The Artist

  • il y a 7 mois
A Hollywood, en 1927, George Valentin compte parmi les plus grandes vedettes du cinéma, et sa célébrité n'a d'égal que son orgueil. Son producteur, Al Zimmer, l'invite à la projection de son dernier film, à la sortie duquel il croise Peppy Miller, une comédienne débutante. La jeune femme devient figurante dans un long métrage en tournage aux côtés de George. Les deux acteurs se plaisent aussitôt, mais George refuse de s'engager. C'est alors que le parlant fait son apparition. George, persuadé que cette technologie est sans avenir, va jusqu'à se séparer d'Al pour produire un film muet. Parallèlement, Peppy devient la nouvelle égérie du studio...
Transcript
00:00 Bonjour, je suis Jean Dujardin, j'interprète Georges Valentin dans The Artist.
00:11 Bonjour, je m'appelle Béhénice Bégeaud et je joue Pepe Miller dans le film The Artist.
00:17 Ah, bonjour le France.
00:21 Je ne sais pas, je ne sais pas du tout.
00:24 C'est vrai qu'à chaque fois on essaie toujours un petit peu de se rapprocher d'un personnage ou d'un acteur.
00:40 Là, c'est sûr qu'on pensait à Fairbanks, Douglas Fairbanks.
00:43 Je me souviens un peu tous les Douglas Fairbanks, le caveau de 1920 qui fait des bons dans tous les sens.
00:49 Mais ça collait bien avec le trajet de Georges Valentin, voilà, assez flamboyant au départ pour glisser ensuite vers son destin.
00:58 Avant de monter, prends le temps de voir qu'il n'y a personne et puis de demander ce que tu fais.
01:03 C'est un personnage qu'on prend au tout début de sa vie, disons, pratiquement professionnelle.
01:09 Je n'avais pas tellement réalisé à la lecture à quel point elle grandissait en fait pendant l'histoire.
01:15 Et c'est en l'interprétant, tout d'un coup, tout prenait forme petit à petit.
01:19 Le personnage me bouffait sans que je m'en rende compte.
01:23 - Je me sens vraiment nulle. - Non, c'est très bien ce que tu fais.
01:29 Le fait d'enlever finalement la parole, il ne reste que le principal, c'est-à-dire le jeu et l'émotion pure.
01:35 C'est une expression très sensuelle, très personnelle.
01:39 Et voilà, ça collait bien, c'était sûrement le moment.
01:43 La grande nouveauté, c'était dans l'émotion.
01:49 Il fallait que je lui plaise aussi là-dedans.
01:53 On se connaissait bien dans la comédie, mais il fallait que je puisse le convertir.
01:57 Michel est quelqu'un de pudique, moi aussi.
02:00 Et l'avantage, c'est qu'on n'a pas trop besoin de se parler.
02:03 On n'est souvent que dans le réglage.
02:05 On s'amuse à dire qu'on a le Bluetooth, c'est-à-dire qu'il pense à quelque chose et moi je lui fais.
02:08 On travaille comme ça avec Jean et avec Berenice aussi d'ailleurs.
02:12 Ils font des propositions, je prends, je fais des propositions, ils prennent.
02:16 On essaye de construire pour qu'il se passe des trucs.
02:21 C'est ça le problème, les chuteurs de jambes.
02:24 C'est un beaucoup plus de gaz.
02:26 Et puis le voile de canard, comme ça.
02:28 On a l'impression qu'il part d'un coin.
02:30 Juste comme ça, une première fois. Allez-y.
02:35 Michel m'avait demandé, quand il écrivait le script,
02:38 s'il me disait "ça te plairait de faire des claquettes ?"
02:40 Je lui ai dit "oui, évidemment, tu me connais, j'adorerais ça".
02:42 Donc on dit oui.
02:44 Et après, il faut y aller.
02:46 J'ai pris énormément de plaisir à faire des claquettes.
02:49 Et ça m'a permis de rentrer dans le personnage.
02:53 Si on veut donner l'illusion d'être un bon danseur,
02:56 en tout cas de bien danser, il faut apprendre les bases.
02:58 [Musique]
03:18 Je suis là pour raconter une histoire.
03:20 Les gens y croient, et moi, il faut que j'y croie.
03:22 Il faut que je m'amuse.
03:24 Il faut que je puisse avoir un maximum de souvenirs en rentrant.
03:26 [Musique]
03:29 Je réalise toujours pas comme on fait ce film.
03:32 [Musique]
03:44 !