Top 20 depuis peu - son meilleur classement en carrière - Adrian Mannarino bataille dans ce début d'Open d'Australie, mais de quelle manière ! Sur ses deux premiers tours contre Stan Wawrinka et Jaume Munar, le Français avait déjà passé plus de sept heures sur les courts et disputé dix sets. Il n'a pas amélioré son score en passant pratiquement cinq heures sur le court pour sortir Ben Shelton, de 14 ans son cadet. Malgré la puissance adverse, il n'a pas plié et a fait dérailler la machine américaine avec sa qualité de défense et sa capacité à ne pas donner trop de rythme. Une magnifique performance conclue sur le score 7-6(4), 1-6, 6-7(2), 6-3, 6-4. Le tricolore a donc désormais passé environ douze heures sur le court. Une sacrée débauche d'énergie avant d'affronter Novak Djokovic en huitième de finale. Son deuxième à Melbourne.
Tennis Actu TV et Tennis Actu pour vous servir : "Le tennis partout & toujours ici" sur https://www.tennisactu.net
- ABONNEZ-VOUS à la chaîne
- METTEZ un LIKE
- POSTEZ un COMMENTAIRE à chaque vidéo
Ce n'est pas grand chose pour vous mais que c'est important pour nous, pour attirer les sponsors, pour faire en sorte que TennisActu.net continue à exister !
Tennis Actu TV et Tennis Actu pour vous servir : "Le tennis partout & toujours ici" sur https://www.tennisactu.net
- ABONNEZ-VOUS à la chaîne
- METTEZ un LIKE
- POSTEZ un COMMENTAIRE à chaque vidéo
Ce n'est pas grand chose pour vous mais que c'est important pour nous, pour attirer les sponsors, pour faire en sorte que TennisActu.net continue à exister !
Category
🥇
SportTranscription
00:00 Il y avait une ambiance extraordinaire, et j'ai envie de te poser la question toute bête.
00:09 Tu la places où celle-là dans ta carrière ?
00:13 C'est vrai que je pense que c'est un des matchs où il y a eu le plus d'ambiance.
00:22 Il y avait peut-être le match contre Thiafo à l'US Open où il y avait vraiment beaucoup
00:27 de public qui criait fort, mais c'est vrai qu'il y avait aussi beaucoup d'ambiance.
00:32 Et franchement, à la fin, ce qui prédominait, ce n'était pas forcément l'envie de gagner,
00:41 c'était l'envie de ne pas perdre.
00:42 Parce que quand tu perds un point et qu'il y a tous les gens qui hurlent, ça te fait
00:46 mal.
00:47 Et je me suis dit que si je viens à perdre ce match, ça va être terrible.
00:55 C'est toujours la même chose.
00:57 Tu vois la balle de match, ta balle qui part dans le filet ou dehors, et tout le monde
01:01 qui se met à hurler.
01:02 J'ai l'impression que je l'ai vécu tellement de fois que je voulais juste éviter ça.
01:05 Et finalement, à la fin, c'était pratiquement juste un soulagement plus que de la joie.
01:12 C'était étonnant.
01:13 Mais bon, après, je n'étais pas non plus hyper lucide à ce moment-là.
01:18 C'était un peu particulier comme moment.
01:22 Le public était parfois limite.
01:26 Est-ce que tu as réussi à rester hyper concentré, hyper calme ? C'est un truc dont tu es fier
01:34 aussi ?
01:35 Oui, je ne sais pas.
01:36 Il y a tellement de moments où je rouspète sur le cours, où je me plains un peu de tout
01:38 à gauche, à droite, que je ne suis pas très fier de moi quand je sors du cours.
01:42 Mais c'est vrai qu'à la fin, ça devenait un peu n'importe quoi.
01:48 Après, tu ne sais pas vraiment.
01:49 Les gens, ils viennent.
01:50 Ils sont un peu fatigués.
01:53 C'est la fin de journée.
01:54 Je ne sais pas ce qu'ils ont bu.
01:55 Je ne sais pas ce qu'ils ont fait.
01:56 Il faut se mettre à leur place aussi.
01:59 Ils viennent voir un match de tennis.
02:00 Ils n'ont un peu rien à foutre que tu te concentres avant ton service ou pas.
02:03 Donc, ils sont là.
02:04 Ils crient.
02:05 Ils parlent entre eux.
02:06 Ils parlent assez fort.
02:07 Donc, toi, tu es sur le terrain.
02:08 Tu as l'impression que c'est un peu irrespectueux et ça te gonfle.
02:12 Mais quand tu te mets à leur place, c'est aussi un peu normal.
02:15 Ils viennent voir un show.
02:17 Ils ne sont pas non plus là pour respecter à la lettre les envies des joueurs.
02:22 On a un sentiment de l'extérieur comme ça.
02:23 Mais peut-être que quand on est joueur, on sent aussi qu'il y a un côté un petit peu
02:24 irrationnel depuis le début du tournoi.
02:25 Il y a des grosses têtes de série qui ont été menacées.
02:26 Pas seulement du côté des Français.
02:27 Il se passe quelque chose ? Est-ce que tu le sens, toi ?
02:40 Oui, il se passe quelque chose.
02:43 Finalement, quand tu regardes, les bons joueurs s'en sortent.
02:48 Hier, je suis sorti du terrain.
02:51 Il y avait SvRef qui était au tie-break du cinquième.
02:53 Rude qui était en même temps au tie-break du cinquième.
02:55 Et puis finalement, il n'y a pas de surprise.
02:56 Les mecs finissent par s'en sortir.
02:58 Et tu te dis… Moi, c'est le sentiment que j'ai contre ces mecs-là.
03:02 Des fois, je me rapproche de la victoire.
03:04 Mais c'est les derniers points qui sont tellement durs à aller chercher que finalement, même
03:10 si tu te rapproches, tu es encore très loin.
03:12 Donc, il y a des joueurs qui sont accrochés.
03:17 Mais en tout cas, du côté masculin, il n'y a pas eu tant de surprise que ça.
03:22 Il y a peut-être des joueurs qui… Il y a Daniel encore qui a fait 5-7 hier.
03:27 Mais voilà, il finit par gagner.
03:29 Donc, pour l'instant, pas trop de surprise.
03:33 - Tu as vu l'entraînement de Rémy Barrière ? - Si, j'ai vu.
03:40 - Dans une église, et puis là, on a un peu ce truc sur la règle de match.
03:44 "Man on a mission".
03:47 - Non, il avait voulu faire le buzz à un moment donné.
03:50 Il voulait me prendre en photo dans chaque église, chaque semaine, pendant la saison
03:55 sur Terre battue.
03:56 Il m'avait vraiment poussé.
04:00 On était à Rome ensemble.
04:01 Il a dit "non, il faut qu'on aille au Vatican tous les deux, il faut que je prenne
04:04 la photo".
04:05 Et non, ça m'a fait rire.
04:08 Là, je viens de faire le bain froid.
04:10 Donc voilà, pour passer le temps, j'étais un petit peu sur Instagram.
04:13 J'ai vu ça passer.
04:15 Ça m'a fait rire.
04:16 - Tu parlais de ton physique tout à l'heure.
04:17 Tu me disais que tu passais énormément de temps à la salle.
04:18 Tu as un préparateur physique ou c'est toi-même qui te fais un peu tes programmes ?
04:19 Quel plaisir tu trouves à ça, à pousser ton corps dans ces moments-là ?
04:20 - Je pense que c'est un peu plus difficile.
04:21 Je pense que c'est un peu plus difficile.
04:22 Je pense que c'est un peu plus difficile.
04:23 J'ai un préparateur physique depuis 8-9 ans qu'on travaille ensemble.
04:39 C'est Erwann Tortuio.
04:42 À l'année, même si on ne passe pas beaucoup de temps ensemble, il a vraiment un suivi.
04:49 On voit des séances, plein de choses à faire.
04:54 Je l'ai fait un petit peu à l'envie, mais c'est vrai qu'en règle générale, je suis
05:03 quelqu'un qui suis assez sérieux.
05:05 Et j'aime bien travailler.
05:08 Moi, j'aime bien faire du sport en général.
05:10 Donc j'ai souvent l'envie de me dépenser.
05:16 Quand je suis en vacances, ça m'arrive d'aller un peu courir, un peu faire du sport parce
05:23 que je me sens mieux dans mon corps.
05:25 J'ai un peu tendance à rouiller, j'ai l'impression, avec l'âge.
05:30 Moins j'en fais, plus j'ai des petites douleurs qui apparaissent dans les hanches,
05:34 aux genoux et tout ça.
05:35 Donc c'est aussi un moyen pour moi de me sentir bien.
05:39 Du coup, ça fait d'une pierre deux coups.
05:42 Ça me permet d'être encore plus athlétique et endurant sur le cours.
05:48 Et ça me permet de me sentir bien.
05:50 Donc voilà, c'est un bon hôtel pour l'instant.
05:53 Sur le terrain, j'avais vraiment l'impression que ça pouvait encore continuer.
06:05 Je me sentais bien en canne.
06:06 Le seul problème, il était un petit peu au niveau du service.
06:10 Je manquais d'explosivité et ça ne pétait pas vraiment aujourd'hui.
06:17 Bien que je ne sois pas un grand serveur d'habitude, mais aujourd'hui, c'était un petit peu en
06:21 dessous de ce que j'ai l'habitude de faire.
06:24 Mais en dehors de ça, pendant les échanges, je me sentais plutôt bien.
06:29 Je bougeais bien.
06:31 Et puis forcément, vers la fin du match, je me suis un petit peu tendu.
06:36 Donc voilà, il y a quelques appuis qui sautent un petit peu.
06:40 Il y a un peu moins de force dans les jambes.
06:42 Mais non, en général, je me sentais bien.
06:46 Et puis, c'est vrai que le fait d'être un petit peu dos au mur en perdant le troisième
06:53 set, ça m'a un petit peu relâché.
06:55 Dans ma tête, je n'étais pas assez à côté de l'occasion.
06:59 Pour moi, j'avais plus ou moins perdu le match parce qu'à ce moment-là, ça me semblait
07:05 trop loin de gagner les deux derniers sets.
07:07 Donc voilà, j'étais pas assez à côté.
07:10 Si j'avais pris 6-2, 6-3 au troisième, ça allait, je serais reparti au combat.
07:14 Mais là, le perdre en servant pour le set, je me suis dit « bon ben voilà, t'as loupé
07:19 la croquette et tu vas un petit peu te déconcentrer.
07:23 Ça va te coûter un jeu sans doute.
07:25 Et puis après, ça ne reviendra pas.
07:28 » J'en ai fait tellement des matchs comme ça.
07:29 Heureusement, j'ai réussi à tenir mon service sur le premier jeu du quatrième set qui a
07:35 été un peu compliqué.
07:36 Et à partir de là, je tapais bien la balle.
07:40 Du coup, je me suis dit « on continue, peut-être qu'il va y avoir un petit jeu un peu moins
07:47 bon.
07:48 » Et puis, c'était vraiment particulier parce qu'entre les moments où il y avait
07:51 les balles neuves, où il était quasi-inretournable, et puis les moments où les balles étaient
07:55 vraiment très grosses.
07:56 Et là, j'avais l'impression d'avoir une occasion à chaque fois.
08:00 Je me suis dit « ça vaut le coup de s'accrocher.
08:03 Peut-être qu'en fin de set, ça va passer.
08:07 » Et puis, c'est un peu ce qui est arrivé.
08:10 Pour moi, il avait vraiment fait un mauvais jeu à 3-2 au quatrième.
08:14 Et ensuite, à partir de là, je pense que c'est moi qui suis passé un peu devant physiquement.
08:21 Dans les échanges, il avait un petit peu de mal en bout de course.
08:25 Il tentait un peu plus vite.
08:26 Je me suis dit « on va continuer de l'enfoncer.
08:29 C'est de faire durer les échanges, de le faire courir.
08:33 » Et finalement, c'est ce qui a bien fonctionné au cinquième.
08:35 « Tu as dit que tu avais tapé 15 minutes hier parce que tu avais bien récupéré surtout.
08:41 Ça veut dire que demain, ça va être aussi une journée super light et tu te sens encore
08:46 d'avoir des réserves après 12 heures de jeu, 3 fois 5 sets ? »
08:51 C'est difficile.
08:52 C'est toujours différent en fait.
08:55 C'est un peu étonnant, mais le premier jour contre Stan, au bout de 7h30, je me sentais
09:01 vraiment cuit sur le cours.
09:03 Mais je pense que c'est majoritairement nerveux.
09:07 Parce qu'aujourd'hui, j'ai fait 5 sets avec Stan.
09:12 J'ai fait 3 sets le lendemain en double.
09:14 J'ai refait 5 sets après mercredi.
09:16 Et aujourd'hui, finalement, j'avais les cannes.
09:18 Du coup, je pense que c'est beaucoup dans la tête.
09:21 Maintenant, c'est vrai que les jours off, quand tu joues autant la veille, entre l'échauffement,
09:29 le match, c'est pratiquement 5 heures de tennis.
09:31 Je pense pas que j'ai besoin de jouer beaucoup le lendemain.
09:34 Si je tape un quart d'heure juste pour me rassurer un petit peu et puis surtout garder
09:39 de l'énergie pour le lendemain, je pense que c'est le mieux à faire.
09:41 « Tu joues pas avec Quentin demain ? »
09:45 Non, c'est pas prévu.
09:47 Je pense qu'on est déjà walkover.
09:52 Je sais pas si c'est officiel ou pas, mais c'est pas prévu qu'on joue.
10:00 Il avait un petit problème après son simple.
10:02 Je crois qu'il comptait pas jouer.
10:04 [Musique]