Le Redoutable

  • il y a 8 mois
En 1967, Jean-Luc Godard est déjà considéré comme un maître, avec ses chefs-d'oeuvre "Le Mépris", "Pierrot le fou" et "A bout de souffle". Mais le cinéaste est en pleine remise en question de son art, qu'il trouve vain et qu'il s'apprête à tuer, tandis qu'éclate la révolte étudiante de mai 1968. Il se passionne pour la révolution et les discours maoïstes et marxistes qu'il soutient. Il vit avec Anne Wiazemsky, de vingt ans sa cadette et qu'il ne traite pas très bien. Egocentrique et égoïste, il empêche sa femme de vivre...
Transcript
00:00 Il était respecté dans le monde entier.
00:05 La nouvelle vague, c'était lui, Jean-Luc Godard.
00:10 Monsieur et Madame nous ont eu une fille, ils l'ont appelée Marion.
00:15 Marion nous ?
00:16 Oui mon amour, Marion nous.
00:19 J'avais cette chance d'admirer l'homme que j'aimais.
00:23 Il était sur le point de se révolutionner lui-même.
00:27 Vous avez pas peur que ça dégénère ?
00:29 Non, au contraire, il y a vraiment une bonne ambiance.
00:31 Fasciste de merde ! Salope !
00:34 Pardon M. Godard, allez-y.
00:36 Vous avez pas reconnaissance en vos lunettes.
00:38 On dit pas merci à un flic.
00:39 Tu lui dis crève sa ronde, enculé.
00:42 Je te pondrai par la peau des couilles avec les tripes du dernier curé.
00:44 C'était ça qu'il fallait lui dire, rien d'autre.
00:46 Le problème, c'est que je ne sais plus quoi faire.
00:52 Faut inventer un vrai cinéma politique.
00:54 Faut que vous fassiez des films avec Belmondo, il est beau lui.
00:57 Il est marrant en plus.
00:58 Bon, bah voilà, je vais pas engager un indolent,
01:00 puis lui foutre du plume dans le cul pour faire indien.
01:02 Aujourd'hui, Godard, c'est devenu ça.
01:07 Un petit amuseur ridicule qui prend une pose de révolutionnaire.
01:10 J'en veux plus de ce con.
01:13 Je sais pas bien à quel moment j'ai perdu le fil.
01:21 Quelque chose s'est cassé,
01:23 et n'a plus jamais vraiment marché comme avant.
01:25 Et vous savez quoi ?
01:27 Peu importe, finalement.
01:29 Parce qu'un fil bat la vie,
01:31 à bord du redoutable.
01:33 Si c'est une fille, on l'appellera Josette.
01:37 Pourquoi ?
01:39 Je ne sais pas, j'ai toujours rêvé d'être le père de Josette.
01:42 Que vous êtes bête, monsieur Godard.
01:45 ♪ ♪ ♪

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