La bande de "Julie jusqu'à minuit" réagit aux problèmes de santé de la famille royale
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00:00 Autre sujet dont on voulait parler ce soir, là c'est vous qui prenez le pouvoir Roselyne Bachelot, avec un sujet qui est un peu inquiétant.
00:06 Kate Middleton, hospitalisée hier, mais on l'apprend aujourd'hui.
00:11 Il faut dire que les services de la royauté sont un petit peu flous sur la cause de l'hospitalisation.
00:16 Voilà ce qu'annonce le Palais de Kensington dans un communiqué que vous allez voir.
00:20 La princesse de Galles a été hospitalisée hier pour une opération abdominale planifiée.
00:27 Tout s'est bien déroulé, mais elle va quand même rester hospitalisée 10 à 14 jours avant de rentrer chez elle pour sa convalescence.
00:33 Et elle retrouvera sa vie publique après Pâques.
00:36 Oui c'est ça, dans plus de trois mois.
00:38 Alors, on peut situer ça dans un contexte, j'allais dire, presque de drame psychologique du Royaume-Uni.
00:46 Le dernier épisode étant celui de ce scandale épouvantable de la poste,
00:51 des postes-office qui ont amené des milliers de personnes à être accusées à, justement, certaines en poussant au suicide.
00:57 Une crise économique, sociale, culturelle terrible.
01:03 Et j'allais dire que la reine Elisabeth II tenait un peu le pays comme une sorte d'ombre tutélaire.
01:11 Et là, tout d'un coup, on a le sentiment que dans cette monarchie britannique, des choses sont en train de s'écrouler.
01:18 Les scandales que la personnalité de la reine avait réussi à masquer sont là.
01:23 Le prince de Galles et... le roi, pardon, le roi Charles est contesté.
01:31 La monarchie britannique est encore majoritairement acceptée.
01:35 Mais, si on peut dire, elle perd des parts dans l'opinion.
01:39 Et cette monarchie britannique qui essaie d'exister, qui essaie de devenir populaire,
01:45 a décidé de changer de moyens de communication, de système de communication.
01:50 Elle est très au clair sur cette opération qui paraît lourde,
01:54 et ce problème de santé qui paraît lourd, d'une des personnalités les plus populaires de la monarchie britannique.
02:01 - Kay Middleton qu'on voit là, qui a 42 ans.
02:03 - Voilà, et on apprend également que le roi va être opéré de la prostate,
02:09 ou opéré, enfin, oui, enfin disons opéré de la prostate, dit-il, le palais de façon bénie.
02:18 - Mais là, opération plus banale pour un homme de son âge.
02:20 - Plus banale à son âge, parce qu'il y a plusieurs opérations de la prostate,
02:24 qui serait une opération qui ne justifierait que quelques jours d'absence,
02:29 et qui donc est portée à la connaissance du public, montrant un souci de transparence,
02:34 comme si cette transparence pouvait amener une bienveillance de la part d'une opinion britannique traumatisée.
02:41 En tout cas, moi je défends toujours l'idée que c'est un système passéiste,
02:45 et que finalement, cette monarchie britannique qui a été très longtemps le ferment d'unité de ce peuple,
02:54 participe au désastre, ou du moins à la dépression psychologique du peuple britannique.
03:00 - Et donc, vous êtes pessimiste.
03:03 - Je suis pessimiste, parce que ce qui se passe de l'autre côté de la Manche nous concerne aussi,
03:07 et que la Grande-Bretagne a une malle, ça nous concerne.
03:11 - Christophe.
03:12 - Pour paroyer Clémenceau, je dirais qu'il y a deux organes inutiles, c'est la prostate et le roi d'Angleterre.
03:16 - Oui, lui il parlait du président de la République.
03:19 - Exactement, de la Troisième République, c'est pas le même.
03:23 Et on voit bien qu'en effet, dans ce royaume qui est de moins en moins uni,
03:26 le roi est de moins en moins roi, en tout cas ça figurait,
03:29 et contesté, on voit ce que les jeunes générations pensent de cette famille royale,
03:32 et on peut en considérer que désormais, l'Angleterre doit se diriger vers la République,
03:37 et trouver son chemin, on va pas faire une révolution.
03:39 - On en est vraiment là en Angleterre ?
03:40 - Moi je pense que dans les décennies qui viennent...
03:41 - La monarchie reste quand même très populaire.
03:44 - Oui, elle reste populaire, elle est moins dans les jeunes générations,
03:46 donc ça peut aller très très vite, et il vaut mieux assurer une transition vers la République,
03:50 avant d'y être poussé par la colère populaire.
03:53 Regardez la différence déjà entre le train de vie de la Couronne britannique,
03:57 et ce qu'on a vu au Danemark, en début de semaine,
03:59 où la reine a passé la main à son fils, pas de cérémonie, pas de couronnement,
04:02 pas de trône, pas de joyau, pas de carrosse, on a fait ça de manière très simple.
04:05 Il y a une autorité morale, qui est la Couronne, mais c'est tout.
04:09 Je pense que les britanniques devraient se dépêcher d'aller dans ce sens là,
04:12 sinon ça risque d'être compliqué pour eux.
04:14 - Et pourtant, on en est encore très très loin, Charles.
04:16 - Je suis d'accord sur l'anachronisme de ce système,
04:20 mais je me souviens quand même du discours de la reine d'Angleterre,
04:23 Elisabeth II, pendant le Covid, au début du Covid.
04:26 J'avais trouvé qu'elle avait fait un excellent discours,
04:29 elle avait dit "Better days will come",
04:32 - "Les jours meilleurs viendront"
04:34 - Exactement, elle avait parlé, je pense, très directement à tous les citoyens anglais,
04:39 et donc à leurs cousins, à nous notamment les français,
04:43 et j'avais été frappé de voir qu'on peut naître, au fond, à ces fonctions là,
04:50 et en être digne.
04:51 Ce n'est pas parce que vous n'obtenez pas ces fonctions là par la conquête,
04:55 que vous n'en êtes pas digne.
04:57 À ce titre là d'ailleurs, je trouve Kate et William
05:01 beaucoup plus dignes de leur sang et de leurs fonctions
05:06 que Meghan et Harry, si on peut faire du Stéphane Bern une seconde,
05:11 et je n'y répugne pas,
05:13 je trouve Meghan et Harry insupportables dans leur espèce de...
05:17 - Ça vous va bien ce petit côté...
05:18 - Voilà, oui, je peux...
05:19 - Ils participent à ce désenchantement.
05:22 - Ils ne cessent de chouiner sur leur sort,
05:26 alors qu'elle est milliardaire et qu'il est prince d'Angleterre,
05:29 c'est quand même assez fort, on croirait entendre...
05:32 Non, je ne veux pas faire de mauvaise association,
05:35 j'allais dire Madame Oudéa Castellar se plaindre de ses rémunérations,
05:39 mais ça suffit, on ne va pas s'acharner.
05:43 Mais voilà, donc, parenthèse Stéphane Bern qu'on salue, refermée.
05:49 J'espère que Kate Middleton va se remettre très prochainement,
05:53 de même que le roi Charles III, je trouve que dans l'ensemble,
05:56 c'est quand même une famille assez attachante.
06:00 - J'ai l'impression qu'on enterre déjà la monarchie sur ce plateau,
06:03 c'est assez incroyable.
06:05 - On en est très loin.
06:07 - On en est quand même...
06:08 - Elle voudrait une monarchie en France.
06:10 - C'est ce qu'on a avec la Vème République.
06:12 - Oui, mais tous les cinq ans, on peut changer de roi.
06:15 On n'est pas obligé d'accepter le descendant du descendant du descendant.
06:18 - C'est ça, c'est pourquoi il y avait autant d'anglais aux obsèques d'Elisabeth II,
06:22 pourquoi ils étaient tous présents pour aller la saluer,
06:25 ils attendaient pendant des heures, deux heures pour voir son cercueil.
06:28 Eh bien parce qu'il y a cette tradition qui demeure dans le temps
06:32 et ce n'est pas eux qui font la politique du pays.
06:35 Donc il y a quand même une démocratie au Royaume-Uni.
06:38 - C'est une monarchie parlementaire, c'est évident.
06:40 Non mais je ne dis pas que c'est une dictature,
06:42 je pense que c'est décalé par rapport aux aspirations du temps
06:45 qui ne sont pas rendre service aux Britanniques pour leur avenir,
06:48 pour le XXIIe siècle, que de leur dire "vous aurez toujours la couronne".
06:51 On voit bien que toute la dimension internationale est en train de se déliter aussi.
06:57 Ils ont fait le Brexit en disant "l'appel du large",
06:59 on a bien entendu notre empire, notre ancien empire, le Commonwealth,
07:03 mais tout se délite.
07:04 Donc s'ils veulent continuer à être une nation phare du XXIIe siècle,
07:08 il faut qu'ils en tirent les conclusions.
07:10 Je ne réclame ni révolution, ni décapitation, on n'est plus autant que Charles Ier, c'est évident.
07:14 Il faut se faire en douceur.
07:15 On peut même garder un lien aux grandes familles aristocratiques,
07:18 au sang et à cette famille-là, qui serait un lien d'affection et de reconnaissance.
07:22 Mais tout doucement, il faut s'en éloigner.
07:24 Sinon, les Britanniques partiront dans les oubliettes de l'histoire avec les joyaux de la colonie.
07:29 - Mais les Britanniques sont aussi très conscients de l'impact bénéfique économique qu'à la famille royale.
07:34 - On vend des mugs.
07:35 - La reine, le roi, c'est un homme des mugs.
07:37 - Et aussi à faire du commerce avec la face noire de l'histoire,
07:40 que ce soit Meg et Harry ou que ce soit les maladies.
07:44 Donc, ce n'est pas très bon non plus.
07:46 - Je crois que Christophe est en promotion.
07:48 Il parle du peuple des colères.
07:50 - Oui, oui, bien sûr.
07:51 - Son dernier livre.
07:52 - Mais nous, on a porté la colère jusqu'à la Révolution.
07:55 Les Anglais l'ont fait une fois, ils l'ont regretté, ils ont remis un roi.
07:58 Mais regardez comment Watt Tyler avait soulevé les colères paysannes.
08:02 Il était arrivé au bord de la couronne et il s'est fait duper par le roi d'Angleterre,
08:05 qui a gardé son pouvoir.
08:06 Donc, ce sont des racines profondes dans les mentalités.
08:09 Par ailleurs, nous avons construit, nous, un État-nation,
08:12 par l'État, par le sentiment national.
08:14 Ce n'est pas le cas des Anglais.
08:15 L'Angleterre a été créée par un Français, un Norman qui s'appelait Guillaume.