Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, donne une conférence sur la sécurité autour de la flamme olympique lors des jeux de Paris 2024. Après avoir traversé la mer Méditerranée, la flamme partira le 8 mai 2024 de Marseille, pour arriver le 26 juillet à Paris.
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00:00 Monsieur le Préfet de police, messieurs les directeurs généraux,
00:05 Madame la préfète de police de Bougeronne,
00:07 Monsieur le Préfet, mesdames et messieurs les directeurs,
00:09 mesdames et messieurs,
00:10 je voulais effectivement faire un point sur la sécurisation
00:14 des Jeux olympiques et paralympiques,
00:17 et singulièrement dans cette présentation du relais de la flamme
00:20 olympique et paralympique, puisque dans 107 jours
00:23 précisément, le 8 mai 2024, à 12h45,
00:27 la flamme olympique entrera dans la Rade de Marseille
00:30 après une traversée maritime à bord du 3 mât Bélême
00:33 qui débutera le 29 avril.
00:34 Cet événement marquera l'ouverture de la période olympique
00:38 pour le ministère de l'Intérieur notamment,
00:41 et le point de départ d'un parcours d'une durée de 98 jours au total,
00:45 en Hexagone et en Outre-mer, dont 68 jours effectifs
00:48 de relais olympiques.
00:49 Il s'agit donc d'un effort de sécurité important et soutenu.
00:54 Pendant cette période, plus de 10 000 porteurs de flammes
00:58 se succéderont pour traverser 64 départements
01:00 en Hexagone et en Outre-mer.
01:02 Et sur le territoire national, le parcours va s'accompagner
01:05 de célébrations quotidiennes dans chaque ville-étape,
01:08 au moment de l'arrivée des derniers relayeurs notamment.
01:11 Dans chacune d'elles, il est prévu en moyenne
01:14 2 heures d'animation qui sont assurées par les partenaires
01:16 de Paris 2024, devant un public estimé jusqu'à
01:20 10 000 personnes par étape, parfois plus.
01:21 Ce sera le cas évidemment en Ile-de-France,
01:23 ce sera le cas évidemment à Marseille.
01:26 Alors que la flamme des Jeux olympiques s'éteindra
01:28 lors de la cérémonie de clôture des Jeux olympiques le 11 août,
01:31 la flamme paralympique s'allumera à Stockmont-de-Ville,
01:34 Royaume-Uni, berceau historique du sport paralympique,
01:37 arrivera par le tunnel sous la Manche le 25 août.
01:40 Les 1 000 éclaireurs porteront la flamme dans une cinquantaine
01:43 de villes, réparties là aussi dans toutes les régions hexagonales.
01:46 Vous aurez donc compris que l'effort, l'élongation,
01:49 comme diraient les militaires, est entre le 8 mai 2024
01:54 et la mi-septembre 2024, ce qui veut donc dire
01:58 beaucoup de temps et beaucoup de moyens mis à disposition
02:01 de la sécurisation de ces parcours.
02:03 L'état de la menace terroriste, mais aussi de contestation,
02:08 est évidemment extrêmement important du fait des événements,
02:11 et j'y reviendrai, que nous connaissons,
02:14 géopolitiques et nationaux, du fait des événements eux-mêmes
02:17 exceptionnels, puisque le relais de la flamme,
02:19 c'est le préambule des Jeux, particulièrement médiatisé,
02:23 et fait donc l'objet d'une attention et d'une préparation
02:26 particulière du ministère de l'Intérieur et de toutes les
02:27 forces de sécurité intérieure et de la DGSI,
02:30 puisque évidemment ses cibles, le relais de la flamme en elle-même,
02:35 mais également tous les événements festifs qui accompagneront
02:38 ce relais de la flamme, peut être l'objet d'actes malveillants
02:42 et constitue une vitrine médiatique majeure de portée
02:46 mondiale pour des associations, des collectifs,
02:48 des groupuscules, des individus désireux de renforcer
02:51 la visibilité de leurs revendications,
02:53 quelles qu'elles soient.
02:54 Les relais ont été quasiment systématiquement la cible de
02:58 perturbations lors des différentes Olympiades,
03:00 quand bien même ces actions sont d'obtenir de faibles
03:02 intensités dans la plupart des cas,
03:03 ou des enjeux qui ont permis d'être élucidés,
03:10 si j'ose dire, avant que des actes malveillants
03:12 puissent avoir lieu.
03:13 Dans le domaine de la lutte contre le terrorisme,
03:15 l'évaluation est permanente, réalisée par les services
03:18 compétents, propédiés par la DGSI, que je salue,
03:21 et des contre-mesures éventuelles, sur lesquelles je ne m'étendrai
03:23 pas aujourd'hui, seront mises en oeuvre pour tenir,
03:26 évidemment, la sécurité parfaite de ces Jeux olympiques
03:30 et paralympiques, et notamment du relais de la flamme.
03:32 Les événements sportifs sont régulièrement de cible
03:35 d'éléments de propagande, d'objets d'attaque de la part
03:38 de mouvances, notamment de l'islam radical,
03:41 comme on l'a vu récemment, mais dans un contexte
03:43 international encore plus tendu ces derniers jours,
03:46 notamment depuis l'attentat d'Arras et de Bruxelles,
03:48 nous avons évidemment élevé le niveau d'attention et le niveau
03:53 de menaces d'ISIS sur le territoire national,
03:56 qu'ils soient exogènes ou endogènes,
03:57 sera évidemment très important jusqu'à la fin des Jeux olympiques
04:01 et paralympiques.
04:02 Concernant les contestations, je mets un S à ces contestations,
04:06 elles sont évidemment polymorphes,
04:07 les relais de la flamme olympiques et paralympiques sont
04:10 principalement susceptibles de faire l'objet d'actions
04:12 de perturbations émanant d'organisations qui se
04:15 resservent comme une tribune pour fédérer les contestations,
04:18 l'opposition au relais repose sur plusieurs axes de revendications.
04:21 D'abord la plus importante sans doute dans ce genre de parcours,
04:24 comme c'est le cas pour le Tour de France par exemple,
04:26 la contestation d'environnementalistes d'ultra-gauche,
04:29 qui est la plus prégnante,
04:30 saccage 2024, avec une vidéo qui circule en ce moment
04:34 "Comment éteindre la flamme olympique",
04:36 dernière rénovation avec la volonté d'infiltrer les relayeurs,
04:41 les soulèvements de la terre avec l'objectif prioritaire de
04:44 perturber le relais de la flamme.
04:46 A ce stade, il n'y a pas de véléité mise en évidence par l'ultra-droite,
04:49 mais ça reste une menace extrêmement importante qu'il ne faut
04:52 évidemment prendre très au sérieux.
04:54 Sur le plan des modes opératoires,
04:57 les actions de perturbations envisageables sont protéiformes.
05:00 Certains acteurs pourraient chercher à entraver entièrement ou
05:03 partiellement le parcours,
05:05 parallèlement à des actions qui se dérouleraient à proximité
05:07 immédiate de ce parcours,
05:09 en prenant la forme de sit-ins par exemple,
05:12 d'affichages, de banderoles,
05:13 de reprises de slogans revendicatifs,
05:15 de tapings ou d'autres actions d'opportunité,
05:17 qui certes ne toucheraient pas directement le relais de la flamme,
05:20 ne seraient donc pas directement en responsabilité du ministère de
05:22 l'Intérieur, mais seraient de nature,
05:24 sans doute, à perturber le message olympique.
05:26 Les mesures de sécurisation sont donc extrêmement importantes afin
05:31 de permettre le bon déroulement de ces parcours dans les meilleures
05:33 conditions. Le ministère de l'Intérieur a travaillé sur trois
05:36 aspects, l'évaluation de la menace que je viens d'évoquer,
05:39 l'écriblage en amont et des mesures de sécurisation
05:42 exceptionnelles pendant la durée du relais.
05:46 Concernant l'écriblage, ce sont près de 12 000 identités
05:48 qui ont été soumises à enquête au ministère de l'Intérieur.
05:51 10 000 relayeurs olympiques, 1 000 relayeurs paralympiques et
05:54 1 000 remplaçants qui sont écriblés à ce stade.
05:57 Ces écriblages ont eu lieu et ont donné lieu à 13 avis
06:00 d'incompatibilité, soit un taux très réduit de 0,10 %.
06:04 Mais parmi ces incompatibilités,
06:06 10 avis d'incompatibilité sont en fait avec des liens de nature
06:09 judiciaire, notamment des personnes qui avaient un casier judiciaire
06:11 important, principalement liés aux infections aux stupéfiants.
06:16 Trois avis d'incompatibilité sont liés avec des éléments issus
06:18 des services de renseignement, notamment d'islam radical,
06:21 d'ingérence ou de liens avec le conflit russo-ukrainien,
06:25 avec notamment une personne qui est fichée au fichier du FSPRT,
06:28 sur lequel je ne reviendrai pas, mais qui permet de montrer
06:31 l'efficacité du criblage et peut-être des volontés de
06:34 certains de troubler de l'intérieur le relais de la flamme.
06:37 Par ailleurs, le relais de la flamme olympique fait l'objet
06:40 d'une bulle de sécurité, que je vais vous dévoiler
06:43 aujourd'hui, qui est l'objet d'une centaine de policiers et de
06:46 gendarmes qui accompagneront, quoi qu'il arrive,
06:48 cette flamme, dont le GIGN, qui sera tout le temps en lien et à
06:54 proximité de cette flamme, de ce parcours,
06:57 des moyens de lutte anti-drone et 18 policiers et gendarmes qui
07:02 seront en civil, dédiés à la protection très
07:04 rapprochée du relayeur, avec une unité de force mobile
07:09 partagée en deux moitiés, une à l'avant et une à l'arrière
07:12 du convoi, pour pouvoir lutter contre,
07:14 évidemment, toute forme de désordre public,
07:16 à commencer par la citine que j'évoquais tout à l'heure.
07:19 Vous avez là la bulle de sécurité qui correspondra,
07:22 grosso modo, au parcours de la flamme,
07:24 comme on pourrait l'imaginer dans une autre grande
07:27 compétition sportive, avec beaucoup plus,
07:30 évidemment, de moyens, puisqu'il y a par ailleurs
07:32 tous les moyens qui entoureront, sous l'autorité des préfets,
07:36 le travail dans chacun des territoires qui sera traversé.
07:40 Ce dispositif est inédit et il est complété par des forces
07:43 mobiles et des effectifs territoriaux.
07:45 Madame la Préfète de police de Bouges-Jouron ne le présentera
07:47 pour Marseille dans quelques instants,
07:48 ainsi que M. le Préfet de police pour la plaque et pour la zone
07:51 d'Ile-de-France.
07:52 Il sera adapté pour le relais paralympique,
07:55 qui se divise en 12 cortèges.
07:57 On y reviendra sans doute à la fin du mois d'août.
07:59 Je souhaiterais particulièrement désormais mettre en place,
08:02 par illustration, deux moments du territoire important,
08:07 qui font face évidemment à des sujets de grand spectacle,
08:11 très médiatisés, mais également, évidemment,
08:12 des difficultés sécuritaires très fortes.
08:14 D'abord Marseille, je vais céder la parole à Madame
08:16 la Préfète de police de Bouges-Jouron,
08:18 et puis l'Ile-de-France.
08:19 Le sujet principal marseillais est l'arrivée de cette flamme,
08:24 avec un travail en lien avec la préfecture maritime,
08:28 puisqu'une partie de cette sécurisation se partage avec
08:30 le ministère des Armées et le préfet de police,
08:33 en sus des difficultés déjà nombreuses qu'il aura à gérer
08:38 à Paris et en Seine-Saint-Denis,
08:39 a également une grosse action autour du relais de la flamme
08:44 et de la flamme paralympique.
08:45 Je cède la parole à Madame la Préfète de police de Bouges-Jouron.
08:48 Les Jeux olympiques commenceront véritablement le 8 mai à Marseille,
08:57 avec l'arrivée, comme cela a été dit,
08:59 du Bélème, qui transporte la flamme olympique depuis la Grèce,
09:02 vers Marseille.
09:04 Le Bélème arrivera dans la rate de Marseille vers 12h45.
09:08 Il sera accompagné d'une armada d'embarcations très diverses
09:11 qui se sera ouvert au public et fera un tour de toute la rate
09:15 de Marseille avant de rentrer dans le port à 18h,
09:19 très précisément, dans le Vieux-Port de Marseille,
09:21 et de s'amarrer vers 19h avant que la flamme olympique descende
09:26 du Bélème pour l'allumage, le premier allumage du chaudron
09:29 olympique qui aura lieu à 19h30 précise, au fond du Vieux-Port.
09:33 S'en suivront une cérémonie protocolaire ainsi qu'un très
09:36 grand concert avec des artistes renommés.
09:39 Et nous attendons jusqu'à 150 000 personnes sur le Vieux-Port
09:42 à cette occasion.
09:43 Alors évidemment, ça donne lieu à un dispositif de sécurité
09:46 exceptionnel, totalement inédit, qui doit faire de cet événement
09:51 un événement bien évidemment sécurisé,
09:53 mais d'abord aussi une grande fête populaire.
09:55 Et c'est véritablement le lancement des JO.
09:57 Il y aura une bulle de sécurité autour du Bélème dans toutes ses
10:00 évolutions maritimes, sous l'autorité du préfet maritime
10:03 de la Méditerranée.
10:04 Ensuite, à terre, évidemment, nous allons boucler l'ensemble
10:09 du U du Vieux-Port de Marseille, avec un périmètre dit silt,
10:13 qui nous permet de réglementer l'accès,
10:15 avec des inspections, filtrages systématiques pour les personnes
10:18 qui voudront assister à cet événement.
10:20 Il y aura évidemment des moyens de déminage,
10:23 à la fois à terre et en mer, puisque nous devons déminer
10:26 également les pontons, les pannes et le U du Vieux-Port.
10:32 De très nombreux policiers et gendarmes seront mobilisés à
10:35 cette occasion pour assurer l'étanchéité de ce périmètre
10:38 de sécurité, mais aussi assurer une protection dynamique
10:42 dans la foule.
10:42 Il y aura des effectifs en tenue et en civil,
10:45 et nous pensons mobiliser jusqu'à 5 000 policiers et gendarmes
10:47 pour cela.
10:48 Et puis, de très nombreux moyens spécialisés et engagés,
10:51 des drones, les effectifs du RAID et du GIGN,
10:54 chacun dans leur spécialité, des hélicoptères de la gendarmerie
10:58 qui nous permettront, par les airs,
10:59 de pouvoir surveiller l'ensemble du périmètre.
11:02 Et l'armée de l'air et de l'espace mettra également un
11:05 dispositif tout à fait important de protection anti-aérienne
11:10 pour parer à toute menace aérienne.
11:12 Le 9 mai, nous aurons le premier relais de la flamme olympique
11:19 en France, à Marseille toujours, donc de 8h15 à 19h30.
11:23 La flamme va parcourir environ 20 kilomètres dans la ville de Marseille.
11:27 Elle ira dans tous les secteurs de la ville, symboliquement.
11:30 Il y aura quelques lieux emblématiques qui seront
11:32 évidemment visités ou traversés, Notre-Dame-de-la-Garde et le
11:35 Vélodrome notamment, mais il y aura d'autres surprises.
11:38 Le dispositif de sécurité, comme ça a été rappelé,
11:41 consiste d'abord à protéger la flamme en elle-même et permettre
11:46 son parcours tout au long de ces 20 kilomètres.
11:49 Il y aura un jalonnement de sécurité mis en place par les
11:52 forces de sécurité locale avec l'appui de forces mobiles.
11:56 Tous les véhicules seront enlevés sur l'ensemble du parcours.
12:00 Donc ça fait un linéaire très important de véhicules à enlever.
12:03 Un dispositif anti-intrusion sera mis en place pour empêcher
12:07 évidemment tout véhicule d'accéder à ce parcours-là.
12:11 Et à l'issue de son évolution, il y a 8 étapes à Marseille,
12:16 cette flamme arrivera dans le centre-ville et là,
12:20 il y aura une cérémonie d'allumage du chaudron.
12:22 C'est une cérémonie qui a vocation à se répéter dans chaque
12:26 département traversé et pour cette cérémonie,
12:29 qui va rassembler plusieurs milliers de personnes,
12:31 il y aura des festivités et animations.
12:33 Nous aurons également un périmètre de sécurité,
12:36 un périmètre CILT, le criblage des intervenants qui
12:39 concourent à l'organisation, un dispositif de déminage et des
12:43 moyens spécialisés du RAID, ainsi qu'un dispositif anti-drone,
12:47 puisque la menace aérienne est prise en compte évidemment sur
12:49 l'ensemble de ces événements.
12:50 Merci Frédéric, peut-être le Préfet de police,
12:56 pour l'île de France et sécuritairement Paris.
12:58 Merci Monsieur le Ministre.
13:02 Donc pour ce qui est de Paris et de l'île de France,
13:04 la flamme arrive à Paris le 14 juillet et elle y sera aussi le 15 juillet.
13:11 Donc on a tout un itinéraire dans Paris qui,
13:14 à la différence de ce qui va se passer dans les départements,
13:16 ne va pas se décomposer de segments,
13:18 mais d'un parcours qui fait, comme vous le voyez sur cette slide,
13:25 le 14 juillet c'est 27 kilomètres et puis le 15 juillet,
13:28 donc on sera sur 30 kilomètres de parcours de la flamme dans la
13:33 capitale, avec, comme c'est fait dans les départements,
13:36 la mise en exergue d'un certain nombre de sites emblématiques de
13:40 la capitale.
13:41 Et donc évidemment, pour ce parcours parisien,
13:45 nous aurons un gros dispositif de sécurité qui est identique à ce
13:49 qu'a présenté Monsieur le Ministre et Madame la Préfète de police
13:52 des Bouches-du-Rhône, avec la même bulle qu'on a vue,
13:55 qui sera aussi présente dans Paris.
13:57 Mais comme c'est fait d'ailleurs ailleurs,
14:00 on aura un gros dispositif de gestion de la circulation,
14:02 de présence aux interdictions, ce qu'on a appelé le dispositif
14:05 de jalonnement, et puis un gros dispositif de
14:07 sécurité, lutte anti-délinquance.
14:09 Donc au total, on aura 1 600 policiers et gendarmes qui
14:13 seront dédiés au relais, mobilisés pour la protection,
14:16 la lutte contre la délinquance, et près de 150 patrouilles de
14:20 trois effectifs, donc on approche les 500 personnes
14:22 uniquement pour le jalonnement.
14:23 Et ce sera vrai évidemment pour chacune de ces journées.
14:26 Donc une fois que la flamme aura fait son parcours dans la
14:31 capitale, donc capitale, je le rappelle,
14:34 qui sera, Monsieur le Ministre le sait,
14:35 hautement sécurisée à ce moment-là.
14:37 Vous voyez qu'on a 18 000 effectifs qui sont mobilisés à
14:40 cette période, puisque les renforts de gendarmerie,
14:42 de police nationale, la mobilisation de la
14:44 préfecture de police sera montée en puissance à cette période,
14:47 le 14-15 juillet, à un peu plus de 10 jours des jeux.
14:51 Donc on aura vraiment un gros dispositif policier avec une
14:54 présence de lutte contre la délinquance,
14:56 de sécurisation partout dans la capitale et partout dans
14:59 l'Île-de-France.
15:00 Donc une fois que la flamme a fait son parcours à Paris,
15:03 elle part ensuite dans les départements d'Île-de-France,
15:05 après un petit crochet en province de deux jours,
15:08 et elle va séjourner dans chacun des départements d'Île-de-France.
15:12 C'est une journée par département en Île-de-France.
15:15 Et le dispositif est le même que celui qui nous a été présenté
15:18 pour les Bouches-du-Rhône, avec des segments,
15:21 des tronçons de parcours de la flamme,
15:23 avec ce qu'on appelle les convois engagements,
15:25 les convois agiles, pour le convoi agile,
15:27 la possibilité dans chaque département de mettre en exergue
15:30 un ou plusieurs sites emblématiques.
15:33 Et puis j'en termine par là, M. le ministre,
15:35 le 26 juillet, jour de la cérémonie,
15:39 la flamme revient à Paris dans le cadre d'un parcours qu'on ne
15:43 vous projette pas aujourd'hui, parce que non pas que nous ne
15:46 sommes pas prêts, que nous n'avions pas à travailler,
15:48 mais c'est qu'il a un volet très confidentiel en réalité,
15:51 puisqu'il vient, la flamme qui arrive de Seine-Saint-Denis,
15:56 rentre dans Paris, donc par des moyens qu'on garde
15:59 encore un peu secret, puisque la flamme a vocation
16:02 ensuite à incorporer le programme artistique de la cérémonie
16:05 d'ouverture. Voilà.
16:07 Mais voilà, donc voilà en gros le dispositif qui est un dispositif
16:10 qu'on peut qualifier, je crois, d'exceptionnel en termes
16:12 de sécurisation du relais de la flamme dans Paris et dans toute
16:15 l'île de France.
16:16 Merci, M. le ministre.
16:20 Peut-être en quelques mots de conclusion.
16:23 Souvenez évidemment la mobilisation exceptionnelle des
16:25 forces de l'ordre et des services de renseignement.
16:27 C'est jusqu'à 45 000 personnes qui vont être mobilisées au
16:30 ministère de l'Intérieur, vous le savez,
16:32 et singulièrement en Île-de-France et sur la plaque parisienne.
16:36 Répétez qu'évidemment tout ça est un événement festif et que
16:41 l'expérience spectateur, comme on dit, sera au rendez-vous.
16:44 Donc les policiers et les gendarmes subissent en ce
16:47 moment, si j'ose dire, des déformations particulières,
16:50 tant ceux qui vont sécuriser la flamme que ceux qui vont
16:54 accompagner les spectateurs pour tous les événements autour des
16:57 Jeux olympiques et paralympiques, et notamment des spectateurs étrangers.
17:01 Un point particulier sur la sécurisation des transports en
17:04 commun, puisque c'est une exigence extrêmement forte que j'ai
17:07 commandée au préfet.
17:08 J'ai réuni les préfets jeudi dernier pour leur demander
17:11 un retour d'ici le 15 février sur tout l'état de la menace locale
17:15 sur leur territoire.
17:15 Elle est protéiforme et va évidemment évoluer au fur et à
17:19 mesure de l'actualité.
17:20 On a aussi des moyens spécialisés nécessaires,
17:22 notamment pour lutter contre les alertes à la bombe qui ont pu,
17:26 pendant la Coupe du monde de rugby,
17:28 essayer de désorganiser la Coupe du monde de rugby.
17:31 Ce n'a pas été le cas grâce à une très bonne organisation des
17:33 services de sécurité, je les remercie,
17:34 mais aussi grâce aux moyens dédiés,
17:36 et notamment, je pense, aux moyens des mineurs qui font un
17:40 travail formidable, Monsieur le Directeur général,
17:41 de la gestion des crises, et qu'on n'oublie pas,
17:44 évidemment, dans notre travail aujourd'hui.
17:47 Et puis enfin, c'est évidemment très important,
17:49 un accompagnement de lutte contre la délinquance et la menace
17:52 terroriste, avec un travail avec l'autorité judiciaire,
17:55 sur lequel je ne reviendrai pas, mais que je détaillerai plus en
17:58 amont, plus on s'approchera de la cérémonie d'ouverture des
18:00 Jeux olympiques.
18:01 Avez-vous des questions ?
18:04 Alors, c'est un petit peu compliqué à vous répondre comme ça,
18:17 parce que vous avez dû avoir une frisse dans votre dossier de
18:20 presse qui prévoit l'intégralité des événements sportifs,
18:23 culturels et extraordinaires de 2024.
18:27 Notamment, ça dépendra de la façon dont on fait le débarquement
18:31 de Normandie et le débarquement de Provence.
18:34 Ça dépendra également si, en plus de l'arrivée de la flamme,
18:36 par exemple, à Marseille, il y a d'autres événements
18:39 qui se déroulent.
18:40 Donc aujourd'hui, ce n'est pas difficile de vous le dire,
18:43 puisque vous avez vu que nous terminons les discussions avec
18:45 les organisations syndicales et la police,
18:47 et je recevrai les représentants de la gendarmerie cette semaine
18:49 pour pouvoir nous mettre d'accord sur les jours de congés et,
18:52 évidemment, les heures supplémentaires que nous accordons.
18:55 Mais on peut considérer qu'il y aura plus de 100 000 policiers
18:58 et gendarmes et services de renseignement,
18:59 plus ce personnel qui dépend du ministère de l'Intérieur,
19:02 de la gestion des crises type des mineurs ou de la sécurité
19:04 civile type Fort Bisque, qui, entre l'arrivée du relais
19:08 de la flamme entre Marseille, 8 mai,
19:09 jusqu'au jeu paralympique, c'est-à-dire jusqu'au
19:12 1er septembre, on peut donc dire que la quasi-intégralité
19:14 des services du ministère de l'Intérieur,
19:16 plus les agents de préfecture qui seront mobilisés,
19:18 seront mobilisés pendant cette période qui sera longue et qui
19:21 traverse la quasi-intégralité, les deux tiers,
19:24 des départements de France.
19:25 Je rappelle d'ailleurs que le système mis en place par le
19:27 ministère de l'Intérieur, c'est que des policiers ou des
19:29 gendarmes, qui sont pourtant des policiers ou des
19:31 gendarmes du commissariat de brigade territoriale,
19:35 s'ils ne sont pas accompagnés par l'arrivée de la flamme ou par
19:39 des épreuves de Jeux olympiques, sont envoyés en Ile-de-France
19:41 ou dans d'autres territoires.
19:43 Donc tout le monde est concerné, même si, territorialement,
19:45 les Jeux olympiques ne les concernent pas physiquement.
19:48 Deuxième sujet important pour nous,
19:51 c'est évidemment prévoir des choses qui pourraient se passer
19:54 pendant ces événements.
19:55 Je rappelle que nous annulons aucune manifestation culturelle.
20:01 Excusez-moi, j'ai peu dormi.
20:03 Donc aucune manifestation culturelle.
20:05 Ça veut dire qu'on va garder tous les grands spectacles,
20:08 tous les grands festivals, évidemment.
20:10 On n'a pas ailleurs les deux débarquements à commémorer.
20:13 On a le Tour de France qui arrive à Nice,
20:15 donc un changement de programme, vous le savez,
20:16 enfin qui arrive quand même à Nice au mois de juillet.
20:18 Des festivités du 14 juillet, y compris à Paris,
20:20 qui sont maintenues dans des conditions différentes,
20:23 mais enfin qui sont maintenues.
20:24 Et on peut imaginer des scénarios catastrophes
20:26 que nous avons nous-mêmes imaginés,
20:27 type grand feu de forêt au mois de juillet-août,
20:30 ou violences urbaines ou difficultés migratoires.
20:35 Et donc nous avons par ailleurs des policiers et des gendarmes
20:38 en réserve pour répondre à ces difficultés.
20:40 Donc aujourd'hui, on est autour de 100 000 effectifs
20:44 du ministère de l'Intérieur au sens large du terme.
20:46 Non, pour l'ensemble de la flamme,
20:50 c'est souvent les mêmes effectifs,
20:52 de la flamme jusqu'aux Jeux paralympiques.
20:54 Bonjour.
20:55 Alors, qui a un micro ?
20:56 On va suivre le micro, ça ne vous dérange pas.
20:57 Bonjour, Monsieur le ministre.
20:58 Julien Daguerre, Journaliste pour France 2,
20:59 émission complément d'enquête.
21:00 Monsieur le ministre, est-ce que vous pouvez nous dire,
21:01 au global, combien va coûter la sécurité de tous ces Jeux olympiques,
21:02 au-delà du relais de la flamme, à la finance publique ?
21:03 À l'été 2022, il y a un prérapport de la Cour des comptes
21:04 qui évoquait déjà le chiffre de 419 millions d'euros
21:05 à charge de l'État.
21:06 Plus récemment, un autre chiffre évoqué dans la presse,
21:07 une enveloppe supplémentaire de 7,5 millions d'euros
21:08 à la finance publique.
21:09 On est donc sur une facture qui avoisinerait quasiment
21:32 le milliard d'euros.
21:33 Est-ce que d'abord, vous confirmez ces 2 chiffres ?
21:36 Et si c'est le cas, est-ce que ça vous paraît bien raisonnable ?
21:38 Merci.
21:39 Alors, moi, je ne me prononcerai pas sur le deuxième point,
21:41 mais sur le premier, pour ce qui relève du ministère
21:44 de l'Intérieur, ce qui est inscrit dans le budget
21:45 2024, c'est 200 millions d'euros.
21:47 200 millions d'euros, c'est l'argent que nous avons
21:49 obtenu et budgétisé pour pouvoir assurer la sécurité
21:54 des Jeux olympiques, paralympiques et le relais de la flamme.
21:57 Est-ce que nous serons dans cette enveloppe ?
21:59 Sans doute pas, puisque nous discutons en ce moment
22:02 avec les organisations syndicales, puisque moi,
22:04 je tiens à une prime versée aux policiers et aux gendarmes
22:07 qui, je le rappelle, auront entre une semaine et 15 jours
22:09 de congé seulement cet été.
22:11 Donc, c'est normal que l'Etat soit à leur rendez-vous.
22:13 Il faut les loger, pour ceux qui viendraient d'extérieur.
22:16 Donc, ça dépend aussi du lieu où on peut les loger.
22:18 Est-ce que ce sont des hôtels ? Est-ce que c'est au Clous ?
22:20 Est-ce que ce sont dans les bâtiments militaires
22:22 de la gendarmerie ?
22:23 Bref, il y a beaucoup de discussions à avoir
22:26 sur ce point encore.
22:27 Puis, il y a les heures supplémentaires,
22:28 que moi, je souhaite que l'on règle dans la police
22:30 et dans la gendarmerie, sachant que ce n'est pas tout à fait
22:33 le cas, en tout cas dans la police nationale,
22:35 puisqu'en général, il y a des stocks d'heures
22:36 qu'on ne paye pas et qu'on en tire des conclusions,
22:38 notamment en épargnant du temps,
22:40 on fait très, très vite.
22:41 Là, je souhaite qu'on puisse payer ces heures supplémentaires
22:42 aux policiers.
22:43 Donc, la facture globale n'est pas encore totalement connue.
22:46 200 millions paraît un chiffre réaliste sur ce que l'on voit.
22:49 Il est sans doute un petit peu augmenté du fait des décisions,
22:53 notamment sur le point d'indice, qui touche directement,
22:55 évidemment, le salaire des fonctionnaires
22:57 et donc ce que nous ferons, du fait des discussions syndicales,
23:00 mais aussi des moyens de sécurisation.
23:02 Il faut que vous sachiez, par exemple,
23:03 que nous payons pour sécuriser le parcours de la flamme,
23:05 puisque ça vaut à peu près 1 million d'euros
23:08 pour le ministère de l'Intérieur, donc pour l'État français,
23:09 de sécuriser le parcours de la flamme.
23:12 Ce ne sont pas les Jeux olympiques qui le payent.
23:14 Et puis, nous allons nous attendre de voir,
23:15 à la fin des appels d'offres, notamment sur la sécurité privée,
23:18 qui est celui du Cojo.
23:19 On le saura dans quelques jours, désormais, totalement.
23:22 Ça dépendra aussi des menaces, selon tel ou tel chef d'État
23:26 qui viendra regarder ce qui se passe,
23:27 ou telle ou telle équipe.
23:28 Et dans la situation, vous connaissez le conflit
23:31 ukrainien et le conflit au Proche-Orient,
23:32 qui peut amener, selon ce que dira la DGSI,
23:35 des moyens de sécurisation supplémentaires.
23:37 Mais pour ce qui concerne le ministère de l'Intérieur,
23:38 on ne sera pas très loin des 200 millions d'euros
23:40 qu'on a budgétisés.
23:41 (Propos inaudibles)
23:54 Non, je ne le crois pas, parce que ce que vous mettez
23:57 dans la sécurité, il y a aussi la sécurité privée,
23:59 qui coûte beaucoup d'argent et qui n'enlève pas
24:01 du ministère de l'Intérieur.
24:02 La sécurité privée relève soit à des collectivités locales
24:05 qui organisent comme elles le souhaitent le fonctionnement
24:07 de tel ou tel événement.
24:08 Je peux en parler.
24:09 Les fan zones qui vont se dérouler en Ile-de-France
24:11 ne seront pas sécurisées par la police ou par la gendarmerie.
24:14 Elles le feront en appui, bien évidemment,
24:16 mais ce n'est pas nous qui allons sécuriser cette fan zone
24:18 dans telle ou telle commune d'Ile-de-France.
24:20 Ce n'est pas les agents de sécurité privée
24:22 de la mairie de Paris ou du comité d'organisation
24:25 des Jeux olympiques qui vont faire notamment l'été haut
24:27 de la cérémonie d'ouverture.
24:28 Ce n'est pas un budget du ministère de l'Intérieur,
24:30 mais c'est un budget de sécurité.
24:31 Et les appels d'offres du comité d'organisation
24:34 des Jeux olympiques avec les agents de sécurité privée
24:36 dont vos collègues parlent souvent,
24:38 certes, c'est un coût de sécurité,
24:39 mais ça n'enlève pas du ministère de l'Intérieur.
24:41 Ensuite, il y a beaucoup de sécurisations
24:43 qui ne relèvent pas du ministère de l'Intérieur,
24:44 ce serait plutôt censu.
24:45 Par exemple, ce n'est pas le ministère de l'Intérieur
24:46 qui gère l'espace aérien, la lutte anti-drone.
24:49 Ça, c'est les militaires.
24:51 C'est aussi le cas, évidemment,
24:53 Madame la préfète de police vous l'a dit,
24:55 l'arrivée du bateau à Marseille.
24:56 À un moment donné, il y a un changement d'autorité.
24:59 Pour ce qui est sur terre, c'est le ministère de l'Intérieur.
25:00 Pour ce qui est sur mer, c'est le ministère des Armées.
25:03 Les épreuves de Polynésie française,
25:04 c'est le ministère des Armées en grande partie.
25:07 Les épreuves de voile à Marseille,
25:09 donc il y a des coûts de sécurité.
25:10 Ce n'est pas que le ministère de l'Intérieur.
25:11 On prête, on corrige, j'entends bien.
25:13 Alors, troisièmement, je terminerai par là.
25:15 Ensuite, je ne connais pas le montant encore exact
25:18 aujourd'hui des heures supplémentaires,
25:20 mais aussi des cartes d'enfants
25:21 pour les fonctionnaires de police,
25:22 des chèques saisus pour qu'ils puissent,
25:24 évidemment, manger ou de l'hébergement.
25:26 Donc, j'ai une discussion en ce moment
25:27 avec le Premier ministre sur ce point.
25:29 Mais pour l'instant, nous sommes à 200 millions d'euros
25:32 et ça comprend la prime que nous avons évoquée tout à l'heure.
25:35 -Vous avez vendu 500 millions pour faire un coup ?
25:38 -Je ne connais pas le coût total de la sécurité.
25:41 Je connais le coût total de la sécurité
25:43 pour le ministère de l'Intérieur.
25:45 Donc, il y a des dépenses qui sont faites...
25:47 -Il y a des heures supplémentaires de 500 millions
25:49 pour financer les services de sécurité ?
25:52 -Non, ce ne sera pas... Pour les agents du ministère de l'Intérieur,
25:54 ce ne sera pas 500 millions d'euros.
25:57 Ce sera moins. On discute en ce moment.
25:59 -C'est moins ?
26:01 -Vous devriez faire le ministère des Comptes publics.
26:04 Je ne peux pas répondre à cette question.
26:05 La prime, c'est entre 1 000 et 1 500 euros par fonctionnaire.
26:08 Ça dépend qui la touche.
26:10 C'est grosso modo plus de 100 millions d'euros.
26:12 Après, il y a les heures supplémentaires.
26:13 La question de savoir si on les paye à 15, 24 euros,
26:15 pour être précis, ou si les fonctionnaires préfèrent
26:18 qu'on les mette sur un compte épargne
26:19 qui leur permet de partir plus tôt.
26:21 Ça dépendra des discussions syndicales qu'on aura aussi
26:23 sur les départs en vacances post-Paris olympique.
26:26 Voilà. Donc, c'est assez difficile pour l'instant à dire.
26:29 Mais ce sera moins de 500 millions d'euros.
26:31 -C'est très loin.
26:32 Par exemple, les 2 millions commencés par le gouvernement
26:34 de Jean-Michel Blanquer, ce sera plus que 2 millions.
26:36 -J'ai dit déjà plusieurs fois qu'il y aura une prime.
26:40 Pour les fonctionnaires qui seront particulièrement mobilisés
26:42 pour ces Jeux olympiques et Paralympiques, c'est normal.
26:44 Elle sera entre 1 000 et 1 500 euros.
26:46 Je l'ai déjà évoqué, j'ai déjà dit aux organisations syndicales.
26:48 Et je vais répondre à leur demande,
26:50 parce que je n'ai pas fini de tous les recevoir.
26:52 Je reçois vendredi matin les représentants
26:55 de la Gendarmerie nationale.
26:56 Vendredi après-midi, les syndicats de commissaires,
26:59 d'officiers et de police technique et scientifique.
27:02 Et donc, ce sera à eux, si vous me permettez,
27:04 que je donnerai mes arbitrages définitifs.
27:07 Et j'écrirai à tous les fonctionnaires de police,
27:08 de gendarmerie, je rendrai la lettre publique
27:11 en début de semaine prochaine.
27:13 -Jean Fatto pour Outre-mer 360.
27:16 Pour les Outre-mer qui accueilleront la flamme olympique,
27:19 est-ce qu'il y a besoin de renforts à envoyer sur place
27:24 depuis Paris ?
27:25 Et si oui, combien ?
27:26 Est-ce qu'on a un ordre d'idée ?
27:28 -Non, il y a la bulle de sécurité qui sera envoyée,
27:30 c'est-à-dire une unité de force mobile, le GIGN,
27:32 ce qui me permet de remercier toutes les forces d'intervention,
27:34 puisque le RED va notamment tenir les points hauts,
27:36 notamment de la flamme olympique.
27:38 Et je vous ai compris que le GIGN sera la protection d'élite
27:41 de la flamme.
27:44 Donc la bulle de sécurité de 100 fonctionnaires sera mobile
27:50 dans chacun des Outre-mer qui sera traversée.
27:53 Et hormis peut-être des cas ici ou là,
27:55 selon les difficultés sociales ou économiques
27:57 que l'on pourrait craindre en tel ou tel territoire,
27:59 il n'y a pas de renforcement à imaginer,
28:01 puisque nous avons déjà une très grosse présence,
28:03 notamment de la gendarmerie nationale,
28:05 de la gendarmerie mobile en Outre-mer.
28:07 Ce sera l'occasion pour moi, puisque je me rends de nouveau
28:09 à La Réunion la semaine prochaine dans le cadre du cyclone
28:12 et pour faire le suivi du travail que nous avons engagé
28:14 lors de ma visite, de faire un point,
28:16 notamment pour les Outre-mer, puisque vous savez
28:18 que la flamme va passer par La Réunion.
28:20 Donc j'aurai l'occasion d'illustrer le sujet en Outre-mer.
28:22 Avec le sujet particulier de la Polynésie,
28:24 puisque vous avez à la fois des questions de sympathie
28:28 autour des Jeux, bien évidemment, mais de l'épreuve
28:31 qui va se dérouler de surf sur place,
28:33 avec une difficulté sans doute de jour,
28:35 puisque vous savez que l'épreuve de surf ne se déroule pas
28:37 sur un jour précis, mais peut-être sur plusieurs jours glissants
28:39 selon les vagues, et qui va peut-être demander
28:41 un peu plus de moyens, puisque par ailleurs,
28:43 le président du gouvernement de Polynésie française
28:46 m'a demandé à demander à l'État, et on l'a évidemment autorisé,
28:49 de pouvoir inviter les chefs d'État du Pacifique
28:52 de pouvoir venir en Polynésie.
28:55 Et donc peut-être que la Polynésie est un peu l'exception,
28:58 puisque s'il y a plus de visites d'autorités politiques,
29:00 nous y mettrons davantage de moyens.
29:02 (Propos inaudibles)
29:08 Oui, oui, ce sera largement le cas.
29:10 -Deux questions pour France 2, M. le ministre.
29:14 Une première sur la bulle de sécurité autour de la flamme.
29:17 Est-ce que vous pouvez nous détailler concrètement
29:18 comment ça va s'organiser ? Est-ce qu'il y aura
29:20 plusieurs niveaux, plusieurs cordons de sécurité ?
29:22 Et si oui, comment seront-ils organisés ?
29:25 Et puis, deuxième question, sur les villages
29:27 où auront lieu des animations, comment vous allez procéder ?
29:30 Est-ce que ces villages seront sécurisés,
29:32 donc fermés en amont, déminés ?
29:34 Enfin, comment ça va se passer ?
29:36 -C'est le coordonnateur de la sécurité des Jeux olympiques
29:39 qui va préciser pour les bulles, les bulles de sécurité.
29:42 Prenez le micro, M. le président.
29:44 -Pour les bulles de sécurité, donc, il y aura au total,
29:51 dans chaque département, une centaine de fonctionnaires.
29:56 Ces fonctionnaires, ce sont tout d'abord
30:00 les escortes motocyclistes, il y en aura une douzaine.
30:06 C'est aussi les équipes qui vont assurer
30:10 la sécurité de la flamme.
30:12 Il y aura, sur un convoi engagement,
30:16 donc un convoi dans une ville étape,
30:18 18 forces de police et de gendarmerie
30:21 qui feront la sécurité de la flamme.
30:24 Dans un convoi agile, ce sera une douzaine.
30:27 Donc, en sus de ces motocyclistes
30:30 et de cette escorte de la flamme,
30:34 vous avez bien évidemment un dispositif à chaque fois
30:36 de lutte anti-drone, et puis un dispositif
30:40 de neutralisation d'attaques terroristes
30:43 si d'aventure nous rencontrions ce type de difficultés.
30:48 Donc, un dispositif d'intervention anti-terroriste,
30:53 donc assuré par le GIGN.
30:56 Ça, c'est le dispositif, je dirais, stricto sensu,
31:00 mais en sus de ça, en sus de ces 100 forces de l'ordre,
31:04 vous avez 1,5 UFM, 1 UFM pour le convoi,
31:10 donc dans les villes étapes,
31:15 et une demi-UFM pour les convois agiles.
31:17 Donc, au total, en fait, on a presque 200 forces de l'ordre
31:22 dans ce dispositif national.
31:24 Une centaine de forces qui assurent la protection de la flamme
31:28 et puis une centaine d'UFM, de forces d'effectifs UFM.
31:33 Et s'ajoute à cela, bien évidemment,
31:35 le dispositif territorial de jalonnement des parcours, etc.,
31:38 donc qui, pour le coup, dépend des décisions prises
31:41 par les préfets et qui dépendent de l'état d'aménagement.
31:45 -Merci, monsieur le préfet.
31:47 Les personnes qui sont dans le cordon,
31:48 que vous voyez où il est marqué 18,
31:50 ce sont des policiers ou des gendarmes en civil, évidemment,
31:54 mais qui vont pouvoir protéger la flamme
31:56 et le porteur de la flamme.
31:57 Ce que vous voyez marqué LAD,
31:59 c'est évidemment la lutte anti-drone,
32:01 puisque c'est une menace particulière
32:03 qui suivra chacun des dispositifs.
32:05 Et vous aurez donc compris que,
32:06 même si le graphique est évidemment caricatural
32:08 pour le besoin de la présentation,
32:10 les motocyclistes, selon les menaces,
32:12 selon ce qu'ils traverseront,
32:13 soit seront en ouverture, comme c'est le cas autour de France,
32:16 soit seront de chaque côté,
32:18 pour éviter tel ou tel débordement s'il devait y en avoir.
32:21 Et vous aurez compris qu'il y a à la fois des personnes derrière
32:23 qui sont capables de pouvoir descendre leur véhicule
32:26 pour protéger tel ou tel événement,
32:29 et puis les unités de force mobile,
32:31 autour de 60, 70, 80 CRS ou gendarmes mobiles,
32:34 puisque ça changera évidemment selon les endroits,
32:37 devant et derrière,
32:38 derrière pour, évidemment, protéger, être en renfort,
32:41 et devant pour pouvoir ouvrir la voie
32:43 en cas de sit-in, de difficulté, de tel ou tel passage.
32:46 C'est vraiment un tour de France qui dure 70 jours,
32:48 ce que nous faisons aujourd'hui,
32:50 avec peut-être un peu plus d'originalité,
32:52 puisqu'il y a beaucoup plus d'étapes
32:54 et beaucoup plus de difficultés à protéger,
32:57 puisque c'est plus lent.
32:58 Imaginons que les gens courent à 4 km/h,
33:00 je crois que c'est ça, le principe.
33:02 En 4 km/h, il peut se passer beaucoup de choses.
33:05 Je crois que le dispositif de sécurité qu'on propose
33:07 est évidemment extrêmement impressionnant
33:09 et rendra très difficile le fait
33:12 de pouvoir perturber le parcours de la FLAB.
33:15 Pour ce qui est des événements,
33:16 je pense que là, chacun des préfets peut répondre,
33:18 parce qu'il est difficile de le faire
33:20 au moment où nous parlons, sans état de la menace,
33:22 sans savoir quel type d'événement.
33:23 Évidemment, les sujets qui se dérouleront festifs à Tourcoing
33:27 ne sont pas la même chose qu'à Paris ou à Marseille.
33:29 Pour plein de raisons,
33:30 le préfet prendra des dispositions différentes.
33:32 Il peut évidemment travailler,
33:34 il doit travailler avec les mairies
33:36 qui sont responsables avec le travail
33:38 que fera le COJO de ce qu'ils feront,
33:40 c'est-à-dire en termes de sécurité privée.
33:42 Les agents de sécurité privée sont, par exemple,
33:44 embauchés par la ville de Marseille.
33:46 Le fait de retirer de la voie publique
33:48 tout un tas d'événements qui peuvent être objets de menace.
33:52 Ça peut être le cas des sortes de véhicules qui sont ventouses,
33:54 donc il faut les retirer de la voie publique.
33:56 Il y a beaucoup d'événements qui dépendent
33:58 de là où on fait ce genre de choses.
34:00 S'il y a des points hauts, qui tient des points hauts ?
34:02 Évidemment, souvent les forces d'intervention.
34:05 La police municipale, bien évidemment,
34:07 qui contribuera très largement à ces événements
34:09 qui sont faits dans les communes
34:10 et qui ne relèvent pas de la compétence
34:12 du ministère de l'Intérieur,
34:13 nous sommes évidemment là pour conseiller et pour avancer.
34:15 Et puis dans des périmètres que nous pourrons qualifier de dangereux
34:18 ou parce qu'on aura une menace particulière
34:20 ou parce que, ici ou là, on pense,
34:22 par exemple, le parc Boréli, ça a été dit par Madame la préfète,
34:25 ou c'est le seul cas dans plusieurs endroits
34:27 du préfet de police, des périmètres antiterroristes
34:29 qu'on appelle CILT, qui permet de fouiller,
34:31 empêcher l'entrée des personnes,
34:34 pour pouvoir assurer une forme,
34:36 comme on l'a fait au 31 décembre,
34:38 je pense que chacun a vu, à la fois,
34:39 qu'a venu du pape à Marseille,
34:40 et en même temps, le 31 décembre,
34:42 il y a 8,5 millions de personnes qui se sont visualisées.
34:44 On savait faire ce genre d'événement
34:45 avec des outils juridiques plus contraignants
34:47 pour les spectateurs, mais qui garantissent,
34:49 évidemment, qu'on puisse fouiller
34:50 et accéder dans tel ou tel endroit.
34:52 Donc ça dépend quand même beaucoup.
34:53 Entre la fête de village et l'événement
34:55 au parc Boréli à Marseille, il y a un monde,
34:57 et donc c'est au préfet de nous proposer.
34:59 Et ensuite, évidemment, moi, j'ai un rendez-vous
35:00 avec chacun des préfets de département
35:02 pour pouvoir valider tel ou tel dispositif de sécurité.
35:06 Je suis le micro. Désolé.
35:09 -Bonjour, M. le ministre.
35:10 C'est Nancy Hindeclaw de la part de NBC News.
35:13 Est-ce que vous pouvez donner plus de précisions
35:16 sur comment vous traitez les appels,
35:18 les alertes à la bombe, surtout les fausses alertes,
35:21 parce que ça peut être...
35:24 Vous pouvez recevoir des centaines d'appels
35:27 pendant les Olympiques, pendant le Marathon.
35:29 On se souvient bien du mois d'octobre dernier.
35:32 Tous les jours, il y avait des évacuations.
35:35 Tout était fermé.
35:36 Est-ce que vous êtes obligés d'arrêter un événement
35:40 chaque fois que vous recevez un appel ?
35:42 Est-ce qu'il y aura une évacuation ?
35:44 Comment on évite la panique ?
35:46 Comment on explique ?
35:47 -J'ai essayé de faire le directeur général expliquer
35:49 ce qu'il fait avec ses équipes pour lutter contre...
35:53 En tout cas, pour sincériser ou rendre plus hermétiques
35:57 les possibles passages à l'acte avec des bombes,
36:00 qui est quand même pas, aujourd'hui,
36:02 la chose la plus courante et la menace la plus importante.
36:05 En tout cas, c'est pas comme ça qu'on imagine les choses,
36:07 même s'il faut faire attention.
36:08 Il faut regarder d'abord le travail qu'a fait la police
36:10 et la gendarmerie sur les alertes à la bombe précédentes.
36:12 Notamment un cas où la police judiciaire d'Angers,
36:15 à Mayenne, un département qui avait été très touché
36:17 par les évacuations d'écoles, 380 appels malveillants.
36:21 C'était fait par un adolescent de 13 ou 14 ans,
36:25 je ne sais plus.
36:26 Donc il faut aussi bien regarder que ces appels
36:28 d'alertes à la bombe ont été faits à un moment donné
36:31 au lendemain du drame au Proche-Orient
36:34 pour soit désorganiser la vie de la cité,
36:38 soit, malheureusement, par le fait de plaisanter
36:40 une autre personne qui serait mentalement dérangée.
36:42 En tout cas, c'est ce que nous avons constaté,
36:44 avec énormément, notamment pour les établissements culturels,
36:46 on pense au château de Versailles ou au lycée,
36:48 ou aux communes à la suite d'attentats d'Aras,
36:51 d'appels qui sont faits de l'étranger
36:53 ou de mails envoyés de l'étranger.
36:55 Et on voit que les enquêtes de la police judiciaire
36:57 démontrent que ce n'était pas véritablement, évidemment,
36:59 des poseurs de bombes.
37:00 Mais dans un cas comme celui-ci, la partie en autorité,
37:02 d'abord celui qui est responsable du site,
37:04 je prends l'exemple d'un musée,
37:06 c'est le directeur du musée qui prend cette responsabilité,
37:09 conseillé par les forces de police,
37:11 et puis le préfet aussi, qui peut se substituer.
37:13 Et donc chacun adapte à cette situation.
37:15 Moi, j'avais donné des consignes assez claires
37:17 pendant la Coupe du monde de rugby pour ne pas désorganiser.
37:19 Et donc, évidemment, nous prenions un maximum d'informations,
37:22 et on a mis beaucoup de moyens également
37:24 pour savoir si les choses étaient sérieuses ou non.
37:26 Et vous avez remarqué que la Coupe du monde de rugby,
37:28 malgré les très nombreuses alertes,
37:30 n'a pas été désorganisée.
37:32 Je vais laisser le directeur général l'évoquer.
37:34 Je pense qu'il pourrait peut-être expliquer
37:36 ce que font les démineurs,
37:38 et le travail d'étanchéité absolue.
37:40 Je prends l'exemple aussi des montages et démontages.
37:42 C'est pour ça que c'est très compliqué
37:44 ce que nous faisons au ministère de l'Intérieur
37:46 pour les Jeux olympiques, même pour la flamme.
37:48 Par exemple, toutes les personnes qui vont monter ou démonter
37:50 le ponton dans le vieux port de Marseille, au parc Morelli,
37:52 sont toutes passées au fichier.
37:54 On écarte nous-mêmes les employés
37:56 dont on pourrait penser qu'ils seraient indélicats.
37:58 Nous surveillons les opérations
38:00 de montage et de démontage.
38:02 Une présence continue des démineurs
38:04 et des chiens démineurs qui fait que,
38:06 en général, lorsque nous livrons,
38:08 ou en tout cas, lorsque nous permets au public
38:10 de rentrer sur tel ou tel endroit,
38:12 on sait par nature qu'il ne peut pas y en avoir.
38:14 D'où le retrait systématique des véhicules,
38:16 par exemple, de la voie publique,
38:18 dans le cas de Marseille ou de Paris,
38:20 c'est évidemment des milliers de véhicules.
38:22 Je laisse la parole à M. le directeur.
38:24 -Merci, M. le ministre. L'essentiel a été dit.
38:26 L'action en matière de prévention
38:28 des alertes à la bombe, elle repose sur un triptyque.
38:30 Le premier point, c'est la sécurisation
38:32 préalable des lieux, évidemment.
38:34 Ça a été rappelé par le ministre à l'instant.
38:36 Tous les lieux qui abriteront le parcours
38:38 de la flamme auront été préalablement sécurisés
38:40 et seront considérés
38:42 comme étant hermétiques.
38:44 Le deuxième pied de ce triptyque,
38:46 c'est une analyse, sous l'autorité
38:48 des responsables locaux,
38:50 des éventuels appels de menaces
38:52 qui peuvent avoir lieu. Et on a vu, effectivement,
38:54 que ce travail d'analyse
38:56 très fin permettait
38:58 d'en évécuer un très grand nombre.
39:00 Et puis le troisième temps, évidemment, c'est la présence
39:02 sur place d'équipes de déminage
39:04 qui permettront, le cas échéant,
39:06 de lever le doute s'il y a lieu
39:08 et si nécessaire. Donc, ils seront là
39:10 tout au long du parcours de la flamme, bien entendu.
39:12 Je parle des équipes de déminage, de la sécurité civile.
39:14 -C'est important. Ce que vient de dire Julien Marion,
39:16 c'est qu'aujourd'hui, quand il y a des alertes à la bombe,
39:18 on fait venir des démineurs. Et ça peut parfois être
39:20 assez long. D'abord, c'est un métier
39:22 spécialisé. Bien évidemment, il peut être utilisé sur autre chose.
39:24 Là, par exemple, il viendrait d'Arras pour venir.
39:26 Et donc, on mettrait 2 heures, 3 heures, 4 heures
39:28 à évacuer. Là, ce qu'on fera, c'est qu'on va mettre
39:30 des équipes de déminage avec les événements.
39:32 Et donc, quand on aura un appel,
39:34 plutôt que d'évacuer, l'équipe de déminage,
39:36 les chiens de déminage seront sur place et pourront vérifier
39:38 pour dire s'il y a
39:40 ou pas quelque chose pour faire la levée de doute immédiatement.
39:42 -Bonjour.
39:44 Patrick Haze, du journal En toute sécurité.
39:46 On a beaucoup parlé
39:48 du nombre d'agents de sécurité privée
39:50 pendant les épreuves des JO.
39:52 Mais vous n'en avez pas
39:54 tellement parlé de la présence
39:56 des agents pendant le parcours de la flamme.
39:58 Est-ce que vous avez une idée
40:00 de ce nombre ou est-ce
40:02 que ça ne dépend pas du tout du
40:04 ministère de l'Intérieur, j'imagine.
40:06 Mais est-ce qu'une addition a été faite ?
40:08 -L'addition n'a pas été faite
40:10 au niveau national. Ca ne dépend pas
40:12 du ministère de l'Intérieur, mais il appartient
40:14 au préfet de vérifier que les communes,
40:16 l'organisateur a bien passé les marchés,
40:18 de les conseiller le cas échéant,
40:20 et puis évidemment de regarder s'il n'y a pas de manque
40:22 de ces agents de sécurité privée,
40:24 voire de faire les contrôles, évidemment,
40:26 pour voir si ce sont des gens sérieux.
40:28 Mais si on peut prendre des exemples, peut-être que la préfète
40:30 des Bouges-Jouranes peut dire un petit mot sur Marseille.
40:32 -Alors, pour Marseille, pour le 8 mai,
40:36 pour vous donner un exemple, sur le Vieux-Port,
40:38 nous aurons besoin d'environ 900 à 1 000
40:40 agents de sécurité privée pour assurer
40:42 le filtrage sur le périmètre du U du Vieux-Port.
40:44 Et c'est la mairie de Marseille
40:46 qui est censée les recruter, les payer.
40:50 Nous travaillons avec la mairie, évidemment,
40:52 pour faciliter ces démarches.
40:54 Mais c'est un volume qui est tout à fait
40:56 facile à trouver à Marseille,
40:58 en tout cas, un match classique au Vélodrome,
41:01 c'est 600 à 800 agents.
41:03 Donc voilà, on est sur un chiffre qui n'est pas un volume
41:05 très important par rapport à d'autres grands événements.
41:08 Et puis pour le parcours de la Flamme,
41:10 en fait, la sécurité privée va être mobilisée
41:12 sur les lieux de célébration en fin de journée,
41:14 l'allumage du Chaudron, qui a lieu tous les soirs,
41:17 sur des événements qui rassemblent
41:19 quelques milliers de personnes
41:21 et qui mobilisent des agents de sécurité privée,
41:23 mais là aussi dans des volumes
41:25 qui sont tout à fait raisonnables.
41:27 Donc l'enjeu, il est plutôt pour les forces
41:29 de sécurité intérieure étatiques sur le parcours,
41:31 sur la voie publique.
41:33 -Et de manière générale, on essaie d'être un peu malins
41:37 avec les événements. Si on prend l'exemple
41:39 de l'arrivée de la Flamme à Marseille,
41:41 en espérant que l'OM aille le plus loin possible
41:43 dans ses compétitions footballistiques.
41:45 Il y a une demi-finale, je crois,
41:47 qui est prévue au Stade Vélodrome
41:49 pendant le 9 mai.
41:52 Voilà, on a demandé à l'UFA,
41:54 par l'intermédiaire de la ministre des Sports,
41:56 de pouvoir interchanger, que le domicile soit à l'extérieur,
41:59 l'extérieur à domicile, pour à la fois récupérer
42:01 des agents de sécurité privée, mais aussi pour avoir
42:03 à gérer plusieurs événements
42:05 qui font l'objet d'ailleurs du décalage
42:07 qu'on vous a présenté dans la Frise.
42:09 -Bonjour, M. le ministre. Romain Cluzel de RMC.
42:12 Au vu de la longueur du relais de la Flamme olympique,
42:15 plus de 2 mois, est-ce que c'est finalement plus compliqué
42:17 d'assurer la sécurité de la Flamme olympique
42:19 que la cérémonie d'ouverture ?
42:21 Et puis la 2e question, elle concerne l'actualité.
42:23 On a des agriculteurs qui bloquent depuis plusieurs jours
42:26 maintenant des autoroutes, notamment la 64.
42:28 Est-ce que vous comptez...
42:30 Est-ce que vous prévoyez que les forces de sécurité
42:32 interviennent pour débloquer ces autoroutes ?
42:34 Est-ce que vous craignez que ce mouvement
42:36 de manifestation s'étende dans tout le pays ?
42:38 Merci.
42:39 -Alors, sur le 2e point, je ne vais pas y répondre
42:41 dans la mesure où je fais une conférence de presse
42:43 sur les Jeux olympiques et paralympiques,
42:45 mais il n'est pas prévu d'évacuation
42:47 par les forces de l'ordre.
42:48 En tout cas, c'est des consignes que je vais nous préférer
42:50 au directeur général de la Gendarmerie,
42:51 puisqu'il n'y a pas de dégradation sur ce site.
42:54 Et c'est évidemment le travail très important
42:56 que fait le gouvernement avec les agriculteurs
42:58 qui subissent un moment difficile dans leur vie professionnelle.
43:01 Et je vais évidemment politiquement soutenir,
43:04 tout en les encourageant, évidemment,
43:05 à respecter le bien commun, mais c'est ce que font
43:07 en très grande majorité des cas les agriculteurs.
43:09 Sur le 1er point, alors, j'entends que la salle d'ouverture,
43:11 finalement, serait facile à organiser,
43:13 ce qui rassure le préfet de police et moi-même.
43:15 Ce n'est pas le même événement.
43:17 Voilà. Je pense que le message que j'essaie de vous passer,
43:20 c'est l'hypermobilisation du ministère de l'Intérieur.
43:22 Pour répondre à la question budgétaire
43:23 qu'évoquait tout à l'heure votre confrère,
43:25 le ministre de l'Intérieur n'aura jamais connu ça.
43:28 Je rappelle que les Jeux olympiques en France,
43:29 une fois par siècle, je ne suis pas sûr qu'en 1924,
43:33 il y avait autant de journalistes,
43:34 qu'il y avait autant de spectateurs
43:35 et qu'il y avait autant de monde qui regardait la télévision.
43:38 Et une cérémonie d'ouverture en dehors d'un stade,
43:40 c'est une fois tous les 3 000 ans,
43:41 parce que ça n'a jamais existé.
43:43 Personne n'organisait une cérémonie d'ouverture
43:44 des Jeux olympiques d'été en dehors d'un stade,
43:46 et encore moins sur la Seine.
43:48 Donc, évidemment, c'est un événement littéralement exceptionnel.
43:52 Donc, il faut bien comprendre que les policiers, les gendarmes,
43:54 mais aussi les sapeurs-pompiers, les démineurs,
43:56 les agents de préfecture et des très nombreuses personnes
43:59 du ministère de l'Intérieur vont être mobilisés à 100 %.
44:02 Et ce sera le ministère le plus mobilisé,
44:04 par une lettre du Premier ministre Emmanuel Valls
44:07 qu'il donnait aux ministres de l'Intérieur à l'époque
44:10 dans la cérémonie d'ouverture,
44:11 et pour l'organisation des Jeux olympiques,
44:14 la délégation d'organisation de sécurité aux ministres de l'Intérieur.
44:16 C'est nous qui sommes en responsabilité
44:18 de la sécurisation de ces événements.
44:20 100 % des effectifs seront mobilisés.
44:23 Et donc, il faut bien comprendre que les policiers, les gendarmes,
44:25 en plus de leur travail quotidien, auront 10 jours de vacances,
44:29 15 jours de vacances, évidemment, s'organiser
44:31 pour qu'ils puissent avoir le maximum,
44:33 dans une période qui est comprise entre juillet et août,
44:36 où les gens ont des enfants.
44:38 Donc, c'est vraiment, il faut bien comprendre ça, exceptionnel.
44:41 Et donc, notre difficulté à nous, c'est l'élongation de l'effort.
44:44 Et je voudrais ici insister sur le fait
44:46 qu'il y a des Jeux paralympiques.
44:48 Parce qu'on peut avoir un problème de se dire tous,
44:50 mi-août, on a fini, on rentre tous chez nous, et c'est très bien.
44:53 Mais non, puisque les Jeux olympiques sont suivis,
44:56 vous le savez, des Jeux paralympiques,
44:58 qui vont se dérouler jusqu'au mi-septembre,
45:00 avec une série d'ouvertures qui auront lieu place de la Concorde
45:03 au moment où les gens vont faire leur rentrée scolaire.
45:06 Donc, je pense que chacun verra qu'à Paris,
45:08 il y aura évidemment des difficultés, c'est bien normal.
45:11 Je prends l'exemple de la Seine-Saint-Denis,
45:13 monsieur le préfet de police, une épreuve sur route
45:15 qui va se dérouler sur plusieurs jours paralympiques,
45:17 et qui va, évidemment, par exemple, la ville de Clichy,
45:20 ce sera une ville qui va vivre au son des Jeux paralympiques,
45:23 c'est très bien, mais enfin, il y aura des difficultés,
45:26 évidemment, de vie économique, sociale, de rentrée des classes.
45:29 Et par ailleurs, il y a le démontage.
45:31 Je n'ai pas pensé qu'on peut faire une série d'ouvertures
45:33 sur la place de la Concorde, et que dès le lendemain,
45:35 on pourra circuler place de la Concorde.
45:37 Ce n'est pas comme ça que ça va se passer.
45:39 Et qui dit démontage, dit évidemment encadrement,
45:41 et évidemment, de lutter contre toute forme d'insécurité
45:43 au sens très large du terme.
45:45 Donc, le message que je vais vous faire passer,
45:47 c'est la frise que je vous ai donnée,
45:49 c'est une hyperconcentration des événements
45:51 qui n'ont pas de pareil dans l'histoire
45:53 du ministère de l'Intérieur, et je crois,
45:55 dans aucun autre du ministère de l'Intérieur au monde,
45:57 puisque, évidemment, nous avons concentré
45:59 le débarquement de Normandie, le débarquement de Provence,
46:01 et puis nous n'avons annulé à la demande du président
46:03 aucun grand événement, notamment un festival
46:05 qui est très consommateur de force,
46:07 dans une situation, bien sûr,
46:09 où nous le faisons au plein cœur de la capitale
46:11 qui est très urbanisée.
46:13 Donc, le relais de la flamme,
46:15 c'est une autre forme de difficulté
46:17 qui ne correspond pas à celle
46:19 d'une série d'ouvertures sur la Seine,
46:21 qui ne correspond pas à la vie en Seine-Saint-Denis
46:23 ou à Paris, où l'essentiel sera concentré,
46:25 mais c'est une autre forme de difficulté
46:27 qui ne sera pas concentrée,
46:29 mais ça fait partie du travail que font les policiers
46:31 et les gendarmes, qui sont très mobiles.
46:33 Evidemment, c'est pour ça que je ne peux pas totalement
46:35 répondre à la question de monsieur,
46:37 c'est que les policiers qui font le relais de la flamme,
46:39 ils vont, évidemment, contribuer, quelques jours après,
46:41 à d'autres événements.
46:43 Ça se rajoute à ça du fait que nous sommes très exigeants.
46:45 À partir du 1er mars, nous mettons énormément de moyens,
46:47 et notamment auprès du préfet de police,
46:49 pour la sécurisation et pour donner un avant
46:51 et un après, une sorte d'héritage de sécurité
46:53 en Seine-Saint-Denis et à Paris.
46:55 Aujourd'hui, le préfet de police a déjà 13 unités
46:57 de force mobile, c'est-à-dire le triple
46:59 de ce qu'il a d'habitude pour sécuriser
47:01 Paris, la Seine-Saint-Denis
47:03 et la couronne parisienne, ce qui montre
47:05 les très nombreuses interpellations
47:07 et très nombreuses actions de sécurisation
47:09 pour éradiquer les points de deal,
47:11 éradiquer la violence dans certains endroits.
47:13 Je pense à la gare de Seine-Saint-Denis.
47:15 À la gare de Seine-Saint-Denis, par exemple,
47:17 on n'est plus de vente de contrebande de cigarettes,
47:19 qui est un sport local.
47:21 Donc, de pouvoir le faire,
47:23 évidemment, on va le faire dès maintenant.
47:25 Un très gros travail de police administrative.
47:27 Si vous allez à Seine-Denis aujourd'hui,
47:29 vous verrez sur le parcours pour aller au Stade de France
47:31 des squats qui ont été évacués.
47:33 Il y en a eu cinq, je crois, qui ont été évacués.
47:35 Il y a des commerces illicites qui ont été fermés.
47:37 Donc, il faut s'y prendre bien en amont.
47:39 Et donc, c'est un énorme travail sur quatre mois,
47:41 au moins, mais en fait, beaucoup plus,
47:43 de sécurisation.
47:45 Donc, le relais de la flamme est un des éléments.
47:47 Il n'est pas plus dur, pas moins dur.
47:49 Il est l'un des éléments, évidemment,
47:51 de ce moment d'intensité pour les fonctionnaires
47:53 du ministère de l'Intérieur.
47:55 Madame, qui avait une question tout à l'heure.
47:57 Je ne sais pas si elle l'a encore.
47:59 Le micro pour Madame, s'il vous plaît.
48:01 - Oui, en effet. Peut-être une question
48:07 sur le message que vous voulez faire passer
48:09 aux Français, parce qu'ils vont profiter
48:11 des JO, mais ils vont peut-être aussi un peu les subir
48:13 quand on voit cette mobilisation de la sécurité.
48:15 Quel serait ce message ou ces consignes aussi ?
48:17 - Ah non, mais c'est une magnifique fête
48:19 que c'est les JO et les Paralympiques.
48:21 Notre travail, c'est que les choses se passent
48:23 le mieux possible pour qu'ils puissent profiter.
48:25 Pour réussir les JO, il faut deux choses.
48:27 Il faut des médailles.
48:29 Ce n'est pas au ministère de l'Intérieur
48:31 qu'on sauve quelques sportifs inscrits
48:33 déjà dans les équipes nationales
48:35 à la gendarmerie ou à la police qui y arriveront.
48:37 Et de la sécurité, pour que les choses
48:39 se passent le mieux possible dans un contexte
48:41 extrêmement difficile, vous le savez,
48:43 de menaces, notamment terroristes.
48:45 Donc, notre travail à nous, c'est qu'évidemment,
48:47 l'expérience spectateur soit la meilleure possible,
48:49 aidée par les polices étrangères qui vont venir nous aider.
48:51 Évidemment, toutes les polices du monde vont venir
48:53 nous aider, d'abord les services de renseignement,
48:55 mais aussi sur le terrain. On va innover beaucoup.
48:57 Je vais aller à Bordeaux dans quelques jours
48:59 pour vous montrer la plainte en ligne.
49:01 Donc, désormais, tout le monde pourra déposer
49:03 des plaintes en ligne et ne plus aller
49:05 au commissariat ou à la gendarmerie.
49:07 Donc, ça, c'est un grand projet numérique
49:09 qui va avec les JO. Ce sera vraiment
49:11 une belle possibilité. Des commissariats
49:13 qui vont se créer et qui vont être
49:15 mieux équipés, qui vont pouvoir parler anglais,
49:17 qui vont pouvoir accompagner les personnes.
49:19 Ce sera le cas aussi d'un consulat,
49:21 de partageons que le commiss d'affaires étrangères
49:23 à un consulat olympique, que nous irons visiter
49:25 très bientôt à Nantes, pour permettre, évidemment,
49:27 le passage des étrangers sur notre sol
49:29 de manière beaucoup plus fluide. Donc, il y a
49:31 une magnifique façon de toucher les JO
49:33 en matière de sécurité pour que ce soit
49:35 plus souriant, plus accompagnant.
49:37 On a un travail à faire aussi sur l'accueil,
49:39 évidemment, des personnes dans nos aéroports,
49:41 dans nos gares. Et donc, la sécurité,
49:43 à partir du moment où elle est bien faite et qu'elle n'est pas omniprésente,
49:45 mais qu'elle est très présente,
49:47 permet l'expérience spectateur. Pour ceux
49:49 qui ont été aux JO précédemment, ils ont
49:51 sans doute vu que quand on pouvait marcher
49:53 de façon piétonne, tard le soir,
49:55 dans des transports en commun, après avoir
49:57 été voir un magnifique spectacle de natation
49:59 en Seine-Saint-Denis et qu'on a envie
50:01 d'aller visiter les quais de Seine à Paris,
50:03 c'est toujours mieux de le faire sans pouvoir risquer
50:05 sa vie ou celle de son voisin.
50:07 Et de pouvoir repartir, il y a 11 millions de personnes qui vont venir en France,
50:09 de pouvoir repartir avec,
50:11 sans doute pour la première fois, pour ceux qui viendront
50:13 en France, une bonne idée de notre pays
50:15 et de la capitale.
50:17 Oui ?
50:19 Juste une dernière question, parce que je vous entends
50:25 depuis tout à l'heure parler
50:27 de l'argent que ça va coûter
50:29 au ministère de l'Intérieur, mais du coup aussi aux communes
50:31 qui vont...
50:33 Vous en parlez vous-même, donc ça va coûter
50:35 de l'argent au ministère de l'Intérieur, ça coûte de l'argent aussi
50:37 aux départements ou aux collectivités
50:39 qui accueillent, par exemple, le Relais de la Flamme.
50:41 Vous disiez pour des Jeux olympiques
50:43 réussis, il faut des médailles,
50:45 il faut de la sécurité,
50:47 mais en réalité, il faut aussi beaucoup d'argent
50:49 public, alors qu'il y a un discours qu'on entend beaucoup,
50:51 c'est que les Jeux financent les Jeux.
50:53 Je ne suis pas en charge
50:55 des Jeux olympiques et de son budget.
50:57 Je m'adresse aussi dans ces cas-là à l'ancien ministre du budget que vous êtes.
50:59 Je suis en charge de la sécurité des Jeux olympiques
51:01 et je pense vous avoir répondu en ce qui me concernait.
51:03 Pour l'instant, au ministère de l'Intérieur,
51:05 ça nous coûte 200 millions d'euros,
51:07 sans doute un peu plus au vu des menaces
51:09 que nous connaissons, la guerre en Ukraine,
51:11 le Proche-Orient, les menaces terroristes que nous connaissons,
51:13 sans doute un peu plus du fait
51:15 des événements supplémentaires qui se rajoutent
51:17 à cette période
51:19 bien définie. Vous avez vu, il y aura la frise chronologique
51:21 qui montre les événements auxquels le ministère de l'Intérieur
51:23 va faire face et donc nous sommes en discussion,
51:25 on terminera ces discussions sociales
51:27 et syndicales dans quelques jours. Comme j'ai toujours
51:29 fait au ministère de l'Intérieur, je saurais
51:31 récupérer l'argent où il y en a,
51:33 peut-être l'objet du
51:35 travail de l'ancien ministre des Comptes publics,
51:37 mais ce ne sera pas les montants que vous avez évoqués pour ce qui nous concerne,
51:39 sachant que la question de la sécurité,
51:41 je ne remets pas en cause le chiffre que vous avez dit,
51:43 ce n'est pas que le ministère de l'Intérieur qui le protège.
51:45 Je prends l'exemple de la cérémonie d'ouverture,
51:47 les bateaux qui vont aller sur la Seine,
51:49 qui vont être gardés en amont de la Seine,
51:51 ils sont protégés par un régiment
51:53 du ministère des Armées, qui va
51:55 les garder 24 heures sur 24, ça coûte évidemment
51:57 de l'argent, ce n'est pas une facture du ministère de l'Intérieur.
51:59 Donc si vous voulez, moi je ne connais
52:01 pas le coût total, la Cour des Comptes le fera,
52:03 j'imagine que le gouvernement le fera, le Parlement le fera,
52:05 bien évidemment, c'est votre travail de le faire,
52:07 je ne l'ai pour l'instant pas, puisque moi je ne paye
52:09 que ce qui relève du ministère
52:11 de l'Intérieur, la gendarmerie maritime
52:13 par exemple, qui va garder les côtes, et singulièrement
52:15 qui va garder les bateaux qui vont
52:17 arriver au port de Marseille,
52:19 et sous l'autorité du ministre des Armées, ce n'est pas une facturation
52:21 du ministère de l'Intérieur.
52:23 Donc sans remettre en cause le montant total que vous avez évoqué,
52:25 que je ne connais pas, tout ce que je peux vous dire,
52:27 c'est que pour nous, on est déjà à 200 millions,
52:29 peut-être un peu plus,
52:31 mais on ne touchera pas les 500 millions que vous évoquez.
52:33 Merci beaucoup.
52:35 Tanguy Hamon pour CNews,
52:37 je voulais savoir si les forces de sécurité,
52:39 les forces de renseignement,
52:41 avaient déjà identifié certains
52:43 gros pustules, certaines
52:45 organisations susceptibles
52:47 de passer à l'acte lors du relais,
52:49 et si ces organisations,
52:51 si ces projets malveillants étaient
52:53 suffisamment aboutis ou avancés
52:55 pour être considérés comme dangereux.
52:57 Je vais laisser peut-être la parole à M. le directeur général
52:59 de la Sécurité intérieure,
53:01 dire peut-être simplement qu'au moment où nous parlons,
53:03 on n'a pas de menace caractérisée,
53:05 mais évidemment on peut être touché à n'importe quel moment,
53:07 que notre menace principale, c'est une menace endogène,
53:09 ce qu'il va détailler bien sûr,
53:11 sur la menace exogène des personnes extérieures
53:13 qui viendraient le toucher, disons qu'on peut
53:15 documenter une intention,
53:17 mais pour l'instant pas de moyens pour le faire.
53:19 Mais évidemment, comme ce n'est pas une science exacte,
53:21 nous sommes très vigilants.
53:23 Oui, bonjour.
53:25 Alors, nous sommes encore assez loin
53:27 de l'événement, en tout cas en matière sécuritaire.
53:29 L'expérience prouve,
53:31 il n'y a pas si longtemps que ça,
53:33 on a eu les championnats de rôle de football en France en 2016,
53:35 événement qui était
53:37 de dimension nettement inférieure,
53:39 mais vous vous souvenez sûrement qu'on était à ce moment-là
53:41 dans le hucyclone de la puissance de l'État islamique triomphant.
53:43 Donc, ce qu'on avait constaté
53:45 à l'époque, c'est qu'à quelques mois des échéances,
53:47 il n'y avait pas
53:49 d'élément particulier,
53:51 ni de bruit de fond,
53:53 ni de menaces particulières
53:55 qui émergeaient. En fait, plus on se rapproche
53:57 de l'événement, et plus le bruit de fond augmente,
53:59 plus essentiellement, la plupart du temps,
54:01 Dieu merci, dans 95% des cas,
54:03 sans aucun formement,
54:05 ces signes et ces menaces augmentent.
54:07 Donc, on y verra évidemment beaucoup plus clair
54:09 en approchant de l'événement.
54:11 Aujourd'hui, ce que je peux vous dire,
54:13 c'est qu'on n'a pas documenté,
54:15 on n'a pas étayé de menaces particulières
54:17 contre le parcours de la flamme.
54:19 Il est probable qu'il y aura des manifestations,
54:21 il est probable qu'il y aura des tentatives de perturbations,
54:23 pas forcément d'attentats,
54:25 peut-être des choses de basse intensité.
54:27 Donc, on s'attend
54:29 à l'arrivée
54:31 de manifestations et
54:33 d'informations dans ce domaine
54:35 qui vont aller crescendo
54:37 jusqu'au commencement des jeux,
54:39 et qui après vont probablement s'amplifier
54:41 pendant les jeux.
54:43 Mais là, on est encore, en matière sécuritaire,
54:45 un petit peu loin de l'événement
54:47 pour pouvoir se prononcer de manière
54:49 de manière
54:51 très rationnelle.
54:53 Merci Thierry.
54:57 Peut-être en quelques mots de conclusion,
54:59 le message qu'on veut faire passer aussi,
55:01 c'est qu'évidemment on est très mobilisés,
55:03 que tout le monde sera criblé,
55:05 que tout sera sécurisé, qu'on y met des moyens hors du commun,
55:07 et que nous sommes prêts à faire face
55:09 à telle ou telle menace.
55:11 C'est aussi un message que l'on passe à ceux qui voudraient
55:13 perturber les Jeux olympiques et paralympiques,
55:15 que le ministère de l'Intérieur prend cet événement
55:17 très sérieux, et qu'on ne tolérera
55:19 aucune personne qui aurait
55:21 une suspicion ou un doute qui pourrait participer
55:23 d'une manière ou d'une autre à ces Jeux olympiques,
55:25 au relais de la flamme, et que tout sera
55:27 très sécurisé avec 100%
55:29 d'engagement de la part du ministère.
55:31 J'ai l'honneur de diriger.
55:33 Merci beaucoup, je vous souhaite une bonne semaine.
55:35 Merci.