• il y a 11 mois
Le président du Rassemblement National, Jordan Bardella, sur la politique agricole française : «La France n'a pas vocation à être une sous-traitante de la mondialisation»

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Transcription
00:00 Moi, je condamne toutes les formes de violence
00:02 et je pense que la violence n'a pas sa place dans notre démocratie.
00:05 Maintenant, je ne souhaite pas que l'expression sur la forme,
00:08 qu'il s'agisse de blocage, de manifestation, de marche, de mobilisation,
00:13 devienne en fait le débat politique.
00:15 Le débat politique aujourd'hui,
00:17 c'est que l'agriculture française rentre dans une décennie critique
00:21 et que si on ne prend pas en compte aujourd'hui
00:24 la nécessité de protéger notre agriculture,
00:27 de la concurrence internationale déloyale
00:28 et qu'on ne permet pas à nos agriculteurs d'être compétitifs
00:31 et de vivre de leur travail,
00:33 alors c'est toute la souveraineté alimentaire de la France
00:35 qui sera menacée.
00:36 Mais pour tout cela, pour se faire entendre,
00:37 est-ce qu'il faut qu'ils aillent plus loin ?
00:38 Est-ce qu'il faut monter, comme on dit sur Paris, bloquer la capitale ?
00:42 Est-ce que ces actions sont légitimes en un mot ?
00:44 Madame, je suis un responsable politique.
00:46 Mon job, si je puis me permettre,
00:48 n'est pas de commenter ou d'appeler à l'escalade.
00:52 C'est d'apporter des solutions aux gens,
00:53 c'est d'apporter des solutions aux Français.
00:55 Et ce qu'il y a de commun entre ces mobilisations paysannes,
00:59 ce mouvement agricole, les gilets jaunes hier,
01:02 les bonnets rouges avant-hier,
01:04 c'est à chaque fois le cri de la France qui ne veut pas mourir.
01:07 C'est le cri d'une France silencieuse,
01:08 d'une France du travail,
01:10 qui est asphyxiée de normes, de taxes et d'impôts,
01:13 qui n'arrive plus à vivre de son travail
01:15 et qui précisément ne veut pas être effacée.
01:17 Et je peux vous dire qu'ayant discuté
01:19 avec de nombreux agriculteurs depuis plusieurs jours,
01:21 depuis une semaine et depuis en réalité cinq ans
01:24 que je suis député européen,
01:25 je vois à chaque fois des agriculteurs se battre
01:27 non seulement pour la survie de leur métier,
01:29 non seulement pour la survie de leur exploitation,
01:31 mais pour la survie de la ruralité.
01:33 L'agriculture, il faut bien que les Français comprennent
01:35 et les Français sont parfaitement conscients de cela,
01:37 je le crois.
01:39 Ça a façonné l'histoire de France,
01:40 ça a façonné nos paysages,
01:42 ça a façonné nos territoires,
01:43 ça fait partie de notre héritage.
01:45 Et un agriculteur qui s'en va,
01:47 c'est une part de notre identité qui disparaît.
01:50 En 1970, il y avait 1,5 million d'exploitations agricoles.
01:54 Il y en a aujourd'hui 490 000.
01:57 Donc c'est un plan social majeur qui ne dit pas son nom.
02:00 Et moi, je crois encore dans la puissance agricole française.
02:03 Et je pense que précisément, la France n'a pas vocation
02:06 à être une sous-traitante de la mondialisation,
02:08 que nous n'avons pas vocation à devenir une plateforme de marché
02:12 contrainte d'importer des produits venus du bout du monde.
02:14 Nous avons des talents, nous avons des atouts,
02:16 nous avons une filière importante et il faut la défendre.
02:20 C'est l'on a.
02:21 ♪ ♪ ♪
02:24 [SILENCE]

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