• il y a 11 mois
Olivier Fontaine, secrétaire de la Chambre d'agriculture

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Transcription
00:00 Donc effectivement la catastrophe naturelle a été décrétée pour l'ensemble de l'île
00:04 et ça, ça concerne plus précisément le grand public, les entreprises
00:09 puisque pour pouvoir faire jouer leur régime d'assurance,
00:13 ils ont besoin de la catastrophe naturelle.
00:16 Nous, pour l'agriculture, on a plus besoin de la calamité agricole
00:21 qui est beaucoup plus orientée vers une indemnisation, un accompagnement de l'agriculture.
00:26 Et c'est pour ça qu'on a fait une estimation des pertes, on a fait un bilan aujourd'hui,
00:29 on va remettre un rapport au préfet très rapidement pour qu'il puisse transmettre au ministère de l'Outre-mer
00:35 pour qu'on puisse avoir un fonds de secours de l'Outre-mer qui puisse indemniser les agriculteurs.
00:40 Nous, jusqu'à maintenant, on a toujours dit que ce système de calamité agricole n'était plus d'actualité
00:45 puisqu'il n'est plus du tout approprié aux circonstances du moment.
00:49 On voudrait qu'on change un petit peu ce régime-là.
00:53 À chaque cyclone, on nous promet de revoir cette calamité agricole,
00:58 sauf que chaque fois, on est toujours dans le même schéma.
01:01 C'est toujours ça qui existe, il faudra qu'on fasse tout ce qui est possible
01:07 pour pouvoir avoir une calamité agricole.
01:08 À mon avis, il ne devrait pas y avoir de problème, puisqu'il y a effectivement une catastrophe naturelle.
01:12 Et donc, très rapidement, on remettra un rapport au préfet
01:16 pour pouvoir bénéficier d'une indemnisation à travers le ministère de l'Outre-mer.
01:22 Les indemnisations sont toujours très très longues,
01:25 puisque après un cyclone, c'est le lendemain qu'on a besoin d'avoir de fonds de trésorerie
01:29 pour pouvoir déjà accompagner les agriculteurs à remettre en culture,
01:32 mais aussi pour vivre, parce que les agriculteurs ont tout payé du, il faut le dire.
01:35 Et beaucoup d'agriculteurs se retrouvent dans des situations de précarité en ce moment,
01:40 et c'est pour ça qu'on demande aussi qu'il y ait une trésorerie qui soit disponible pour ces agriculteurs.
01:46 Une, pour pouvoir relancer les cultures, et deux, pour pouvoir subvenir à leurs besoins,
01:51 puisque ce sont aussi des gens qui doivent vivre.
01:56 Beaucoup de pertes sur les structures, notamment sur les serfs, sur les bâtiments d'élevage,
02:00 sur les chemins d'exploitation, il ne faut pas oublier.
02:04 Et donc, aujourd'hui, il faut effectivement peut-être s'adapter aux changements climatiques,
02:09 mais face au cyclone, on est aujourd'hui désarmé.
02:11 On n'a pas de structure qui résiste réellement aux cyclones et aux forts événements climatiques.
02:19 Et donc, on n'a pas de solution aujourd'hui.
02:23 Malgré ça, les agriculteurs font le choix d'investir pour pouvoir produire,
02:29 pour pouvoir nourrir la population, et ça, il faut leur dire merci,
02:35 parce que s'il n'y avait pas d'agriculteurs, on n'aurait pas eu de production.
02:37 Et malgré ça, quand on arrive à des cyclones comme ça,
02:42 il y a des agriculteurs qui paient de tout, et qui ont du mal à relancer,
02:47 parce qu'il ne faut pas oublier que depuis 3-4 ans, les événements climatiques se succèdent,
02:52 et donc on a déjà des exploitations qui étaient déjà très fragiles.
02:56 Et là, c'est le clouet qui est enfoncé aujourd'hui.
03:01 Déjà, tous les fruits et légumes de saison sont perdus.
03:05 Pour la canne, effectivement, on est en période de croissance,
03:08 et donc la croissance de la canne a pris un choc,
03:10 puisque entre les forts vents, les fortes pluies,
03:13 et ensuite le soleil qui a impacté la culture de la canne,
03:17 on va encore avoir très certainement, voire même probablement,
03:23 beaucoup de pertes en canne à sucre.
03:25 L'idée, c'est de pouvoir relancer maintenant,
03:27 mais d'ores et déjà, on sait qu'on va perdre de la canne.
03:29 On a besoin de soutien aujourd'hui pour pouvoir recommencer à produire,
03:34 même malgré que ce soit difficile,
03:35 parce qu'il faut dire aussi que beaucoup d'intrants ne sont pas disponibles aujourd'hui,
03:39 les bâches par exemple pour les cerfs, les fertilisants, les semences,
03:43 beaucoup de complications en termes d'approvisionnement aussi,
03:47 pour pouvoir relancer la culture.
03:49 [Musique]
03:51 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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