauline Tonnuti, Malika Benjeloun, Cécile Cheduto.
28:27 On pense à leur ballon, à Yanis Marshall, bien évidemment, de la saison 2022.
28:31 Pierre Debrouwer, Michael Goldman, le directeur formidable.
28:35 Comment vous les trouvez ? Où est-ce que vous allez les chercher ?
28:38 - Il y a toute une équipe de casting qui est pilotée par Andemol.
28:44 Ils envoient des dizaines et des dizaines.
28:46 Tous les profs de chant, les profs d'expositionnisme.
28:49 D'ailleurs, il y a un métier qui a été créé, je ne pense pas après la Starac.
28:51 Et qui est un truc un peu bizarre, parce que ça regroupe plein de matières.
28:54 Mais voilà, profs de théâtre, eux ils nous en ont vu énormément.
29:00 Et puis nous, on en a vu aussi beaucoup, mais moins, parce qu'il y a un filtre.
29:05 Et puis voilà, on voit plein de profs.
29:08 On essaie de choisir ce qui nous semble à la fois être des bonnes personnalités.
29:12 Et comme je vous disais, des vrais profs en fait, qui enseignent,
29:15 qui ont des méthodes d'enseignement et qui vont être passionnants.
29:17 Et pour les élèves et pour les téléspectateurs.
29:21 Et puis qui ont un charisme.
29:23 Parce qu'en fait, en télé, c'est important d'avoir du charisme pour que les gens nous suivent.
29:29 - Est-ce qu'au retour de la Starac en 2022, on ne se dit pas, on va aller rechercher Kamel Wali,
29:33 on va aller rechercher Armand Altai, on va aller rechercher Raphaël Ritchie.
29:37 Alors même si Raffi a décidé de s'éloigner un peu de la lumière,
29:41 pour des raisons qui lui sont propres.
29:43 Est-ce que ça a été une éventualité envisagée ou pas du tout ?
29:47 - Ça a été envisagé. On a réfléchi vraiment à ça.
29:52 C'est vrai que moi, j'avais tendance à penser à l'époque,
29:57 c'était bien de partir d'une page blanche au niveau des professeurs.
30:02 Pour justement, vraiment être sur une nouvelle saison avec que des nouveaux personnages.
30:07 Comme dans une série.
30:09 Je ne sais pas si c'était la bonne ou la mauvaise idée,
30:13 parce qu'on ne verra jamais l'autre du coup.
30:15 C'est ça le problème en télé, c'est qu'on n'a jamais l'occasion de tester forcément deux choses.
30:19 Je pense que maintenant, par contre, j'ai évolué là-dessus,
30:24 maintenant qu'on a relancé.
30:26 En tout cas, je ne sais pas ce qu'on fera les prochaines années,
30:29 mais ça ne me semblerait pas du tout inconcevable de reprendre un ancien prof.
30:33 Et on l'a vu en plus sur la semaine de Noël, où ils sont tous revenus au château,
30:37 où Armand, Oscar et Kamel sont revenus au château.
30:40 Ça a été formidable de les revoir.
30:43 Je pense que c'était bien, parce que le programme s'est repositionné.
30:46 Et puis maintenant, naturellement, ça fonctionne.
30:50 La famille cohabite et c'est assez beau sur cette semaine de Noël.
30:56 Je ne sais pas du tout ce qu'on fera l'année prochaine,
30:59 et si on changera des professeurs aussi.
31:01 Mais en tout cas, ce n'est pas impossible.
31:03 - Le fan en moi vous remercie pour cette semaine de Noël.
31:06 Revoir Armand Daltaï arrivé au château, c'est quelque chose.
31:09 - Ça nous a fait tous très plaisir.
31:11 - Je me doute.
31:13 J'en parle avec d'autant plus de facilité que vous l'avez dit.
31:17 On va rentrer un peu dans les cuisines internes de l'Astarak.
31:20 Mais pour que l'Astarak soit rentable pour vous en termes de production,
31:23 il fallait au moins deux saisons.
31:25 Je suppose que lors du premier prime, le lendemain à 9h,
31:29 on attend les audiences avec impatience.
31:32 - Oui.
31:33 - Ce "oui" qui veut tout dire.
31:35 - Oui, grosse pression.
31:37 Les lancements, c'est toujours vertigineux.
31:40 C'est pareil en cinéma, en tout, en musique.
31:43 Il y a un moment où il y a un travail énorme.
31:46 Beaucoup de choses se décident à 9h,
31:49 quand on a les audiences le lendemain.
31:51 C'est vrai que l'horloge,
31:54 8h30, 8h45, on voit les minutes défiler.
31:58 - Le dimanche matin doit être très long.
32:00 - On voit pas mal les minutes défiler.
32:02 On est là en "refresh, refresh" pour avoir le mail
32:05 ou l'application qui nous donne les audiences.
32:07 Là, ça a été énorme.
32:09 La première saison, c'était le prime.
32:11 Il a été le premier prime.
32:13 Il a été stratosphérique en termes d'audience.
32:15 Là, on savait que le pari était réussi.
32:20 Mais pas tout à fait.
32:22 En vrai, c'est au deuxième prime qu'on sait ça.
32:24 Parce qu'en fait, le premier prime, il y a un effet de curiosité.
32:26 Là, c'était le retour de l'Astarak.
32:28 On a fait énormément de monde.
32:30 Mais c'est au deuxième ou au troisième prime
32:32 quand on voit si les gens restent.
32:34 Parce qu'en fait, ils peuvent venir au début
32:36 et ne pas aimer et repartir aussi vite.
32:38 Donc c'est vrai qu'il faut les garder.
32:41 On a assez vite vu que là, on a les gardés.
32:44 On n'a pas gardé tous les gens qui étaient venus au premier prime
32:46 parce que c'était 50% de part de marché.
32:48 FRDA qui a un score dingue.
32:50 Mais on a fini à 42 ou à 43 de moyenne.
32:53 Donc c'était hyper fort.
32:56 Plus le replay, plus tout ça qui cartonnait déjà bien l'année dernière.
33:01 Toutes les vidéos, tout ce qu'on voit à l'époque sur MyTF1,
33:03 maintenant sur TF1+, et sur les réseaux sociaux,
33:05 sur TikTok, sur Instagram et tout.
33:07 C'est assez dingue le bruit global de l'Astarak.
33:09 Et aussi la façon de consommer.
33:11 Il y a plein de jeunes que je croise
33:13 qui ne regardent jamais la quotidienne, mais qui sont au courant de tout.
33:15 Juste en regardant TikTok ou Instagram.
33:17 Ils suivent le programme comme ça.
33:19 On va en parler du poids des réseaux sociaux sur l'Astarak.
33:22 On vient de le dire, le retour de l'Astarak en 2022,
33:27 énorme succès.
33:28 On le doit aussi à ce casting qui était excellent des élèves.
33:32 Et pourtant, il faudrait attendre quelques mois
33:35 avant que la saison 2023 soit annoncée.
33:37 Il a vraiment fallu prendre le temps de la réflexion
33:41 ou c'était de la façade et c'était déjà à côté tout ça ?
33:43 Il y avait la volonté, mais après il restait les négociations.
33:47 Entre Anthony Desmoles et TF1, le nombre de semaines, etc.
33:51 C'était plus un truc normal de négociation,
33:55 de rien annoncer avant qu'on se soit arrangé sur le prix, la durée, etc.
34:00 C'est normal ça.
34:01 De la cuisine interne.
34:02 Et donc on arrive sur la saison 2023.
34:04 Déjà choix magnifiques, France Bleu est votre partenaire.
34:07 Donc rien que là, bravo.
34:08 L'année commence difficilement puisqu'on apprend quelques jours
34:12 avant le lancement de la saison par voie de presse
34:15 que trois élèves ont dû être exclus de la promotion.
34:18 TF1 vous demandant de réduire le nombre de semaines de diffusion.
34:22 Le casting d'une nouvelle saison vient d'être annoncé.
34:24 Quid de ces trois élèves ?
34:26 Ça a été vraiment un dur moment qui nous a tous un peu coupé les pattes
34:32 en début de saison parce que toute l'équipe de production
34:36 travaillait sur ce casting, etc.
34:38 On avait envie d'avoir tout le monde à bord.
34:41 Et puis on a dû prendre cette décision avec TF1.
34:46 C'était pour plein de raisons, on en a parlé.
34:49 Mais du coup, c'est un moment pas facile d'appeler ces jeunes
34:53 et de leur dire qu'ils ne seraient pas finalement au château.
34:56 Ça a été dur pour tout le monde.
34:58 C'est vrai qu'on espère qu'on les retrouvera sur d'autres saisons.
35:02 Mais ça a été compliqué de commencer comme ça.
35:06 Tout ça pour au final prolonger deux semaines à la fin.
35:10 En plus.
35:11 Le 4 novembre dernier, on découvre les 13 candidats de la Star Academy 2023
35:15 et on découvre une bande qui, au fur et à mesure des semaines,
35:18 va se révéler plus que soudée.
35:20 Parlez-moi du casting.
35:21 Est-ce que tout est fait pour que ça matche le plus entre les candidats ?
35:25 Et si oui, comment on sait que ça va matcher ?
35:27 Ou est-ce que c'est un peu la magie Starac qui opère à chaque fois ?
35:30 Il y a de la magie dans le casting.
35:32 Parce que franchement, le casting, c'est très dur.
35:34 Je pense que personne n'a la vérité seule.
35:36 C'est un travail d'équipe.
35:38 On s'écoute beaucoup, on compare.
35:40 Parfois, il y a des majorités qui se dessinent.
35:42 C'est vraiment un travail d'équipe.
35:44 Après, ce que nous, on fait à la Starac,
35:46 c'est que d'abord, on choisit des voix.
35:48 On choisit des gens qui savent bien chanter, qui ont des timbres,
35:51 qui ont à la fois des très bons et des bons qui ont des marges de progression.
35:56 Parce que la priorité, c'est là où ça a changé par rapport au premier casting.
36:00 C'est d'avoir des bons chanteurs,
36:02 ou en tout cas, des chanteurs qui ont des marges de progression.
36:05 Parce qu'on ne fait pas non plus de voice.
36:08 Voice, c'est vraiment le top du top.
36:10 C'est la voix tout de suite.
36:11 On essaie d'avoir aussi des gens qui sont très très bien.
36:14 Parce que c'est important, parce qu'on sait qu'on a 14 primes à faire au final.
36:18 Donc, il faut que les gens vibrent à travers ces voix.
36:21 Parce que c'est ça qui va faire vibrer les téléspectateurs
36:24 quand ils vont interpréter des chansons.
36:26 Et ensuite, on fait un équilibre.
36:28 On essaie de voir les âges, les hommes, les femmes, etc.
36:33 De faire un équilibre global, un peu de caractère.
36:37 Certains qui ont dit qu'ils vont mettre un peu l'ambiance.
36:40 D'autres qui vont être plus effacés,
36:43 mais qui vont être justement dans l'émotion, etc.
36:46 Et voilà, c'est vrai qu'après, il y a un peu de magie.
36:48 Un truc qu'on s'est dit quand même au tout début
36:50 et qu'on est assez content d'avoir réussi sur deux saisons,
36:53 c'est qu'on voulait des jeunes qui représentent une génération,
36:59 pas les extrêmes, c'est-à-dire pas les 10%
37:03 qui sont ultra, avec des traits de caractère un peu exacerbés
37:09 qu'on voit dans d'autres émissions.
37:11 On voulait la moyenne, juste au milieu,
37:14 des gamins qu'on pourrait avoir dans nos familles,
37:16 qu'on peut connaître, etc.
37:18 Qui ne sont pas très éloignés pour à la fois que tout le monde se projette.
37:21 Et puis surtout, le plaisir, c'est de montrer que
37:24 on dit toujours, les plus âgés disent toujours cette génération,
37:26 les jeunes, ils ne sont plus comme avant, etc.
37:29 Là, de montrer que la jeunesse, il y a une belle jeunesse
37:32 et qu'avec des belles valeurs, ils sont bienveillants.
37:34 Et en fait, là où on était parti il y a 20 ans,
37:37 on se disait, il faut trouver des caractères,
37:39 il faut que ça s'engueule, il faut qu'il y ait un rebelle.
37:42 Et bien en fait, là, cette saison, par exemple,
37:44 ils sont très bienveillants entre eux, tout va bien,
37:48 il y a très peu de n'y croche, etc.
37:50 Et au final, c'est ce que les gens aiment,
37:53 ce que les gens publicitent, parce qu'en fait, c'est rassurant.
37:55 On pourrait être leurs amis, c'est un peu comme dans Friends,
37:58 c'est doudou, quoi.
38:02 Et du coup, avec le monde qui est dur, etc.,
38:05 ça fait une petite parenthèse.
38:06 Et en fait, les enjeux sont, est-ce que je vais passer cette chanson ?
38:10 Est-ce que je vais réussir ? Est-ce que je vais gagner ?
38:12 Il y a de la compétition, mais ce n'est pas pour ça
38:14 qu'ils vont se tirer dans les pattes.
38:16 Il y a tout ça qui est passionnant à regarder,
38:18 mais dans un truc hyper bienveillant.
38:20 Et c'est vrai que c'est ce qu'on aime
38:22 et qu'on va essayer de prolonger dans les prochains Cast Team.
38:25 À quelques semaines, parce qu'on ne va pas refaire toute la saison avec vous,
38:29 elle est encore en cours.
38:31 À quelques semaines, voire même quelques jours,
38:33 de la fin de l'aventure, de la fin de la saison 2023,
38:38 quel regard vous portez sur l'émission, sur la saison ?
38:44 Il y a eu des surprises, déjà.
38:46 Quelques-unes ?
38:48 Comme vous le disiez tout à l'heure,
38:50 c'est vrai que quand je jouais sur X,
38:52 j'ai plein de gens qui m'interpellent sur les montages,
38:56 les favoritismes, les élèves, etc.
38:58 Il y a des teams qui ne sont jamais d'accord.
39:00 Parfois, je m'amuse à répondre un peu.
39:04 C'est en voyant une de vos réponses que je me suis dit
39:06 "il faut que j'invite Mathieu".
39:08 Oui, parce qu'en fait, je me dirais
39:12 "Venez faire le montage,
39:14 vous allez voir que vous allez vous faire...
39:16 parce que si vous voulez favoriser quelqu'un,
39:18 ça vous détrimente d'autres, etc."
39:20 Donc nous, on essaie de faire le truc le plus neutre
39:22 et le plus juste possible,
39:24 en fonction de ce qui est intéressant à raconter,
39:26 des histoires aussi,
39:28 parce que raconter des histoires,
39:30 c'est ne pas en raconter d'autres.
39:32 Même si on a une longue quotidienne
39:34 qui dure entre 50 minutes et une heure,
39:36 il y a quand même des choix à faire.
39:38 Tout ça, c'est des choix,
39:40 ça sert aussi une histoire globale, etc.
39:42 Mais en fait, on ne peut rien inventer.
39:44 Il y a des trucs qui sont passés
39:46 et qu'on retrace.
39:48 C'est vrai que ça fait toujours un peu rire.
39:50 Et le bon exemple,
39:52 c'est à la surprise générale,
39:54 la sortie de Léni.
39:56 Parce que Léni, on n'imaginait pas du tout
39:58 qu'elle allait sortir à cette occasion.
40:00 Et voilà,
40:02 s'il y avait un scénario qui était écrit,
40:04 ça ne serait sûrement pas celui-là.
40:06 Donc en fait, c'est aussi la magie de ce genre de programme.
40:08 C'est que tout peut arriver,
40:10 et que même nous, producteurs,
40:12 qui en avons connu des saisons,
40:14 on est encore surpris par des choix du public,
40:16 et par des choix du public.
40:18 Et puis sûrement,
40:20 il y a d'ailleurs des choses
40:22 qui ont fait que...
40:24 qui s'expliquent aussi peut-être du fait qu'elle n'a pas été soutenue.
40:26 Peut-être que les gens l'imaginaient un peu plus loin
40:28 et qu'ils ne sont pas mobilisés pour la soutenir.
40:30 C'est ce qu'on appelle le syndrome Sophia Hysaïdine.
40:32 Entre autres, oui.
40:34 Justement, les réseaux sociaux,
40:36 et on va terminer là-dessus.
40:38 Il y a deux aspects
40:40 qui, moi,
40:42 me frappent un peu
40:44 cette année que je n'avais pas vu
40:46 l'année dernière.
40:48 Encore moins il y a 20 ans, puisque je n'étais pas en âge
40:50 de voir ça.
40:52 Ce sont les cagnottes
40:54 en ligne pour soutenir.
40:56 Quel est, vous, votre regard de producteur
40:58 là-dessus ? Si vous voulez en parler,
41:00 vous n'avez aucune obligation de le faire.
41:02 Non, non, mais moi je parle de tout,
41:04 ce n'est pas le problème.
41:06 Ce sont des cagnottes, on va recontextualiser pour ceux qui ne connaissent pas forcément,
41:08 mais ce sont des cagnottes
41:10 destinées à
41:12 financer le plus grand nombre de votes
41:14 possible pour des personnes qui, par exemple,
41:16 pour la Belgique, ne pourraient pas voter
41:18 directement par
41:20 SMS ou par appel,
41:22 ou pour d'autres raisons.
41:24 Pour la Belgique, c'est un peu particulier.
41:26 C'est vrai qu'il y a un petit problème.
41:28 Les Belges
41:30 devraient pouvoir voter, puisque,
41:32 comme ils ont le programme chez eux aussi,
41:34 ils regardent TF1 en nombre.
41:36 Donc ça, il faudrait peut-être le régler pour les saisons prochaines.
41:38 Après, non, les cagnottes,
41:40 c'est sûr que c'est compliqué,
41:42 parce que
41:44 c'est un système
41:46 de vote qui est particulier.
41:48 Parce que, bien sûr,
41:50 si c'était pour une élection présidentielle,
41:52 ça ne se passe pas comme ça.
41:54 Donc c'est vrai que
41:56 il faudrait peut-être réfléchir
41:58 à voir comment on peut faire évoluer
42:00 les choses pour que ça soit le plus juste
42:02 possible, même si, à partir du moment où tout le monde
42:04 a le possibilité de voter, c'est...
42:06 - C'est compliqué de faire autrement. - C'est compliqué de faire autrement.
42:08 Et je trouve ça assez juste, parce qu'en fait,
42:10 tout le monde a le loisir.
42:12 - Mais est-ce que, justement,
42:14 cette histoire de cagnottes ne vient pas
42:16 enlever cette...
42:18 cette... comment dire ?
42:20 Cette justesse ? - Ouais, un petit peu.
42:22 Il faudra qu'on regarde
42:24 comment ça se passe, parce qu'effectivement,
42:26 c'est un peu un biais.
42:28 - Autre
42:30 investissement que moi, j'avais pas forcément vu...
42:32 - Mais je pense que c'est quand même marginal.
42:34 Je veux dire, sur le nombre de votes, je suis pas sûr que...
42:36 - Oui, sur le nombre de votes au total, oui, bien sûr.
42:38 - Je suis pas sûr que les gens soient
42:40 aux capacités de financer...
42:42 - J'ai vu des cagnottes qui allaient jusqu'à 5 000 euros, quand même.
42:44 - Ouais. - Est-ce que...
42:46 Enfin, bref. - Ça reste marginal,
42:48 je pense. - Autre
42:50 phénomène des réseaux sociaux,
42:52 c'est l'investissement des familles, cette année.
42:54 Elles sont très présentes.
42:56 Pareil, vous, le producteur.
42:58 Qu'est-ce que vous en pensez ? - Ça, vraiment, on raconte...
43:00 Ils sont présentes dans le sens où
43:02 ils appellent souvent leur... - Alors, non,
43:04 elles sont très présentes dans le sens où elles se permettent,
43:06 enfin, où elles se permettent, à tort ou à raison,
43:08 d'ailleurs, de commenter sur Internet,
43:10 de parfois remettre en cause les choix
43:12 de la production... - Ben non, mais ça, c'est le problème
43:14 des réseaux sociaux, c'est que,
43:16 pour le coup, il y a une vraie différence entre faire le programme dans les années 2000
43:18 et faire le programme maintenant. C'est-à-dire que tout le monde
43:20 a les réseaux sociaux. Donc, en fait, avant,
43:22 déjà, quand on était au château,
43:24 on faisait son cours,
43:26 il y avait des gens
43:28 qui regardaient le 24-24, mais ils pouvaient pas
43:30 en parler. Donc, en fait, ça restait dans des confidentiels.
43:32 Enfin, maintenant, c'est commenté
43:34 dans tous les sens. Un cours est commenté
43:36 par tout le monde. Donc, déjà, ça perturbe
43:38 les profs parce qu'en fait, les profs,
43:40 après leur cours, ils regardent...
43:42 certains regardent Twitter, etc.,
43:44 pour voir ce qui a été dit de leur cours.
43:46 Donc, c'est pas normal parce qu'en fait,
43:48 un prof, il doit pas regarder
43:50 forcément. Donc, ça joue sur leur...
43:52 ça joue parfois sur leurs
43:54 émotions. Donc, nous, on les protège
43:56 vachement de ça parce qu'on leur
43:58 dit qu'il faut pas qu'ils dévident
44:00 leur...
44:02 leur pédagogie.
44:04 Donc, voilà, ça joue. Et les familles, effectivement,
44:06 prennent la parole. Un truc qui devrait
44:08 rester un dîner de famille,
44:10 du coup, prend de l'ampleur. Mais c'est que
44:12 c'est partout pareil. C'est pour tous les sujets.
44:14 Donc, en fait, on n'est pas exempt de ça.
44:16 Et on essaie de...
44:18 de fonctionner en en tenant moins
44:20 le compte possible. Et je pense qu'un bon truc, c'est d'y aller le moins possible.
44:22 Moi, j'y vais très peu.
44:24 Et c'est vrai parce que je sais très bien ce qui se dit,
44:26 en fait, j'imagine. Enfin, ce qui se dit et tout,
44:28 c'est le contraire. Donc, le but, c'est d'essayer de...
44:30 voilà, de garder le... Moi, j'imagine
44:32 souvent à la barre d'un bateau et de garder le cap
44:34 pour essayer de l'emmener au bon port.
44:36 Et malgré les vents, donc ça, c'est les
44:38 réseaux sociaux, malgré l'équipage
44:40 qui dit plein de trucs différents, etc.
44:42 Et on essaie de prendre toutes les bonnes idées
44:44 et de garder le cap.
44:46 - Allez, deux dernières questions.
44:48 L'année prochaine, en fait, les 20 ans de la
44:50 Star Academy, qu'attend la saison de Grégory Lemarchal,
44:52 doit-on s'attendre à une forme d'hommage ?
44:54 Une promo qui porte son nom, peut-être ?
44:56 Des apparitions régulières de la promo 2004 ?
44:58 - On n'a pas réfléchi exactement, mais
45:00 il y aura au moins un prime
45:02 consacré à cette
45:04 promo et à Grégory. - D'accord.
45:06 Et puis, autre rôle
45:08 que vous avez, autre casquette, et vous en revenez,
45:10 vous êtes le producteur aussi des
45:12 Enfoirés. - Alors non, je ne suis pas le producteur.
45:14 - C'est Anne-Marc. - C'est Anne-Marc.
45:16 C'est mon associé qui est la directrice
45:18 artistique, bénévole. Donc,
45:20 là, moi, j'y allais vraiment en visite de courtoisie
45:22 pour soutenir mon associé et
45:24 pour voir, soutenir tous les artistes
45:26 qui participent à ce formidable
45:28 concert. - Comment se sont passées
45:30 les représentations qui seront retransmises
45:32 sur France Bleu et TF1 ?
45:34 Puisque nous sommes partenaires. - C'est
45:36 magnifique. Franchement, c'est à chaque fois magnifique
45:38 de voir un spectacle comme ça, qui n'existait
45:40 pas la semaine dernière, qui avait
45:42 jamais été fait, et que tous les artistes
45:44 montent sur scène à partir de mercredi
45:46 et que chaque jour, le spectacle...
45:48 Moi, je suis arrivé dimanche matin,
45:50 puisque il y avait la Starac samedi soir, et
45:52 déjà dimanche, les premières
45:54 captations, c'était déjà hyper rodé, et
45:56 dimanche soir, encore mieux, et lundi soir,
45:58 hier soir, c'était fabuleux. Donc,
46:00 c'est magique, ce
46:02 spectacle des Enfoirés, avec ses 55 artistes
46:04 sur scène. C'est assez incroyable
46:06 et c'est bien
46:08 pour cette cause qu'il faut défendre. - C'est vrai que tous les
46:10 ans, c'est un petit miracle, ce spectacle.
46:12 Merci beaucoup, Mathieu Vergne. - Merci à vous. - Le fan
46:14 en moi vous remercie d'avoir fait revivre cette
46:16 belle émission et surtout d'en prendre soin, comme vous le faites.
46:18 Et l'animateur de Génération Star Academy
46:20 en moi vous remercie pour votre présence dans ce podcast.
46:22 - Merci à vous deux personnes.
46:24 - Merci à vous d'avoir
46:26 suivi un nouvel épisode de
46:28 Génération Star Academy. On se retrouve la semaine prochaine
46:30 avec deux nouveaux épisodes. L'un
46:32 avec Héléna ou Pierre,
46:34 ce sera terrible dans les deux cas, et l'autre
46:36 avec un candidat culte de la Starac. Mathieu,
46:38 si je vous dis une orange, un lien
46:40 avec une orange, ça vous parle ? - Michel ? - Oui, voilà.
46:42 Michel sera notre invité, il nous raconte
46:44 sa Staracademy. Merci à vous de nous avoir
46:46 suivis. Salut les amis.
46:48 C'est aussi sur France Bleu.
46:50 France Bleu