• il y a 11 mois
L'humoriste a passé 1 heure en direct sur Maritima Radio. Ici l'intégralité en vidéo ! ...

Vidéo publiée le : 22/01/2024 à 22:10:00

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https://www.maritima.info/actualites/live/departement/15794/redouane-bougheraba-chez-maritima-c-est-le-public-qui-decide-.html

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Transcription
00:00 Maritima, bonsoir tout le monde, on est ravis de vous retrouver, Redouane, bonsoir !
00:04 Bonsoir Maritima !
00:05 Et émissions en public, s'il vous plaît ou pas ?
00:07 Eh oui ! Ils sont quatre !
00:09 Pour accueillir...
00:11 Mais beaucoup plus nombreux dans le couloir, mais bon...
00:13 Ils sont magnifiques !
00:15 L'homme roi du stand-up est avec nous, le sniper, on est très heureux de t'accueillir sur Maritima, t'es chez toi ici.
00:20 Je suis content d'être ici.
00:22 Tu prends les clés. Avec Margali, on est là, ça fait pas trop les deux vieux du Moped Show là ?
00:26 Non, non, non, c'est pas les perros de l'année. Ils sont là, ils sont là.
00:30 Marc Galli, bonsoir Marc ! Bonsoir Fabrice !
00:32 Toi tu as dressé un beau portrait, je te laisse faire.
00:34 Oui, un portrait, Redouane Bouguéraba, c'est d'abord ce garçon qui a refusé de suivre les précauts de Mme Chopard, conseillère d'orientation à Marseille.
00:42 Mme Chopard avait des projets de plomberie ou de CAP Tourneur-Fraiseur pour lui.
00:46 En même temps, imaginez que quelques années plus tard, ce jeune Marseillais turbulent serait le premier humoriste de l'histoire à prendre le contrôle de l'Orange Vélodrome.
00:54 Ça lui aurait peut-être donné envie d'ouvrir un cabinet de voyances et abandonner l'éducation nationale.
01:00 Redouane Bouguéraba, c'est ce jeune Marseillais né le 16 juin 1978 à Marseille.
01:04 Il a passé les premières années de sa vie à côté, à quelques mètres, rue de la République, avant d'aller au panier avec toute sa famille.
01:12 Au milieu d'une fratrie de cinq frères et sœurs, Redouane Bouguéraba comme Marie Thima, supporter depuis toujours de l'OM, même quand Mitroglou était avant-centre.
01:22 C'est dire le côté inconditionnel du supporterisme.
01:26 Redouane Bouguéraba, citoyen londonien depuis 2012 avec femme et enfant, juste pour soigner son accent quand il dit "fuck off" à quelqu'un.
01:34 Et surtout, Redouane Bouguéraba qui est ce soir avec nous. Bonsoir Redouane, merci d'être là.
01:39 - Bonsoir, très belle présentation. - Bravo.
01:41 - Bravo ! - Bah oui !
01:43 - Bah on va applaudisser, mettez de l'ambiance quand même !
01:45 Redouane, alors on s'est mis à deux parce qu'on va te psychanalyser pendant une heure.
01:49 - Un truc de folie, le 22 juin c'est quoi cette histoire là, l'Orange Vélodrome ? C'est juste un truc énorme !
01:54 - Ça a démarré avec le silo à Marseille. J'ai fait un silo, deux silos, trois silos.
02:00 Après on a fait un dom, deux doms, trois doms. Après on m'a dit "le dom c'est trop petit".
02:05 Ils m'ont dit qu'il fallait viser le Vélodrome, je les ai pris pour des fous.
02:09 Et finalement, pas si fous que ça, puisqu'on le fait le 22 juin.
02:13 On va au Vélodrome pour faire un spectacle de stand-up devant 60 000 personnes.
02:18 Et ça va être un grand moment de spectacle, parce que c'est un spectacle inédit.
02:22 C'est pas celui qu'il y a en ce moment sur Prime Vidéo.
02:25 C'est quelque chose de nouveau, il y aura des guests, des invités marseillais.
02:28 Et ça va être une très très belle fête.
02:30 - Oui parce qu'on est obligé de préparer ça, pas comme une salle tout à fait normale, même si t'as fait des grandes salles forcément.
02:35 Mais là, il va être grand le premier rang là !
02:38 - 200 personnes, c'est la taille d'une salle !
02:41 - 200 personnes qui vont se faire dégommer, bon il n'y aura pas de...
02:44 Je vais prendre un sur deux, ou un sur trois, je vais faire la plume.
02:48 Et ça sera toi qui dégustera !
02:52 - Mais c'est juste énorme, comment ça se prépare ça en fait ?
02:55 Parce que c'est un truc de fou, j'arrive pas à imaginer. Tu dors bien la nuit tout le temps, ça va ?
02:58 - Je dors très bien la nuit, mais il y a une préparation physique, comme un sportif de haut niveau.
03:03 Faut arriver en forme, je reviens de défaite, j'ai explosé.
03:08 Je me suis pesé sur la balance, ça fait "Aaah !"
03:11 Du coup, on se prépare physiquement, mentalement, on écrit des nouveaux sketchs qu'on va tester à Paris,
03:17 dans des petits comédie-clubs justement, pour arriver au point à Paris.
03:20 Parce que le spectacle d'humour, c'est comme ça, on y va à tâtons, on teste les vannes, on les bosse, on les re-bosse.
03:27 Les sketchs écrits, on va les bosser, les impros, on sait pas ce qu'on va faire vu que c'est des impros.
03:32 On découvrira le jour J.
03:34 - La démarche du Vélodrome, c'est ton équipe qui t'a suggéré, après avoir fait plusieurs fois le silo et le dom,
03:41 ou c'est ta famille, t'es un quart de rapproché ?
03:45 - Non, pour être franc, c'est le journaliste de la Provence.
03:48 Il m'interview à l'Hôtel Dieu, à l'hôtel intercontinental,
03:54 il me dit "Alors, tu fais trois doms, c'est sold out,
03:59 tu as taxé le record, j'ai battu le record de Charles Aznavour, à faire trois doms dans la même semaine,
04:05 5500 personnes, comme nous on est en scène centrale, du coup on avait plus de monde,
04:09 tu sais quand t'es en configuration normale en assis, tu peux mettre, je crois c'est quelque chose comme 4800 ou 4900,
04:17 et si t'es en scène centrale, tu gagnes plus de place, puisque tu récupères la scène de derrière,
04:22 du coup on avait 5500 personnes, 3 fois 5500, il me dit "T'as battu le record du dom, là il faut faire le vélodrome".
04:29 Moi je me dis ça il y a des années, je me dis "Qu'est-ce qu'il raconte lui ?
04:32 Qu'est-ce qu'il a fumé le journaliste de la Provence ?"
04:35 En plus on était au panier, je me suis dit "Ça y est, il a craqué".
04:38 Et finalement il n'avait pas tort, parce que j'étais invité par Jul pour son vélodrome,
04:43 je lui ai remis le disque d'or, les disques d'or à la fin de son...
04:47 Et ça a commencé à monter au cerveau, je me suis dit "Waouh, c'est pas mal le vélodrome, il a réalisé un rêve, c'est peut-être possible".
04:55 Et j'ai commencé à me prendre au sérieux, tout mon entourage me dit "Ouais, il devrait faire le vélodrome,
05:01 regarde Jul l'a fait, Soprano l'a fait, SCH le fait, je le vois à Dubaï, il me dit "Je fais le vélodrome,
05:08 j'aimerais beaucoup que tu viennes faire 5 minutes, une petite apparition à mon vélodrome",
05:13 et il me dit "Fais-le". Et c'est comme ça que j'ai vu mon équipe, j'ai dit "Les gars, il faut faire le vélodrome".
05:18 Il y en a qui ont stressé, ils m'ont dit "Tu vas faire quoi au vélodrome ? C'est impossible, c'est impossible".
05:23 - Ton banquier aussi, il était d'accord ton banquier ? - Le banquier ? C'est le frère de Mme Chopard ?
05:27 C'est un nom radical ? Non, même le banquier, mais personne ne te suit, parce que le rêve il est trop grand, tu vois ?
05:36 - Et là maintenant que la machine est lancée, est-ce que c'est facile de résister au tsunami ?
05:44 "Vas-y frérot, fais péter les places !" - Non, c'est que la folie, c'est tellement parti vite qu'on a fait bugger le site de la FNAC,
05:51 il n'y avait plus de premier rang, il n'y avait plus de pelouse, il n'y a plus de jambouin, très peu de gané,
05:57 sinon c'est du jambouin haut, gané haut, et c'est virage, il y a 20 000 billets qui sont partis comme ça,
06:02 20 000 sur 60 000, il n'y a aucun humoriste qui te dit "j'ai vendu 20 000 places pour un spectacle", c'est du jamais vu,
06:09 et là on est content, il reste quelques places, on va le compléter, c'est dans 5 mois et demi, 6 mois,
06:15 et voilà, moi je suis super content, les ventes ça cartonne, et ça continue quoi.
06:23 - Alors ça c'est l'Orange Vélodrome, c'est juste high, high, high level, je suis sûr que si je te prends ton téléphone,
06:29 je vais dans "photo", il y en a une que je vais tomber dessus automatiquement, c'est la façade de l'Olympia,
06:34 avec ton nom rouge. - Ouais, j'ai fait l'Olympia deux fois.
06:37 - Attends, c'est énorme, c'est beau ! - Moi c'était mon rêve de faire l'Olympia, je vais pour faire l'Olympia,
06:43 et je me suis dit "écoute, tout le monde a fait l'Olympia, ils ont tous mis leur nom, je vais les mettre en bleu ciel".
06:48 Je suis marseillais, on va leur mettre bleu ciel, on va les choquer aux parisiens, je vais voir le patron de l'Olympia,
06:54 je voudrais mettre les lettres en bleu ciel. Il me dit "ouais, c'est possible". Je suis quand même fou !
07:00 Il me dit "c'est possible, en revanche, nous c'est l'Olympia, les lettres sont en rouge, on n'a que les lettres en rouge,
07:05 si vous voulez les lettres bleues, il faut les faire fabriquer". Donc le devis pour faire les lettres en bleu,
07:10 c'est 40 000 euros. Je me dis "qu'est-ce que c'est beau le rouge, pourquoi on va dénaturer ce lieu ?"
07:17 En revanche, j'ai fait marquer à jamais les premiers sur l'Olympia, Red Bull Guéraba.
07:22 J'aimerais qu'on revienne sur ce premier rang, tiens, sniper, bien évidemment.
07:26 Alors sniper, ça veut dire quoi ? Si on est prêt en régie, on va envoyer le petit extrait.
07:32 Le plus beau chauve de la soirée, vous m'avez mis là. J'ai envie de te croquer le crâne, je te jure, j'ai envie.
07:39 Est-ce qu'il y a une cacahuète dedans ? Je ne sais pas, un m&m ?
07:43 - Comment tu t'appelles ? - Malik.
07:45 - Malik, ça va ? - Ça va, merci.
07:46 Tu t'es dit "je vais aller, je suis chauve, je vais mettre au premier rang, il ne va pas me voir, il ne va pas me voir".
07:51 Il va croire que je suis une ampoule, je fais partie du décor.
07:54 - Tu vas être marié de gros, mais il va être beau. - Ah, c'est le maigre.
07:58 Ils êtes entre le maigre et le gros, Kimon et Pumba.
08:01 Allez, le premier rang, je vais vous niquer vos mères.
08:03 Tu dois être du Cap d'Aille ou de Beaulieu, mais pas...
08:06 Tu as une tête de mec qui souffre.
08:08 C'est Jul sans le streaming, ça va ?
08:10 Il n'y a pas de blague, elle est morte. Comment tu t'appelles ?
08:14 Parle ta grand-mère, on n'a pas le temps de parler.
08:20 Alors, c'est vrai, tu ne vas pas par le dos de la cuillère, si je peux prendre cette expression, de 1876.
08:26 - On sent la bière des garçons. - On sent la bière des garçons.
08:29 C'est un ancêtre, je suis content de me faire interviewer par des poupées de cire.
08:35 Tu peux les retrouver au musée Grévin, ils sont là.
08:39 Ils ont démarré, c'était Radio Maritimus, c'était à l'époque de Jules César.
08:45 - J'ai jamais eu de soucis avec une vanne qui n'est pas appréciée. - Non, on dépasse pas les limites.
08:50 C'est comme quand on est à la radio, les vannes que je vous ai faites, c'est toujours fait avec amour et bienveillance.
08:57 Il n'y a pas de méchanceté, les gens veulent ça, ils viennent, ils en ont pour leur argent, ils repartent satisfaits.
09:02 A la fin, je fais la photo avec eux, tu le vois dans leur regard, c'est un mec qui veut te faire vanner, il ne veut pas se faire vanner.
09:07 Tu arrives, tu as le mec, tu sais qui, il te regarde comme ça, il te dit non, pas de vanne, tu ne fais pas de vanne.
09:12 Tu sais où tu vas, tu sais où tu mets les pieds. Le but du jeu, ce n'est pas de vexer les gens.
09:17 Elle est là la limite, on peut rire de tout à partir du moment où on ne vexe pas l'autre.
09:21 - C'est vrai qu'il y a un marché noir sur les premières places, c'est un truc de fou ça aussi.
09:27 - Tu l'as chopé le mec ou pas ? - Non, je le laisse, moi-même à l'époque, je vendais des places devant le stade.
09:33 Donc c'est des petits jeunes, je préfère qu'ils vendent des places devant le stade, qu'ils fassent d'autres conneries.
09:38 - Je vends d'autres choses. - Exactement, tu vends des places et ça va.
09:43 S'il y a des places au marché noir, c'est que ton spectacle va bien.
09:47 C'est un signe de succès. C'est le jour où il n'y aura plus de places au marché noir, c'est là où on va s'inquiéter,
09:53 on va se dire qu'il n'y a plus de demande, on est mal.
09:57 Mais franchement, ça fait partie du jeu et je ne la renveux même pas.
10:01 - C'est vrai que tu développes cette bienveillance, parce que même des fois c'est des insultes, mais ça passe crème.
10:05 - Oui, c'est ça, à Marseille on s'insulte tous.
10:08 La mère Antemax qui fait des roues arrière sur la cannebière, on se fait tous fait ça.
10:13 - Alors pour parler un petit peu de toi, c'est vrai que Marc l'a dit, on parle souvent du panier,
10:17 mais bien avant, il y a la rue de la République, on y est.
10:21 - C'était au niveau en face de la Samaritaine, un peu plus bas, avec la vue sur le jardin des vestiges de l'autre côté.
10:27 A l'époque, c'était les années 80-90, il y avait le Prisunic, le magasin de jouets Alcalet joué,
10:33 juste en face, la Samaritaine ne s'est pas bougée, mais c'était une autre rue de la République,
10:37 c'était une autre ambiance, le jardin des vestiges n'était pas pareil.
10:41 Donc on descendait, jouait en face, ma mère nous sauvait par la fenêtre,
10:45 et après on a déménagé un peu plus haut, derrière la rue de la République, à la rue des Fosséens.
10:51 Donc c'est le panier, pareil, on jouait au foot à François Monson,
10:55 on jouait à la rue Le Ca, François Monson au foot, devant l'école primaire,
11:03 il y avait deux écoles primaires, François Monson A et B,
11:06 parce qu'à l'époque il y avait une école de filles et une école de garçons,
11:09 et après ils ont mixé, c'est devenu deux écoles mixtes, donc voilà, j'étais à François Monson.
11:14 - Contexte familial tout à fait... - Exceptionnel, mes parents aimants, belle éducation, on n'a manqué de rien.
11:21 - Quelques tréhas ?
11:22 - Obligé, si tu faisais pas droit ton père il te filait des droites, mais c'était rare.
11:29 - C'était un cadrage nécessaire, tu disais ?
11:31 - C'est obligé, franchement, je te dis la vérité, j'avais plus peur de mon père que de la police,
11:35 donc on n'a jamais ramené la police à la maison, parce qu'il y avait le papa qui était là,
11:39 et qui imposait, qui avait le charisme, "faites pas les cons, je ne suis pas la police,
11:45 je ne vous mets pas en garde à vue, je vous éclate la tête", et ça va, le visage il est bien.
11:50 - C'est Boulevard d'Athènes qu'il avait le bar ?
11:53 - C'était Boulevard du Gommier, rue du Gommier, c'est à côté du Boulevard d'Athènes,
11:56 1900, en bas des escaliers à gauche.
11:58 - Avec les jeux arcade ?
11:59 - Oui c'est ça, des barraques d'arcade, on allait jouer avec mon frère, je me souviens,
12:03 c'était la belle époque, avec un Cacolac, c'est pas du Coca-Cola, c'est du lait au chocolat, Cacolac.
12:10 - On va marquer peut-être une première pause, si tu veux.
12:12 - Eh oui, surtout là la pub, ce soir, elle est chéro là !
12:17 - La pub, on est obligé les annonceurs de leur faire plaisir.
12:20 Et on se retrouve juste après, Redouane, sous vos applaudissements !
12:23 Allez, on met le feu !
12:25 Maritima dans le tour des Crédouane-Bouguérabat, et dans un public en délire, ohlala que c'est bon !
12:35 - Qu'est-ce que c'est que ce frontage ?
12:37 - Tu me prends comme chauffeur de salle ?
12:39 - Chauffeur de salle, exceptionnel !
12:43 - Redouane, on le dit, le roi de l'impro, justement, ça t'approche, ça t'est venu quand ce feeling de dire,
12:48 tiens, il y a un truc qui se passe, tu l'as découvert quand ça ?
12:51 - Depuis le collège, j'étais un peu plus introverti, du coup je dessinais, je faisais des caricatures.
12:58 Donc je t'aurais dessiné toi avec ton beau crâne, je t'aurais fait, j'aurais fait passer le dessin,
13:03 tout le monde aurait vu le dessin, ça serait éclaté de rire.
13:06 Et je m'étais même fait confisquer le dessin par la maîtresse qui a elle-même rigolé,
13:09 je me suis dit, ah, si j'arrive à retranscrire certaines émotions et à exagérer certains traits d'un personnage,
13:16 je peux faire rire, j'ai compris vite que je pouvais faire rire à travers le dessin,
13:20 du coup j'ai remplacé les mots par les dessins et ça a continué.
13:24 - C'est vraiment ça, c'est vraiment l'élément déclencheur ?
13:27 - Oui, c'est le dessin, j'ai compris que j'avais un trait d'humour avec un trait de crayon.
13:33 Donc ça a démarré comme ça au collège, après ça a continué,
13:36 et ça s'est jamais arrêté, j'ai toujours fait ça.
13:39 Et j'ai des potes qui m'ont dit, putain t'es marrant, tu devrais monter sur scène,
13:42 tu devrais monter sur scène, et je suis monté sur scène,
13:44 et ça a pris quelques années à rendre le naturel de la vie sur scène,
13:48 parce que les gens te disent, ouais, Redouane, comme il est dans la vie, il est sur scène.
13:52 T'as beaucoup d'artistes, tu vas les voir en spectacle, ils sont marrants,
13:55 tu passes une après-midi avec eux, t'as envie de mourir, ils sont là, dépressifs, éclatés.
14:00 - Est-ce que tu peux donner des noms s'il te plaît ?
14:01 - Non, je dirai pas des noms, je dirai pas, je peux pas.
14:04 J'ai deux doigts dans le marché, mais je me retiens.
14:08 - Alors justement, tu me parles de l'école, t'as été dans une école catholique ?
14:12 - Ah oui, d'accord.
14:13 - Pour un musulman d'aller dans une école catholique, c'est parti catholique chez les soeurs.
14:17 Monter des à-coules, Notre-Dame-de-la-Major, pas loin.
14:20 - Tu devais partager le jambon-beurre et tout, non ?
14:22 - Non, y'avait pas la cantine, j'ai rentré manger à la maison,
14:26 j'ai passé des bons moments, des bons moments de rigolade,
14:30 ça m'a fait du bien, j'ai eu mon brevet là-bas,
14:33 et Sœur Marie-Christophe, on la remercie.
14:35 - Sœur Marie-Christophe ?
14:36 - Ouais, c'est le nom de la...
14:37 - C'est la belle-sœur de Madame Chopard, non ?
14:38 - Non, rien à voir.
14:39 - Rien à voir.
14:40 - C'est le bon côté de la famille Chopard.
14:42 - Madame Chopard que tu as invitée, mais t'as des nouvelles sérieusement ?
14:45 - Y'a zéro nouvelle.
14:46 - C'est pas possible.
14:47 - Ouais, je pense qu'elle a pris l'avion pour Rio, et c'est l'avion qui a disparu.
14:50 Et on est sans nouvelles de Madame Chopard.
14:53 - Madame Chopard que tu as invitée, on verra peut-être...
14:56 - Elle doit transpirer à chaque fois qu'elle doit entendre mon interview.
14:59 Madame Chopard, on vous aime.
15:01 Vous vous êtes trompée, on vous pardonne.
15:03 - Oui, vous êtes un copain.
15:05 - Ouais, mais c'est pas de sa faute.
15:07 C'est le système qui veut ça.
15:09 T'sais, t'as des écoles,
15:11 quand tu finis ta scolarité, on te dit, voilà, y'a tel quota,
15:15 il nous faut 13 en lycée professionnel.
15:19 Et ils vont prendre des mecs qui ont les moins bonnes notes,
15:23 ou à qui ils sont pas, et tu dis, bon, toi tu vas aller faire charcuterie.
15:27 J'ai dit non, mais non, mais je vais être astronaute.
15:29 Ah non, ça va être charcutier.
15:30 T'as une tête de charcutier, je sais pas.
15:32 T'as des gros poignets, tu peux mettre des coups de couteau.
15:35 On va t'envoyer en charcuterie.
15:37 Et tu te retrouves en charcuterie, alors que c'était pas ton plein gré.
15:40 - Alors déjà, en ce moment, c'est pas simple d'avoir le bon diagnostic
15:45 pour une conseillère d'orientation, mais y'a combien d'années ?
15:48 Y'a une vingtaine d'années ?
15:49 - Ouais, c'est ça, c'est ça, mais c'était à l'époque.
15:51 En fait, ils suivent pas les rêves des élèves.
15:54 Ils arrivent, ils ont des quotas, ils se disent,
15:56 alors si t'as tant de moyennes, on va t'envoyer dans telle école.
15:59 Même si t'as la moyenne, en fait.
16:02 S'il y a des mecs meilleurs que toi, ils vont les envoyer en lycée général.
16:06 Et elle se dit, ouais, lui, je vais l'envoyer là.
16:09 Mais en fait, c'est une physionomiste de la vie.
16:12 Elle sait mieux que toi ce que tu veux faire.
16:15 Donc elle te dit, ouais, tu vas aller faire ça, toi.
16:17 Tu vas aller laver des voitures.
16:19 Mais pourquoi ? Je sais pas.
16:20 - Après, peut-être que quand les souhaits sont spectaculairement loin de sa manière de réfléchir...
16:28 - Mais même ne pas aller jusqu'à...
16:31 Madame Chopard, c'est pas que la conseillère d'orientation,
16:34 c'est la conseillère Pôle emploi aussi.
16:36 Il y en a une autre, je suis allé la voir.
16:39 Et pareil, tu mets ce que tu veux faire.
16:42 J'ai mis acteur, comédien, stand-up, one man.
16:45 Elle me dit, mais soyez concret.
16:47 Je dis comment ? Je dis, non mais c'est pas un travail ça.
16:50 Quand la conseillère Pôle emploi, qui elle-même n'a pas de travail, son métier c'est de conseiller,
16:56 elle arrive même pas à conseiller, on va où ?
16:59 Elle te dit ça, elle te dit, bon, peinture, manutention, parlez-moi concret.
17:04 Je dis, non mais madame, c'est de m'accompagner.
17:06 Mettez-moi dans une école d'acteurs, un truc d'improvisation.
17:10 Allez, même l'école du cirque, il y a des écoles du cirque.
17:13 Allez, je vais faire jongleur, montreur d'ours.
17:15 Mais mettez-moi dans un truc qui ressemble plus à ma fibre artistique.
17:19 Elle va t'envoyer dans un truc rien à voir.
17:22 Et c'est ça que je leur reproche.
17:24 C'est pas méchant.
17:25 C'est une critique qu'il y a beaucoup de jeunes, peut-être toi, peut-être lui,
17:29 il vous a envoyé, tu rêvais de faire la radio, et il te dit non, tu allais faire des radiographies dans un hôpital.
17:34 Ah mais c'est pas ça, j'ai mis radio, je te retrouve à la Tchimone, en train de faire des radios de genoux.
17:39 C'est pas ça que tu voulais faire à la base.
17:42 J'aimerais savoir aussi comment tu es arrivé à ça.
17:46 Il y a un petit écho.
17:48 On est à l'église.
17:49 C'est pour ça.
17:50 Il y a quelqu'un qui a touché quelque chose.
17:52 Il y a quelqu'un qui a touché.
17:53 Tu as aussi l'écho, hein, certainement.
17:56 Oui, je l'ai.
17:57 Juste savoir ton intégration à Paris, l'impérialisme parisien, tu es humoriste marseillais, allez l'OM.
18:02 Comment tu t'intègres avec le Jamel Comedy Club, avec tous ces Parisiens qui te voyaient arriver,
18:08 tu vois ce cursus-là, comment ça se passe ?
18:11 Non, ça se fait très bien parce que tu arrives et tu as ton intonation, ton accent, ton style.
18:17 Et ce n'est pas les gens qui t'entourent ou qui t'encadrent, mais le public.
18:22 À partir du moment où tu fais rire le public, moi je n'en ai rien à foutre des autres qui me disent si c'est bien ou pas.
18:27 C'est le public qui décide.
18:29 C'est eux qui rigolent, c'est eux qui achètent les places.
18:31 Ce n'est pas le mec qui est là derrière, "ouais, mais je pense que..."
18:33 "Ferme ta gueule."
18:34 C'est eux qui rigolent.
18:35 Je me raconte quoi ?
18:36 Tu arrives à Paris, tout le monde se prend pour des metteurs en scène.
18:38 Ils arrivent par exemple dans leur salle de bain, ils viennent te conseiller,
18:42 "oui, artistiquement, je pense que tu devrais te positionner face au soleil justement pour..."
18:46 Non, "ferme ta gueule, laisse-moi faire ce que je sais faire."
18:50 Le but du jeu, c'est de les faire rire.
18:52 Les gens viennent, ils passent un bon moment.
18:54 Et pendant combien de temps tu as eu ce genre de retour ?
18:59 Moi, je n'ai pas fait attention.
19:01 Tu arrives, tu te dis "ah, vous avez l'accent, ah non, faites de l'improvisation, ça ne marchera jamais."
19:05 Tu sais combien de fois j'ai entendu "vous improvisez", ce n'est pas du théâtre.
19:09 Je fais quoi alors ?
19:11 Je ne sais pas, expliquez-moi.
19:12 Non, non, non, ce n'est pas une figure théâtrale.
19:14 L'improvisation, il faut arriver avec un texte écrit, concis, précis.
19:19 Tu arrives, les mecs, ils font des textes, les gens ne rigolent pas.
19:24 Le but du jeu, c'est de faire rire les gens.
19:26 Peu importe la technique, mais à partir du moment où tu les fais rire pendant 1h30,
19:32 c'est que tu es bon dans ce que tu fais.
19:34 Et il y en a plein qui ne comprennent pas ça.
19:36 C'est que ce n'est pas leur métier.
19:39 Dans la conception des spectacles que tu fais, tu as toujours cette partie impro.
19:46 Oui, j'ai toujours fait ça.
19:47 Et cette partie spectacle construit.
19:50 Tu es obligé d'avoir une partie écrite, parce que la partie écrite, c'est...
19:55 Tu te compares à un skieur.
19:58 Pour faire du hors-piste, il faut savoir skier.
20:01 Tu ne viens pas, toi, tu t'improvises.
20:04 Skieur hors-piste, alors tu n'as jamais descendu d'une piste noire, piste bleue.
20:09 Commence piste jaune, piste bleue, piste rouge, piste noire.
20:12 Une fois que tu maîtrises ce que tu sais faire, là, tu peux aller faire du hors-piste.
20:17 Mais c'est pareil, il faut des sketchs écrits, bien écrits, marrants, que je ne dévoile pas.
20:22 Parce que si tu les dévoiles, les gens ne vont pas vouloir venir te voir.
20:25 Donc j'avais toujours un moment d'impro que je diffusais sur les réseaux,
20:29 pour protéger mon spectacle, pour que les gens puissent venir me voir.
20:32 Maintenant, mon spectacle, tu peux le voir, il est sur Prime Vidéo,
20:35 il cartonne, il est sorti, il était dans le top classement pendant un mois.
20:40 Prime Vidéo, ils sont comme des fous.
20:42 J'étais à Miami, j'ai croisé Jeff Bezos.
20:45 Je lui ai dit "Oh, tu sais que je suis sur Prime Vidéo, mon frérot ?"
20:48 Il m'a dit "I don't give a fuck", il m'a dit "Moi, je m'en bats les couilles,
20:51 le mec, il est milliardaire, il est farci, il s'est dit "C'est qui ce farfelu qui me parle ?"
20:56 Donc tu te retrouves là avec Jeff Bezos, il y avait des milliards.
20:59 J'aurais pu l'étrangler, j'aurais pu l'étrangler des milliards, il était dans mes mains.
21:03 Au niveau de la conception du spectacle, tu t'éclates plus dans la partie impro
21:09 ou dans la partie spectacle construit ?
21:12 C'est différent, c'est vrai que je m'éclate dans l'impro,
21:14 parce que quand tu l'as joué 200 fois le spectacle, il y a des sketches,
21:17 tu le connais par cœur, je te fais faire 200 fois la même chose,
21:20 à un moment tu me dis "Je sais le faire".
21:22 C'est allumer la lumière, c'est ouvrir la porte, c'est un automatisme,
21:25 tu rentres, tu es un robot.
21:27 C'est pour ça qu'on fait un nouveau spectacle, parce que tu en as marre de jouer l'ancien.
21:30 Mais dans l'impro, c'est là que je me régale,
21:32 parce que comme j'en mets un peu partout dans le spectacle,
21:34 même si c'est le même spectacle, c'est tout le long, c'est diffusé,
21:37 il y a à peu près 20, 25 minutes, des fois une demi-heure.
21:40 Une fois, j'ai joué dans quelle ville, mon manager m'a dit "Oh, j'ai eu peur,
21:44 j'ai vu faire une heure d'impro, je me suis dit "On va faire une heure de spectacle,
21:47 on ne va plus sortir de la salle, on va faire une prise d'otage".
21:50 Donc ça dépend comment je me sens, si je suis en forme, j'en fais plus,
21:55 sinon j'ai un spectacle qui est écrit, qui cartonne et qui fonctionne.
21:58 Comment ça s'est décidé la collaboration avec Prime ?
22:03 Je vais être franc avec vous, moi je suis un ami avec Gad Elmaleh,
22:08 Gad Elmaleh était avec Netflix, il me dit "Je te présente les mecs de Netflix".
22:12 Je suis ok, donc j'ai rendez-vous avec le boss de Netflix,
22:16 mais il me donne l'humourau d'un mec aux Etats-Unis.
22:19 Je l'appelle, il me dit "Ecoute, moi je m'occupe des Etats-Unis,
22:22 il faut passer Netflix France".
22:24 Donc il me dit "Je vais te mettre en contact avec Netflix France".
22:27 Il me met en contact avec la meuf de Netflix France, je fais un rendez-vous avec elle.
22:31 Donc je suis avec la meuf, c'était pendant le Covid, on s'appelle en conférence visuelle.
22:36 Et elle me dit "Oui, bonjour, vous êtes qui ?"
22:40 Je lui dis "Oh la pute".
22:43 "Non mais tu ne veux pas, tu ne veux pas, tu es là, tu nous montres un dévente de spectacle,
22:48 tu cartonnes, tu arrives, elle te casse, elle te dit présentez-vous".
22:52 Je lui dis "Non mais voilà, je suis humoriste, je fais du stand-up".
22:54 Et genre elle voulait que je me vende.
22:56 Je lui dis "C'est bon madame, on se reverra j'espère".
23:01 Je fais rendez-vous, Canal+ voulait le spectacle, Prime voulait le spectacle,
23:04 ils ont fait une collab donc.
23:06 Canal+ et Prime Vidéos, ils ont fait une collab.
23:09 Et là le spectacle, il cartonne, et la dame de Netflix, j'ai envie de vous dire "Chat".
23:14 Un gros chat, madame Netflix, elle s'est fait chambrer au travail.
23:20 On me parle dans l'oreillette en même temps, c'est pour ça qu'il y a un problème d'écho.
23:24 Je crois qu'il y a quelqu'un qui veut communiquer avec toi.
23:26 Si tu peux remettre le casque, on va le lever.
23:28 Normalement il est avec nous en direct.
23:32 Allô ?
23:33 Allô ?
23:34 Oui, bonjour, la vie t'est mystère, comment ça va ?
23:38 Mystère ? Ça va ?
23:41 Oui, ça va Moussa, tu vas bien ?
23:44 Moussa Mascri, le meilleur acteur marseillais.
23:50 Ça va Moussa ?
23:52 Écoute, je suis là pour te dire quelle fierté de te voir arriver,
23:57 au-delà de ce que tu espérais, de tous tes rêves.
24:00 Mais tout ça c'est beaucoup de travail,
24:02 et je t'ai connu quand tu travaillais comme un dingue.
24:04 L'impro c'est pas que facile, c'est très difficile.
24:09 Ton spectacle est à base, mais l'impro c'est ce que tu es prêt.
24:14 Bravo pour tout ça mon frérot.
24:17 Merci Moussa, merci.
24:19 Je suis très fier, et je vais être là au stade aussi.
24:23 Ah ben oui, tu seras là, je compte sur toi Moussa.
24:26 Moussa qu'on adore.
24:28 Nous on a des photos, des doses, sur Moussa et sur Edouard.
24:33 Et même sur Jeff, notre Jeff préféré qui est à l'arrière.
24:38 Le plus plaisé qu'il y a dans notre casque, on va l'appeler Jeff Maraclo.
24:41 C'est vrai, c'est vrai.
24:44 Au niveau de la collaboration avec Moussa,
24:48 vous vous êtes retrouvé il y a quelques années, je crois que c'était en 2009,
24:52 au Vitro Hollywood.
24:53 Oui, on a fait un super gala à Vitrolles.
24:57 Et Jeff garde un souvenir rempli de tendresse.
25:03 Tu t'en souviens Moussa aussi ?
25:06 Ah je m'en souviens, je m'en souviens grave.
25:09 On était avec notre ami Nicolas.
25:11 Ben oui.
25:12 Nico, oui, Morazzani.
25:14 Nico Morazzani.
25:16 Oui, le frérot.
25:17 Moussa toi aussi ça se passe plutôt bien en ce moment.
25:20 L'Indien, l'Indien pas mal.
25:22 Ça va très bien, ça va très très bien.
25:24 Les sonnettes fixes, Pax Maciné.
25:27 Oui, c'est pour ça.
25:28 Oui, puis il y a les secs pas.
25:29 Les secs pas au cinéma qui ont dépassé le million.
25:32 Ils sont encore au cinéma, le film cartonne.
25:35 M. Nordin, dans le rôle de M. Nordin.
25:38 Exceptionnel, oui, il cartonne, le film est encore au cinéma.
25:41 Avec un autre Bougueraba.
25:43 Oui, même moi je tourne dedans, je joue le rôle de Philippe Chandelier.
25:47 Ancien patineur à glace champion qui devient gardien de patinoire.
25:52 Oui, c'est un super film.
25:54 Allez le voir, si vous ne l'avez pas vu, il est encore au cinéma.
25:57 Oui, là c'est Ali Bougueraba, Hicham Bougueraba et Hakim Bougueraba.
26:01 Ah ben les autres, la fratrie.
26:03 Les tartagnants de Bougueraba.
26:06 C'est les mousquetaires.
26:08 Je te jure, les mousquetaires du rire.
26:10 Merci beaucoup à Antoine Licard Moussa d'avoir été avec nous.
26:13 Merci à toi, on t'embrasse, on te fait des gros bisous.
26:15 Merci, je t'embrasse, et à très vite, Inch'Allah.
26:17 Merci Moussa.
26:19 Tchao, au revoir.
26:20 Tchao, tchao.
26:21 Et oui, alors justement, puisqu'on était avec Moussa, on peut parler cinéma un petit peu.
26:24 Ça y est, normalement c'est bon là.
26:25 Si tu veux garder le casque, il n'y a pas de souci.
26:27 Je te fais la technique, je te fais la rigide.
26:29 Je te fais comme il y a le coup de fil en double.
26:31 Le petit budget ici.
26:33 Le petit budget.
26:35 Le cinéma, alors le cinéma, j'ai entendu dire qu'il y avait des projets qui arrivaient pour toi.
26:40 De beaux projets.
26:41 Très très beaux projets.
26:43 Je pars...
26:44 James Bond ?
26:45 Mieux que James Bond.
26:46 Je pars tourner un film qui s'appelle "Délocalisé".
26:48 C'est un film, je pars tourner en Inde.
26:50 C'est l'histoire d'un Français qui travaille dans une usine,
26:53 qui était ouvrier et qui passe contre-maître.
26:56 Son salaire passe de 1.800 à 5.000 euros, il commence à devenir chef.
26:59 Et le premier jour de travail en tant que contre-maître,
27:02 l'usine est délocalisée en Inde.
27:04 D'accord.
27:05 Ça lui brise, ça lui coupe les jambes.
27:07 Lui, il me dit "écoute, t'inquiète pas, il y a un projet de reclassement.
27:12 Tu peux aller en Inde et garder ton salaire."
27:14 Donc lui, comme un fou, il part en Inde.
27:16 Il arrive en Inde, il y a un truc qu'il a pas lu dans le contrat,
27:19 c'est que le salaire est indexé en roupies.
27:21 C'est plus 5 euros, c'est 5 roupies, c'est 80 euros.
27:24 Et il descend aux enfers.
27:26 Il y avait un Indien dans la ville, là c'est un Français dans la ville en Inde.
27:30 Donc c'est moi qui joue le rôle de ce gars.
27:33 Ça, ça se tourne là ?
27:35 Ça se tourne fin février en Inde, pour un mois et demi.
27:38 Ça sort en décembre, fin de l'année j'espère.
27:41 On va tout faire pour que ça sorte en décembre.
27:43 Magnifique.
27:44 Délocalisé avec des acteurs, un beau casting.
27:48 Alors tu n'arrêtes pas, on ne parle que de toi.
27:50 Je me pose la question franco.
27:52 Qu'est-ce que tu fais pour ne pas la prendre la gosse d'elle ?
27:54 Parce que tu pourrais, on ne pourrait pas t'en vouloir.
27:56 Tu sais quand tu rentres à la maison et que ta femme te dit de faire le jardin.
28:01 Les poubelles c'est moi qui les dessine.
28:03 Tu crois que c'est qui ?
28:05 Les poubelles elles vont se dessindre toutes seules.
28:08 Mais c'est important l'entourage aussi, parce que ça peut arriver en même temps.
28:11 J'ai mes frères, j'ai mes parents, j'ai deux filles.
28:14 Je reste en contact avec la réalité.
28:18 Je la ramène à l'école, je vais la récupérer, je cuisine.
28:21 Je vis à Londres quand je vais faire mes courses.
28:24 Je ne suis pas un bâpé, je fais acheter ma baguette, il n'y a personne qui m'emmerde.
28:27 Il n'y a que des anglais.
28:29 C'est sympa pour moi.
28:31 J'ai percé tard, je n'ai pas percé à 20 ans, j'ai percé à 40.
28:34 Tu as la tête sur les épaules, tu sais ce que tu fais.
28:38 Tu es à l'arbriter du melon d'or ?
28:40 Le melon d'or, je l'ai rangé, ça y est.
28:42 Je suis trop vieux pour prendre le melon.
28:44 Tu en as parlé tout à l'heure, tu reviens d'Estate, Miami et New York.
28:49 J'ai des potes à Miami qui m'ont appelé.
28:52 J'ai joué à Miami, c'est un rêve de gosse aussi de jouer aux Etats-Unis.
28:57 Jamais dans ta vie, tu ne dis pas "bonsoir Miami".
29:00 Tu dis "bonsoir Maubeuge", "bonsoir Tourcoing", "bonsoir Mirama".
29:04 Mais jamais dans ta vie, tu dis "bonsoir Miami" ou "bonsoir New York".
29:08 Déjà la semaine d'avant, j'ai fait "Martini Guadeloupe".
29:11 C'était exceptionnel.
29:13 Je me retrouve à Miami, il faisait chaud, j'ai acheté une chemise.
29:18 J'ai pris une chemise Casablanca, j'ai cru que j'étais Scarface.
29:22 C'est à moi que tu parles, connu !
29:24 Je suis chaud, je suis chaud.
29:26 Ça s'est super bien passé Miami, après on a fait New York, beaucoup plus froid.
29:29 Deux soirs sold out, c'était exceptionnel aussi.
29:32 En français toujours.
29:34 J'ai été suivi par 66 minutes, M6.
29:37 Si vous avez le replay, vous pouvez regarder ma petite aventure à Miami et New York.
29:44 C'est en replay, vous pouvez kiffer.
29:47 Alors on part dans tous les sens, parce que moi je te vois.
29:49 Faites-vous plaisir.
29:51 On est au bar, il manque un bingo, deux pastilles et on est parti.
29:54 Pas loin.
29:55 Justement le pastille, je crois que ce n'est pas pour toi.
29:57 Tu ne bois pas d'alcool, tu ne fumes pas, tu ne te drogues pas.
30:00 Je ne suce pas.
30:01 Tu te rappelles la pub "L'avogène" ?
30:03 Je t'ai vu venir.
30:04 Ils croyaient dire "mais qu'est-ce que je peux sucer ?"
30:06 Non, non, non, "L'avogène".
30:08 On l'a attrapé en plein bol.
30:11 Il t'a sectionné.
30:15 Oui, il est dans les comptes.
30:18 Il est KO, il est venu à bout.
30:20 Je n'allais même pas la faire.
30:22 On en était, il m'a fait faire le film.
30:24 Je suis complètement paumé.
30:26 Tu ne fumes pas, tu ne bois pas, tu ne suces pas.
30:30 C'était ça le...
30:31 Non, non, ça y est, ça me reviendra.
30:35 Non, Londres, c'est vrai.
30:37 Explique-moi le truc.
30:39 On va le rappeler en autophoniste.
30:41 Je l'avais fait.
30:42 Tu es un Marseillais qui va à Londres, explique-moi le coup.
30:47 Écoute, c'est comme Marseille, à part qu'il n'y a pas de soleil.
30:50 Voilà, en plus grand.
30:51 Et quand tu sors, il n'y a pas de rats dans la rue, il y a des renards.
30:54 Ils ont juste remplacé les rats par des renards.
30:56 C'est un peu plus mignon.
30:57 On a échangé le soleil avec la pluie et les rats par les renards.
31:02 Non, non, non.
31:03 Comment tu te retrouves là-bas ?
31:04 On a acheté parce que c'est un commun accord.
31:06 Ma femme, elle avait marre de Marseille.
31:07 Elle m'a dit "Marseille, je ne peux plus, j'ai marre d'acheter des Gépas, bah..."
31:12 Je fais des gilets tout courts.
31:13 Non, non, elle avait marre de Marseille.
31:15 Elle avait commencé à me dire "Viens, on quitte la France".
31:17 Elle voulait quitter la France.
31:18 Elle est fan de Naps.
31:19 "Il faut que je quitte la France."
31:21 Elle a fait la petite franche.
31:22 "Ouais, c'est la qu'il pensait."
31:23 Elle voulait quitter la France.
31:24 Donc j'ai dit "On ne peut pas, il faut que je sois à Paris justement pour ce que je fais."
31:28 Et il reste deux villes en Europe proches de Paris.
31:31 Tu as Bruxelles, 1h30 en Thalys.
31:35 Et tu as Londres, en Eurostar, 2h30.
31:38 Tu as le choix entre Bruxelles et Londres.
31:41 Avec tout le respect que j'ai pour les Belges.
31:44 Oui, les frites aussi.
31:45 Oui, les frites.
31:46 Mais on a préféré Londres.
31:47 C'est beaucoup plus glamour, on va dire.
31:49 Il y a plus de clubs de foot.
31:50 T'as Arsenal, Chelsea, Tottenham, West Ham, Crystal Palace, Fulham.
31:55 Et du coup, on est parti s'installer à Londres en 2012.
31:58 Tu vas en voir des matchs ?
32:00 Oui, oui, oui, je vais en voir.
32:01 Depuis 2012, je ne sais pas, je suis allé voir des matchs.
32:04 Tu supportes quel...
32:05 Je supporte un peu tout le monde.
32:06 Des fois, il y avait Obama et Angleterre, Chelsea, j'allais voir Chelsea.
32:09 Saïd Ben Rama, il est à West Ham, je vais voir West Ham.
32:12 KD France et Arsenal, je vais voir Arsenal.
32:14 Il y avait Hugo Lloris à Tottenham, j'allais le voir.
32:16 Il y avait Mamadou Sakho et il était à Crystal Palace.
32:19 Je vais voir tous les matchs.
32:21 Tu es assez patriote alors, c'est bien.
32:23 Oui, je vais supporter les copains.
32:25 Après, je supporte un seul club de cœur, c'est Marseille.
32:27 Après, je ne suis pas un footique.
32:30 Nous y voilà.
32:31 Oui, nous y voilà.
32:32 Mais bon, la partie l'OM, je vais la laisser à Margalie,
32:35 qui est ici, du bar des supporters.
32:36 Tu sais qu'on a une émission tous les soirs, 17h30,
32:38 où tous les soirs, on parle de foot et surtout de l'Olympique de Marseille.
32:42 Il y avait un match hier soir, ou pas ?
32:43 Oui, on a perdu aux pénaltis.
32:46 Samuel Gigo qui tape sur la barre.
32:48 Après, qu'est-ce que tu veux que je te dise ?
32:50 Trop trop beau pénalty, c'est 50-50.
32:53 Alors, c'est la loterie ou pas ?
32:55 Parce que nous, notre binôme de commentateurs,
32:57 on a failli se mettre sur la gueule hier soir,
32:59 parce qu'il y en avait qui disait "c'est la loterie".
33:00 L'autre qui dit "maintenant, ça se prépare".
33:02 C'est la loterie.
33:03 Tu peux préparer ce que tu veux.
33:05 Il y a un facteur qui est le stress,
33:07 et un facteur, tu n'es pas un tireur de pénalty.
33:10 À un moment, ça va arriver,
33:11 8ème, c'est un défenseur, ça aurait pu tomber sur eux.
33:15 Gigo, le mélode défenseur, il le rate,
33:17 ou le gardien, il le rate, c'est fini.
33:19 Tu ne vois pas vraiment la qualité de l'équipe avec des tirs au but.
33:24 C'est celui qui a un meilleur mental, celui qui a un meilleur stress.
33:28 Celui qui encaisse moins le stress.
33:30 La gestion de la charge émotionnelle.
33:31 Exactement.
33:33 Quel rapport tu as justement ?
33:35 Depuis combien de temps tu as ce rapport avec l'Olympique de Marseille ?
33:38 Depuis que je suis né, je suis un Marseillais 100% purju.
33:41 Je suis né ici à Marseille, je suis né à la clinique Bouchard dans le 6ème.
33:44 Je suis Marseillais, je ne suis né pas loin du stade.
33:46 Depuis petit, je suis allé au stade.
33:48 Tu avais tes habitudes où dans le stade ?
33:50 J'ai démarré, j'allais avec la Maison pour tous du Pannier,
33:53 à la rue de l'Evêché.
33:54 On allait au Populaire, des anciens virages noirs.
33:58 Après peu de temps, quand j'ai grandi, adolescent,
34:00 je suis un Winners.
34:02 J'allais au Virage Sud, de l'autre côté.
34:04 Et maintenant que je suis artiste, j'aime boire.
34:07 Présidentiel !
34:08 Avec les bourgeois.
34:09 Présidentiel !
34:10 Avec le fou.
34:11 Je t'ai vu sur les vidéos, tu as joué avec du beau monde,
34:14 avec Didier Deschamps et tout.
34:15 C'était quoi dans le cas des variétés ?
34:16 Je fais partie du variété club.
34:18 Je joue avec Didier Deschamps.
34:20 Et pas longtemps, je joue avec Eden Hazard, il m'a fait marquer.
34:22 Donc, il y a du kiff.
34:25 Le meilleur joueur du monde, c'est toujours Zéli Linszy-Lan pour toi ?
34:27 Ça n'a pas changé.
34:29 Même s'il meurt, ça va être le meilleur.
34:31 Et tu joues régulièrement contre lui ?
34:33 Oui, je joue, il me fait marquer.
34:35 C'est la bombe, Zizou.
34:37 Zizou, c'est l'idole.
34:39 Il le fait des passe-dé.
34:41 Il fait des passe-dé.
34:42 Même pas des passe-dé, ça veut dire que tu mets la jambe comme ça,
34:45 il te met le ballon dessus, il te fait marquer.
34:47 Waouh !
34:49 J'ai dit, c'est ça d'être du Gary ?
34:51 C'est ça ?
34:53 C'est ça ?
34:55 Elle est pas assez seule.
34:56 Ça, on va la garder.
35:00 Des matchs à l'Olympique de Marseille, forcément.
35:03 Enfin, l'Olympique de Marseille à l'Orange Vélodrome,
35:05 ce stade que tu vas bien connaître le 22 juin prochain.
35:08 C'est toujours une ambiance particulière, forcément.
35:10 Parce que justement, par rapport à l'Angleterre,
35:13 ça reste un temple.
35:16 J'ai vu tous les matchs en Angleterre,
35:20 tous les stades londoniens, en Angleterre.
35:23 On n'a rien à envier aux Anglais.
35:25 Bien sûr.
35:26 Mais on les tord.
35:28 En chant, ça chante du début à la fin.
35:30 Mais même quand on joue contre eux,
35:32 tu mets 300 marseillais,
35:34 ils arrivent à t'éteindre 30 000 ou 40 000 londoniens.
35:37 Eux, ils chantent une minute, deux minutes, ils s'arrêtent.
35:40 Ils sont "He's got what he wants, he's got what he wants,
35:43 he's got what he wants", ils s'arrêtent.
35:45 "Nous sommes les Marseillais !"
35:47 C'est 90 minutes.
35:49 Ils s'arrêtaient pas.
35:50 Pendant 90 minutes.
35:51 Quand tu discutes avec tes potes parisiens,
35:55 tu arrives à faire passer la bonne parole de l'Olympique de Marseille ?
36:00 Je me fais chambrer.
36:02 C'est compliqué là.
36:03 Les dernières années, on se fait tordre.
36:05 Je me fais chambrer, je fais le dorant.
36:07 Après, je leur montre les toiles.
36:08 Après, si ça arrive, on les calme un peu.
36:10 Après, c'est bon enfant.
36:12 Il n'y a que les toiles qui peuvent les calmer.
36:14 On déguste, on déguste.
36:16 Ça fait partie du jeu.
36:18 Pendant des années, on les a tapés, ils ne disaient rien.
36:21 Maintenant, ils nous tapent et nous, on parle.
36:24 C'est la différence.
36:25 Cette année, c'est particulièrement pénible.
36:27 Il y a eu un petit mercato.
36:28 Mais bon, je te laisse parler, parce que c'est toi le spécialiste du football.
36:31 Qu'est-ce que tu penses justement de ces recrues qui viennent d'arriver à l'OM ?
36:35 Écoute, j'ai pas trop suivi parce que j'étais aux Etats-Unis.
36:38 Je vous cache pas que j'étais complètement déconnecté.
36:41 J'étais pas à la même heure.
36:42 J'étais jet lag.
36:43 Excuse-moi.
36:44 Excuse-moi de voyager.
36:45 Excuse-moi, j'étais en jet lag.
36:46 J'étais du 25 décembre jusqu'à il y a trois jours.
36:50 J'ai rien vu.
36:52 Plus globalement, comment tu vis les dernières saisons Pablo Longoria ?
36:57 Est-ce que tu comprends la démarche ?
36:59 Écoute, on a eu des moments de kiff.
37:01 Après, il essaie de faire.
37:03 Après, tu comprends pas parce qu'il parle espagnol.
37:05 Le mec, on dirait qu'il s'est échappé de "Undos tres".
37:09 Et là, il attend que nous puissions faire quelque chose pour l'équipe.
37:13 "Un favori vint par rapport a Gattuso, l'autre a marqué Cioparo, Tiziano..."
37:19 Il faut faire un culot, on comprend plus rien.
37:22 L'espagnol, l'italien, on dirait que t'es en LV2, LV3.
37:27 Quand tu entends parler de vente éventuelle du club, à l'Arabie Saoudite ?
37:32 Écoute, ils ont dit que s'ils vendent, qu'ils peuvent mettre des dollars
37:37 et qu'on puisse se retrouver avec des super joueurs et des super entraîneurs
37:41 pour justement se retrouver à ce niveau qu'on a eu en temps,
37:45 moi, y'a pas de problème.
37:47 C'est derrière un américain, ils peuvent nous mettre un mec d'Arabie Saoudite.
37:52 Est-ce qu'il faut vendre le Vélodrome ?
37:54 Mais bien sûr qu'il faut le vendre.
37:55 Mais après le 22 juin.
37:57 Oui, mais même ils le vendent même avant, moi je m'en fous.
37:59 Je l'ai payé, ils me font pas cadeau.
38:01 Donc...
38:02 Il faut le vendre pour toi.
38:04 Tu veux faire quoi avec ?
38:06 Franchement, tu veux faire quoi avec ?
38:08 C'est plus la symbolique affective ou la réalité économique.
38:13 Il coûte super cher le stade.
38:15 Entretenir, il coûte super cher.
38:17 Il coûte super cher à la ville.
38:18 T'as un mec, il achète et que ça devient privé.
38:21 Parce que ce qui empêche les mecs d'acheter le stade, c'est le prix du stade.
38:26 Le mec, il arrive, il te dit "je vais acheter le club, je vais mettre des milliards,
38:30 le stade ne m'appartient pas, laissez-moi rajouter, j'achète le stade".
38:33 Parce que combien ils te louent à chaque match ?
38:36 Ça veut dire qu'en 3 ans d'exploitation du stade, tu peux en acheter 10.
38:40 C'est pas intéressant.
38:41 Je viens te dire "ton loyer, tu payes combien par mois ?
38:44 Tu payes 1000 balles, 2000 balles ?
38:46 Je te dis non, ça va être 15 000 ton loyer.
38:48 Tu me dis "proto, laisse-moi acheter ma maison".
38:50 C'est exactement pareil, à plus grande échelle.
38:53 Les gens ils s'en rendent pas compte.
38:55 "Ah non, le stade, c'est la vie de Marseille qui doit le garder".
38:58 Lâchez-le le stade.
39:00 Lâchez-le s'il vous coûte de l'argent.
39:02 C'est juste une économie.
39:05 Ils sont arrivés à Paris, ils ont tout acheté les mecs.
39:08 Ils ont pas acheté que le stade, ils ont acheté tous les Champs-Elysées.
39:10 C'est pas faux.
39:11 C'est pas faux.
39:12 Bon, on va revenir un petit peu sur ton action.
39:13 On va marquer la dernière page de pub.
39:15 On se retrouve après pour le final avec Redouane Bouguérabat et toujours notre public au délire.
39:20 A tout de suite.
39:22 C'est pas le public.
39:23 Putain, le public chanté.
39:24 S'il y a une bonne chanson, je me retourne comme dans The Voice.
39:27 Au cœur des hits et toujours en direct avec Redouane Bouguérabat, mes amis.
39:33 Ah ça y est, tu vois, j'ai plus besoin de rien dire.
39:35 C'est la fin de l'émission.
39:37 Il leur a tous donné 50 euros.
39:39 Il les a tous payés.
39:40 Alors, tiens, j'ai appris que tu vas participer également à cette belle émission LOL.
39:45 Alors ça, c'est juste énorme, j'adore.
39:47 C'est quoi le casting cette année ?
39:49 C'est énorme.
39:50 Le casting, Albin Ivanov, Marina Foys, Jérôme Commander, Frank Gastonbide, Mcfly Carlito,
40:00 JP Zahidi, Alison Wheeler, Audrey Lamy.
40:05 Encore, il n'y a pas Darman, parce qu'il était redoutable, Darman, dans la saison dernière.
40:09 C'était quand même quelque chose.
40:10 Comment ça se passe ? Explique-nous.
40:11 Forcément, tu ne vas pas tout nous dévoyer.
40:13 Demain, je vais poster la bande annonce de LOL.
40:16 Demain à 14h sur mon Instagram.
40:18 C'est vraiment compliqué comme exercice.
40:21 C'est dur, tu ne dois pas rire.
40:22 Oui, c'est compliqué.
40:23 Il y a Albin Ivanov, c'est un monstre.
40:27 C'est que Frank Gastonbide, il est chauve.
40:30 JP Zahidi, il est chauve.
40:32 Mcfly Carlito, chauve.
40:34 Jérôme Commander, il est chauve.
40:36 Tu parles un peu trop de chauve, je me casse.
40:38 Donc, ça rentre, ça se fait la bise.
40:39 Tu avais deux chauves qui se font la bise, et lui, il a fait "Oh, on dirait mes couilles qui se font la bise".
40:43 Donc, ça démarre.
40:45 C'est compliqué.
40:46 Tu vas pouvoir exploser, ils sont tous exceptionnels.
40:48 Audrey Lamy, Marina Foys, Jérôme Commander.
40:52 Qu'est-ce qu'il est marrant, Jérôme ?
40:54 Grosse saison.
40:56 Très grosse saison, gros casting.
40:58 Ça va arriver très vite.
41:01 Et forcément, tu ne peux pas spoiler, tu ne peux pas nous donner des indiscrétions.
41:06 Je ne peux rien dire.
41:07 Tu ne peux pas dire qui sera en premier si toi, tu arrives à la fin.
41:10 Je ne peux rien dire.
41:11 Ça me démange.
41:12 Mais je ne peux rien dire.
41:13 Non, mais vous allez vous régaler.
41:14 Tu joues pour quelle association ?
41:16 Je joue pour une association qui s'appelle Terre d'Espoir.
41:19 C'est une association qui fait des puits en Afrique,
41:22 qui permet à des villages qui n'ont pas accès à l'eau,
41:25 d'avoir justement l'accès à l'eau.
41:27 Donc, c'est exceptionnel.
41:28 Tu as des villages partout en Afrique qui n'ont pas l'eau,
41:30 et ils vont mettre des puits.
41:32 Les gens se retrouvent à avoir de l'eau pour leur culture,
41:36 pour se laver, pour boire.
41:39 C'est vraiment première nécessité.
41:41 C'est vraiment une très très belle association.
41:43 Avec l'exposition que tu as désormais, tu es assailli justement de sollicitations.
41:49 Oui, je défends cette association.
41:52 La prochaine, je vais défendre SLA pour la maladie de charcot de pomme de la Funghi Family.
41:57 Il y a aussi Mécénat Cardiac.
41:59 C'est une association de chirurgiens qui va chercher des enfants en Afrique
42:03 qui ont des problèmes cardiaques, qui sont condamnés à mourir
42:06 parce qu'ils n'ont pas l'accès à l'opération.
42:08 Ils vont les chercher, ils les opèrent.
42:10 Ils les ramènent chez leur famille.
42:12 C'est des seigneurs.
42:15 Donc voilà, j'espère que tu vas gagner.
42:18 En fait, tout le monde, par rapport à la polémique qu'il y a eu, tout le monde gagne.
42:24 Tout le monde gagne dans le sens où tout le monde a 50 000 euros pour les associations.
42:28 Donc ils ont augmenté et les gagnants ont 100 000.
42:32 Donc c'est 50 000 pour l'association minimum
42:37 et ça peut être 100 000 ou 150 000, tout dépend si tu gagnes ou pas.
42:40 Ça te permet de faire l'émission d'Ettendu du Bulbe ?
42:44 Oui, par rapport à la polémique.
42:47 Par rapport aux associations, ils ont donné à peu près 10, 11, 12, 600 000 euros aux associations.
42:55 C'est énorme.
42:56 Pour justement, qu'il n'y ait pas la polémique qu'il y a eu.
42:59 Ils ne t'aiment pas aux assos.
43:01 Donc là, ils ont fait la grosse quicheta.
43:04 Tout à l'heure, il y avait Moussa qui est venu nous dire un petit bonjour en direct.
43:08 Alors cette fois-ci, ce n'est pas du direct, c'est un petit message qui a été enregistré cet après-midi.
43:12 Si on est prêt, on va écouter à quelqu'un qui va se dire quelque chose sur Répondeur.
43:16 Salut Rédoine, tu m'as reconnu ?
43:18 Ça fait plaisir.
43:20 Pour ceux qui ne m'auraient pas reconnu, c'est Kamel, l'humoriste marseillais.
43:24 Oui, toi, je sais que tu m'as reconnu.
43:26 Mais Rédoine, le message, il n'est que pour toi.
43:28 Je suis désolé de passer par la radio pour te le dire.
43:30 Parce que quand je t'appelle, tu ne réponds pas.
43:32 Tu dis "moi, je ne réponds jamais au téléphone, il faut m'envoyer des messages".
43:35 Et tu sais très bien que je ne sais pas écrire. Alors tu arrêtes tes conneries.
43:38 Par contre, le message que je vais te passer là, tu vas bien l'enregistrer.
43:41 Parce que tu me dois quand même 2,80€ que je t'ai avancé une fois, tu te rappelles.
43:45 Oui, tu n'avais pas assez pour finir le sandwich au merguez, au corbelzels, que je t'avais offert.
43:51 Donc il faudrait bien que tu me les rembourses, les 2,80€.
43:53 Alors si tu ne peux pas me les envoyer, tu n'as qu'à les donner à Fabrice Dalède, à la radio.
43:56 Et il me les fera passer.
43:58 Je t'embrasse Rédoine, et je te dis merde pour la suite, et je suis très fier de toi.
44:01 Bisous.
44:03 - Kamel. - Kamel, allez Jean.
44:05 - Le doyen. - Ben oui.
44:07 - Kamel, l'humoriste. - Il a ouvert quand même un peu.
44:10 Il a ouvert avec Patrick Bosso, Eli Kacou, Titoff.
44:13 C'est les Marseillais quand même qui sont montés à Paris, qui ont défendu les couleurs,
44:17 qui nous ont fait connaître.
44:19 Et bien ils ont beaucoup souffert, et on a souffert avec eux.
44:23 Et du coup, ils nous ont ouvert une porte, et on est rentrés dans cette porte,
44:27 et ça nous a ouvert la brèche.
44:29 Mais Kamel, très talentueux, avec le sketch du London, la boîte de nuit.
44:34 De l'avion, avec les Parisiens, les Psyg.
44:38 Non, non, non, très très marrant.
44:40 - Les humoristes marseillais sont toujours malmenés à Paris ?
44:45 - On n'a jamais été malmenés.
44:47 C'est des légendes urbaines.
44:49 On y va, c'est vrai que c'est difficile, parce qu'il y a un ostracisme
44:53 que Titoff peut très bien t'expliquer.
44:55 On est différents, du coup ils nous mettent de côté.
44:58 Et il ne faut pas prendre le boulard, il ne faut pas prendre la mouche.
45:04 Et puis ils te mettent de côté, tu continues, c'est le public qui choisit.
45:08 - Il y a moins de facilité pour les Marseillais que pour les autres.
45:11 - Non, ce n'est pas vrai, ça c'est un faux problème.
45:13 Je te jure, c'est un faux problème.
45:15 - C'est comme les supporters de l'OM.
45:17 - C'est un peu pareil, c'est vrai.
45:19 - Si tu es bon, tu es incontournable.
45:21 Tu es bon, tu es bon.
45:22 Samir Nasri, il est marseillais.
45:24 Il était bon, il a carton Arsenal, City, il a tout raflé.
45:27 Je ne veux pas dire que c'est marseillais, il n'a pas réussi.
45:29 Ils s'en foutent de ton accent.
45:31 Ce qui compte c'est le talent.
45:32 Quand tu es bon et que tu bosses, que tu ne lâches pas l'affaire,
45:35 que tu es résilient, que tu t'acharnes et que tu donnes le meilleur de toi.
45:39 Si tu es bon, les gens vont le voir, ils viennent.
45:42 - C'est clair.
45:43 Avant de se quitter, je voudrais qu'on revienne sur un moment de ta vie
45:46 qui je pense est important.
45:48 Si je te dis l'espace Julien, si je te dis "Grand Corps Malade".
45:50 Ça a été quand même aussi...
45:52 - C'est un déclic, "Grand Corps Malade" qui me fait faire sa première partie.
45:55 Je n'étais même pas humoriste.
45:57 Il m'a dit "écoute, si tu viennes faire des blagues, j'aimerais beaucoup
45:59 que tu fasses ma première partie".
46:01 Ce n'est pas tombé dans l'oreille d'un sourd.
46:02 Le jour où j'ai eu 5 minutes de blague, je l'ai appelé et je lui ai dit
46:04 "je peux faire ta première partie".
46:06 Il m'a dit "écoute, tu viendras à Marseille, à l'espace Julien".
46:08 J'ai fait sa première partie à l'espace Julien, ça s'est très bien passé.
46:11 Après, il m'a fait plein de premières parties.
46:13 Il m'a mis dans tous ses films.
46:15 Il m'a mis dans "Patient", "La vie scolaire"
46:17 et le dernier, "M. Aznavour".
46:20 C'est un superbe film avec Tarahim dans le rôle de Charles Aznavour.
46:24 Il va être exceptionnel.
46:26 Ils me font un clin d'oeil, je suis dedans, je vends une paire de chaussures en crocodile.
46:30 C'est un film à voir.
46:32 - Après tout ça, qu'est-ce qu'on peut te souhaiter ?
46:35 Tu vas rêver encore plus haut, encore plus fort ?
46:38 - Ça c'est le slogan de Marseille.
46:42 - Encore plus grand, encore plus grand.
46:44 - J'ai trouvé ça fatigue jusqu'à ce moment là.
46:46 - Il faut me souhaiter que ça continue.
46:48 - Non mais ça, ok.
46:50 - On va basculer au cinéma, on va prendre le virage sud pour le cinéma.
46:53 Et on continue, on va continuer à faire rire les gens,
46:56 donner du baume au cœur, leur faire plaisir,
46:59 les détendre parce que ce qu'on vit en ce moment, c'est des moments difficiles.
47:03 - Le 22 juin à l'Orange Vélodrome, on peut juste te rappeler quand même avant
47:07 que tu seras le 12, le 13 à Paris, à la Corarina et le 15 à Lyon.
47:11 - Ah merci, t'es un marétinique sans foudre frérot de Paris là.
47:14 - Non mais toi là, tu vas te roder là.
47:16 - Ma radio, elle va pas plus loin qu'Aix-en-Provence.
47:19 Fait Aix et finit à Herbelle.
47:22 - Non, il y croit, il parle.
47:25 - Maritima, pour nos auditeurs qui sont à Paris, il n'y a aucun Parisais.
47:28 - On m'aurait menti.
47:30 - Mais oui.
47:31 - Tu m'as menti alors, tu m'as dit avec le diable de bus, le digital,
47:34 tu prends la flie, on t'entends jusqu'à Miami.
47:36 - C'est pas vrai frérot, il n'y a personne qui t'entend.
47:38 - Après cette émission.
47:40 - Allez, on le fait pour tes deux cousins parisiens.
47:43 - Le 12 et 13 juin, on sera à Bercy, à Corsarena,
47:46 et le 15 juin à Lyon, à la LDLC Arena.
47:49 C'est très grosse salle.
47:51 - Redouane, on va te dire merci.
47:53 - Merci les gars.
47:54 - Merci pour ton bonheur.
47:55 - Franchement, un plaisir.
47:56 - Vous aussi, vous vous êtes régalé ou pas ?
47:58 - Va falloir payer maintenant.
48:00 - Va falloir payer.
48:01 - Redouane Bouguéraba, merci beaucoup.
48:03 - Merci les amis.
48:04 - Tu reviens quand tu veux, t'es ici chez toi.
48:05 - Bah oui, pas loin.
48:06 - Merci.
48:07 - Merci.
48:08 - Merci les gars.
48:13 - Merci à toi.
48:14 - C'était bien cool.
48:16 - Merci Patrick Brossot.
48:17 - Merci Jean-Michel Maire.
48:19 - Je préfère.
48:20 - Je préfère.
48:21 - J'y vais.
48:22 - T'as plus intérêt.
48:23 - Je suis pas là.
48:24 - Non, Patrick, j'y vais.
48:25 - Et oui, d'habitude, c'est j'y vais.
48:26 - Tu as deux secondes pour la photo.
48:27 - Bon, on fait la photo.
48:28 - On est pris.
48:29 - On est pris.
48:30 - On est pris.

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