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00:00 Ils sont là depuis jeudi soir, camions, tracteurs, voitures, engins agricoles,
00:04 ils ont pris ce qu'ils avaient sous la main pour bloquer un axe autoroutier majeur,
00:08 l'A64 qui relie Bayonne à Toulouse,
00:11 et Carbone, là où ils sont, se situe à trois quarts d'heure de la ville rose.
00:14 Ils sont là parce qu'ils ne savent plus comment le dire.
00:17 L'agriculture est dans une grande difficulté,
00:20 il y a les marges des distributeurs, il y a les contraintes environnementales,
00:23 du glyphosate au gasoil non routier, il y a la concurrence des pays européens,
00:28 et puis au bout du bout du bout, il y a la rémunération,
00:31 ce que touchent les agriculteurs, les éleveurs, les véticulteurs,
00:34 et ça, Marc Faino, dépêché en urgence auprès d'eux dans une ferme laitière à Massès dans le Cher,
00:39 dit en avoir bien conscience.
00:41 Après, lorsque Gabriel Attal, le Premier ministre, dit qu'il veut faciliter la vie des agriculteurs,
00:46 ok, mais ça ne se fait pas en une seconde, écoutez le ministre de l'Agriculture.
00:51 Je ne suis pas un bonimenteur de foi, pardon de vous le dire comme ça,
00:54 donc je dis ce que je vais faire et j'ai toujours fait ce que j'avais dit,
00:57 y compris sur les crises, toujours.
00:59 Donc je suis très à l'aise pour venir devant vous, vous dire que
01:01 si on va s'attaquer à la simplification, on va s'y attaquer.
01:04 Mais ça ne se fait pas dans la nuit d'un samedi à dimanche,
01:06 parce que sinon je pense que je me moque des gens.
01:08 Et moi je pense qu'on a besoin avec nos interlocuteurs d'être des gens sérieux.
01:11 La simplification c'est un sujet sérieux, c'est un sujet auquel il faut qu'on s'attelle vraiment
01:15 dans un délai qui soit très court, ça fait 30 ans que ça attend.
01:18 Et il faut que ça se voit, mais ce n'est pas une loi simplification un peu théorique,
01:21 il faut que ça se voit qui pour les agriculteurs, qui pour les artisans,
01:24 parce qu'il n'y a pas que le monde à l'école qui est sur ce sujet-là,
01:26 on a besoin de normes, on a besoin de normes qui ne viennent pas s'empiler,
01:29 mais qui viennent donner une philosophie à l'action publique,
01:33 et qui viennent protéger un certain nombre de choses.
01:35 C'est ça qu'il faut faire.
01:35 - Marc Fesneau, le ministre de l'Agriculture, un propos, on l'a compris,
01:39 rapide, pas forcément préparé, ni argumenté.
01:42 Bonsoir Chloé Lagadou.
01:43 - Bonsoir.
01:43 - Vous avez justement fait réagir les agriculteurs, et c'est bien ce qu'ils pensent.
01:47 - Eh oui, les agriculteurs à bout de souffle avec des revenus de plus en plus faibles
01:51 et des charges toujours plus élevées, jugent les déclarations de Marc Fesneau insuffisantes.
01:57 C'est le cas de Mathieu Marronez, cet agriculteur céréalier du Lot-et-Garonne,
02:00 attend surtout des actions concrètes.
02:03 - C'est beaucoup d'annonces, beaucoup de paroles, mais pas beaucoup d'actes à la sortie.
02:07 Il y a des discussions sur les sujets, notamment sur l'eau, sur la maladie bovine.
02:11 Il y a quelques discussions qui avancent plus vite,
02:14 bizarrement depuis la fin de semaine et le blocage de la soin de 4.
02:18 Alors moi je veux bien lui faire confiance, mais encore une fois,
02:20 on attend des actes et des paroles, c'est trop tard.
02:23 Il faut aller beaucoup plus vite, parce que là on ne peut plus tenir les agriculteurs.
02:26 Il y en a qui sont au bord de la faillite, on est dans le rouge complet.
02:29 Je ne sais pas comment on pourra inverser la vapeur.
02:31 Là aujourd'hui, il faut qu'ils nous écoutent, il faut qu'ils agissent surtout.
02:34 - Et les agriculteurs comptent bien se faire entendre.
02:37 Ce céréalier du Sud-Ouest l'assure, ils ne lâcheront rien tant qu'aucune mesure ne sera mise en place.
02:43 De nouveaux blocages sont d'ailleurs prévus dans la région toulousaine dès la semaine prochaine.
02:47 - Merci de ces précisions Chloé Lagadou.