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00:00:00 Bonjour à tous, vous êtes sur Radio Courtoisie, comme tous les samedis matin 10h30, c'est
00:00:19 le libre journal des controverses, on fait plein plein de controverses, on s'engueule,
00:00:26 on se crie dessus et à fin de compte au final on est amis, alors aujourd'hui j'ai la chance
00:00:31 d'avoir notre bon régisseur Benoît, Benoît tiens c'est la première fois que je fais
00:00:36 ça avec lui, d'habitude je suis pas avec lui, je suis avec l'ami Virgilie, ben Benoît
00:00:40 on va voir s'il va tenir le coup, alors féliciter Benoît pour son travail, je suis sûr qu'il
00:00:47 réussira parce qu'à Courtoisie les techniciens c'est quand même, ça reste quand même top
00:00:51 niveau, il faut dire par rapport même à ce qu'on fait la bande FM, alors je remercie
00:00:57 aussi évidemment notre ami Nicolas Stoker et Babette de Rosière qui juste avant nous
00:01:01 ont préparé à manger, mais évidemment comme toujours je n'ai pas pu goûter leur plat
00:01:07 parce que voilà je suis privé de dessert, c'est comme ça à Radio Courtoisie, ils
00:01:11 mangent avant que j'arrive et puis après moi j'ai plus rien.
00:01:15 Donc je vous salue chers amis de Radio Courtoisie, vous êtes évidemment sur le libre journal
00:01:20 la controverse ici se fait, le débat, les échanges sur des sujets que vous n'entendrez
00:01:27 nulle part ailleurs, pas de poétiquement correct, pas de censure, pas d'auto-censure,
00:01:32 juste la confrontation d'idées et de visions de toutes les droites, dorénavant vous en
00:01:37 connaissez le principe, l'émission étant installée depuis février, deux intervenants
00:01:43 face à face débattent d'une question dont ils ne sont absolument pas d'accord et je
00:01:48 ferai tout pour qu'ils ne soient pas d'accord, c'est ça que j'aime, j'aime la controverse
00:01:52 ici donc se fait le débat, les échanges sur des sujets que vous n'entendrez pas,
00:01:56 bon je le répète encore, et le sujet du jour, je fais une rediff, je sais je fais
00:02:01 des rediffs, je l'ai déjà fait avec un même invité, c'est aujourd'hui ce que
00:02:05 la Russie est-elle un agent du mondialisme ? Ben oui, ben oui, on est journaliste, on
00:02:10 travaille pas beaucoup, c'est comme ça.
00:02:11 La Russie veut-elle en réalité créer sa propre structure supranationale ? Est-ce que
00:02:17 la Russie lutte pour un monde multipolaire libre ? Est-ce que Poutine est un young leader
00:02:24 ? Et là je regarde mon intervenant de droite, Poutine se postille l'intérêt anglo-saxon.
00:02:29 Vous aurez toutes les réponses à vos questions, alors je veux vraiment qu'aucune réponse
00:02:36 ne soit éluidée lors de cette heure et demie de débat.
00:02:38 L'objectif du Libre Journal des Controverses étant de vous informer du mieux possible,
00:02:46 pas comme peuvent le faire nos collègues des médias nationaux subventionnés, ultra
00:02:51 subventionnés, d'ailleurs nous, nous ne sommes pas subventionnés, nous vivons grâce
00:02:56 à vous les auditeurs qui nous soutenez.
00:02:59 Alors comment se déroule le débat ? Je serai l'arbitre, je poserai à chacun des
00:03:03 débatteurs des questions dérangeantes, très dérangeantes, pour vous faire réagir avec
00:03:08 de vraies réponses qui elles aussi doivent être dérangeantes.
00:03:10 Je veux pas de langue de bois politicienne, on attend l'honnêteté évidemment dans
00:03:13 la courtoisie.
00:03:14 Alors, ils se sont titillés sur Twitter, sur le réseau X, ils se sont écrits des
00:03:20 messages les deux sur la question de la Russie, ils ont dit des choses, ils se sont parlé
00:03:27 entre deux interviews de YouTube, ils se sont dit "euh, c'est..."
00:03:32 Je vais vous donner les noms, faut que je vous les donne les noms, mais là ils sont
00:03:35 là à courtoisie, là on fait monter la sauce, c'est la crème de la crème, deux essayistes
00:03:41 à succès face à face, bien sûr ils seront là à courtoisie, sans vulgarité, pas de
00:03:45 gros mots, pas d'adjectifs, je mettrai comme au football des cartons même si je n'en
00:03:48 ai pas sur moi.
00:03:49 La semaine dernière, oui je crois, la semaine dernière j'ai mis un carton.
00:03:52 Le débat sera donc coupé en trois parties.
00:03:55 1.
00:03:56 Vladimir Poutine, nouveau de Gaulle ou young leader ?
00:03:59 2.
00:04:00 Voilà, notez.
00:04:01 Monde occidental face au monde oriental qui vaincra ?
00:04:05 3.
00:04:06 Quel rôle doit avoir la France face à la Russie ?
00:04:11 Alors je fais là, on est comme aux Oscars, je ne vous donne pas encore les noms mais
00:04:14 je vais les donner.
00:04:15 N'hésitez pas, cher public, vous pourrez faire des commentaires, des questions, on
00:04:18 les attend.
00:04:19 Alors là nous avons, face à face, Pierre Hilard, essayiste, auteur de nombreux best
00:04:26 sellers, son dernier ouvrage "Les permanences de la géopolitique et de la mystique russe
00:04:30 de Romanov à Vladimir Poutine", haute édition, culture et racines.
00:04:35 C'est un chef d'oeuvre, je le dis, c'est un chef d'oeuvre.
00:04:38 Voilà.
00:04:39 Notre ami Pierre Hilard soutiendra la thèse d'une Russie mondialiste.
00:04:42 Xavier Moreau, homme d'affaires, géopoéticien, est un analyste politico-stratégique installé
00:04:50 à Moscou, franco-russe.
00:04:52 Il dirige le site Stratpol et auteur du livre noir de la gauche, haute édition Stratpol.
00:04:58 Lui soutient que non, que la Russie est contre ce mondialisme.
00:05:03 Donc je vais donner à chacun d'abord trois minutes où chacun pourra exposer ses arguments.
00:05:10 Alors qui commence ? Qui souhaite commencer ? Dites-nous.
00:05:13 Voilà.
00:05:14 Xavier Moreau, la bien séance fait que l'invité qui vient de Moscou parlera en premier.
00:05:22 Pourquoi la Russie n'est pas un agent du mondialisme ?
00:05:25 Déjà je pense que de toute manière aujourd'hui il est physiquement impossible de créer un
00:05:31 gouvernement mondial parce que le monde, notamment du point de vue économique, est en train de
00:05:37 glisser de plus en plus rapidement vers l'Asie.
00:05:39 Vous avez des grandes puissances économiques qui se sont déjà affirmées.
00:05:43 Vous avez bien sûr la Chine, vous avez maintenant l'Inde, vous avez le Vietnam, vous avez l'Indonésie
00:05:51 qui nous a dépassés en parité de pouvoir d'achat dans le top 10 des économies mondiales.
00:05:54 Donc aujourd'hui en fait cette idée du mondialisme qui est en fait l'incarnation, qui est en
00:06:00 fait la forme politique de domination de Washington sur le reste du monde ne trouvera pas de remplaçant.
00:06:04 Parce qu'en plus aujourd'hui la seule puissance qui pourrait remplacer les Etats-Unis avec
00:06:09 la taille critique, notamment économique, c'est la Chine.
00:06:11 Et la Chine ne veut pas diriger le monde.
00:06:13 C'est pas du tout.
00:06:14 C'est ni dans sa tradition, ni dans sa volonté.
00:06:18 La Chine veut créer des routes commerciales pour faire du commerce.
00:06:22 Les Chinois ne sont pas des conquérants militaires.
00:06:24 Ils ont toujours d'ailleurs quasiment perdu la guerre.
00:06:26 Mais en revanche, ils sont d'excellents commerçants et qui ont un projet.
00:06:31 Il n'y a pas longtemps, j'ai interviewé un géopoliticien chinois qui disait "mais
00:06:35 nous ça fait 3000 ans qu'on travaille sur ce projet, donc on n'est pas pressé et on
00:06:40 avance".
00:06:41 Et c'est le fameux projet "One Road, One Belt", une ceinture, une route qui consiste
00:06:49 en fait à trouver des routes terrestres alternatives aux routes maritimes pour commercer.
00:06:52 C'est ça le projet.
00:06:54 Et ce n'est pas un projet mondialiste.
00:06:56 Et de toute manière, ni la Russie, ni la Chine n'ont envie d'avoir une autorité
00:06:59 au-dessus d'eux qui les dirige.
00:07:01 Et si je citais des pays comme le Vietnam ou l'Indonésie, c'est pareil.
00:07:06 Aucune de ces élites n'a envie d'avoir une super structure qui les dirige.
00:07:12 En revanche, dans le cadre de l'Europe, c'est différent.
00:07:17 C'est la servitude volontaire.
00:07:18 Et d'ailleurs, c'est ce que disait Modeste Schwarz à l'époque du Covid.
00:07:22 Il disait en fait que ce qu'on observe c'est une endocolonisation de l'Europe.
00:07:25 C'est-à-dire que le modèle américain n'est plus accepté qu'en Europe.
00:07:30 Et donc il s'agit de renforcer la domination sur l'Europe hors Russie, hors Serbie, et
00:07:36 je dirais hors Hongrie jusqu'à présent.
00:07:41 Et j'espère toujours hors Pologne, n'est-ce pas cher Mike ?
00:07:45 Donc voilà, je pense qu'on est passé à autre chose.
00:07:49 La mondialisation c'est finalement que le système de domination américain sur le reste
00:07:52 du monde et c'est terminé.
00:07:55 C'est bon, vous avez 3 minutes, il vous reste encore 30 secondes.
00:08:00 Écoutez, après il faudra plus rentrer dans les détails je pense.
00:08:03 Et notamment c'est terminé parce que les instruments de cette domination, notamment
00:08:06 la monnaie, notamment l'idéologie, ne convainc plus personne.
00:08:11 Plus personne hors de l'Europe ne veut commercer en dollars.
00:08:14 Plus personne ne veut de cette idéologie, notamment cette idéologie...
00:08:18 Après la deuxième guerre mondiale, tout le monde en Europe, déjà l'essentiel du
00:08:23 monde c'était le monde occidental, voulait adhérer à la culture américaine, voulait
00:08:28 voir autant en emporte le vent.
00:08:30 Ecoutez Elvis Presley.
00:08:32 Et aujourd'hui en fait ce que proposent les Etats-Unis, c'est-à-dire en gros l'homosexualisme,
00:08:37 le lgbtisme conquérant, ça n'intéresse plus que l'Europe.
00:08:40 Le reste du monde s'en moque, voire est dégoûté par ça.
00:08:43 M.Pierre Hilla, voilà 3 minutes.
00:08:45 Oui alors, effectivement d'abord parler de gouvernance mondiale, c'est une utopie.
00:08:51 Ça c'est vrai.
00:08:53 Mais le problème c'est que certains s'y accrochent.
00:08:55 Et dans leur folie, ils cherchent à atteindre cet idéal pervers et ça risque d'entraîner
00:09:04 certains pays qui s'y refusent dans une chute complète.
00:09:08 Un de mes livres, d'ailleurs j'avais appelé un de mes livres "La marche irrésistible
00:09:12 du nouvel ordre mondial, destination Babel".
00:09:14 Parce qu'il y a à la fois le côté utopique messianique, et ça c'est un élément clé
00:09:20 qu'il faut retenir.
00:09:21 Et ensuite parce que ça s'est terminé par un échec, Babel.
00:09:25 Et donc en fait on est dans une situation similaire où vous avez des figures de proue
00:09:30 dans cette histoire mais tous, disons, veulent participer à une gouvernance mondiale.
00:09:36 Alors déjà préciser le mot mondialisme.
00:09:38 Le mondialisme c'est un messianisme, différent de la mondisation où ce sont les échanges
00:09:43 en fonction des critères matériels et la vitesse des échanges.
00:09:46 Ce principe en lui-même est bon.
00:09:48 Le mondialisme c'est un messianisme.
00:09:50 Et dans cette histoire vous avez des oppositions.
00:09:53 A la fois pour certaines factions d'ordre spirituel et d'autres pas du tout.
00:09:59 C'est une vision purement matérialiste, à la chinoise.
00:10:02 Et vous avez des rivalités donc.
00:10:04 Et en fait la finalité est malgré tout une tentative, je veux bien une tentative de gouvernance
00:10:12 mondiale avec un partage du gâteau dans un cadre multipolaire.
00:10:16 Surtout pas unipolaire comme s'y opposent les russes ou les chinois.
00:10:22 Mais c'est une tentative d'une organisation multipolaire au service d'une gouvernance
00:10:28 mondiale qui a été annoncée ou retirée au mois d'août dernier lors des réunions
00:10:34 des BRICS en Afrique du Sud en 94 points.
00:10:38 Et j'ai lu ces 94 points.
00:10:39 Et en particulier il est dit que les pays des BRICS, donc je rappelle Brésil, Russie,
00:10:45 Chine, Inde, Afrique du Sud avec 6 autres pays qui vont intégrer le 1er janvier 2024.
00:10:50 Et bien l'objectif signalé dans ce document c'est la mise en place d'une gouvernance
00:10:54 mondiale.
00:10:55 Écrit texto.
00:10:56 Donc il y a de la part des BRICS une volonté de gouvernance mondiale mais avec un partage
00:11:01 du gâteau.
00:11:02 A la différence du monde anglo-saxon qui lui, enfin une frange en tout cas, les Biden
00:11:06 et Obama, ils veulent tout le gâteau aux lignettes.
00:11:08 Donc on a une bagarre et cette bagarre passe par entre autres pour un monde multipolaire
00:11:15 la fin du dollar avec une numérisation des monnaies et une centralisation du pouvoir
00:11:21 via les banques.
00:11:23 Et tout le problème c'est de ne pas rachever cette tour de Babel et qui sera condamnée
00:11:29 de toute manière à disparaître parce qu'il y a des rivalités internes et je dis toujours
00:11:32 l'enfer divisé contre lui-même parce que ce sont des factions qui poursuivent un but
00:11:38 tordu et notre monde ne peut pas se terminer de cette manière.
00:11:42 Mais cher Pierre Hilard, je vais rebondir sur ce que vous dites.
00:11:46 Vous avez fait vos 3 minutes.
00:11:47 C'est pour ça que je rebondis.
00:11:48 Sinon je n'aurais pas rebondi.
00:11:49 C'est pour ça que j'ai fait vos 3 minutes plus 5 secondes.
00:11:54 Vous avez dit que c'est une utopie.
00:11:59 Pourquoi est-ce que le gouvernement mondial est une forme d'utopie ? Pourtant par exemple,
00:12:04 on a eu des conquérants dans l'antiquité et si ces mêmes conquérants avaient eu la
00:12:08 technique, peut-être qu'ils auraient pu conquérir le monde.
00:12:12 C'est une utopie parce que d'abord il y a une diversité des peuples, des nations,
00:12:16 des cultures, mais c'est une utopie parce que c'est une tentative.
00:12:22 Alors il faut choisir ses mots quelques fois pour éviter des problèmes.
00:12:27 En fait, je dis toujours que le mondialisme est un messianisme qui consiste à vouloir
00:12:31 recréer la situation du Jardin d'Éden, un monde unifié, parfait, mais antichristique.
00:12:39 C'est ça le fond de l'histoire.
00:12:41 Et donc une forme perverse, perverse, et j'allais dire satanique.
00:12:45 Et par définition, la chose ne peut pas réussir.
00:12:48 Et ce qui se passe, par exemple, à la bande de Gaza, Israël, les événements sont la
00:12:55 continuité d'une politique qui a suivi, qui a été précédée par l'affaire ukrainienne
00:12:59 avant l'affaire du Covid.
00:13:00 Et là, on monte crescendo vers une politique, parce qu'il faut comprendre le logiciel
00:13:06 du mondialisme, par une politique sacrificielle.
00:13:10 La finalité, c'est ça.
00:13:12 Créer un chaos complet aboutissant, selon eux, à un bien.
00:13:16 Alors ils appellent ça la rédemption par le péché ou le saint péché, concept absolument
00:13:20 pervers à souhait.
00:13:21 Mais dans leur finalité, pour certains, il faut passer par cet état pour aboutir à
00:13:26 cette utopie, enfin qu'ils considèrent possible, évidemment, pour eux.
00:13:30 Et donc, en fait, on y va.
00:13:33 Et les événements récents en Palestine vont de pair avec ce qui se passe en Ukraine.
00:13:39 D'ailleurs, c'est ce que j'avais raconté dans le chapitre 6 de mon Atlas du mondialisme.
00:13:42 Et en fait, c'est l'armageddon qui se profile à l'horizon.
00:13:45 Vous êtes d'accord ?
00:13:46 Moi, je suis plus optimiste.
00:13:49 Je considère, comme Jacques Benville, que tout a toujours très mal marché, mais qu'on
00:13:54 peut toujours trouver des solutions politiques.
00:13:57 Sur le texte des BRICS du mois d'août, il faut bien se rendre compte que ce texte ne
00:14:01 veut rien dire.
00:14:02 Tout le monde y a mis sa force.
00:14:04 Il n'a pas force de loi ?
00:14:06 Non, c'est juste un texte.
00:14:07 Et si vous regardez les BRICS…
00:14:08 Oui, mais c'est une philosophie, quand même.
00:14:11 Pas du tout.
00:14:12 Les BRICS, c'est un espace de développement économique commun.
00:14:16 Il n'y a absolument rien de politique.
00:14:18 Et si vous regardez les membres des BRICS, politiquement, certains n'ont absolument
00:14:21 rien à voir.
00:14:22 Et même géopolitiquement, ils sont opposés, comme l'Inde et la Chine.
00:14:26 On peut considérer aujourd'hui que le Brésil de Lula est un pays de gauche.
00:14:31 D'ailleurs, il a été élu par le Parti démocrate américain, dans des circonstances
00:14:36 qui rappellent celles de l'élection de Joe Biden.
00:14:39 Donc, en fait, il y a des alinéas dans ce texte qui ont été produits par le Brésil.
00:14:46 Mais si Bolsonaro avait été là, à sa place, on aurait eu quelque chose de complètement
00:14:49 différent.
00:14:50 De la même manière qu'on peut considérer que l'Afrique du Sud, dirigée par Ramaphosa,
00:14:55 est aussi un pays qui tend à gauche.
00:14:59 Et donc, effectivement, vous avez des alinéas qui correspondent à cette vision-là.
00:15:03 Mais en même temps, vous avez la Russie, qui est un pays national conservateur.
00:15:06 Vous avez la Chine, qui n'est pas du tout intéressée par ces questions.
00:15:09 Et l'Inde aussi, qui est un pays…
00:15:11 Alors, ça veut dire quoi ? Ça veut dire que les BRICS, en fait, c'est un BRIC et
00:15:14 de Broc…
00:15:15 Il n'y a pas de projet de politique pour les BRICS.
00:15:17 Donc, en fait, on se fait des films, certains, sur ce qu'est les BRICS, alors ?
00:15:21 On se fait des films si on considère que c'est autre chose qu'une structure de développement
00:15:25 économique en commun.
00:15:27 Et qui essaie, tant bien que mal, de se doter d'une banque, la Banque des BRICS, qui a
00:15:31 été créée en 2014.
00:15:32 Mais qui, pour l'instant, d'ailleurs, a une capitalisation de 10 milliards de dollars.
00:15:38 Bon, c'est pas mal, mais c'est…
00:15:39 C'est pas grand-chose.
00:15:40 C'est pas grand-chose.
00:15:41 Il y a très peu de projets.
00:15:42 Et c'est avant tout un espace de développement en commun.
00:15:45 Et surtout, c'est un moyen, et je suis d'accord avec Pierre, c'est un moyen de trouver une
00:15:49 alternative pour contrer les instruments de la mondialisation.
00:15:54 Oui, mais visiblement, sur ce que nous dit Pierre Hillard, les BRICS, c'est la version
00:16:01 hors anglo-saxon, hors occident, de ce qu'est l'OTAN, par exemple.
00:16:08 Non, parce que l'OTAN est une alliance militaire, donc ça, le BRICS…
00:16:11 Pas l'OTAN, mais on va dire, je sais pas moi, l'Union Européenne, on va dire, je
00:16:14 sais pas moi, les alliances transatlantiques, enfin je sais pas, vous voyez ?
00:16:19 Les BRICS ne sont pas styles à intégrer des pays européens ou nord-américains.
00:16:25 Les BRICS sont une structure…
00:16:26 Ben, ils ont pas voulu de Macron, quand même.
00:16:29 Il y a une règle selon les BRICS, c'est que les pays qui prennent des sanctions contre
00:16:33 l'un des membres des BRICS ne peuvent pas être… Mais si la France lève les sanctions,
00:16:37 elle peut très bien s'intégrer dans les BRICS.
00:16:39 Vous regardez très bien, maintenant c'est une structure.
00:16:41 Allez-y, cher Pierre Hillard.
00:16:42 Petite remarque.
00:16:43 Effectivement, il y a une désunion, il y a des rivalités.
00:16:46 Heureusement, au sein des BRICS, entre la Chine et l'Inde par exemple, évidemment
00:16:50 on ne peut pas comparer la civilisation chinoise à celle de l'Afrique du Sud, il y a une
00:16:53 désunion.
00:16:54 C'est une vérité presque de la palaise, je suis presque obligé de le dire.
00:16:56 Mais il n'empêche que les 94 points, quand on les lit, c'est quand même gouvernance
00:17:02 mondiale, même s'il peut y avoir des formules, mais renforcement des principes d'une ONU
00:17:08 modernisée et ce qui est frappant, allégeance à l'agenda 2030, les fameux ODD, objectifs
00:17:15 de gouvernement durable.
00:17:16 Et je précise, c'est l'agenda 2030 de la DOC San Miguelis de Davos.
00:17:21 J'ai lu le discours de Vladimir Poutine, il ne s'est pas déplacé en Afrique du Sud,
00:17:26 et il fait la promo de l'agenda 2030, des fameux ODD.
00:17:30 Qu'est-ce que vous répondez du coup à ça ?
00:17:31 Et il souhaite, je le dis à la fin de son discours, vous savez les fameux accords de
00:17:36 Paris pour une économie décarbonée, théoriquement pour 2050.
00:17:40 Et lui il dit, il faut une économie russe décarbonée, une neutralité carbone.
00:17:44 Lui il dit, au plus tard pour 2060.
00:17:45 En fait, pour le moment, il crache le modèle.
00:17:49 Qu'est-ce que vous voulez dire ? Vous voulez dire qu'en gros, Vladimir Poutine c'est
00:17:51 cloche fable ?
00:17:52 Disons qu'il a repris, en tout cas il fait allégeance, en tout cas sur le principe de
00:17:56 l'agenda 2030, parfaitement.
00:17:57 Il suffit de le lire.
00:17:58 Il le dit au début de son discours et il le redit à la fin.
00:18:01 Donc j'ai tendance à croire, comme pour les 94 mois.
00:18:05 Oui mais M.
00:18:06 Poutine a brocardé dernièrement cloche fable.
00:18:09 Ça on ne peut pas le nier.
00:18:10 Mais ils se bagarrent entre eux.
00:18:11 Vous savez, je parle toujours du principe d'Al Capone quand il y avait une conquête
00:18:15 pour la production et l'acheminement de l'alcool frelaté.
00:18:19 Ce n'est pas parce qu'Al Capone B s'opposait à Al Capone B2 ou C qu'ils étaient bons.
00:18:25 Enfin ils se tiraient dans les pattes.
00:18:26 C'est une rivalité.
00:18:27 Donc Poutine c'est Al Capone ?
00:18:29 Non.
00:18:30 En fait, ce qu'il faut comprendre c'est que ce que visent à faire les occidentaux
00:18:33 c'est installer une taxe spéciale pour les pays qui ne respectent pas l'agenda 2030.
00:18:39 Donc évidemment que Poutine joue le jeu parce qu'il n'est pas le seul d'ailleurs.
00:18:44 Dans ce texte je crois qu'il y a également une… on souligne que l'agenda écologique
00:18:49 ne doit pas être utilisé dans un but de… de nuire au commerce.
00:18:59 Donc c'est purement pragmatique.
00:19:01 De toute manière, la Russie, elle, ça lui va très bien puisqu'elle a un espace immense
00:19:05 et que le carbone c'est en fonction de l'espace.
00:19:08 En plus elle est la plus grande foireux au monde.
00:19:09 Donc si il y a par exemple une taxe carbone ou s'il faut vendre des droits pollués,
00:19:14 la Russie va gagner énormément d'argent.
00:19:16 Elle en a déjà énormément gagné.
00:19:17 Donc je pense que plutôt Vladimir Poutine essaie d'utiliser cette folie pour le bien
00:19:25 de son pays.
00:19:26 Et en revanche la Chine aussi est inquiète pour ça parce qu'elle ne veut pas que les
00:19:30 occidentaux…
00:19:31 Oui mais là vous trouvez une forme d'excuse à M.
00:19:33 Poutine mais il peut avoir en arrière-pensée d'autres choses.
00:19:38 Oui en arrière-pensée ce qu'il a c'est qu'il veut dépolluer la Russie.
00:19:41 Et notamment vous voyez toutes les lois qui sont prises.
00:19:44 Pour lui le fait de…
00:19:45 Ça veut dire que c'est Sandrine Rousseau M.
00:19:47 Poutine ?
00:19:48 Il y a un côté… non parce que lui c'est l'écologie… c'est l'écologie…
00:19:51 C'est pas une idéologie.
00:19:52 C'est le fait que c'est vrai qu'il y a des zones en Russie à l'époque soviétique
00:19:55 qu'on contrefoutait de la pollution qui ont été complètement… qui ont été vraiment
00:20:04 contaminées.
00:20:05 Et donc la Russie a entrepris un grand programme pour décontaminer.
00:20:07 C'est ce qu'ils sont en train de faire d'ailleurs à Mariupol qui a été libérée
00:20:09 par les Russes il y a un an.
00:20:11 Et donc la Azovstal a fermé.
00:20:14 L'autre usine Azov… je ne sais plus trop quoi… également.
00:20:19 Et le but en fait s'ils rouvrent l'usine c'est qu'ils installent des filtres.
00:20:23 Donc il y a un programme écologique et finalement ça rentre dans cette volonté écologique
00:20:28 qui n'est pas d'ailleurs…
00:20:29 Quand vous entendez M.
00:20:30 Moreau vous dire ça, qu'est-ce que vous avez envie de dire ?
00:20:34 La défense de l'écologie c'est évidemment un principe tout à fait sain.
00:20:37 Ça va de soi et que Vladimir Poutine s'y engage… très bien.
00:20:39 Enfin écologie, écologie parce que c'est le carbone…
00:20:42 Voilà c'est l'idéologie.
00:20:43 En fait quand même à chaque fois ils répètent la même chose depuis des années.
00:20:46 C'est-à-dire que allégeance à l'agenda 2030… évidemment le double jeu existe.
00:20:52 On peut mentir etc.
00:20:53 Mais à un moment donné les paroles s'envolent, les écrits restent.
00:20:57 Quand on répète ça continuellement, quand on dit comme il avait dit entre autres en
00:21:01 2014 à l'arrivée de M.
00:21:03 Valdai « je veux un nouvel ordre mondial politique, économique et juridique » avec
00:21:09 une ONU modernisée en fait avec l'ajout de grands pays, de grands blocs.
00:21:13 On voit quand même qu'il suit un programme mais en fait c'est un partage du gâteau.
00:21:18 Il se tape.
00:21:19 Est-ce que ça peut être une forme de contre-révolution ? Parce qu'il peut y avoir ça aussi en
00:21:26 se disant voilà eux, à l'époque des révolutionnaires ils faisaient de la révolution et derrière
00:21:32 les vendéens font leur contre-révolution.
00:21:34 Est-ce qu'il est peut-être une sorte de vendéen ?
00:21:36 Non.
00:21:37 Pourquoi ? Parce que lorsqu'on regarde, c'est ce que j'ai fait dans mon livre.
00:21:43 D'abord il y a une chose que je tiens à préciser.
00:21:44 Allez-y.
00:21:45 Pour les permanences, je ne commence pas avec Poutine ni avec Boris Helsin.
00:21:48 Je commence avec le baptême de Vladimir en 988 parce que pour comprendre la Russie d'aujourd'hui,
00:21:52 il faut impérativement remonter sur des siècles et des siècles.
00:21:55 Donc j'ai vu la dynastie des Rurikides, ensuite la dynastie des Romanov à partir de 1713,
00:22:01 la période bolchevique.
00:22:02 Voilà.
00:22:03 Et d'ailleurs les permanences étaient pour montrer qu'il y avait des caractéristiques,
00:22:05 peu importe que ce soit l'identité au régime soviétique, d'influence occulte, d'une tourne
00:22:12 d'esprit particulière liée entre autres à la maçonnerie qui a d'ailleurs été
00:22:15 rétablie par Boris Helsin en 1995 et qui se porte très bien puisque l'actuel patron
00:22:22 de la maçonnerie russe, Bogdanov, a participé en 2017 au trisomnaire La Maçonnerie créé
00:22:28 en 1717 à l'origine en Angleterre et présidé par Michel de Quenne qui est toujours le cousin
00:22:35 de la reine Elisabeth II.
00:22:36 Elle n'a aucune influence en Russie ?
00:22:37 La maçonnerie a une influence.
00:22:40 Peut-être pour vous.
00:22:41 Pourquoi elle n'a pas d'influence ?
00:22:42 Pour vous, mais elle a une influence.
00:22:45 Qu'est-ce qui peut dire que vous avez de l'influence ?
00:22:48 Parce que si le patron de la maçonnerie anglaise a accueilli en 2017 le patron de la maçonnerie
00:22:53 russe, ce n'est pas uniquement pour des petits fous.
00:22:55 Ah ben non, je pense qu'effectivement ils ont de l'ambition, mais les idées maçonniques,
00:22:59 vous ne les retrouvez nulle part dans la politique de Vladimir Poutine.
00:23:01 Et au contraire, c'est le virage inverse.
00:23:05 On le voit sur toutes les questions sociétales, on le voit sur le rapport à la révolution
00:23:09 bolchévique, mais ça c'est dans l'idée de Poutine depuis la première interview qu'il
00:23:13 donne encore à l'époque communiste en 1991, où il s'en prend au bolchévique.
00:23:19 Donc, ce qui a de l'influence, en fait, c'est la consultation régulière de ce qu'on appelle
00:23:26 les religions traditionnelles en Russie, c'est-à-dire l'orthodoxie, le judaïsme, l'islam et le
00:23:30 bouddhisme, qui ont voix au chapitre et qui ont une écoute.
00:23:33 Mais la franc-maçon, c'est quelque chose de tout à fait annexe.
00:23:39 Le pouvoir n'est pas là du tout.
00:23:40 Ce n'est pas comme les francs-maçons à la police, quoi.
00:23:43 Le pouvoir, il est dans les jeunes équipes que Poutine a mis en place et qui ont été
00:23:47 formées par le programme présidentiel.
00:23:49 Et le reste, c'est du folklore.
00:23:51 Quelles sont les idées franc-maçonnes ? Et quel pouvoir ont-ils ?
00:23:54 Alors, rapidement, la maçonnerie, essentiellement, elle est déiste et athée dans le cadre du
00:23:59 Grand Orient de France, mais elle est déiste en Russie générale et en Russie, pareil.
00:24:04 En fait, il y a chez Poutine un déisme quand il dit qu'il correspond parfaitement à l'idéologie
00:24:09 maçonnique.
00:24:10 Ce n'est pas parce qu'on n'a pas son matricule à la maçonnerie qu'on n'est pas franc-maçon.
00:24:12 En fait, il y a une idéologie libérale liée à la tradition primordiale.
00:24:16 Et lorsqu'un, par exemple, Poutine dit que Rosh Hashanah, qui est le nouvel an juif, est
00:24:20 le fondement de toutes les religions, ça correspond parfaitement à l'idéologie maçonnique
00:24:24 qui est antichristique par définition.
00:24:26 Il est antichristique, déisme ? C'est dur comme mot.
00:24:28 Là, c'est quand même une sacrée attaque.
00:24:30 Non, mais c'est un fait.
00:24:32 Oui, c'est un fait.
00:24:33 Mais pour notre ami Xavier… C'est en 2022 qu'il a prononcé ses propos.
00:24:37 Donc, déisme.
00:24:38 Il fait l'impossibilité de faire plaisir à toutes les religions traditionnelles, mais
00:24:41 en fait, ce n'est pas du tout le cas.
00:24:43 Vladimir Poutine est un chrétien.
00:24:44 La philosophie qui l'inspire, on la connaît.
00:24:47 En 2014, il a fait lire à tous les hauts fonctionnaires russes trois livres.
00:24:53 Berdayev, c'était l'inégalité, Soloviev, la nécessité du bien, et surtout, celui
00:25:00 que je préfère, c'est Ivan Illin, nos missions.
00:25:02 Et ce sont des philosophes chrétiens et nationalistes.
00:25:06 Surtout Ivan Illin, qui est vraiment excellent.
00:25:08 Donc, il n'y a rien de franc-maçon, il n'y a rien de déiste.
00:25:12 C'est un orthodoxe pratiquant.
00:25:14 De Gaulle aussi, pour aller à la messe et communier, pourtant, il a rétabli le principe
00:25:19 89 en 44-45.
00:25:20 Non, en fait, je vois très bien, Xavier, ce que vous voulez dire.
00:25:24 En fait, la Russie est un empire multi-ethnique, multi-confessionnel.
00:25:29 Donc, il est obligé, Poutine, et c'est évident en tant que chef d'État, de faire
00:25:33 avec.
00:25:34 En revanche, c'est le fait de dire, par exemple, que Rosh Hashanah est le fondement
00:25:38 de toutes les religions.
00:25:39 Ça, c'est une faute de chrétien.
00:25:40 C'est une faute de chrétien.
00:25:42 Et d'ailleurs, s'il se confesse, il doit se confesser de ça.
00:25:44 Qu'est-ce que vous répondez ? Parce qu'il l'a dit, ça, justement.
00:25:48 Je ne sais pas.
00:25:49 Moi, je regarde ce qu'il fait.
00:25:50 Je regarde ce qu'il fait.
00:25:51 Moi, je suis arrivé par hasard en Russie le 26 mars 2000, quand Poutine est devenu
00:25:56 président.
00:25:57 Et j'observe ce qu'il fait depuis le début.
00:25:58 Il a, au contraire, déjà depuis 24 ans, il y a eu, je crois, 2700 églises orthodoxes
00:26:04 construites.
00:26:05 Beaucoup ont été...
00:26:07 Quelle place avait la religion en Russie, lorsque vous êtes arrivé et aujourd'hui ?
00:26:12 Alors, en fait, il s'est passé quelque chose en 1988.
00:26:15 Donc, on était encore à l'époque soviétique.
00:26:18 Et c'était le millénaire de la création de la Russe de Kiev.
00:26:22 Le prince Vladimir a été baptisé à Kersenèze, en Crimée.
00:26:26 Il est revenu à Kiev et il a fait prendre toutes les idoles païennes et les a fait
00:26:32 jeter dans le Dniepr.
00:26:33 Et il a, comme notre Clovis national, tout le monde est passé à l'orthodoxie.
00:26:42 Et donc, comme on était dans un moment de libéralisation politique, l'église orthodoxe
00:26:51 demande l'autorisation de célébrer l'émilan de la Russe de Kiev.
00:26:58 Et donc, le parti communiste dit "oui, pourquoi pas".
00:27:01 Et en fait, les prêtres ont baptisé pendant des jours et des jours, dans le Dniepr, dans
00:27:06 la Neva, Saint-Pétersbourg, dans la Moscova, des foules entières.
00:27:11 Et alors que tout le monde pensait que le parti communiste avait détruit la foi ancestrale,
00:27:17 et bien finalement on s'est aperçu que non.
00:27:18 Et donc à partir de là, il y a eu un renouveau religieux.
00:27:21 En 1990, pour la première fois, il y a eu une élection d'un patriarche qui n'était
00:27:25 pas choisi par le parti communiste.
00:27:27 Et à partir de là, il y a eu une lente reconstruction indépendante de la foi.
00:27:33 Et d'ailleurs, comme le disait le patriarche Kirill il n'y a pas très longtemps, l'église
00:27:38 orthodoxe russe vit un moment unique dans son histoire.
00:27:41 Parce qu'il faut savoir que l'empire, les Romanov n'ont pas été une bonne chose
00:27:47 pour l'église orthodoxe.
00:27:48 Parce que sous l'influence de son conseiller religieux qui s'appelait Prokopovich, quelque
00:27:53 chose comme ça, Pierre Le Grand, donc il a convaincu que "cuius religio eius religio",
00:27:58 c'est-à-dire le principe, il était très influencé par les femmes protestantes et
00:28:00 considérait que le chef de l'Etat devait être le chef de la religion.
00:28:03 Comme dans tous les pays protestants.
00:28:04 Et donc, comme en Angleterre, jusqu'à la mort de la reine d'Angleterre, normalement
00:28:10 ils ont décidé que ce serait l'évêque de Westminster qui serait le chef de la région.
00:28:14 Mais jusqu'à présent, le chef d'Etat en Angleterre était le chef de la région.
00:28:17 Et Pierre Le Grand a trouvé ça très confortable.
00:28:19 Et les Romanov n'y avaient pas eu de patriarche, de Pierre Le Grand, jusqu'à 1917.
00:28:24 Et c'est pour ça que c'est ce qu'on expliquait à un prêtre orthodoxe, février 1917.
00:28:28 Oui mais là 2023 là.
00:28:31 L'église orthodoxe pour la première fois, et après ensuite bien sûr elle a été d'abord
00:28:36 persécutée puis à partir de la grande guerre patriotique.
00:28:38 Elle a eu une certaine, une autorisation très très contrôlée de pratiquer sa religion.
00:28:47 Et à partir de, mais à partir donc de la chute de l'Union Soviétique, l'église
00:28:53 orthodoxe est rentrée dans une nouvelle ère où elle est indépendante du pouvoir temporel.
00:28:57 Et c'est quelque chose qui n'est pas arrivé depuis 3 siècles.
00:28:59 Alors, allez-y, vous avez 2-3 minutes parce que là vous avez un peu de retard.
00:29:02 Allez-y.
00:29:03 Alors une remarque juste.
00:29:04 Pierre Le Grand a joué un rôle, et un rôle néfaste.
00:29:07 Dans ses relations avec l'église.
00:29:09 Et d'ailleurs je vais étudier ça.
00:29:11 Quand on voit un fait, il faut toujours voir la cause ou les causes.
00:29:14 Pour comprendre Pierre Le Grand, et ensuite remonter jusqu'à aujourd'hui, il faut comprendre
00:29:18 qu'il y a eu cette grande virée entre guillemets de Pierre Le Grand de 1697 à 1698 où il
00:29:24 a visité la Prusse, les Pays-Bas, enfin les Provinces-Unis, et il est allé en Angleterre.
00:29:28 Et en Angleterre, il a visité entre autres l'université d'Oxford et il a rencontré
00:29:34 Isaac Newton.
00:29:35 Alors il était évidemment entouré de diplomates, de conseillers, etc.
00:29:38 Et il est rentré en contact avec la Royal Society qui est le fondement, le sous-basement
00:29:44 de la maçonnerie anglaise.
00:29:45 Et qui était intimement liée au judaïsme anglais et au judaïsme vivant aussi aux
00:29:53 Provinces-Unis et à Anvers.
00:29:54 Il faut savoir que la famille Mendès, une famille qui vivait à Anvers, finançait,
00:29:58 qui avait fait fortune dans le poivre, la royauté anglaise.
00:30:01 Et donc il a rencontré toutes ces personnes-là.
00:30:03 Et quand il est revenu en Angleterre, en Russie pardon, et bien il a ramené des personnes
00:30:08 du monde anglais qui ont insufflé ces idées de captation de l'Église, de soumission
00:30:15 de l'Église au pouvoir politique.
00:30:17 Et ça a été ensuite amplifié avec l'introduction de la maçonnerie, il ne faut jamais oublier
00:30:20 que c'est la maçonnerie anglaise qui a été introduite en Russie par un anglais.
00:30:24 Et en liaison avec l'Izard.
00:30:26 Et donc cette politique s'est poursuivie.
00:30:28 Et effectivement ce n'est qu'à partir de la chute de l'Union Soviétique que l'Église
00:30:33 russe s'est entre guillemets émancipée.
00:30:34 Mais il ne faut quand même pas oublier un truc, c'est que les dirigeants de l'Église
00:30:37 orthodoxe, et j'ai consulté les pièces d'archives, le patriarche Alexis et ensuite
00:30:42 Kirill, c'était des anciens du KGB.
00:30:45 Le nom de code du patriarche Alexis c'était Drozdov.
00:30:49 Voilà.
00:30:50 Est-ce que ça vous pouvez confirmer, cher Xavier ?
00:30:52 J'ai entendu ça mais je n'ai jamais trouvé aucune confirmation sérieuse.
00:30:55 Alors quelles sont vos sources, cher Pierre ?
00:30:57 Eh bien je me suis appuyé sur les travaux très intéressants de l'Église orthodoxe
00:31:02 russe hors frontière que Poutine a réintégré, mis à part quelques-uns qui ont refusé,
00:31:08 en 2008.
00:31:09 Et il faut voir les pièces d'archives qu'ils ont balancées, que j'ai étudiées, parce
00:31:13 que c'était, ils balançaient des informations montrant le jeu très curieux entre Denis
00:31:20 Kodem durant l'époque soviétique et qui a joué un très grand rôle et qui est mort
00:31:24 d'ailleurs de manière très curieuse d'une crise cardiaque à Rome en rendant visite
00:31:27 à Jean-Paul Ier.
00:31:28 Là, il y a des choses un peu troubles.
00:31:30 Enfin l'Église orthodoxe, en fait, il n'y a pas eu de Nuremberg de l'Église orthodoxe.
00:31:35 Xavier parlait de l'Église orthodoxe durant la période soviétique.
00:31:38 Il y a eu ce qu'on a appelé le sergianisme avec la fameuse déclaration d'allégeance
00:31:42 de 1927 où c'est une allégeance complète et j'ai mis le discours d'allégeance de
00:31:48 Serge, enfin le sergianisme, la branche.
00:31:52 Et il n'y a pas eu de Nuremberg de l'Église orthodoxe.
00:31:55 Donc en fait, ce sont des anciens du KGB.
00:31:57 Je donne une toute petite expression.
00:31:59 L'Église orthodoxe, au moment de la chute du mur de Berlin, était tellement inféodée
00:32:05 au pouvoir russe et soviétique qu'on leur donnait un surnom, on l'appelait le métropole
00:32:10 bureau.
00:32:11 De toute manière, en fait, ce qui s'est passé, il y a eu deux phases.
00:32:16 Il y a eu une première phase bolchevique où là, les chrétiens russes ont donné plus
00:32:20 de martyrs que dans toute l'histoire du martyrologue chrétien.
00:32:23 Ils ont été massacrés.
00:32:25 Donc après, ce qui peut être écrit en 1927, sous la période bolchevique, c'est...
00:32:31 Mais Kyril, c'est récemment ! Non mais là, c'est une déclaration d'allégeance.
00:32:35 Non mais je...
00:32:36 Donc en fait, les prêtres, ils ont été soit massacrés, les évêques envoyés en
00:32:40 concentration.
00:32:41 Au moment du début de la grande guerre patriotique, donc après l'invasion allemande en 21 juin
00:32:43 1941, Staline comprend bien que le paysan russe, il ne va pas mourir pour lui, contrairement
00:32:50 à ce que dit la propagande, mais pour la Sainte-Russie.
00:32:53 Et donc, il va chercher, il envoie chercher tout ce qui reste de prêtres qui n'est pas
00:32:59 encore mort et d'évêques et il leur dit "Voilà, l'ennemi est à nos portes, je vous
00:33:04 laisse un minimum de pratiques religieuses, mais en échange, vous soutenez l'effort
00:33:11 de guerre".
00:33:12 Et l'Église, les prêtres, les quelques évêques et prêtres qui restent acceptent
00:33:16 ça.
00:33:17 Et donc, on rentre à partir de... après la deuxième guerre mondiale, il y a de nouveau
00:33:20 un serrage de vis, puis de nouveau une libéralisation, puis de nouveau, avec Khrouchev, la persécution
00:33:26 de ce qu'on appelait les religieuses nikis, donc de nouveau des persécutions contre l'Église
00:33:30 orthodoxe.
00:33:31 Mais c'est vrai que pendant toute la période soviétique, l'Église orthodoxe était sous
00:33:36 la coupe du...
00:33:37 Mais si vous voulez, dire du KGB, c'est pour ça que je n'aime pas cette intervention,
00:33:40 parce que ça ne veut rien dire.
00:33:41 Dans le KGB, vous aviez plein de directions, vous aviez les espions...
00:33:45 Expliquez-nous, expliquez-nous.
00:33:46 Si vous voulez, appartenait au KGB votre voisine de l'appartement communautaire qui répétait...
00:33:52 Comme pour la stasie.
00:33:54 Voilà, donc en fait, dire "ça appartient au KGB", il y avait beaucoup de monde qui
00:33:57 appartenait au KGB, c'était une espèce d'État...
00:33:58 Oui, mais ça veut dire que le grand pop, en gros, peut-être était une balance, si
00:34:04 je puis dire, pour parler un peu vulgairement.
00:34:06 Alexis, le pas très cher Alexis, c'est Drozdov, mais je parle de la crème orthodoxe qui appartenait
00:34:11 au KGB.
00:34:12 Et je précise, effectivement, les atrocités commises par le régime soviétique contre
00:34:16 le monde orthodoxe, en 1941, il restait 4 évêques.
00:34:18 Soit ils avaient été fusillés, soit voire même on leur versait du plomb fondu dans
00:34:23 la gorge, pour vous dire...
00:34:24 C'est ce que j'ai lu comme document, c'est atroce.
00:34:26 Et donc, en fait, effectivement, durant toute la période soviétique, là où de nouveau
00:34:32 il y a pu y avoir un patriarcat, il était choisi par le Parti communiste.
00:34:35 Ce que je dis, c'est que la première fois en 1990, il n'a pas été choisi.
00:34:39 Alors qu'Alexis ait fait partie du KGB, je l'avais entendu, bon je ne connaissais pas
00:34:42 cette source, ça ne m'étonne pas, de toute manière, pour être éligible en 1990, ça
00:34:49 veut dire que forcément il en a fait partie.
00:34:51 Mais je ne pensais pas que Kyril l'ait.
00:34:52 Mais bon, c'est possible.
00:34:53 Mais Kyril, c'est celui d'aujourd'hui.
00:34:54 Oui, mais c'est pas parce que vous l'avez été il y a 20 ans que ça a des conséquences
00:35:03 aujourd'hui.
00:35:04 C'était le seul moyen.
00:35:05 Mais après, c'est un choix qui peut être fait.
00:35:07 Vous pouvez vivre dans la clandestinité, vous pouvez accepter de pouvoir continuer
00:35:15 à pratiquer le culte.
00:35:17 Oui, mais si ça avait été, je ne sais pas moi, on va dire l'affaire Bousquet, pour
00:35:22 parler de la France, qui avait été collabo, et puis en France il se retrouve à avoir
00:35:26 un poste, je ne sais pas moi, comme ministre auprès de M.
00:35:29 Mitterrand, imaginons.
00:35:30 Là, vous vous êtes dit quand même, le gars, c'est bizarre.
00:35:32 Ecoutez, Bousquet était de gauche, donc, donner un poste de ministre à un homme de
00:35:37 gauche, ça ne me plaît pas par principe.
00:35:39 Mais je ne pense pas que ce soit…
00:35:40 Parce que ça peut être un équivalent.
00:35:42 Je pense qu'il faut surtout être humble vis-à-vis des événements qu'ont subi
00:35:47 les orthodoxes pendant les 70 ans de communisme.
00:35:50 Et que petit à petit, ils se reconstruisent.
00:35:53 Et moi, je le vois dans les textes qui sont publiés par le Patriarche Kyril.
00:35:56 Je le vois précisément lorsqu'il explique que pour la première fois, enfin, notre Église
00:36:01 est indépendante.
00:36:02 En Pologne, tiens, parce que vous avez bien m'en parlé tout le temps.
00:36:06 PiS, par exemple, a fait une chose, c'est qu'il a essayé de virer, en gros, tous
00:36:12 les juges, tous ceux qui ont à peu près travaillé pour le Parti communiste.
00:36:17 Et là, M.
00:36:18 Poutine ne le fait pas, visiblement.
00:36:21 Déjà, ce n'est pas à lui de choisir qui va être…
00:36:23 Le Patriarche, il est élu.
00:36:24 Donc, ce sont les métropolites qui élisent…
00:36:26 Enfin, il y a un collège qui élit le Patriarche.
00:36:29 Ce n'est pas…
00:36:30 Il n'est pas…
00:36:31 C'est pour ça que le Patriarche Kyril est content en disant qu'on vit un moment
00:36:34 unique dans notre…
00:36:35 Enfin, pas unique, parce que si on monte loin, à un moment, ça a été…
00:36:40 Et encore, ça a été souvent très, très tenu, y compris par les rio-riquides, mais
00:36:45 notamment quand il y a eu des tentatives de rapprochement avec l'Église catholique.
00:36:49 Mais globalement, c'est presque un moment unique où l'Église orthodoxe est totalement
00:36:53 indépendante.
00:36:54 Et c'est pour ça que peut-être, je ne savais pas pour le Kyril, il a été membre
00:37:00 du Parti communiste, comme tous les métropolites de l'époque.
00:37:04 Mais le fait est qu'aujourd'hui, ce qu'il fait pour l'Église orthodoxe, c'est extraordinaire.
00:37:08 C'est très bien.
00:37:09 Et en plus, ils sont intransigeants sur la foi, sur les mœurs, sur l'avortement, sur
00:37:15 des choses comme ça.
00:37:16 Mais là où l'argument, cher Pierre-Elias, de M.
00:37:18 Xavier Moreau est quand même valable, c'est qu'en réalité, c'est vrai, l'Église
00:37:24 même orthodoxe, théoriquement, doit être indépendante du politique.
00:37:28 Donc, ça, ce n'est pas une…
00:37:29 Ah oui.
00:37:30 C'est pas…
00:37:31 Putin n'y est pour rien.
00:37:32 Avec une petite remarque, c'est que lorsque, au moment de l'effondrement de l'Union
00:37:35 soviétique, tout part en javel, pardonnez-moi l'expression, et donc des archives sont
00:37:39 sorties et elles ont été récupérées par les services de renseignement russes.
00:37:44 Et Putin, qui est un ancien du KGB, doit avoir ses pas de doigt à quelques documents
00:37:50 désobligeants au sujet de nombreux responsables religieux orthodoxes, dont Kyril.
00:37:55 Et bon, il doit quand même filer d'où.
00:37:58 Vous savez, il y a des méthodes habiles pour faire comprendre à quelqu'un qu'il
00:38:02 doit aller plutôt dans une direction que dans une autre.
00:38:04 Ça n'empêche pas qu'il y ait un élan religieux au sein du peuple russe, ça je
00:38:08 ne le nie pas.
00:38:09 Oui, mais…
00:38:10 Mais il faut toujours regarder les élites.
00:38:12 Pas du tout.
00:38:13 Alors non, l'Église orthodoxe est capable de s'opposer au pouvoir russe, notamment…
00:38:17 Alors maintenant, elle est en train d'obtenir gain de cause notamment sur l'avortement
00:38:20 puisque je pense qu'on va avoir des législations dans les mois qui viennent.
00:38:23 Et elle est capable de s'opposer sur des questions de morale, de mœurs.
00:38:29 Et d'ailleurs, on peut dire que sur ces questions-là, elle a le support des trois
00:38:34 autres religions traditionnelles, l'islam, le judaïsme et le bouddhisme.
00:38:38 Donc en fait, ce n'est pas le pouvoir politique qui influence l'Église orthodoxe, c'est
00:38:43 l'inverse aujourd'hui.
00:38:44 Alors, une remarque juste.
00:38:45 Effectivement, Poutine, comment dire, défend tout…
00:38:51 C'est ce que j'écris dans mon livre, les permanences, défend tout à fait des
00:38:54 valeurs, anti-bouhaukisme, LGBT, etc.
00:38:56 Bon, rien à dire.
00:38:57 Mais en fait, quand je me suis intéressé à la période où la Russie, à partir d'Alsace
00:39:03 jusqu'à aujourd'hui, il y a une chose qu'il faut toujours regarder, outre l'aspect
00:39:07 religieux, mais c'est l'aspect économique et financier.
00:39:09 Et je me suis rendu compte, en étudiant des dossiers qui ont été élaborés, enfin rédigés
00:39:14 entre-temps en 1999 par des services économiques israéliens, que l'économie russe est largement
00:39:24 encadrée par les Loubavitchs.
00:39:27 Et les Loubavitchs…
00:39:29 Précisez ce qu'est les Loubavitchs.
00:39:30 Alors, je les appelle les cathotradis du monde russe.
00:39:33 C'est-à-dire qu'il ne faut pas leur parler de l'LGBT, etc., qu'ils sont contre l'avortement.
00:39:37 En fait, ils ont une vision classique.
00:39:39 C'est-à-dire quoi ? Attendez, ce que vous dites, c'est que M.
00:39:41 Poutine est influencé par ces Loubavitchs sur la question anti-WOC.
00:39:44 Eh bien, en 1999, étant Premier ministre à ce moment-là, Poutine a fait un choix
00:39:49 entre deux factions.
00:39:50 Parce qu'il faut comprendre, le monde juif, je l'ai pas mal étudié, il est subdivisé
00:39:54 en factions rivales.
00:39:55 Certains sont religieux, d'autres sont athées, d'autres agnostiques.
00:39:59 Il y a tous les quatre figures.
00:40:01 Et il y avait le Congrès juif russe et la faction Loubavitchs.
00:40:05 Et c'est Poutine qui a choisi cette faction et qui a fait un tri parmi d'ailleurs les
00:40:10 gens qui devaient servir à l'État de Russe pour le relever.
00:40:12 Et Poutine a renforcé l'État russe, il n'y a pas de problème, parce que sous Boris
00:40:15 Helsinki, c'était une déliquescence complète.
00:40:17 Et il a foutu à la porte des Berezovskis, consorts, qui ne voulaient pas rentrer dans
00:40:20 le jeu.
00:40:21 Et en fait, il y a une formule qui paie commande.
00:40:23 Et la morale et les principes moraux que la Russie peut défendre par la bouche de Poutine,
00:40:30 anti-WOC, etc., en fait, c'est la morale Loubavitchs.
00:40:34 Et quand on parle de ça, effectivement, je ne peux être que d'accord.
00:40:39 Mais le fond est antichristique.
00:40:44 Et je rappelle que le monde juif, qu'il soit Loubavitchs, libéral, libertaire, tout ce
00:40:49 que vous voulez, mais dans le cas de la Russie, il est Loubavitchs.
00:40:52 Je rappelle que dans le Talmud, je crois que c'est le traité jitin 56b-57a, le Christ
00:40:58 est châtié dans des excréments bouillants.
00:41:00 Donc, par définition, on ne peut pas travailler avec des gens qui, sur le fond, sont anti-chrétiens.
00:41:05 Mais moi, je ne crois pas une seconde à cette histoire de Loubavitchs.
00:41:08 Il est clair, je viens aussi depuis 24 ans, j'observe l'oeuvre politique et économique
00:41:15 de Vladimir Poutine.
00:41:16 C'est tout simplement le redressement d'un État.
00:41:18 Un redressement d'un État, comme en a fait, comme dirait mon ami Yannick Jaffray, Napoléon
00:41:22 en tant que consul, comme a fait Général de Gaulle, d'abord en 44 et ensuite à partir
00:41:27 de 58, c'est le redressement de l'État.
00:41:28 Il n'y a pas besoin de prêter, de faire un pacte avec les Loubavitchs.
00:41:33 Alors là, vous avez dit tout, donc je vais faire une petite publicité.
00:41:38 Le bobineau, je le lance.
00:41:39 Allez !
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00:41:59 comme celle-ci entre notre ami Xavier Moreau et notre ami Pierre Hilard sur ce débat.
00:42:05 Xavier Moreau qui est sous strep sil et visiblement, alors je ne sais pas si la technologie française
00:42:11 ça n'a pas l'air de marcher beaucoup.
00:42:13 On a les mêmes en Russie.
00:42:14 Donc ça ne fonctionne pas, notre ami Xavier Moreau a de l'atout un peu important et d'ailleurs
00:42:21 une très belle écharpe.
00:42:22 Allez-y, continuez parce que vous aviez…
00:42:24 Oui, je ne vois pas l'intérêt d'aller chercher des raisons fantaisistes sur la politique
00:42:29 de Vladimir Poutine.
00:42:30 Vladimir Poutine mène une politique tout à fait classique de redressement de l'État.
00:42:34 Une politique qui était dans sa réflexion en gestation.
00:42:37 Il y a Pierre-Héroux Géron qui a publié les textes de Vladimir Poutine et le premier
00:42:42 de ces textes, c'est une interview encore une fois qu'il donne en décembre… non
00:42:46 ce n'est pas en décembre, c'est l'automne 1991.
00:42:48 Il vient d'arriver à la mairie de Saint-Pétersbourg et c'est là où il explique que tous les
00:42:53 biens qu'il pense des bolchéviques et qui ont mis une bombe sous l'État unitaire,
00:42:56 c'est une expression qu'il reprendra assez souvent.
00:42:59 Il est clair qu'à ce moment-là Vladimir Poutine sait qu'il va jouer un rôle dans
00:43:04 le redressement de l'État.
00:43:05 Donc Poutine redresse l'État, c'est tout ce qu'il fait.
00:43:08 Mais est-ce que c'est fantaisiste cher Pierre Scheven ? Il dit que c'est fantaisiste
00:43:12 votre argument.
00:43:13 Non, ce n'est pas fantaisiste.
00:43:14 D'abord, évidemment, quand Xavier parle du redressement de l'État, par Poutine
00:43:18 évidemment, c'est clair, je l'ai écrit.
00:43:20 Mais pour redresser un État, il faut de l'argent, il faut un financement.
00:43:23 De Gaulle a fortifié l'État suite aux faiblesses de la quatrième, mais aussi par
00:43:30 une politique économique.
00:43:31 Et en fait, pourquoi ? Je ne dis pas tout parce que je veux laisser quand même le lecteur
00:43:36 découvrir, mais l'avantage des sanctions occidentales, c'est que ça a braqué les
00:43:41 projecteurs sur les oligarques et sur tout l'appareil économique autour de Poutine.
00:43:46 Et j'avoue que je pensais que j'exagérais avant.
00:43:49 Mais parlez de nous ces oligarques.
00:43:51 En fait, ce sont les oligarques qui tiennent pour l'essentiel l'économie russe.
00:43:57 Comment est-ce que c'est ?
00:43:58 Écoutez, c'est simple.
00:43:59 Au démarrage, en 1999, le fameux rapport israélien dont je me laisse à découvrir,
00:44:05 c'est un document archi officiel.
00:44:06 Vous avez ce rapport israélien qui est dans votre livre.
00:44:09 Avec la référence, sourcée et tout.
00:44:12 Alors, je le rappelle.
00:44:14 Je le rappelle.
00:44:15 Les permanences de la géopoétique et de la mystique russe des Romanov à Vladimir Poutine
00:44:19 aux éditions Culture et Racine.
00:44:21 Voilà.
00:44:22 Et en fait, la photo qui est prise en 1999 de l'économie russe, eh bien cette économie,
00:44:28 selon ce rapport, alors il y a un éventail.
00:44:31 Ce rapport israélien et maintenant des autorités économiques israéliennes, dit que l'économie
00:44:35 russe est tenue par le monde judaïque.
00:44:37 Alors, il ne précise pas Lubavitch ou le Congrès juif russe.
00:44:40 Il dit entre 50 et 80%.
00:44:42 Mais ça, c'est en 1999.
00:44:44 Alors voilà, ça, c'est la première étape.
00:44:46 Et ensuite, ça a continué simplement.
00:44:49 La part.
00:44:50 C'est plus ou c'est moins ?
00:44:51 La part a continué.
00:44:52 Dans la même...
00:44:53 Ça s'est fortifié.
00:44:54 Ça s'est focalisé essentiellement sur le monde Lubavitch.
00:44:58 Et c'est tout le travail qu'a fait Poutine.
00:45:00 Et j'ai balancé...
00:45:01 Et ça, vous avez la source.
00:45:02 C'est dans votre livre.
00:45:03 Oui.
00:45:04 Et des pages et des pages.
00:45:05 Et vous avez le livre d'ailleurs, Mike.
00:45:06 Oui, oui.
00:45:07 Répondez.
00:45:08 Alors, ce qui se passe, en fait, c'est qu'effectivement, en Russie comme en Ukraine, la majorité des
00:45:12 gens qui se sont emparés des actifs industriels hérités de l'église RSS étaient des oligarques
00:45:18 juifs.
00:45:19 Mais pas seulement.
00:45:20 L'oligarque le plus puissant d'Ukraine, c'est Akhmetov.
00:45:22 C'est un Tatar musulman.
00:45:23 Et en Russie, c'est pareil.
00:45:27 Et Vladimir Poutine est choisi à l'époque par ce qu'on appelle la semi-banquière china,
00:45:33 c'est-à-dire les sept banquiers.
00:45:34 Donc, d'ailleurs, la plupart sont maintenant, n'ont plus aucune...
00:45:38 Il reste Potanin qui est encore de la puissance financière, mais qui est complètement soumis
00:45:43 au pouvoir.
00:45:44 Aujourd'hui, en Russie, il n'y a plus d'oligarque.
00:45:45 C'est Poutine.
00:45:46 Il y a un pouvoir politique.
00:45:47 Et si jamais les milliardaires ne filent pas d'où, ils sont exilés, envoyés en prison
00:45:54 ou neutralisés.
00:45:55 Ceux qui ont choisi...
00:45:56 En fait, ce qui se passe, c'est que Vladimir Poutine, effectivement, c'est ce qu'on disait.
00:46:00 Moi, je suis arrivé en Russie en même temps que Vladimir Poutine.
00:46:02 J'étais consultant pour les questions de sûreté.
00:46:05 Et on me disait, oui, Vladimir Poutine, c'est un ouvrier le signe.
00:46:09 Il va pouvoir maintenir le pouvoir des oligarques.
00:46:11 Au bout de six mois, il fait une conférence.
00:46:13 C'est-à-dire que quoi ? C'est-à-dire qu'avant, les oligarques avaient l'argent et le pouvoir
00:46:16 politique.
00:46:17 C'est ça.
00:46:18 Et demain, avant, ils n'ont plus.
00:46:19 Ils sont des milliardaires.
00:46:20 Ils ont juste milliardaires.
00:46:21 Et de toute manière, tous les actifs, par exemple...
00:46:22 Comme Berlino, quoi.
00:46:23 Par exemple, voilà.
00:46:24 Tous les actifs, d'ailleurs, qui ont été repris, notamment à...
00:46:27 Comment il s'appelle ?
00:46:28 A Rodorkowski, qui est celui qui est parti en prison en 2003.
00:46:33 En fait, aujourd'hui, ils sont où ? Ils sont dans des sociétés d'État.
00:46:37 Donc aujourd'hui, vous avez des grands hauts fonctionnaires qui dirigent les grandes structures
00:46:42 étatiques, mais c'est pas leur argent.
00:46:44 Et si demain, le pouvoir change, eh bien, à la place de Tchemezov, à la table de Ross
00:46:52 Technologies, vous aurez un autre.
00:46:54 Comme vous pouvez changer le patron de la SNCF quand vous venez à changement de président.
00:46:57 Alors, que répondez-vous à ça ?
00:46:58 Quand Poutine arrive au pouvoir, vous avez des questions sur l'État russe.
00:47:03 Et en fait, vous avez un nettoyage de la part de Poutine qui veut que les oligarques et
00:47:09 que les grands dirigeants du monde économique russe travaillent pour la Russie et non pas
00:47:13 pour les Occidentaux.
00:47:14 Et donc, il va faire un nettoyage et tous les baisers...
00:47:16 C'est quand même une bonne chose.
00:47:17 Mais oui.
00:47:18 Mais voilà.
00:47:19 En fait, c'est ça, le truc.
00:47:20 C'est qu'à l'origine, la Russie devait, à l'origine, être happée par le monde occidental.
00:47:25 Et ça, Poutine s'y opposait.
00:47:26 Et en fait, il a fait un tri entre les puissances financières économiques russes pour beaucoup
00:47:33 de...
00:47:34 Je ne veux pas dire que tous les États, mais il y a une part qui pèse très loin, on ne
00:47:36 peut pas la nier, qui était prête à travailler non plus pour le monde occidental, mais pour
00:47:41 le monde russe et le relèvement de l'État russe.
00:47:45 Et c'est ça.
00:47:46 Et c'est ça qui fait que lorsque j'ai vraiment étudié la politique économique de Poutine
00:47:52 et des représentants du monde de l'économie et de la finance russe, j'ai été sidéré
00:47:58 de leur puissance, de leur réseau jusqu'à...
00:48:01 Qui par exemple ? Parce que Friedman n'a plus aucun pouvoir politique.
00:48:05 Khodorkovsky est en exil.
00:48:06 Berezovsky a été suicidé par le MI6.
00:48:08 Il n'y a plus aucun...
00:48:09 Oui, oui.
00:48:10 Ah oui, mais il y a eu Potanin.
00:48:11 Potanin, dis-moi, c'est toujours le fait.
00:48:12 Je vous laisse.
00:48:13 Donnez donc des noms.
00:48:14 Au moins un nom, si vous en avez un.
00:48:16 Vous avez les frères...
00:48:18 Comment ils s'appellent ? Les deux frères qui ont un nom germanique d'ailleurs.
00:48:22 D'un nom m'échappe.
00:48:24 J'ai mis toute une liste sur 6 pages ou 8 pages de la puissance de ces gens-là avec
00:48:31 leur relais, leur puissance dans les différents domaines jusqu'au métro.
00:48:36 C'est-à-dire quoi ? Le métro, ce n'est pas public, c'est privé ça ?
00:48:40 En fait, c'est eux qui tiennent même le métro.
00:48:42 Je ne crois pas.
00:48:44 Quand vous dites qu'ils tiennent le métro, c'est-à-dire que c'est...
00:48:47 Entre autres.
00:48:48 Vous savez, diriger une entreprise, ce n'est pas très faux.
00:48:51 Il faut surtout voir ceux qui financent.
00:48:53 Et ce qui m'a frappé, c'est la capacité via le Jewish Business Club.
00:48:58 Je ne voulais pas donner le nom parce que je retiens qu'ils jouent avec le rôle du
00:49:03 rabat Borodin.
00:49:04 Mais je ne veux pas trop dire pour laisser la découverte.
00:49:06 Jewish Business Club qui joue un rôle.
00:49:08 J'étais soufflé de l'impact de ces gens-là dans l'économie russe.
00:49:13 Et fatalement, Poutine est touché de compter sur eux.
00:49:17 Pierre nous parle de mondialistes qui sont jusqu'à leur métro.
00:49:21 En Russie, le politique...
00:49:22 Je ne sais pas qui contrôle le métro.
00:49:24 Je pensais que c'était la mairie de Moscou.
00:49:25 Officiellement ou non ?
00:49:26 Mais il faut voir la puissance économique russe, on la connaît.
00:49:32 On connaît les acteurs principaux, notamment les hydrocarbures, mais pas seulement.
00:49:36 L'acier, la transformation, l'agriculture.
00:49:38 C'est soit des acteurs d'État, soit des acteurs privés.
00:49:43 Mais quand c'est des acteurs privés, ils n'ont aucun poids sur l'État.
00:49:47 Aucun, absolument aucun.
00:49:48 Il ne peut pas faire de lobbying, par exemple ?
00:49:50 Il y a peut-être du lobbying, ça c'est difficile.
00:49:52 Mais déjà en Russie, ce n'est pas comme aux États-Unis.
00:49:54 Maintenant, à l'Union Européenne, ce n'est pas autorisé.
00:49:56 Et ensuite, effectivement, les Juifs ont montré dans l'histoire qu'ils étaient plutôt doués pour les affaires.
00:50:02 Que qu'il y ait un Jewish Business Club qui fasse un club d'affaires pour gagner de l'argent ensemble,
00:50:11 ça ne m'étonne pas.
00:50:12 En France, à Moscou, on est à la Chambre de Commerce et d'Industrie franco-russe,
00:50:16 et on essaye nous aussi de faire des affaires.
00:50:19 Donc moi, ça ne me choque pas que des Juifs qui ont des choses en commun s'organisent pour faire des affaires.
00:50:23 La question c'est, sont-ils des oligarques ?
00:50:25 Ont-ils une influence quelconque sur Poutine ?
00:50:27 La réponse est non, zéro.
00:50:28 Mais la réponse est oui quand on...
00:50:31 Qu'est-ce qui vous fait dire qu'il n'y en a pas ?
00:50:35 Et après, M. Pirillard, qu'est-ce qui vous fait dire qu'il y en a ?
00:50:37 J'ai appelé ça le syndrome Paul Ier.
00:50:39 C'est-à-dire qu'il y a eu une grande surprise, une mauvaise surprise,
00:50:42 notamment pour ces anciens oligarques, comme par exemple Friedman,
00:50:45 qui est le fondateur d'Alpha Bank, et ses corées légionnaires,
00:50:49 qui pensaient qu'ils échapperaient aux sanctions.
00:50:53 Ils sont tombés sous sanctions.
00:50:55 C'est-à-dire que très maladroitement, l'Occident collectif, comme l'appellent les Russes,
00:50:59 ont sanctionné tous les Russes.
00:51:02 Vraiment, c'était tous les citoyens russes.
00:51:05 Et pourquoi est-ce qu'ils l'ont fait ?
00:51:07 Parce qu'ils se trompent sur la situation de la Russie, un peu comme vous, cher Pierre.
00:51:11 C'est-à-dire qu'ils pensent que ces oligarques ont de l'influence et qu'ils pourront faire tomber Poutine.
00:51:14 C'est ce que j'appelais le syndrome Paul Ier.
00:51:17 Vous savez que Napoléon s'était bien entendu avec Paul Ier,
00:51:20 et ça ne plaisait pas du tout au boyard qui faisait des affaires avec l'Angleterre,
00:51:23 et donc ils l'ont assassiné.
00:51:25 La petite histoire veut que l'ambassadeur d'Angleterre était dans la pièce d'à côté.
00:51:28 Bon, là aussi j'ai cherché.
00:51:30 J'ai étudié le sujet.
00:51:31 C'est vrai ou pas ? Pour l'instant, j'ai l'impression que ce n'est pas vrai.
00:51:33 C'était un aristocrate russe d'origine allemande,
00:51:37 et qui était lié à la famille royale d'Angleterre.
00:51:41 Donc, l'espoir des occidentaux, c'était que en sanctionnant ceux qui croyaient être des oligarques,
00:51:48 alors que c'était des "simples" millionnaires,
00:51:50 ils allaient pouvoir s'en prendre à Poutine,
00:51:52 sans se rendre compte que ces gens-là n'avaient aucun pouvoir politique.
00:51:55 Aucun. Ils ne peuvent même pas approcher Poutine.
00:51:57 Et donc, au contraire, les sanctions ont montré l'impuissance totale de ces anciens oligarques.
00:52:04 Mais c'est vrai que Friedman est un oligarque.
00:52:05 Pourquoi vous pensez qu'ils ont ce pouvoir ?
00:52:08 La question est simple.
00:52:09 La remarque est simple.
00:52:10 Simplement, ces grands oligarques, je le dis bien, ils ne sont pas tous juifs,
00:52:14 mais ils jouent un rôle incontournable.
00:52:17 Ils ont une telle capacité financière qu'ils influent directement sur la politique de Poutine.
00:52:22 Et ce dernier, en fait, a conclu un pacte avec eux.
00:52:25 C'est la communauté indirectement que ça veut dire.
00:52:26 Et en fait, c'est si vrai.
00:52:27 Vous avez l'équivalent du prix Nobel juif qui s'appelle le prix Genesis.
00:52:32 Eh bien, toutes ces gens-là participaient à ce prix
00:52:39 et l'ont reçu les plus grands représentants du monde judaïque mondial.
00:52:43 Eh bien, suite à l'affaire ukrainienne, ces grands dirigeants russes,
00:52:48 enfin, Lubavitch en général, se sont détachés de ce prix
00:52:53 pour rester fidèles à la politique de Poutine.
00:52:56 J'explique tout ça.
00:52:57 C'est très intéressant de voir qu'au sein des unités financières juives,
00:53:00 il y a eu une scission suite à l'intervention russe en Ukraine en février 2022.
00:53:04 Et ce prix Genesis, qui est l'équivalent du prix Nobel juif,
00:53:07 qui a été donné entre autres à des Anglais, à des Juifs anglais.
00:53:10 Eh bien, il y a eu une scission au sein de ce prix.
00:53:12 Mais ça, ce n'est pas qu'au sein des oligarques, des milliardaires juifs,
00:53:16 c'est au sein des Juifs en général en Russie.
00:53:18 Par exemple, celui qui est souvent montré sur les chaînes de télé français, Solovyov,
00:53:22 il est juif et c'est le porte parole quasiment de l'opération militaire spéciale.
00:53:28 Il m'invite souvent à son émission.
00:53:30 D'ailleurs, je lui disais, vous savez, en France, on ne vous aime pas trop.
00:53:34 Si vous passez sans aller à la télé, dites-leur que je suis un sale petit juif.
00:53:38 Et donc, il y a une partie qui est au contraire.
00:53:41 Alors, c'est notamment le grand rabbin de Moscou.
00:53:43 Il est parti en Israël.
00:53:45 Il va peut-être revenir.
00:53:46 On assiste à un mouvement de retour maintenant avec ce qui se passe en Proche-Orient.
00:53:50 Et vous avez donc, au sein de la société juive,
00:53:57 vous avez des juifs qui sont 100% derrière Poutine, comme Solovyov,
00:54:01 comme quelqu'un que j'aime bien, Yakov Kedmi,
00:54:04 qui est un ancien de Tsahal, qui a fait la guerre du Kipour,
00:54:08 qui est sous sanction européenne,
00:54:10 alors que c'est un petit vieux qui est plutôt d'ailleurs très mesuré, sauf sur Zelensky.
00:54:15 Donc, vous avez vraiment des Ruïns.
00:54:17 Et c'est intéressant, c'est que lui, par exemple, il a fait une...
00:54:19 Il est russo-israélien, en fait.
00:54:21 Et lui, il a fait une sortie sur Zelensky,
00:54:23 où il dit que c'est la honte du peuple juif, etc.
00:54:26 Exactement ce que dit Vladimir Poutine.
00:54:27 Donc, il y a eu, effectivement, je ne suis pas étonné,
00:54:29 qu'il y ait une scission au sein des milliardaires juifs,
00:54:32 mais il y a aussi une scission au sein des juifs de base.
00:54:36 Et vous avez pareil, et la même chose en Ukraine.
00:54:38 Moi, j'ai des contacts avec des juifs d'Adessa.
00:54:40 Ils se disent, de toute manière...
00:54:42 Ils appellent ça...
00:54:44 Je les appelle ça les bandes d'hérisses, parce que moi, je suis nationaliste,
00:54:46 et je ne veux pas les appeler nationalistes.
00:54:48 Les bandes d'hérisses vont perdre, et quand ils vont perdre,
00:54:50 sur qui vont se venger ? C'est sur nous.
00:54:52 Parce que, généralement, quand quelque chose va mal,
00:54:54 c'est les juifs qui payent.
00:54:55 Petite remarque.
00:54:56 Allez-y, remarque.
00:54:57 Après, on va sortir de ça, on va parler plutôt de questions de rouble numérique.
00:55:02 On va parler d'identité numérique, parce que ça aussi,
00:55:04 c'est dans le livre de notre ami Pierre Hilard.
00:55:07 Et je pense qu'il faut en parler.
00:55:09 Ces bagarres entre élites juives,
00:55:11 bon, ça c'est vieux comme le monde depuis 2000 ans, d'ailleurs.
00:55:13 Mais la chose a été officialisée dans Times of Israel en avril 2014,
00:55:18 il y a 9 ans de ça,
00:55:20 où le titre c'était "Les juifs de Russie et d'Ukraine sont en guerre".
00:55:23 Et ils expliquaient ces bagarres entre une élite juive,
00:55:27 la finance et le monde des entreprises, alliés à Poutine,
00:55:30 s'opposant au monde occidental, et entre autres à l'Ukraine de Zelensky.
00:55:33 C'est très intéressant de voir que cette bagarre a été énoncée...
00:55:36 Pour Oshenko, en 2014.
00:55:38 Oui, oui.
00:55:39 Oui, Zelensky ensuite, voilà, pour Oshenko, évidemment.
00:55:42 C'est très intéressant que dès 2014,
00:55:44 la chose a été officialisée,
00:55:46 et on est passé à la vitesse supérieure avec l'intervention russe en Ukraine en 2022.
00:55:49 C'est ça, ce sont des bagarres entre factions.
00:55:52 Alors, très bien, allez-y, mais concluez.
00:55:54 Une des raisons de Maïdan, notamment, qui a été sponsorisée par les oligarques,
00:55:58 dont les oligarques juifs, comme Kolomoisky, qui a créé Zelensky,
00:56:02 c'était justement parce que la Russie,
00:56:04 ils avaient peur du rapprochement de l'Ukraine avec la Russie.
00:56:07 Parce qu'ils avaient vu ce qui était arrivé aux oligarques russes,
00:56:10 qui avaient été domptés ou liquidés,
00:56:13 au sens... pas tués, mais emprisonnés ou exilés,
00:56:19 et ils ne voulaient pas vivre la même chose.
00:56:21 C'est pour ça qu'ils sont derrière Maïdan.
00:56:23 Et donc c'était juste pour rajouter...
00:56:26 Oui, c'est un partage du pouvoir et des intérêts.
00:56:29 On sort des oligarques, parce qu'on en a beaucoup parlé,
00:56:31 mais Kokushi, on va revenir peut-être dans les oligarques,
00:56:34 parce que, pourquoi ? Parce que j'ai entendu très récemment...
00:56:37 Il n'y a plus d'oligarques en Russie, il y a des milliardaires.
00:56:39 Très bien, mais j'ai entendu très récemment de la bouche de M. Klaus Schwab,
00:56:44 qui est quand même patron du World Economic Forum Mondial,
00:56:48 qu'il avait globalement tous les chefs d'État dans sa poche,
00:56:52 que c'est lui qui les a placés.
00:56:54 Mais il a parlé de Vladimir Poutine.
00:56:57 Bon, ben, ce n'est pas moi, c'est Klaus Schwab qui le dit.
00:57:00 Écoutez, il se vante, c'est le café du commerce.
00:57:03 Et si vous voulez, à l'époque, on pourrait le faire par...
00:57:05 En plus, il ne peut pas être Global Young Leader, Poutine,
00:57:08 puisque le programme est apparu en 2004, je crois, ou 2006.
00:57:12 Il y avait un autre programme avant, qui est sorti en 1994,
00:57:16 qui s'appelait Young Leader of Tomorrow.
00:57:18 Mais là, c'est pareil, il était trop vieux.
00:57:20 Et surtout, il faut bien se rendre compte que c'est la carrière de Vladimir Poutine.
00:57:23 Jusqu'à la chute du mur de Berlin, il dirige la résidence à Berlin.
00:57:27 C'est-à-dire que c'est le chef espion.
00:57:29 Je ne sais pas si vous avez vu le film d'espionnage.
00:57:31 Il y a une résidence où les clandestins sont dirigés, organisés.
00:57:38 Et Poutine est chef de cette...
00:57:41 Après, il est récupéré par Sobchak à Saint-Pétersbourg,
00:57:47 mais il est déjà trop vieux pour être dans les Young Leaders.
00:57:49 Mais Sobchak était un mondialiste.
00:57:51 Non.
00:57:52 Bah si !
00:57:53 C'est un réformateur.
00:57:54 Dites-nous, cher Pierre.
00:57:56 En ce qui concerne les propos de Klaus Schwab,
00:57:59 en 2017, lors d'un discours à la Harvard, je crois,
00:58:02 il balance des noms entre Rudolph Merkel et en Isidre Poutine.
00:58:05 Alors, Poutine a été sûrement...
00:58:08 Pour avoir balancé ça, il a été, surtout qu'à ma connaissance,
00:58:12 Poutine n'a jamais démenti cette information,
00:58:14 comme il a été pendant un certain temps, au début des années 2000, dans ces eaux-là,
00:58:18 membre d'honneur de la City de Londres.
00:58:21 Oui, mais est-ce que Klaus Schwab ne s'est pas inventé aussi ?
00:58:23 C'est possible ?
00:58:24 Il n'a jamais démenti cette information.
00:58:27 Il y a des tas de bobards qui ont été sortis sur Poutine.
00:58:29 Poutine ne rentre jamais là-dedans.
00:58:31 Il ne dément jamais, il ne confirme.
00:58:33 Et surtout, ça a été balancé quand même...
00:58:36 Le profil de Poutine, c'était au début une alliance avec le monde occidental.
00:58:41 Et il voulait, par exemple, c'était le conseil Russie-Otan,
00:58:44 il voulait une relation d'égal à égal.
00:58:46 Donc, à un moment donné, il a pactisé, au début, avec le monde occidental.
00:58:49 Donc, qu'il ait participé à des réunions et qu'il ait été membre adhérent,
00:58:53 ce n'est pas étonnant.
00:58:54 N'était-il pas obligé aussi à...
00:58:57 Au début, il a cru.
00:58:59 On parle du fait qu'il soit Young Leader.
00:59:02 Young Leader, c'est moins de 40 ans.
00:59:04 Ni le Global Young Leader, ni le Young Leader of Tomorrow,
00:59:06 il avait atteint la limite d'âge.
00:59:08 Ce qu'il aurait pu faire, c'est peut-être être invité.
00:59:10 Invité, oui.
00:59:12 Mais ce n'est pas invité, c'était membre.
00:59:14 Oui, mais quand Klaus Schwab dit qu'il a été Young Leader,
00:59:16 Global Young Leader, il raconte n'importe quoi.
00:59:19 Oui, mais Klaus Schwab a dit aussi qu'il l'a mis en place.
00:59:21 Il a permis la mise en place de Poutine.
00:59:23 Il se vante une Merkel.
00:59:25 Non, il ne se vante pas parce que Poutine a continué dans sa tête.
00:59:29 Qu'est-ce qui vous veut dire qu'il ne se vante pas ?
00:59:31 En fait, quand Klaus Schwab dit ça, il a raison.
00:59:34 Après, que Poutine se soit rebellé face à Schwab,
00:59:37 c'est tout à fait possible.
00:59:39 Il y a des bagarres entre eux.
00:59:40 Mais je vais vous citer un exemple de la continuité de Schwab
00:59:43 dans la politique de Poutine.
00:59:44 C'est l'intelligence artificielle,
00:59:46 où il a mis...
00:59:48 Comment dire ?
00:59:49 Une personne qui joue un grand rôle, c'est le patron de la Sherbank,
00:59:51 Herman Gref, qui a été en 2014 membre du comité de direction du J.P. Morgan,
00:59:56 qui est un des financiers du groupe de Davos,
00:59:58 mais qui a aussi été jusqu'en 2021-2022,
01:00:01 c'est dans mon livre "Les origines avec la photo",
01:00:03 membre du comité de direction du Front de Davos.
01:00:06 Et j'ai découvert ça il y a peu de temps, il y a à peu près un mois.
01:00:09 Vous avez le fameux livre de Klaus Schwab,
01:00:11 "La quatrième révolution industrielle", qui a été traduit en russe.
01:00:14 La préface pour la version russe a été écrite par Herman Gref,
01:00:17 celui qui a choisi...
01:00:19 Vous avez toute une partie de l'élite financière...
01:00:21 Oui, qui est en contact...
01:00:23 C'est Poutine qui choisit ça, j'ai envie de dire.
01:00:25 Pourquoi ? C'est troublant comme...
01:00:27 On ne choisit pas, quand on est vraiment opposé à Schwab,
01:00:30 on ne choisit pas un homme qui a fait toute sa carrière
01:00:33 chez l'ennemi,
01:00:35 jusqu'à écrire la préface du bouquin de l'ennemi.
01:00:38 Sauf s'il est efficace, il a transformé la Sberbank
01:00:42 en une machine de guerre hyper efficace.
01:00:45 Et il n'a aucun pouvoir politique.
01:00:49 Mais cher Pierre, est-ce qu'il n'y a pas une forme de malice
01:00:52 politicienne aussi chez Poutine ?
01:00:54 Non, non.
01:00:55 Il soit habile, évidemment, mais on ne choisit pas des gens
01:00:58 qui ont un tel CV.
01:01:00 Comprenez, quand on a une telle carrière...
01:01:05 Mais il n'est pas ministre des Affaires étrangères,
01:01:07 il est directeur de la Sberbank.
01:01:09 Oui, mais quand on a joué un tel rôle dans le camp de l'ennemi,
01:01:13 il y a une méfiance à avoir.
01:01:15 Et surtout que l'ennemi par télévision que Poutine condamne
01:01:18 avec le monde occidental pourri,
01:01:20 si Hermann Greff a fait sa carrière dans le monde occidental,
01:01:24 c'est qu'il a montré pas de blanche.
01:01:26 C'est un opportuniste.
01:01:28 Il faut voir une chose, pendant toute la période d'Yeltsin,
01:01:31 je pense encore un peu au début...
01:01:34 Je pense que dès le bombardement de la Serbie,
01:01:36 ils avaient bien ramené les choses à leur place.
01:01:38 Mais pendant toute la période d'Yeltsin,
01:01:40 il y avait une sorte de fascination pour le monde occidental.
01:01:43 Parce qu'il suffit de voyager, vous venez de Moscou,
01:01:45 vous arrivez à Paris ou à Berlin,
01:01:47 vous vous dites "mais en fait on m'a raconté n'importe quoi,
01:01:49 le paradis du prolétariat c'est n'importe quoi, on m'a menti etc."
01:01:51 Maintenant c'est l'inverse, si vous allez de Paris à Moscou,
01:01:53 vous vous dites "là j'arrive du tiers monde".
01:01:56 Mais donc effectivement, il y a toute une classe politique
01:01:59 dont fait partie Hermann Greff dans les années 90, des années 2000,
01:02:03 qui voit tout par le modèle occidental.
01:02:06 Et petit à petit, ces gens-là vont s'en distancer.
01:02:09 Et ça notamment de Hermann Greff,
01:02:11 les dernières déclarations de Hermann Greff
01:02:13 au Forum économique de Saint-Pétersbourg en 2022,
01:02:17 c'est "l'occident n'a plus rien à nous apprendre,
01:02:19 en plus ils sont nuls".
01:02:21 Ça c'est intéressant, dans les élites économiques,
01:02:23 en 2022 c'était assez exceptionnel,
01:02:25 c'était la rupture totale,
01:02:27 c'est-à-dire qu'ils n'ont plus rien à nous apprendre,
01:02:29 et en plus maintenant on est meilleur qu'eux.
01:02:31 Et si jamais on veut prendre des exemples,
01:02:33 on va les regarder en Asie ce qui s'y fait.
01:02:35 Si vous voulez, Schwab aujourd'hui ne parle que pour...
01:02:39 C'est un rendez-vous international.
01:02:41 La Russie maintenant s'est fait virer depuis l'opération spéciale.
01:02:45 D'ailleurs tant mieux, je pense que ça ne sert absolument à rien
01:02:47 quand on lit "Grand Réset",
01:02:49 on voit la pauvreté conceptuelle et historique de ces braves gens.
01:02:53 Mais tordus quand même.
01:02:55 Mais d'une nullité...
01:02:57 Excusez-moi, c'est pour le clergé de Davos.
01:02:59 Si vous voulez, vous pouvez me le dire, mais qu'est-ce que c'est que ce truc ?
01:03:02 Ahurissant.
01:03:04 Et aujourd'hui, la Russie a commencé son virage.
01:03:07 Déjà, il y a eu des déclenchements.
01:03:10 Il y a eu 2008 qui a été une année charnière,
01:03:13 parce que c'était la tentative d'épuration ethnique de l'OCT du Sud
01:03:17 par la géologie soutenue par l'OTAN.
01:03:20 Enfin, soutenue de loin.
01:03:22 Ça a été la crise financière,
01:03:24 où on s'est aperçu qu'on était à la remorque des Etats-Unis,
01:03:28 ce n'était pas une bonne idée,
01:03:30 parce qu'on subissait des contre-coups importants.
01:03:33 Et puis là, ensuite il y a eu Maïdan,
01:03:35 les premières sanctions,
01:03:37 et puis là, maintenant, il y a 2022, les nouvelles sanctions.
01:03:39 Et là, le découplage entre le davosisme et la Russie,
01:03:46 il est total.
01:03:47 Allez-y, Pierre.
01:03:48 C'est ça. En fait, il y a une rivalité.
01:03:50 Le nommer Herman Gref, quand même, il a mis du temps
01:03:52 pour comprendre la nocivité du monde occidental,
01:03:54 puisqu'il était membre du Front de Davos, ce qu'on 2022.
01:03:57 Bon, c'est quand même...
01:03:58 Non, en fait, c'est un opportuniste comme tant d'autres.
01:04:01 Et comprenez, on est sur Terre, il n'y a pas les gentils et les méchants,
01:04:05 sauf le sketch des inconnus.
01:04:08 En fait, ce sont des bandits, ils se tirent dans les pattes.
01:04:15 Et à un moment donné, le Herman Gref a vu que son avenir
01:04:18 était plus intéressant du côté de la Russie,
01:04:20 et évidemment, l'Eurasie qui va avec,
01:04:23 et que le monde occidental.
01:04:24 Et c'est ça le problème, c'est que vous avez des bagarres.
01:04:27 C'est ce que j'ai toujours dit,
01:04:28 que le mondialisme n'est pas un bloc uni.
01:04:30 Ce sont des factions qui se tirent dans les pattes.
01:04:32 Et ce n'est pas parce que l'une prend des coups
01:04:35 que se feront les gentils.
01:04:37 Jamais oublié que dans l'objectif de la situation actuelle,
01:04:41 et c'est Poutine et toutes les personnes qui travaillent autour de lui,
01:04:44 c'est la mise en place, je le cite,
01:04:46 d'ailleurs c'est les écrits de Poutine en 2011,
01:04:50 de mettre en place une union eurasienne supranationale.
01:04:53 C'est-à-dire quoi ? C'est une union euroène, quoi, en gros ?
01:04:55 Union eurasienne supranationale, et d'ailleurs dans son programme...
01:04:57 Non, non, c'est peut-être revenir à l'URSS.
01:04:59 Non, Union eurasienne supranationale, et dans ses écrits,
01:05:02 il dit "en s'inspirant du modèle de l'Union européenne,
01:05:05 en évitant ses erreurs".
01:05:06 Il a écrit ça quand ?
01:05:07 En 2011.
01:05:08 C'est un texte précis ?
01:05:09 Eh ben, vous avez le texte de Ysvestia,
01:05:12 dans l'annexe de mon livre, "Les permanences",
01:05:15 et en fait, vous avez, quand on parle d'Armengref et tout le reste,
01:05:19 pour ne pas noyer les noms, etc.,
01:05:21 vous avez en fait une faction,
01:05:23 richissime, avec des intérêts, et pourrie.
01:05:27 Ils se sont rendus compte qu'il y avait des intérêts,
01:05:29 pour leur dire professionnel, plus intéressants,
01:05:31 en se rangeant du côté de Poutine que le monde occidental.
01:05:33 C'est pas une question de gentil de méchant.
01:05:35 Vous connaissez ce texte de 2011 ?
01:05:37 Non, je le connais pas, mais encore une fois,
01:05:40 déjà, bon, c'était en 2011,
01:05:42 et ensuite, il faut regarder aujourd'hui ce que c'est que les BRICS,
01:05:44 par exemple, ou les structures...
01:05:45 Ah, 2011, c'est pas le plus François 1er, quoi !
01:05:47 Non, non, mais ce que je veux dire, c'est que...
01:05:48 Mais il continue le programme !
01:05:49 Après, il faut voir ce que Poutine a dit,
01:05:51 il faut voir ce qu'il a fait, parce que...
01:05:52 Je le dirai après.
01:05:53 Voilà, ce qu'il a fait.
01:05:54 Et aujourd'hui, vous voyez, dans toutes les structures auxquelles participe la Russie,
01:05:57 que ce soit l'ONU, que ce soit les BRICS,
01:05:59 que ce soit l'Organisation de Sécurité Collective,
01:06:02 que ce soit l'Organisation de Shanghai,
01:06:04 il n'y a pas de direction politique des pays.
01:06:06 Il n'y a pas ça.
01:06:08 Ce sont des zones de développement communes,
01:06:12 économiques communes.
01:06:13 En plus, c'est des...
01:06:15 Par exemple, les BRICS, ce sont des structures extrêmement ouvertes.
01:06:18 Alors, dites-nous, sur ce qu'est écrit dans ce texte,
01:06:20 parce que moi, je voudrais...
01:06:21 Ce n'est pas un gouvernement mondial, c'est ce que je veux dire.
01:06:23 Non, non, non, je n'ai pas dit ça.
01:06:24 Et Germain de Greff ne sera jamais membre d'un gouvernement mondial.
01:06:27 Alors, dites-nous ce qu'est ce texte, exactement,
01:06:30 et après, moi, je voudrais revenir sur le grès de Trésed,
01:06:32 parce qu'il nous reste un petit quart d'heure à peine.
01:06:34 En fait, je reprends ce que j'ai dit.
01:06:36 Vous avez, au sein de ces élites mondialistes,
01:06:38 qu'elles soient américaines, allemandes, anglaises, turcs, russes,
01:06:41 dans le monde russe, vous avez une faction qui a choisi Poutine.
01:06:44 Poutine a conclu un accord avec eux, avec cette faction,
01:06:47 et ils construisent un monde nouveau.
01:06:49 Le programme, c'est de mettre en place, je dis bien,
01:06:52 une union eurasienne supranationale, avec un rouble eurasien.
01:06:56 Et c'est très intéressant, parce qu'il y a un personnage
01:06:59 qui joue un très grand rôle, qui s'appelle Sergei Gladiev,
01:07:02 qui a un point important, et qui travaille en particulier
01:07:06 avec le vice-président de la banque Gazprom,
01:07:11 et entre d'autres, Douguin.
01:07:13 J'ai mis la liste des noms dans mon bouquin des permanences.
01:07:16 Je pense que là, Xavier Moreau va répondre,
01:07:18 mais je veux vraiment revenir sur Gladiev.
01:07:20 Allez-y, répondez, surtout Douguin, vous voulez répondre.
01:07:22 - Gladiev, c'est un économiste, qui est d'inspiration,
01:07:26 on va dire, néo-soviétique.
01:07:28 D'ailleurs, il est en conflit permanent avec la Banque Centrale
01:07:32 et avec le Ministère des Finances,
01:07:34 parce que lui, il voudrait rétablir...
01:07:37 La Russie est une économie de marché, libérale,
01:07:40 avec un système fiscal idéal pour les entrepreneurs.
01:07:43 Il y a un côté Deng Xiaoping chez Poutine.
01:07:46 Et Gladiev est en opposition avec la politique suivie par Vladimir Poutine
01:07:51 depuis le début.
01:07:53 Donc, lui donner un rôle...
01:07:55 - Il joue un rôle, il est noirté intégrante,
01:07:57 après qu'il y ait des problèmes et des rivalités...
01:07:59 - Il est conseillé, il n'a jamais été écouté.
01:08:02 Et d'ailleurs, si vous écoutez...
01:08:04 Moi, j'ai participé à une conférence avec lui,
01:08:06 il disait ce qu'il voulait, c'était une relance keynésienne,
01:08:08 il voulait imprimer de la monnaie, etc.
01:08:10 Il n'est pas écouté.
01:08:12 Celle qui est écoutée, c'est Mme Neblouina de la Banque Centrale.
01:08:14 - C'est vrai.
01:08:15 - C'est le ministre des Finances, Yvonne Hoff.
01:08:17 - Oui, mais elle, c'est une mondialiste.
01:08:19 - Non, c'est la directrice de la Banque Centrale.
01:08:21 - La Banque Centrale est une mondialiste.
01:08:23 - On n'arrive pas à ce niveau-là sans montrer pas de blanche.
01:08:25 - En tout cas, c'est ce qui se dit.
01:08:27 - Vladimir Poutine l'a choisi.
01:08:29 - Oui, c'est vrai ou pas ?
01:08:31 - Oui, c'est vrai. C'est comme il a choisi Herman Grefg,
01:08:33 qui fait partie du système.
01:08:35 C'est ça qu'il faut...
01:08:37 On n'a pas affaire à des anges,
01:08:38 on a affaire à des gens qui suivent leur intérêt,
01:08:40 qui ont choisi un homme, Poutine.
01:08:42 Poutine les a aussi cooptés.
01:08:44 Et Sergei Gladiyev joue un grand rôle.
01:08:46 On ne peut pas le nier.
01:08:48 Après, il y a des rivalités avec, entre autres,
01:08:50 le vice-président de la Banque, Yves Gaspo.
01:08:52 Il n'est pas écouté. Il est écouté parfois et d'autres non.
01:08:54 - On a compris, mais concernant le Grès-Treset,
01:08:56 Grès-Treset, c'est aussi "vous ne posséderez rien
01:08:58 et vous serez heureux".
01:09:00 Est-ce que, cher Xavier Moreau, vous,
01:09:02 qui habitez en Russie,
01:09:04 parce que ça arrive en France, là on le voit,
01:09:06 ne serait-ce qu'avec la taxe foncière,
01:09:08 avec les questions de normes écologiques, etc.,
01:09:10 on sent que les gens vont être dépossédés
01:09:12 de leurs propriétés.
01:09:14 Est-ce que ces choses-là
01:09:16 arrivent en Russie ? Expliquez-nous.
01:09:18 - C'est exactement l'inverse. Ce qui arrive en Russie,
01:09:20 déjà, une raison, c'est la manière
01:09:22 dont l'Union Soviétique a été démantelée.
01:09:24 C'est que tous les habitants
01:09:26 sont devenus immédiatement propriétaires
01:09:28 du logement qu'ils occupaient.
01:09:30 C'était bien quand vous aviez un appartement à vous.
01:09:32 Ça posait des problèmes dans un appartement communautaire.
01:09:34 Mais globalement, énormément
01:09:36 de Russes... Moi, j'ai travaillé, par exemple,
01:09:38 dans une ville qui s'appelle Ulyanovsk.
01:09:40 Mais ils ont donné le nom de Lénine parce qu'il y est né.
01:09:42 Et donc,
01:09:44 là, on avait
01:09:46 un taux de propriétaires à 80%
01:09:48 de la population. C'est pour ça que quand on faisait
01:09:50 des études de marché, notamment, puisqu'après, je suis retourné
01:09:52 pour la grande distribution, en fait, on s'apercevait
01:09:54 que même si les salaires n'étaient pas
01:09:56 très élevés, en fait, c'était des salaires
01:09:58 pour se nourrir et acheter
01:10:00 des biens de consommation, puisque la question du loyer
01:10:02 ne se pose pas. Ensuite,
01:10:04 la Russie fait des...
01:10:06 Le gouvernement russe fait des crédits...
01:10:08 Je sais plus quel est le terme...
01:10:10 sponsorisés, je ne sais pas comment...
01:10:12 à des taux très bas, notamment pour les familles
01:10:14 nombreuses, pour les jeunes couples, pour ceux qui ont
01:10:16 leurs premiers enfants. Donc, au contraire, le but
01:10:18 de l'État russe, c'est que les...
01:10:20 - Les gens soient propriétaires. - Les Russes deviennent propriétaires.
01:10:22 Et ça marche.
01:10:24 Ça marche très bien.
01:10:26 Ça construit de partout.
01:10:28 Et, par exemple,
01:10:30 mon beau-père
01:10:32 avait vendu sa maison
01:10:34 dans la banlieue de Moscou.
01:10:36 Ça a été racheté par l'État russe
01:10:38 pour lui donner une famille de 8 enfants.
01:10:40 Donc, ça, c'est un exemple.
01:10:42 Mais, non, le but, au contraire, c'est de faire
01:10:44 des Russes des propriétaires.
01:10:46 - Là, justement, cher Pierre,
01:10:48 ça contredit vos arguments.
01:10:50 C'est que le gré
01:10:52 13N, visiblement, ne sera pas appliqué en Russie.
01:10:54 Puisqu'on ne va pas déposséder les gens
01:10:56 de leurs propriétés. - Alors,
01:10:58 il y a des rivalités internes
01:11:00 dans ces milieux-là. Il ne faut jamais oublier ça.
01:11:02 Le gré Griset, en fait, il a été annoncé...
01:11:04 Je ne vais pas vous donner tout de suite
01:11:06 l'autre version. Dans
01:11:08 Time Magazine, vous aviez la couverture
01:11:10 de la planète Terre
01:11:12 avec Griset, Claude Schwaab d'ailleurs à côté,
01:11:14 et un échafaudage
01:11:16 où il repart la Terre complète.
01:11:18 En fait, Griset,
01:11:20 c'est la version kabbalistique
01:11:22 du Tikkun Olam, qui veut dire,
01:11:24 littéralement, "réparation du monde".
01:11:26 Mais, dans ces milieux-là,
01:11:28 souvent, je le dis, il y a
01:11:30 des rivalités internes, non pas
01:11:32 sur la finalité, mais sur les moyens
01:11:34 d'y accéder et la vitesse d'exécution.
01:11:36 C'est comme le principe du messianisme.
01:11:38 Vous avez, dans le monde occidental,
01:11:40 un messianisme qui veut être rapide
01:11:42 et le Mounabavitch qui est autour de Poutine
01:11:44 qui, lui, veut, selon l'expression de Gershom Scholem,
01:11:46 la neutralisation du messianisme, c'est-à-dire
01:11:48 "oui, mais pas tout de suite et à une vitesse
01:11:50 différente". Et dans la construction
01:11:52 de ce monde, vous avez
01:11:54 des caractéristiques
01:11:56 qui diffèrent
01:11:58 du monde occidental, mais qui ont pour
01:12:00 objectif d'aboutir à une gouvernance mondiale
01:12:02 avec des intérêts propres
01:12:04 à une oligarchie et à une faction qui va s'opposer
01:12:06 à d'autres factions. En fait, c'est 1984,
01:12:08 Océania et Strasbourg.
01:12:10 - Ah, c'est ça. Ça veut dire que, vous, ce que vous voulez dire,
01:12:12 c'est qu'il y aura un Grès-Trezet
01:12:14 occidental et un Grès-Trezet
01:12:16 oriental-africain. - Il y aura des variétés sur un front
01:12:18 de numérisation planétaire.
01:12:20 - Mais la numérisation, elle viendra
01:12:22 parce que, par exemple, vous parlez de rouble numérique.
01:12:24 - Ah ben, c'est pas à moi. Ça a été lancé
01:12:26 en test pilote au mois d'août de cette année
01:12:28 un rouble numérique
01:12:30 programmable. D'ailleurs, c'est amusant parce que là,
01:12:32 dans cette affaire, Poutine est même en avant sur l'Occident
01:12:34 dans bien des domaines. - Dans bien des
01:12:36 domaines, bien sûr. - Oui, rouble numérique.
01:12:38 Et en fait, c'est programmable.
01:12:40 - Qui est une excellente chose. - Alors,
01:12:42 pourquoi la numérisation est atroce ?
01:12:46 - Là, on a un reclivage. Parce que
01:12:48 Xavier Moreau nous dit que le rouble numérique
01:12:50 c'est une excellente chose. Pourquoi c'est une mauvaise chose
01:12:52 pour vous ? - D'abord, ça sera
01:12:54 un rouble numérique programmable. Par définition,
01:12:56 on saura exactement ce que vous achetez
01:12:58 ou, et puis surtout, on vous
01:13:00 obligera à dépenser telle somme et telle somme.
01:13:02 - Non. - Ah si, c'est programmable.
01:13:04 Par définition, le projet est lancé pour ça.
01:13:06 Simplement, c'est un début.
01:13:08 - Non, le rouble numérique... - Ah si, c'est exactement ça.
01:13:10 - Le rouble numérique, la fonction, déjà, le rouble numérique ne remplace
01:13:12 ni l'argent, déjà numérique,
01:13:14 en fait, ce que vous avez sur votre compte en banque,
01:13:16 il n'y a pas l'équivalent de réserve dans la banque.
01:13:18 Votre argent, il est déjà numérique.
01:13:20 Et le cash, ça ne remplace ni l'argent,
01:13:22 ce que Poutine l'a dit, ça remplace ni l'un ni l'autre.
01:13:24 Ça permet simplement, a priori,
01:13:26 parce qu'encore une fois, on est en phase test,
01:13:28 de vous ouvrir directement un compte à la banque centrale.
01:13:30 Ce qui vous permet de commercer plus rapidement.
01:13:32 C'est un système qui est essentiellement fait
01:13:34 pour, effectivement,
01:13:36 remplacer le dollar
01:13:38 comme monnaie. - Oui, mais est-ce que ça ne sera pas
01:13:40 une monnaie de contrôle ? C'est ça le truc ?
01:13:42 - Oui, mais déjà, quand vous achetez quelque chose
01:13:44 avec votre carte de crédit,
01:13:46 vous avez déjà un contrôle. Le seul moyen
01:13:48 que ça ne se sache pas, c'est soit
01:13:50 utiliser des crypto-monnaies d'une certaine manière,
01:13:52 soit d'avoir du cash.
01:13:54 Donc, votre monnaie, elle est déjà numérique.
01:13:56 Si jamais ils veulent vous faire du contrôle
01:13:58 social, ils peuvent déjà le faire
01:14:00 avec ou sans le rouble numérique.
01:14:02 Le rouble numérique, c'est un moyen technique.
01:14:04 - Oui, mais est-ce que le rouble numérique ne remplacera pas le rouble liquide ?
01:14:06 - Si, si. La finalité, c'est un peu comme...
01:14:08 - Il y a eu l'euro et le franc.
01:14:10 - À un moment donné, il y a eu les deux monnaies.
01:14:12 - Mais qu'est-ce que vous voulez dire non ?
01:14:14 - Parce que, pour l'instant, ça a été déclaré,
01:14:16 notamment par Vladimir Poutine et par la directrice
01:14:18 de la Banque centrale, que ça n'était pas destiné
01:14:20 à remplacer le rouble. - Mais la parole des politiciens !
01:14:22 - Mais si vous voulez, c'est ça.
01:14:24 Vous dites, on fait de la politique.
01:14:26 C'est au peuple russe de surveiller
01:14:28 et de garantir que ses droits sont respectés.
01:14:30 Mais c'est la langue des hobbes.
01:14:32 C'est la meilleure et la pire des choses.
01:14:34 Vous pouvez en faire la meilleure des choses,
01:14:36 c'est-à-dire que ça va être un instrument qui va
01:14:38 permettre à la Russie de commercer en passant
01:14:40 outre toutes les
01:14:42 interdictions, le dollar, etc.
01:14:44 - C'est le cul. - Voilà.
01:14:46 Et donc c'est un instrument de commerce
01:14:48 exceptionnel et heureusement que ça existe.
01:14:50 - Et le but, en fait,
01:14:52 on est quand même sur Terre,
01:14:54 en fait, il commence par étapes.
01:14:56 Poutine ne va pas arriver en disant,
01:14:58 "écoutez les gars, je vais mettre en place
01:15:00 un rouleau numérique qui va tout remplacer."
01:15:02 Ce que je disais, il y a un instant, quand l'euro
01:15:04 a été lancé, il y a eu l'euro et le franc.
01:15:06 Et peu à peu, l'euro a pris
01:15:08 la suite du franc. Et là, c'est pareil.
01:15:10 Il y a une numérisation avec un aspect programmable
01:15:12 et peu à peu, alors là,
01:15:14 je ne peux pas vous le dire, mais peu à peu,
01:15:16 ce rouleau numérique va s'imposer. - Ou pas.
01:15:18 - Va s'imposer complètement parce que
01:15:20 l'objectif, c'est un contrôle
01:15:22 complet avec
01:15:24 les mesures classiques de contrôle
01:15:26 de la population. Vous savez, c'est
01:15:28 comme le contrôle de l'Internet en Russie.
01:15:30 Vous avez le site Internet
01:15:32 alors présidé par Poutine. - Quoique,
01:15:34 le contrôle d'Internet en Russie, je pense, c'est plus
01:15:36 libéral qu'en France. Parce qu'on peut dire
01:15:38 qu'en France, on est très censuré. - Levé de l'anonymat.
01:15:40 - C'est pas sûr que ça existe en France.
01:15:42 Et un élément
01:15:44 retort, c'est ce que je raconte
01:15:46 dans ce livre, il y a une chose
01:15:48 qui est tout à fait juste sur le coup, qui est
01:15:50 la, comment dire, l'aspect sûreté
01:15:52 de l'Internet pour
01:15:54 lutter contre la paix de criminalité, etc.
01:15:56 Et vous avez d'ailleurs tous les représentants
01:15:58 politiques, dont Poutine,
01:16:00 l'oubavitch et orthodoxes.
01:16:02 Vous avez une parfaite union
01:16:04 entre eux. Et le but, c'est officiellement
01:16:06 combattre la paix de criminalité,
01:16:08 donc chose évidemment tout à fait
01:16:10 positive, mais en fait c'est pour contrôler
01:16:12 l'activité des citoyens.
01:16:14 - Sous l'apparence d'un acte bon,
01:16:16 - Voilà. - Non mais là, encore une fois,
01:16:18 l'instrument, il est pas mauvais en soi.
01:16:20 Le rouble numérique peut être une excellente
01:16:22 chose. Moi, je l'attends avec impatience, parce que
01:16:24 la maison mère
01:16:26 de ma société, elle est en Indonésie,
01:16:28 et quand il y a eu les sanctions sur le SWIFT, on a eu des gros
01:16:30 problèmes pour
01:16:32 faire circuler l'argent. Heureusement, on avait les crypto-monnaies.
01:16:34 Et d'ailleurs, le rouble numérique
01:16:36 est une solution parmi d'autres, notamment
01:16:38 l'utilisation de la blockchain.
01:16:40 Donc c'est un instrument. Et il peut être
01:16:42 utilisé comme un couteau pour couper de la viande
01:16:44 ou pour planter un professeur.
01:16:46 Donc c'est, encore une fois, il ne faut pas avoir
01:16:48 peur de l'instrument et surtout, il ne faut pas s'en priver, parce que sinon
01:16:50 vous allez prendre des dizaines d'années
01:16:52 de retard du développement de votre économie
01:16:54 à un moment où les choses s'accélèrent.
01:16:56 Donc il ne faut pas avoir peur.
01:16:58 - Encore plus fort. - En revanche, il faut faire de la politique
01:17:00 pour imposer, c'est exactement
01:17:02 comme aujourd'hui, il devrait y avoir
01:17:04 sur la question du vaccin, le fait de faire
01:17:06 rentrer dans la constitution qu'il est interdit
01:17:08 de vous injecter quelque chose, de vous faire
01:17:10 prendre un médicament si vous ne le voulez pas.
01:17:12 Mais pour ça, il faut faire de la politique.
01:17:14 Donc il ne faut pas avoir peur des instruments, simplement il faut faire
01:17:16 de la politique pour garantir la liberté des citoyens.
01:17:18 - En fait, le rouble numérique a pour objectif
01:17:20 de gérer une union
01:17:22 eurasienne supranationale qui sera
01:17:24 déconnectée du monde de l'Union Européenne,
01:17:26 déconnectée du monde nord-américain,
01:17:28 parce qu'elle a aussi une volonté de mettre un dollar numérique.
01:17:30 Alors c'est amusant parce que dans la dissidence, on a toujours critiqué
01:17:32 la numérisation. Puis quand ça a commencé à toucher vers
01:17:34 l'Asie, là c'était un peu embêtant. En fait,
01:17:36 ce sont des blocs continentaux qui se mettent en place.
01:17:38 - Moi je n'ai jamais critiqué la numérisation.
01:17:40 - La numérisation, je ne suis pas contre
01:17:42 évidemment l'aspect moderne de la chose,
01:17:44 c'est l'utilisation
01:17:46 d'une monnaie qui sera un jour,
01:17:48 enfin qui est déjà programmable, mais on est au début,
01:17:50 et qui sera aux mains
01:17:52 de groupes, une faction,
01:17:54 et qui apposera ses vues.
01:17:56 - C'est-à-dire quoi ? - Contrôler la vie
01:17:58 des citoyens. - C'est-à-dire que le rouble numérique,
01:18:00 qui gérera le rouble numérique ?
01:18:02 - La Banque Centrale. - La Banque Centrale.
01:18:04 Et la Banque Centrale, par définition,
01:18:06 le peuple est très loin. - Mais est-ce que la Banque Centrale
01:18:08 - Et pareil pour l'Union Européenne.
01:18:10 - Est-ce que la Banque Centrale sait faire du
01:18:12 rouble numérique ? Parce que je crois
01:18:14 que par exemple, au sein de l'Union Européenne,
01:18:16 l'euro numérique
01:18:18 sera donné, d'après ce que m'a dit
01:18:20 le député européen Virginie Giron,
01:18:22 aux gars femmes. Est-ce que
01:18:24 le rouble numérique sera
01:18:26 externalisé à une entreprise privée ?
01:18:28 - Non. Non, au contraire, le but du rouble
01:18:30 numérique, c'est que vous puissiez vous ouvrir un compte
01:18:32 directement à la Banque Centrale. D'ailleurs,
01:18:34 il y a eu un calcul qui a été fait que les banques
01:18:36 traditionnelles vont perdre de l'argent
01:18:38 à la sortie du rouble numérique. Mais ce sera un instrument
01:18:40 de commerce tellement
01:18:42 efficace que... Et le numérique, ce ne sera pas
01:18:44 une monnaie mondiale. Parce que les Chinois,
01:18:46 ils ne vont pas prendre le rouble numérique. Ils vont avoir
01:18:48 leur yuan numérique.
01:18:50 Il va y avoir un rand numérique,
01:18:52 il va y avoir un roupie numérique. Et
01:18:54 cette numérisation permettra peut-être
01:18:56 de faire une monnaie commune qui sera
01:18:58 un panier de devises. - Pour une monnaie planétaire
01:19:00 qui a été déjà annoncée par
01:19:02 l'Alphémique. - C'est une monnaie de change. C'est pour faire du
01:19:04 commerce. En dehors du dollar.
01:19:06 - C'est à comprendre que ces monnaies numériques,
01:19:08 euro numérique et en préparation du yuan, c'est déjà fait,
01:19:10 ce sont des monnaies qui vont gérer des blocs
01:19:12 qui vont constituer l'architecture
01:19:14 de la gouvernance mondiale
01:19:16 qu'ils veulent réussir, mais qui va se terminer
01:19:18 façon Babel, surmontée
01:19:20 par une monnaie numérique planétaire.
01:19:22 Ça, c'est un projet babélien
01:19:24 fou. - Est-ce que ce serait le dollar, par exemple ?
01:19:26 - Le dollar, le but
01:19:28 de l'affaire ukrainienne, c'est faire sauter
01:19:30 le dollar, la dédorisation. Le but du jeu.
01:19:32 C'est ça. Mais bien comprendre
01:19:34 qu'il y a une numérisation qui n'est pas du tout
01:19:36 un instrument de liberté, ça sera un
01:19:38 outil de contrôle.
01:19:40 Je remarque une chose, pour le moment...
01:19:42 - De toute manière, la monnaie a toujours été contrôlée par l'État.
01:19:44 - Oui, mais la différence, c'est que la monnaie... - A l'époque médiévale,
01:19:46 on se faisait capiter si jamais on
01:19:48 savait qu'on avait la monnaie. - Oui, mais la différence, attendez...
01:19:50 Quand on avait des billets de banque,
01:19:52 l'État ne savait pas que
01:19:54 j'achetais une voiture,
01:19:56 ou faire mes courses.
01:19:58 Le problème, c'est que maintenant,
01:20:00 cette monnaie qui va se mettre en place, qui sera
01:20:02 programmable, sera un outil de contrôle.
01:20:04 Mais on est dans la période du réglage,
01:20:06 du lancement, ce n'est pas dans 6 mois, évidemment.
01:20:08 Et ça sera, ça rentre dans un but
01:20:10 de numérisation planétaire
01:20:12 et de surveillance. - Non mais déjà,
01:20:14 écoutez, je vais vous dire, honnêtement, je vois comment ça se passe
01:20:16 à Moscou, tout le monde maintenant paye avec son téléphone,
01:20:18 on met en soin la carte. - Oui.
01:20:20 - Donc la numérisation,
01:20:22 elle est déjà là. - Hélas !
01:20:24 - Donc, il faut faire de la politique. Il ne faut pas l'interdire,
01:20:26 il ne faut pas dire "non, on va revenir
01:20:28 aux billets de banque". - Bah si.
01:20:30 - Il faut revenir à des monnaies nationales, souveraines,
01:20:32 et en revanche, pour les utiliser,
01:20:34 il faut utiliser la technologie la plus avancée
01:20:36 pour faciliter
01:20:38 les transferts, pour faciliter le commerce,
01:20:40 pour faciliter les achats, pour que le pays se développe.
01:20:42 Et que ça simplifie les choses. Vous voyez,
01:20:44 la numérisation, par exemple, des services
01:20:46 sociaux, l'école,
01:20:48 etc. à Moscou, qui est très avancée,
01:20:50 vous ne perdez plus aucun
01:20:52 temps,
01:20:54 vous pouvez vous concentrer sur des choses
01:20:56 vraiment importantes, sur l'écriture, comme c'est mon cas,
01:20:58 ou sur faire des affaires.
01:21:00 La numérisation est un outil extraordinaire.
01:21:02 - D'accord, un dernier mot,
01:21:04 parce qu'il nous reste très peu de temps. - Qui rend dans la gouvernance mondiale.
01:21:06 - Alors, quelle est
01:21:08 votre actualité, cher Pierre Hélard ?
01:21:10 Alors, je rappelle que vous avez
01:21:12 votre excellent bouquin "Les permanences
01:21:14 de la géopolitique
01:21:16 et de la mystique russe"
01:21:18 de Romanov à Vladimir Poutine
01:21:20 aux éditions Culture et Racine.
01:21:22 Mais avez-vous encore d'autres actualités ?
01:21:24 Est-ce que vous avez peut-être des dédicaces ? Dites-nous.
01:21:26 - Alors, en fait,
01:21:28 j'ai des dédicaces, mais
01:21:30 je ne vais pas, comment dire,
01:21:32 les annoncer directement, puisque
01:21:34 j'ai eu quand même quelques soucis. Vous savez, on vit une époque
01:21:36 de restriction des libertés,
01:21:38 et quand on veut prononcer,
01:21:40 par exemple, faire une conférence,
01:21:42 il y a des interdits. Donc, je ne vais pas m'amuser à
01:21:44 annoncer ça à l'antenne.
01:21:46 Simplement, il y a une chose qu'il ne faut pas oublier,
01:21:48 ce sera quand même mon mot de conclusion.
01:21:50 Xavier Moreau,
01:21:52 je l'ai souvent écouté, je suis souvent d'accord
01:21:54 sur certains points, pas sur tous, mais il ne faut jamais oublier
01:21:56 une chose. J'ai essayé de
01:21:58 comprendre la tournoi d'esprit de Xavier Moreau.
01:22:00 Prenez pas mal ma remarque.
01:22:02 Mais vous avez une mentalité
01:22:04 naturaliste.
01:22:06 Et je rappelle
01:22:08 une chose, c'est qu'un élément clé
01:22:10 qu'il faut toujours ajouter
01:22:12 dans l'aspect politique, vous dites toujours
01:22:14 politique, politique, ça c'est Maurras, mais c'était
01:22:16 Maurras naturaliste, c'est que
01:22:18 vous avez une révolution en 1917 en Russie,
01:22:20 et là, il faut
01:22:22 raisonner en catholique et non pas en libéral,
01:22:24 qui est des sangs sataniques.
01:22:26 Et lorsque la Sainte Vierge a demandé la consécration
01:22:28 de la Russie à son cœur immaculé,
01:22:30 c'est pas pour faire joli, en fait,
01:22:32 c'est une sorte de,
01:22:34 comment dire, c'est un nettoyage.
01:22:36 Il y a une marque satanique qui ne peut être effacée
01:22:38 que par une consécration. Et tant que la Russie
01:22:40 n'a pas connu ça,
01:22:42 c'est une sorte d'exorcisme, j'entends,
01:22:44 les fonds sont mauvais.
01:22:46 Les référents,
01:22:48 on peut trouver des éléments positifs
01:22:50 dans quelques éléments de la politique de Poutine,
01:22:52 mais le fond est verreux.
01:22:54 - Alors, votre intérimité, répondez,
01:22:56 mais sur 20 secondes,
01:22:58 parce qu'il nous reste une minute, en fait.
01:23:00 - Parution prochaine de mon livre,
01:23:02 donc fin novembre, si tout va bien,
01:23:04 "Ukraine, pourquoi la Russie a gagné ?"
01:23:06 - Et vous avez aussi
01:23:08 le livre "Au noir de la gauche"
01:23:10 qui est encore édité. - Bien sûr, bien sûr.
01:23:12 Il est disponible sur le site stratepol.com.
01:23:14 - Comment on peut vous joindre ?
01:23:16 - Le mieux, c'est de faire un message sur le site internet.
01:23:18 On a un webmaster.
01:23:20 - Vous avez Stratepol, vous avez vos réseaux sociaux.
01:23:22 - Voilà, si vous allez sur le site internet, vous aurez accès à tout.
01:23:24 Sur Twitter,
01:23:26 également sur Telegram.
01:23:28 - Alors, vous pouvez aussi retrouver Pierre Hillard
01:23:30 sur ses réseaux sociaux Pierre Hillard Twitter.
01:23:32 - Oui, sur mon compte Twitter.
01:23:34 - Merci à vous, pour ce débat
01:23:36 d'excellente tenue.
01:23:38 Merci à vous d'avoir été si nombreux à nous écouter.
01:23:40 Merci aussi à
01:23:42 Xavier Moreau qui vient de Russie
01:23:44 et qui est sous strep sil.
01:23:46 Merci cher Pierre Hillard
01:23:48 pour aussi
01:23:50 ce débat d'excellente tenue.
01:23:52 Merci à vous tous, vous avez été très nombreux
01:23:54 à nous écouter. Passez une excellente journée
01:23:56 et au prochain débat, passe
01:23:58 au même endroit, même heure, samedi,
01:24:00 10h30. Salut, ciao.
01:24:02 [Musique]
01:24:04 [Musique]
01:24:06 Vous venez d'entendre
01:24:08 le Libre Journal des Controverses, dirigé par
01:24:10 Mike Borowski, émission pré-enregistrée le 17
01:24:12 octobre 2023, diffusée
01:24:14 sur Radio Courtoisie, samedi 28 octobre
01:24:16 de 10h30 à midi, réalisée par
01:24:18 Benoît. N'oubliez pas que Radio Courtoisie
01:24:20 est une radio culturelle associative
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