Comment définir (et éviter) la dépression hivernale

  • il y a 8 mois
Selon Santé Publique France en 2021, 12,5% des personnes âgées de 18-85 ans auraient vécu un épisode dépressif caractérisé (EDC) au cours des 12 derniers mois. Plusieurs solutions sont à disposition si vous subissez "la dépression hivernale". Les conseils de notre psychologue-clinicienne Johanna Rozenblum.

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Transcript
00:00 C'est votre vie psycho, comme chaque mercredi, on accueille notre psychologue clinicienne Johanna Rosenblum. Merci d'être là Johanna ce matin.
00:07 On voulait parler
00:10 de la déprime hivernale.
00:12 C'est pas bientôt fini le coup de blouse ?
00:14 - On aimerait, c'est vrai que la dépression hivernale ça nous parle tous un petit peu.
00:17 Alors attention à ne pas confondre avec le petit blouse de l'hiver où on a du mal à se réveiller,
00:21 où on attend qu'une chose c'est de rentrer chez soi, se mettre sous sa couette.
00:25 Là la dépression hivernale c'est quelque chose de plus récurrent, de transitoire et qui revient tous les ans.
00:31 D'ailleurs on parle plus de troubles affectifs saisonniers.
00:34 C'est-à-dire qu'on rentre dans l'hiver, les journées raccourcissent, il fait plus noir, il fait plus froid.
00:40 Et là on a quelques symptômes qui sont de réels symptômes anxieux-dépressifs.
00:45 - Lesquels ?
00:46 - Alors la nédonie, c'est-à-dire une perte de plaisir, on fait les choses mais vraiment aucune sensation de plaisir.
00:52 L'envie de dormir, difficulté à sortir, repli sur soi, parfois perte de libido.
00:59 - Ah bon ?
01:00 - Il barille aussi les sourcils.
01:03 - Voilà, c'est vraiment une espèce de chute d'intérêt, une espèce de tristesse latente
01:07 qui nous empêche vraiment de profiter de nos journées et qui est assez invalidante au quotidien.
01:11 - Donc ça ce sont les signes inquiétants ?
01:13 - Ça ce sont les signes inquiétants de cette dépression hivernale de troubles affectifs saisonniers.
01:17 Alors s'alerter oui, mais il faut savoir qu'il y a vraiment ce caractère transitoire.
01:20 C'est-à-dire qu'il débute au début de l'hiver, ce trouble affectif saisonnier,
01:23 et puis il se termine un petit peu avec l'arrivée des beaux jours.
01:26 Ce qui est plus inquiétant, c'est quand les symptômes persistent plusieurs semaines, plusieurs mois.
01:31 Et là, on est plus dans ce qu'on appelle la dépression caractérisée, celle qu'on connaît, j'allais dire, un peu tous,
01:36 parce que les chiffres de Santé publique France nous disent qu'on est 12,5% à ressentir un épisode dépressif dans l'année au moins une fois.
01:46 - Non mais Johanna, on ne va pas attendre la fin...
01:48 - Du tunnel !
01:49 - Du tunnel ! Vous l'avez ce coup de blouse, vous ?
01:52 - Ah oui, oui, c'est vrai que les jours sont tristes...
01:55 - On débouche une bonne bouteille, généralement.
01:57 - C'est ce que je voulais entendre dire. Moi j'aime les terrasses et le soleil.
02:01 - C'est vrai que toi t'es un peu un tournesol pour ça.
02:03 - Quand les sorties font du bien, quand on arrive à voir du monde et que ça va un petit peu bien, voilà, on est dans le petit blues hivernal.
02:08 Mais quand les symptômes persistent et que vraiment ça devient compliqué, que les jours s'enchaînent et qu'on ne voit pas de perspective,
02:15 là il faut un petit peu s'inquiéter, aller voir un professionnel de santé, un médecin de famille, un psychiatre ou un psychologue.
02:21 - Mais il va nous donner quoi ?
02:22 - Alors d'abord il faut essayer de donner du sens. Est-ce qu'on est dans quelque chose qui se répète parce que la saison n'est pas propice au bien-être ?
02:28 Ou est-ce qu'il y a quelque chose, une souffrance un petit peu plus profonde à laquelle on pourrait donner du sens ?
02:34 Et puis aussi il faut voir et évaluer l'intensité des symptômes.
02:38 Il ne faut pas rester plusieurs semaines, voire plusieurs mois avec des symptômes de souffrance psychique.
02:43 Et dans ce cas-là on peut entamer une psychothérapie pour essayer de donner du sens,
02:48 essayer de comprendre ce qu'il y a dans notre histoire peut-être aussi qui peut déclencher ces dépressions chroniques.
02:54 Et dans certains cas il faut une prise de médicaments.
02:56 - Qu'est-ce que vous faites quand vous avez un coup de blouse dans "Qu'on a compris" pour Mathieu Coissonneau ?
02:59 - Je vais acheter des bonbons.
03:01 - Oui, grignoter.
03:03 - Moi de la vie, je ne sais pas bien.
03:04 - La luminothérapie moi depuis 4 semaines.
03:06 - Ça fonctionne ça ?
03:07 - Oui, alors l'alimentation, réconfort.
03:08 - Parce que franchement, Joanna, aller voir un médecin, il n'y a pas de solution avant.
03:11 - Mais si, il y a plein de petites solutions qu'on peut tester avant de s'inquiéter, d'aller voir un médecin.
03:15 L'alimentation réconfortante, quand c'est quelques semaines.
03:18 - Il faut limiter.
03:20 - Il faut compenser avec du sport, mais vous avez raison.
03:22 - Voilà, le sport.
03:23 - Il y a plein de stratégies.
03:24 Le sport, ça permet de sécréter de la dopamine, de l'endorphine,
03:27 c'est des hormones qui font du bien, qui nous remettent un peu sur pied, qui nous donnent de l'énergie.
03:31 Et puis vous avez raison, s'exposer à la lumière c'est hyper important.
03:37 Depuis 1984, un médecin qui s'appelle le docteur Rosenthal a vu que le manque de lumière était vraiment responsable d'une souffrance psychique.
03:46 Donc il faut s'exposer à la lumière un maximum, ça permet de sécréter de la mélatonine.
03:51 La mélatonine c'est ce qui permet d'avoir un sommeil de qualité.
03:54 Et puis surtout, ça permet de sécréter de la sérotonine, c'est la fameuse hormone du bonheur.
03:58 - Le beau temps c'est pour tout le monde ou pas, là, qui revient ?
04:00 - Non, dans le sud oui. Dans le nord ça va rester un peu gris.
04:03 Mais bon, on va vers des beaux jours.
04:05 Mais encore une fois, moi je fais vraiment de la luminothérapie tous les après-midi.
04:09 Je vous montre. Et c'est vraiment génial.
04:12 - Ah mais t'as pas acheté une lampe, tu fais ça sur le téléphone.
04:14 - J'ai acheté une lampe.
04:16 - Pourquoi tu demandes de la lampe ?
04:18 - Parce qu'ils ont envoyé ça.
04:20 - La luminothérapie et le sport.
04:22 - Non mais ça marche très bien la luminothérapie.
04:24 - Voir tes amis, profiter, sortir un maximum.
04:26 - Et des canins surtout.
04:28 - Voilà.
04:30 - Les célibataires qui dépriment, ils doivent ça.
04:32 - C'est raclette à ce moment-là.
04:34 - Les canins ça marche très bien, c'est vrai.
04:36 - Merci Johanna. Culturez-vous tout de suite.
04:38 C'est Lorraine, on va au cinéma.

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