• il y a 10 mois
Port-Vendres, petite et charmante ville portuaire du Sud de la France, fonctionne notamment grâce au service de ses 280 employés municipaux. Mais depuis quelque temps, une rumeur court : le maire et son chef de service voudraient procéder à une coupe franche dans ces services. La révolte gronde et le secrétaire national du syndicat unique vient soutenir ses troupes. Il propose aux municipaux une mesure radicale et historique : entamer une grève du zèle pour protester contre les licenciements à venir. Ce mouvement social constitue une véritable révolution dans les habitudes de cette ville d'ordinaire si paisible...
Transcription
00:00 Est-ce que tu me reçois ?
00:02 Je te reçois Christian, mais je te mets pas 1/5, je te mets 4/5 parce que y'a des grésillements.
00:08 Allez !
00:10 Cette fois-ci encore, on l'a bien préservé la planète !
00:14 C'est beau tous ces municipaux, va falloir commencer à écrémer.
00:19 Rien qu'à l'idée qu'ils vont virer du monde, mec on fait rien.
00:23 Tu comprends ?
00:24 On fait rien, on réfléchit déjà.
00:26 Mais on va pas se laisser faire, la révolte grande, la lutte se prépare, c'est la lutte !
00:30 Pas maintenant.
00:31 Alors ils en sont où à la permanence ? Ils en sont où Ricard ?
00:34 Voilà, voilà, voilà.
00:36 Je te quitte.
00:37 Tu me quittes ?
00:38 T'as réfléchi ? Je sais pas, regarde-toi.
00:40 Personne en voudra.
00:41 5 !
00:42 J'ai fait descendre Georges Paul de la section nationale du syndicat.
00:46 Les gars, moi j'ai fait 12 heures de train.
00:48 Faut chier avec leur grève à force.
00:52 C'est pour nos archives.
00:53 Je vous propose la grève du zèle. Travaillez tout le temps, sur régime.
00:57 Cette mesure mérite réflexion.
00:59 Levez le verre, si vous êtes pour.
01:01 Ma mère me dit, si cette véro te prie tant que ça, il faut l'épouser.
01:08 Si tu crois que c'est la femme de ta vie, épouse-la !
01:10 Putain, j'ai les seins qui font pas 12 heures !
01:12 Hé, y'en a pas d'autres.
01:14 Alors, pourquoi on a des cagoules ?
01:16 Pour rester à la maison.
01:18 Alors, pourquoi on a des cagoules ?
01:20 Pour rester à l'ouest, à la mode, à l'intérieur.
01:23 Pour rester anonyme.
01:24 Je le savais, j'ai pas osé le dire.
01:26 Il faut les briser menu à seul coup.
01:31 Il faut les secouer.
01:33 Et on gagnera.
01:34 Et on gagnera.
01:35 On est là anonymement, monsieur le maire.
01:39 C'est que c'est du travail de foutre le bordel tout le temps.
01:43 Oui, c'est du boulot.
01:46 C'est du boulot.
01:47 Dis-donc, tiens, j'aime pas aux lévis, mon but.
01:53 Je suis un lévis !
01:55 [SILENCE]

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