Colère des agriculteurs: la Coordination rurale s'exprime après son rendez-vous avec Gabriel Attal.
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00:00 Alors bonsoir à tous. Donc la coordination rurale était reçue ce soir pour échanger sur la crise que nous subissons tous,
00:09 nous autres agriculteurs, nous autres qui nous levons tous tous les jours de la semaine pour travailler 70 heures et plus par semaine.
00:18 Notre secteur qui vit une crise dramatique, mais ce n'est pas nouveau, avec un secteur qui est beaucoup touché par les suicides,
00:28 par la détresse financière dans notre secteur et cette détresse financière touche aujourd'hui 40% des exploitations selon les chiffres du ministère.
00:38 Donc nous avons échangé lors de ce rendez-vous avec le Premier ministre et ses conseillers sur les solutions à apporter à très court terme à nos agriculteurs sur le terrain.
00:50 Nous attendons ces réponses le plus rapidement possible. Les premières mesures à mettre en place selon nous, c'est bien de répondre à tous ces problèmes de trésorerie.
01:00 Les agriculteurs aujourd'hui qui, malgré leurs heures de travail, malgré tout ce qu'on peut avancer par rapport à la loi EGalim, ne couvrent plus leurs coûts de production.
01:10 Donc nous demandons une année blanche par rapport aux échéances bancaires pour que soient reportées ces échéances en fin de prêt avec une prise en charge par l'Etat.
01:23 Première mesure. Deuxième mesure pour faciliter et renflouer les trésoreries, le paiement de tous les dossiers qui sont encore en retard par rapport aux problèmes sanitaires,
01:34 la MHE, la grippe aviaire, par rapport aux problèmes liés aux catastrophes naturelles que sont les tempêtes, les inondations.
01:43 Donc l'intervention rapide pour tous ces dossiers-là.
01:47 Enfin, pour alléger nos trésoreries ou du moins ne pas les pénaliser dans les mois à venir, le point sur le GNR, le Gadzwal non routier,
02:00 pour lequel il a été décidé une augmentation des taxes qui bien sûr représente un coût supplémentaire pour nos exploitations de 5 à 10 000 euros par an.
02:11 Donc nous demandons un retour en arrière, une exonération totale de nos carburants pour que justement ça n'impacte pas nos trésoreries.
02:22 Également que les taxes par rapport à l'électricité, par rapport à l'énergie, nous soient bien encadrées pour la pérennité de nos exploitations.
02:32 Voilà pour les mesures liées aux trésoreries. Je laisse Christian poursuivre.
02:38 Donc les premières mesures concernant bien sûr l'aspect des taxes. Donc je ne reviendrai pas sur ce qu'a dit la Présidente.
02:44 C'est l'ensemble des taxes qui touche l'énergie. L'agriculture n'est pas en mesure de supporter davantage.
02:49 Dans la mesure où on ne peut pas répercuter sur nos coûts de vente, on ne peut pas répercuter davantage.
02:55 Après, on est rentré sur des mesures fiscales, plus en termes de succession.
02:59 Donc la loi d'orientation indique quand même des axes particuliers pour l'installation des jeunes.
03:05 Alors il y a un moment où on ne sait plus faire. On ne sait plus faire. On a nous-mêmes des exploitations.
03:10 On est dans l'élevage, mais c'est vrai, je pense que pour l'ensemble des productions,
03:14 sans mesure d'accompagnement fiscal pour transmettre les exploitations, même à nos enfants, il n'y a plus de solution.
03:21 Donc nous, on demande une mesure assez claire, c'est qu'il n'y ait plus de frais de succession
03:26 pour la transmission de nos exploitations dans le cadre familial.
03:29 A la coordination rurale, on défend d'abord les exploitations de type familial.
03:33 Après, les autres mesures, c'est les mesures administratives en termes de contrôle.
03:40 Là-dessus, on a demandé qu'il y ait un moratoire au moins d'une année,
03:45 que les contrôles peuvent rester pédagogiques, mais sans aucune application de sanctions à la clé.
03:50 Les agriculteurs n'en peuvent plus. Ils ne savent plus quand ils remplissent leur dossier PAC,
03:55 quand il y a un changement de météo, on doit modifier certains asseulements.
03:59 On ne sait jamais quel type de sanctions on va avoir.
04:01 Et je pense que ce niveau de pression sur les agriculteurs, il doit cesser.
04:06 Donc si les contrôles doivent continuer, il faut que pendant une année,
04:10 ils soient à terme pédagogique pour que, et du côté des agriculteurs, et du côté de l'État,
04:16 on tire les conclusions de ce truc-là.
04:18 Quelles autres mesures on a encore passées ?
04:22 Parce que bon, on remercie quand même les services du Premier ministre,
04:25 qui ont été longuement à notre écoute.
04:27 - Multinational ? Tu veux que je parle de multinationale ?
04:29 - Oui, vas-y, je te laisse continuer là-dessus.
04:31 - Alors, je poursuivrai avec un autre point que nous avons abordé,
04:35 parce que le syndicat coordination rurale que nous représentons
04:38 défend des prix, pas des primes.
04:40 Et à ce sujet-là, il revient à l'État de contrôler où va l'argent,
04:46 où vont tous les bénéfices réalisés par l'industrie agroalimentaire.
04:50 Beaucoup d'entreprises avec lesquelles nous travaillons,
04:54 y compris des coopératives, réalisent des bénéfices
04:58 qui sont plus ou moins importants, mais qui sont en augmentation.
05:02 Mais ces entreprises agissent à l'échelle internationale,
05:06 et il est du rôle de l'État de contrôler s'il n'y a pas une délocalisation
05:11 de ces résultats.
05:12 Cet argent-là doit revenir et servir à payer les agriculteurs
05:17 pour les maintenir sur le territoire.
05:19 Il en va de la survie, comme l'a dit Christian,
05:21 de nos exploitations, pour que nos exploitations restent familiales
05:25 et transmissibles pour, justement, la pérennité,
05:30 et que nos jeunes, quand ils s'installent,
05:32 s'installent sans que ça ne soit un pari.
05:36 Enfin, je finirai par rappeler que nous avons échangé
05:40 à l'échelle européenne.
05:44 Il y a une échéance qui est le 1er février.
05:47 Le président Macron ira négocier, justement, certains points
05:50 au niveau de l'Europe, et j'espère qu'il ne faudra pas
05:54 attendre ce 1er février pour avoir des mesures.
05:58 En tout cas, nous comptons beaucoup pour que les discussions
06:01 qui seront menées au niveau de l'Europe se concrétisent
06:04 par une simplification, non pas que pour la France,
06:07 qui en a certes plus besoin que d'autres pays,
06:10 parce que nous avons la réglementation,
06:12 l'administration, mais nous avons surtout la surtransposition.
06:16 Donc, nous voulons une simplification partout en France
06:20 et rapidement.
06:21 Donc, voilà un échange constructif.
06:23 Nous attendons des réponses rapides.
06:27 On l'espère peut-être d'ici la fin de la semaine.
06:30 En tout cas, nous allons relayer sur les points de blocage
06:36 partout en France qu'à l'instant où on se parle,
06:40 eh bien, on continue à siéger et qu'on attend ces mesures
06:44 avant de quitter.
06:46 -Qu'est-ce que vous avez dit, qu'est-ce que vous a répondu
06:48 le Premier ministre à cette question ?
06:51 -A quel sujet ?
06:53 -Je veux pouvoir avoir une caption.
06:55 Le ministre a surtout été à l'écoute.
06:57 C'est sûr que les mesures qu'il va annoncer,
06:59 il ne les a pas annoncées directement.
07:01 Je pense que les mesures, tant sur ce qu'on vous a énoncé avant,
07:06 sur la suppression, l'arrêt de l'augmentation,
07:11 trouver le mécanisme par rapport à ces taxes sur l'énergie.
07:15 On est confiant, on pense qu'il y aura quelque chose,
07:17 mais d'ailleurs, c'est un signe indispensable
07:19 pour les agriculteurs.
07:20 Ça, c'est le premier signe.
07:21 La simplification administrative au niveau global,
07:23 donc au niveau européen, on sait que ce n'est pas le même niveau.
07:26 Par contre, ça prendra un peu plus de temps.
07:29 Par contre, il y a des choses qui sont possibles au niveau français.
07:31 On a parlé de l'OFB, ces manières d'intervenir et tout
07:34 dans les exploitations, c'est pareil.
07:37 Ça fait partie des contrôles tels qu'on vous les a définis.
07:39 Qui veut continuer les contrôles, c'est bon,
07:41 mais pendant une année, c'est stop aux sanctions là-dessus.
07:44 -Quel est votre sentiment sur la perception
07:47 qu'a eue le Premier ministre de vos propos ?
07:49 -Vraiment à l'écoute.
07:51 Moi, j'ai l'impression vraiment à l'écoute.
07:53 -Il a bien compris que le premier problème du terrain,
07:56 c'était celui de la trésorerie
07:58 et celui de ce poids que représentent les normes.
08:01 Donc, on espère justement des réponses rapides
08:04 par rapport aux trésoreries pour les soulager.
08:06 Il a bien compris que des agriculteurs
08:08 qui attendent plus de un an pour percevoir des indemnités
08:11 pour des animaux qu'ils n'ont pas pu vendre
08:13 parce qu'il y a eu un problème sanitaire
08:15 et que ces animaux ont dû être abattus
08:17 pour ne pas être commercialisés,
08:19 ce n'est pas aux agriculteurs de supporter ces surcoûts.
08:22 -On comprend que sur la scientification
08:24 ou que sur les contrôles,
08:26 il y a des choses qui peuvent être envisagées rapidement.
08:28 Sur le GNR, ça paraît peut-être moins simple.
08:31 Est-ce que toutes ces réponses-là
08:33 sont indispensables tout de suite
08:35 ou est-ce que vous saurez rentrer
08:37 dans une discussion sur du plus long terme ?
08:39 -En tout cas, il a bien compris
08:41 et on l'a bien assisté là-dessus.
08:43 Le problème des trésoreries doit être réglé rapidement.
08:46 Il n'est plus possible aux agriculteurs
08:48 d'attendre de faire les banquiers pour l'Etat
08:51 alors même qu'ils n'ont rien demandé.
08:53 Les crises, on les subit.
08:55 Il faut faire vite pour que ceux
08:57 qui, par exemple, ont tout perdu avec les tempêtes
09:00 puissent repartir en production.
09:02 On ne va pas attendre que des dossiers soient complétés.
09:05 Il en a parlé, il a bien compris
09:07 que certains agriculteurs qui voulaient agir
09:09 trop rapidement pour remettre en état leurs outils
09:12 n'allaient en théorie ne pas être indemnisés
09:15 parce qu'ils avaient démarré trop tôt.
09:17 Là-dessus, il a dit qu'ils allaient revenir dessus.
09:19 Donc, soyons bien plus souples.
09:22 Les agriculteurs font tout pour remettre
09:24 leurs outils en état pour reproduire.
09:26 Certains dans les tunnels dans lesquels
09:29 il y a du maraîchage ont tout perdu.
09:31 Si on veut que ces cultures puissent être remises
09:34 en terre pour la saison prochaine,
09:37 il faut que ça soit réparé et très vite.
09:40 -Demain, c'est à Bruxelles
09:41 que vous faites entendre votre colère ?
09:43 -Notre colère, bien sûr, une revendication.
09:45 Demain, on est à la rencontre des députés européens
09:48 puisqu'on sait qu'il y a un niveau là-bas.
09:50 Il y a une déclinaison en France.
09:52 Le ministre est à l'écoute et il a bien compris
09:55 que les agriculteurs ne vont pas se satisfaire
09:57 d'annonces de communication.
09:59 On n'est plus dans la communication.
10:01 Maintenant, il nous faut des décisions concrètes.
10:04 C'est sûr qu'elles ne vont pas arriver,
10:06 sans doute, en 24 heures.
10:07 Par contre, il a bien compris que, de toute façon,
10:10 pour que les agriculteurs recommencent
10:12 à espérer sur quelque chose,
10:14 il faudrait qu'il y ait des annonces.
10:16 On a pris le temps de détailler des choses
10:18 assez dans le détail.
10:20 On a nous-mêmes des exploitations,
10:22 on a nous-mêmes des enfants.
10:23 On n'arrive même pas à leur transmettre
10:25 nos outils dans un cadre familial.
10:27 Donc, s'ils sont plus forts que nous,
10:29 qu'ils nous amènent leurs meilleurs spécialistes
10:31 en matière financière pour nous expliquer
10:33 comment il faut faire, là-dessus,
10:35 je pense qu'il a été à l'écoute, il a compris.
10:37 Derrière ça, il faudra qu'il y ait des mesures,
10:39 sinon les agriculteurs ne vont pas s'arrêter là.
10:41 Il y a une désespérance qui s'est vraiment installée.
10:43 - Quand est-ce que la mobilisation, justement,
10:45 entre l'Etat et l'Union, qu'allez-vous dire
10:47 à votre base, à ceux qui sont...
10:49 - Eh bien, écoutez, chaque jour se fait sa peine.
10:51 Il y a demain.
10:53 Demain, on verra les coups de condamnes
10:55 au niveau du Parlement européen.
10:57 Il y a des décisions qui se prennent là-bas,
10:59 mais qui seront de beaucoup plus longue haleine
11:01 que celles qui peuvent être prises au niveau du pays.
11:03 Donc, on vous a parlé d'un certain nombre
11:05 de mesures qui peuvent être prises
11:07 de manière immédiate
11:09 pour donner quand même le signe.
11:11 Je vais emprunter cette phrase à un auteur.
11:13 Là où il y a une volonté, il y a un chemin.
11:15 Donc, maintenant, on attend que sur le chemin,
11:17 il y ait des vrais jalons qui soient posés.
11:19 - Quelle est la mesure aux agriculteurs
11:21 qui sont encore sur les routes ?
11:23 Vous allez leur dire qu'ils peuvent être rendus
11:25 le Parlement européen, ou alors vous allez leur dire
11:27 "Baissez-vous et continuez à bloquer."
11:29 - Alors, je dirais plutôt
11:31 la deuxième alternative.
11:33 C'est un signe de révolte.
11:35 Et on encourage
11:37 tous les agriculteurs à nous rejoindre
11:39 sur ces points de blocage.
11:41 C'est l'occasion, nous sommes tous ensemble.
11:43 C'est l'avenir de tout le monde.
11:45 C'est l'avenir de nos jeunes.
11:47 C'est l'avenir de nous autres qui sommes les futurs retraités.
11:49 Si ce combat
11:51 n'aboutit pas
11:53 à un recentrage
11:55 vers de l'agriculture familiale,
11:57 de l'agriculture
11:59 qui est transmissible
12:01 et que les mesures ne sont pas prises
12:03 dans ce sens, alors demain,
12:05 nous irons vers une agriculture
12:07 industrialisée, financiarisée.
12:09 Et ce n'est pas le combat
12:11 de la coordination rurale.
12:13 - Vous disiez ce week-end, je crois,
12:15 que si vous et Martin Blay-Cook
12:17 aviez des politiques à exiger
12:19 pour le Marseillais international,
12:21 vous iriez en bon sens.
12:23 Est-ce que vous considérez que les solutions
12:25 sont dans le grand programme du Marseillais international ?
12:27 - Non, je ne sais pas. Vous savez que vous avez entendu des propos
12:29 comme ça. Chaque fois qu'on a des propos,
12:31 on entend ça partout dans la société.
12:33 On veut nous qualifier vers un extrême.
12:35 Je crois que les propos qu'on porte,
12:37 c'est nous-mêmes qu'on les porte.
12:39 Demain, on expliquera ça à Bruxelles.
12:41 Cette politique basée sur les aides,
12:43 on voit bien où c'est que ça a amené l'agriculture.
12:45 Je prendrai un exemple qui est un peu macabre,
12:47 mais je dirais que les aides soutiennent
12:49 l'agriculteur comme la corde soutient le pendu.
12:51 Donc cette politique-là,
12:53 on sait où c'est que ça nous a amené.
12:55 Aujourd'hui, quand je me suis installé,
12:57 on produisait plus qu'il y avait besoin.
12:59 On était dans une période de quotas.
13:01 Je vais finir ma carrière,
13:03 je suis dans un manque au niveau de l'Union européenne.
13:05 Cette politique-là,
13:07 elle est à remettre à plat.
13:09 Je pense que la souveraineté d'un pays,
13:11 la souveraineté alimentaire,
13:13 ça commence par notre pays,
13:15 bien sûr, au niveau de l'Union européenne,
13:17 mais ce n'est pas dans le cadre
13:19 des échanges internationaux avec la liberté totale.
13:21 On a vu où c'est que ça a amené l'agriculture.
13:23 Il y a des mesures fortes à prendre
13:25 au niveau du Parlement européen.
13:27 Il y a des partis qui portent certaines mesures.
13:29 On les rejoint sur certains points.
13:31 Ou ils nous rejoignent sur certains points.
13:33 C'est comme vous voulez,
13:35 mais on n'est pas affiliés à un parti politique.
13:37 Est-ce qu'on a...
13:47 En tout cas, dans certains départements,
13:51 les rassemblements sont intersyndicaux.
13:53 Il va de notre avenir.
13:57 C'est bien pour ça que nous sommes tous ensemble
13:59 et que nous nous repouvons.
14:01 Quand nous avons lancé la journée du 25 janvier,
14:03 même si elle pouvait paraître tard pour certains,
14:07 et c'est pour ça que certains départements
14:09 ont démarré avant,
14:11 l'idée,
14:13 la question ne se posait pas,
14:15 mais aujourd'hui,
14:17 là où il y a des rassemblements,
14:19 même s'ils sont organisés par d'autres syndicats
14:21 ou des personnes non syndiquées,
14:23 nous disons à tous les agriculteurs,
14:25 mais allez-y, allez-y.
14:27 Vous êtes de la Confédération politique végétale.
14:29 Est-ce que vous êtes prête ce matin
14:31 à faire un pas vers les autres syndicats
14:33 ou en tout cas,
14:35 vous rejoindre sur certains points ?
14:37 Est-ce que vous seriez prête au niveau national
14:39 à former un peu une alliance
14:41 entre les différents syndicats sur certains points ?
14:43 Alors nous, nous défendons une agriculture familiale,
14:45 une agriculture protégée,
14:47 une agriculture qui aujourd'hui
14:51 est dépendante de l'Europe,
14:53 une Europe qui nous mène une politique
14:55 en même temps,
14:57 ultra-libérale, avec ses accords de libre-échange,
14:59 avec ses importations de produits
15:01 ne répondant pas à nos normes,
15:03 et d'un autre côté, ultra-écolo.
15:05 Alors oui, la Confédération paysanne
15:07 peut rentrer en mouvement,
15:09 mais je pense qu'il faudra qu'ils mettent aussi
15:11 un peu d'eau dans leur vin sur ces mesures
15:13 qui poussent à la désagriculturation,
15:17 à la déproduction, à cette décroissance
15:19 qui justement n'est pas bonne
15:21 pour notre souveraineté alimentaire.
15:23 Non, et là-dessus, si je peux compléter,
15:25 on n'est pas dans une guerre syndicale.
15:27 Je pense que beaucoup d'agriculteurs ont rejoint le mouvement.
15:29 On est éleveurs, on sait ce qui s'est passé
15:31 avec notre collègue dans l'accident de cette nuit.
15:33 Quand on est éleveur, ça veut dire que le matin,
15:37 normalement, on est à 6h dans nos animaux,
15:39 quand on boit le café, qu'on voit ça à la télé,
15:41 il n'y a pas besoin qu'elle fasse partie
15:43 de notre syndicat pour qu'on soit tous très tristes.
15:45 Et quand même, sur la question des négociations commerciales
15:47 et des informations internationales,
15:49 c'est pas quelque chose sur lequel vous pourriez vous rejoindre ?
15:51 Sur ce point-là,
15:53 quand nous avons discuté, justement,
15:55 avec ce qu'on pourrait qualifier
15:57 d'évasion fiscale ou de fuite
15:59 de revenus au niveau français,
16:01 le Premier ministre nous a bien dit
16:03 que c'était des pratiques très courantes
16:05 dans d'autres secteurs d'activité
16:07 et que, justement, il pourrait aussi
16:09 mettre les projecteurs
16:11 sur le secteur de l'agroalimentaire,
16:13 ce qui pourrait, justement, peut-être
16:15 ramener un peu de valeur ajoutée
16:17 auprès des agriculteurs.
16:19 Merci à vous.
16:21 Merci à vous.
16:23 Merci.
16:25 Bonne soirée à tous.
16:27 Bonne soirée.
16:29 Vous avez fini ou...
16:31 Bon, écoutez,
16:33 à bientôt.
16:35 Merci, au revoir.
16:37 Bon, écoutez,
16:39 à bientôt.
16:41 Merci, au revoir.
16:43 Merci.
16:44 [Bruit de la bouche]