• il y a 11 mois
La vice-présidente de Reconquête, Marion Maréchal, sur la crise agricole qui touche la France : «J'aimerais que les gouvernants, qui sont à la tête du pays, fassent le boulot pour lequel on les paye»

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Transcription
00:00 être le porte-voix des agriculteurs dans leur colère légitime,
00:04 j'ai même envie de dire leur désespoir,
00:06 parce qu'aujourd'hui c'est du désespoir.
00:08 Et j'aimerais que les gouvernants qui sont à la tête du pays
00:11 fassent le boulot pour lesquels on les paye.
00:13 Je ne sais pas, ça fait 10 ans qu'on perd 100 000 agriculteurs,
00:15 on va en perdre encore 100 000 dans 10 ans,
00:17 les importations explosent,
00:19 la production agricole va baisser du fait des réglementations écologiques
00:23 votées au Parlement européen,
00:26 nous sommes confrontés à une concurrence délirante du monde entier,
00:30 on va attendre encore combien de temps pour se réveiller ?
00:32 Moi j'ai envie de leur dire, continuez,
00:34 faites entendre votre colère, manifestez,
00:37 parce que c'est le seul moyen malheureusement
00:38 pour que le haut de l'État parisien vous entende.
00:41 On entend la majorité, une partie de la gauche,
00:43 qui dit que c'est de la récupération ce que vous faites
00:45 et que vous êtes en train d'essayer de récupérer ce mouvement des agriculteurs.
00:49 Vous savez, moi j'ai été élue députée à 22 ans
00:51 et déjà il y a plus de 10 ans,
00:53 je parlais et je dénonçais déjà toutes les raisons
00:56 pour lesquelles aujourd'hui les agriculteurs sont dans la rue,
00:58 à savoir la surtransposition française,
01:00 le tsunami de normes, la fiscalité,
01:04 l'ouverture totale des frontières, l'écologie punitive,
01:07 ce n'est pas des sujets qu'on découvre,
01:09 quand on avait un peu de lucidité et un peu de courage politique,
01:11 ce n'était pas très compliqué de voir ce qui allait se profiler.
01:14 Je veux dire, il ne faut pas être sortie de la cuisse de Jupiter
01:16 pour comprendre que quand on a d'une part
01:18 une baisse de la production européenne et française
01:20 organisée par l'Union européenne,
01:22 de l'autre des importations qui explosent
01:25 et en parallèle une population mondiale
01:27 qui augmente de façon spectaculaire,
01:28 qui va nécessiter de doubler la production mondiale agricole d'ici 2050,
01:33 il ne faut pas être extrêmement intelligent
01:35 pour saisir que c'est un sujet
01:37 qui va avoir des conséquences dramatiques
01:39 sur le plan de l'autonomie alimentaire de l'Europe et de la France
01:42 et que donc les Français demain
01:43 pourraient se rendre totalement dépendants de l'étranger,
01:45 subir des pénuries dramatiques
01:48 et donc il faudrait peut-être se réveiller un jour ou l'autre.
01:50 Donc non, ce n'est pas de la récupération,
01:52 c'est du bon sens citoyen et c'est de la cohérence politique.
01:56 Au-delà de ça, moi c'est une France que j'aime,
01:57 c'est une France qui ne vit pas de la sistana,
01:59 qui se lève tous les matins,
02:00 qui ne demande rien à personne,
02:02 qui est payée une misère,
02:04 qui incarne et défend le terroir français.
02:07 Donc c'est tout ce que la gauche déteste
02:09 et c'est tout ce que les élites parisiennes bien souvent méprisent.
02:12 Et donc moi ce que j'aimerais notamment,
02:13 c'est que les 30 000 fonctionnaires du ministère de l'Agriculture
02:16 aillent peut-être, ne serait-ce que passer
02:17 que 30 jours par an dans une exploitation agricole,
02:19 peut-être qu'ils comprendraient un peu mieux le quotidien de ces gens
02:22 et l'enfer administratif et réglementaire qu'ils leur font vivre.
02:25 [Musique]
02:28 [SILENCE]

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